Un article proposé par Etincelle
Vous est-il déjà arrivé de voir une poule perchée sur un arbre ?
Si, si, ça arrive, et dans ces cas là, on se pose des questions …
Ai-je besoin de changer de lunettes ?
Ai-je trop bu ? (Quand même pas le sirop d’érable sur les pancakes du petit déjeuner !)
Suis-je dans un monde parallèle ?
Rien de tout ça, la preuve …
Pourtant, quand la poule prend son envol, il n’est plus question de gallinacé.
Comme par miracle, elle se transforme en un bel oiseau, considéré comme le plus grand baroudeur d’Amérique du nord, qui voyage « guidé par son nez ».
J’ai cité l’Urubu à tête rouge (Cathartes aura), en anglais turkey vulture, qui se traduit littéralement par « vautour dinde ».
Ce vautour de près de deux mètres d’envergure se rencontre dans tout le continent américain, du Canada à la Terre de feu.
Noir ou très foncé, avec le dessous des ailes clair, sa petite tête recouverte d’une peau rouge et fripée ne laisse aucun doute sur son identité.
En effet, comme beaucoup d’autres charognards, ces vautours n’ont pas de plumes sur la tête pour éviter la prolifération de bactéries où de parasites qui pourraient les contaminer alors qu’ils se nourrissent.
Par contre, contrairement à d’autres charognards, cet oiseau vole bas, à la recherche de cadavres, pour la simple et bonne raison qu’il possède le sens de l’odorat, ce qui est très rare dans le monde des oiseaux.
Qu’est-ce qui a bien pu attirer ce vautour, ici, près de cette route de l’extrême nord-ouest des Etats-Unis ?
Eh bien, une charogne bien sûr …
Le porc-épic fera un délicieux repas pour l’Urubu mais attention, le cadavre ne doit pas avoir traîné pendant trop longtemps car ce vautour ne peut pas consommer des charognes en état de décomposition avancée. Sa résistance aux toxines a ses limites.
Après un pareil festin, ce vautour est capable de rester 15 jours sans manger ni boire.
Laborieux à l’envol, l’Urubu à tête rouge est un planeur qui peut voler des heures sans battre une seule fois des ailes, en utilisant les thermiques. D’une bulle chaude à une autre, l’oiseau se déplace avec une dépense d’énergie minimale.
Même s’il n’a pas le joli col de fourrure blanche du vautour fauve de chez nous, l’urubu à tête rouge méritait bien un petit passage dans le blogadupdup, pour compléter la série d’articles du printemps dernier sur le vautour fauve et le vautour percnoptère.