La tomate du grand-père

Une date à mettre dans les annales : c’est aujourd’hui 11 mai que je cueille ma première tomate en pleine terre. Sous la pluie et sous le froid ! Du jamais vu dans mon histoire de jardinier !

Cette nouvelle est d’autant plus étonnante que le printemps a été exceptionnellement froid et qu’il a fallu protéger les plants un grand nombre de nuits sous de gros bidons, de plus en plus grands, au fur et à mesure de leur développement.

Et puis aujourd’hui 11 mai, à 12H49 précises, un autre beau fruit – et pas n’importe lequel – a émergé. Il s’agit de Maya qui pendant de nombreux mois a dû, elle aussi, être protégée par un bidon de plus en plus gros.

Eh oui, me voilà pour la première fois grand-père ! :wink:

Laitues d’hiver

Les « laitues d’hiver » sont bizarrement dénommées car on ne les sème pas en hiver et on ne les récolte pas non plus en hiver. Simplement, elles passent l’hiver sans encombres, sans doute est-ce là l’explication du nom.

Autrefois, tous les jardiniers avaient ce type de laitues dans leur jardin. Ils les semaient au début septembre, les repiquaient fin octobre puis ils attendaient. Ils attendaient longuement car pendant plusieurs mois rien ne se passait. Les laitues restaient alors minuscules, elles ne se développaient pas mais elles ne crevaient jamais malgré le froid et l’absence de protection (même en Franche-Comté lorsque les températures descendaient à -15°C, voire encore plus bas). Et puis, en mars, miracle ! Les laitues se mettaient alors à pousser et on en récoltait alors pendant tout le début de printemps.

Ce qui est étonnant, c’est que la plupart des jardiniers que je connais ont oublié ces laitues d’hiver.

J’avais dit, je crois, dans un très vieil article (qui date de plus de 10 ans) que je testais un certain nombre de variétés d’hiver (qui ne sont pas très nombreuses, sans doute moins d’une quinzaine de variétés trouvables dans le commerce). Avec le temps, j’ai un peu épuré les choses, et je n’ai gardé que trois variétés que je vous présente aujourd’hui (toutes les photos de cet article ont été faites ce matin même).


Ces trois variétés ont toutes un

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Les âneries de Pierre Louki (8)

Commençons la semaine avec un peu d’humour, ça fait pas de mal hein ?!?

L’été dernier, Joëlle et moi avons organisé un petit concert privé dans la vieille grande de mes parents. Il s’agissait du Trio Louki dont le spectacle est entièrement consacré aux chansons et aux textes de Pierre Louki. Mon ami Jean-Pierre Bolard est le chanteur de ce groupe. Entre deux chansons il nous a récité ce petit texte que je trouve très drôle et qui est un inédit de Louki (jamais publié sur disques ou livres, mais que nous avions déjà entendu par Louki lui-même à trois reprises sur scène).

Monsieur GRAND et Monsieur PETIT sont deux amis.
Comme vous vous en doutez, M. GRAND est petit et M. PETIT est grand.
Quand on les rencontre ensemble, on hésite à savoir lequel est PETIT et lequel est GRAND puisque l’un et l’autre sont les deux.
M. PETIT et M. GRAND ont des enfants.
Les enfants de M. PETIT sont plus grands que les enfants de M. GRAND.
Quand M. PETIT parle à son aîné, il dit « mon grand ».
Alors que, quand M. GRAND s’inquiète des enfants, il demande « Où sont les petits ? »
Et quand la mère GRAND fait « petits, petits », ce sont les petits GRAND qui arrivent et non les petits PETIT.
Les enfants de M. PETIT ne souffrent pas de s’appeler PETIT puisqu’ils sont grands.
Et les enfants GRAND s’accommodent très bien d’être petits puisqu’on les appelle GRAND quand même.
Les enfants PETIT et les enfants GRAND ont pour amis les enfants GROS.
Les petits GROS, eux, ne le sont pas.
Quand on demande « Qui sont les GROS ? », ce sont des maigres qui lèvent la main, mais, les enfants GROS ne souffrent pas de ne pas être gros puisqu’ils le sont plus que quiconque et de père en fils.
Je ne vous surprendrai plus si je vous révèle que les petits PETIT et les petits GRAND et les petits GROS fréquentent également la famille GRAS.
Seulement voilà, les petits GRAS, eux, le sont vraiment gras, vraiment.
Vous comprendrez qu’avec des gens aussi quelconques, il n’y a pas de suite possible.

Petit rafraîchissement musical

Le morceau de musique du XXème siècle le plus écouté (tous genres confondus) était, jusqu’à très récemment, Smells Like Teen Spirit de Nirvana.

Ce titre a été détrôné en décembre dernier par Bohemian Rhapsody de Queen qui a déjà été écouté 1,6 milliards de fois (oui oui vous avez bien lu !) sur l’ensemble des plateformes de streaming. Etonnant pour un titre qui a déjà plus de 40 ans ! Quand une musique est bonne, elle le reste à vie. Sans doute que film de Bryan Singer sorti à l’automne dernier, a bien contribué à faire revenir cette chanson au premier plan.

Lorsque qu’une musique est excellente, elle dépasse tous les clivages musicaux habituels et on peut imaginer que sa richesse est telle qu’elle pourrait être reprise dans d’autres styles.

Justement, voici deux exemples, sur les deux chansons citées précédemment, avec Anthony Vincent qui a pris l’habitude d’adapter des chansons connues. On le revoit donc dans deux prestations qui sont une nouvelle fois époustouflantes :

Bonne écoute !

La bernache du Canada

Hou la la, honte à moi. Ceci est la reprise de l’article que j’ai écrit hier. Je ne remodifie jamais un article déjà mis en ligne mais là, je n’ai pas vraiment le choix : je me suis trompé. J’étais tellement persuadé que j’écrivais un article sur la bernache nonnette que je ne me suis même pas aperçu qu’il s’agissait de la bernache du Canada (que je connais pourtant bien). Une fois n’est pas coutume donc, je modifie le titre et légèrement le texte. Un grand merci à Christophe pour avoir mis le doigt sur l’erreur.

Joëlle et moi allons régulièrement en Belgique, en général deux ou trois fois par an, et notamment à Liège (mais sans jamais oublier d’aller dans le Condroz pour saluer Luc et Marie, Cédric et Sabine).

A quelques centaines de mètres de chez Stéphane qui habite à Liège depuis bientôt douze ans, il y a « une zone verte » que j’aime bien et qui s’appelle le Parc de la Boverie. Ce parc est situé entre la Meuse et le canal de la Meuse (appelé aussi « canal de dérivation »). Ici une photo du canal :

A priori, certains

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Alors, les limaces ?

Ce blog fait une petite pause pendant les vacances scolaires et reprendra le lundi 29 avril.
En attendant, un dernier petit article, à l’attention des jardiniers surtout.
Je m’aperçois qu’on n’a jamais parlé sérieusement sur ce blog d’un problème énorme que connaissent tous qui cultivent amoureusement des salades : LES LIMACES !

Êtes-vous confrontés au problème ?
Et si oui, vous avez quoi comme moyens de lutte ?

Webcam « balbuzard »

Il n’existe qu’une seule espèce de balbuzard sur la planète : le balbuzard pêcheur. L’espèce qui se reproduit en France (quelques couples seulement) est donc la même que celle qui niche sur le continent américain, en Afrique ou en Asie.

Les années passées, on a souvent parlé sur ce blog des webcams estoniennes qui permettaient de suivre la nidification de cet oiseau sur deux sites différents.

Je vous propose de suivre cette année une webcam américaine installée sur un site étonnant, en plein milieu urbanisé, à Missoula dans le Montana. Cette webcam (dont j’ai déjà parlé dans certains commentaires du blog) est gérée par des étudiants américains de l’Université du Montana. La nidification de cet oiseau sur ce site avait été très chaotique les années dernières mais cette année ça me semble plutôt bien parti. Le couple de balbuzards est revenu de migration la semaine dernière et hier soir, alors que j’étais devant l’écran, il y a eu un premier accouplement, en voici la capture d’écran (c’est facile la photo devant son écran hein !).

L’arrivée toute récente de ces deux oiseaux (qui ont été appelés Louis et Iris) fait déjà l’objet de quelques  vidéos sur youtube. En voici une très belle :

Vous pourrez suivre la nidification de cet oiseau tout ce printemps. Pour cela il suffit de cliquer sur ce lien l’après-midi ou le soir (en raison du décalage horaire). Il se peut que dans les jours qui viennent le couple ne vienne que de temps en temps sur le nid, on est au tout début de la période de nidification.

A propos de rapaces, j’en profite pour dire que le faucon crécerelle et la chouette effraie sont en train de couver à quelques mètres l’un de l’autre dans les nichoirs que j’ai installés dans la maison de mes parents. On voit les deux lucarnes sur la façade de la maison, l’effraie niche dans le trou de droite, le crécerelle à gauche.


Je suis tout excité par cet événement, car ce sont deux oiseaux que j’adore, qui me replongent à mes tous débuts ornithos à la fin des années 70, et ces deux couples-là, confortablement installés, laissent présager de bien belles observations au moment du nourrissage des jeunes.

Pour mémoire, deux images de crécerelle et d’effraie faites dans des conditions un peu similaires au tout début des années 80.


Cette dernière image avait fait l’objet à l’époque d’une impression en poster à 5000 exemplaires (édition 1985).

Réponse à la devinette

La devinette de l’article précédent était très difficile, je vous l’accorde. Pourtant Christophe avait effleuré la réponse (au début, avant de s’égarer un peu :whistle: ). Luc, avec sa persévérance, allait sans doute trouver. Mais le dernier commentaire d’Yves montre qu’il a lui-même deviné l’essentiel de la réponse. Voici donc la solution : il s’agit d’une fiente expulsée par une buse. Cela se passait hier matin, juste devant moi, alors que j’étais camouflé depuis près de deux heures dans « ma cabane ». Voici la scène :


Je crois avoir (pour une fois) mérité ces photos. Car c’était la treizième séance d’affilée dans la cabane. Et les douze fois précédentes je n’avais pas vu un seul oiseau malgré un certain passé, en général entre deux heures et deux heures et demie à chaque séance. Je n’avais jamais été confronté à cette absence totale d’oiseaux et ça m’avait un peu démoralisé. Avant-hier fut donc ma seule bonne séance d’affût … de tout l’hiver ! Et elle fut vraiment bonne car deux buses sont venues plusieurs fois devant moi. J’ai loupé les meilleures scènes (erreur de mise au point) mais il me reste tout de même quelques images sympas.


Toujours pas un seul milan au poste de nourrissage. Je retourne une dernière fois dans « la cabane » lundi prochain. Et si aucun milan ne vient, je replie mes gaules … jusqu’à l’hiver prochain.

Le plus important en cuisine ?

Cuisiner est un art de vivre. Mais je suis plutôt partisan des plats très simples. Par exemple, des pommes de terre à la peau (mais une très bonne variété sortant du jardin) avec juste un peu de pain (mais du vrai !), du beurre et du gros sel non raffiné, le tout accompagné d’une vraie salade verte (avec évidemment une vraie sauce), c’est délicieux !
Même si je n’ai pas de compétence en la matière, j’aimerais tout de même faire une série d’articles sur l’art culinaire. Mais je ne sais pas encore comment je vais m’y prendre et sous quelle forme je vais rédiger les articles.
Alors, pour ce premier article, je vous propose, en introduction à ma série, de discuter de cette phrase (sans doute un peu trop affirmative mais c’est juste pour provoquer la discussion) :
« Dans la cuisine, le plus important ce n’est pas la recette, mais la qualité des produits ».

Le retour du torcol (2)

Hou la la, Dupdup a peut-être de la suite dans les idées, mais il n’a pas l’esprit très vif. Pas du tout même ! Car cela fait six ans que je vous ai annoncé la suite de mon premier article sur le torcol en vous la promettant pour « dans quelques mois ». Et ce ne sont pas les mois qui sont passés, mais les années ! Dur dur de vieillir hein ?

Retrouvailles donc avec cet oiseau étonnant. Mais avant de continuer, je vous propose de relire le premier article que j’ai écrit en 2013 (en cliquant ici), car ça vous situera le cadre et la manière dont j’ai réalisé les images de cet oiseau au plumage si particulier.


Je vous avais laissé, dans le

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Le nœud du problème

C’est quoi un prêtre ? Un homme de chair ou un homme de marbre ?

Dans « La faute de l’abbé Mouret » de Zola que je viens de relire, je suis tombé sur une description étonnante d’un prêtre. Je vous donne quelques extraits :

« Longtemps, aux heures de recueillement, lorsque la méditation le prosternait, il avait rêvé un désert d’ermite, quelque trou dans une montagne, où rien de la vie, ni être, ni plante, ni eau, ne le viendrait distraire de la contemplation de Dieu. C’était un élan d’amour pur, une horreur de la sensation physique… Et que les biens de la terre lui semblaient méprisables !… Il fermait la porte de ses sens, cherchait à s’affranchir des nécessités du corps, n’était plus qu’une âme ravie par la contemplation. … Il n’envisageait que les biens célestes, ne pouvant comprendre qu’on mît en balance une éternité de félicité avec quelques heures d’une joie périssable… Il était parfait, dès le premier agenouillement, sans lutte, sans secousse, comme foudroyé par la grâce, dans l’oubli absolu de sa chair… Il se souvenait d’avoir entendu parler de la tentation comme d’une torture abominable qui éprouve les plus saints. Lui, souriait… On avait tué l’homme en lui, il le sentait, il était heureux de se savoir à part, créature châtrée, déviée, marquée de la tonsure ainsi qu’une brebis du seigneur ».

Evidemment la suite de ce roman célèbre sera celle que l’on connaît : la chair sera plus forte que la raison et le prêtre connaîtra les joies de l’amour terrestre et deviendra même le père d’un enfant. Pouvait-il en être autrement ?

Dans un discours très ambigu du 24 février dernier (mais plutôt bien médiatisé), le Pape a déclaré « Derrière la pédophilie, il y a Satan ». Ouais, bof !
En tous les cas, c’est ce que la Presse a retenu et il semble qu’effectivement il n’a pas dit grand chose d’autre.
Parmi les sujets éludés par le Pape, il y a notamment le refus obstiné de l’Église d’autoriser ses prêtres à mener une vie sexuelle normale.
« Le » problème !
Refuser la normalité incite forcément à l’anormalité. Par définition me semble-t-il.
Que dire des prêtres tiraillés par plein d’envies légitimes et desquels on exige qu’ils se fassent un nœud en permanence, non pas une heure, un jour, des semaines, des mois … mais des dizaines d’années ? N’importe qui, normalement constitué, deviendrait dingue au bout de quelques … (jours ? semaines ? mois ? années ? … Je vous laisse le choix de la durée !). Ou finirait alors par chercher des chemins de traverse. Et certains enfants ne le savent malheureusement que trop !
Evidemment, il est assez logique que l’Eglise en reste à sa position dogmatique officielle. Il faudrait vraiment être naïf pour penser que ce Pape-là aurait pu avoir une action différente de celle de ses prédécesseurs, il n’est bien évidemment que le représentant d’une institution à jamais figée. Les débats qui traversent la société civile aujourd’hui ne peuvent avoir prise sur des règles datant de près d’un millénaire.
Mais si je suis scandalisé, ce n’est pas par cette position de l’Église, mais par le fait qu’aucun grand journal de notre pays n’ait saisit cette occasion de scandales sexuels dans l’Église pour aborder enfin ce sujet tabou : LE CÉLIBAT DES PRÊTRES.
C’est quand même le principal élément du problème, non ?

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Helium Horse Fly (4)

Dixième année d’existence pour Helium Horse Fly qui poursuit son petit bonhomme de chemin. Pour ce nouvel article consacré à cette formation qui est au carrefour de nombreuses influences musicales, on retrouve les quatre musiciens habituels : Marie Billy (voix), Stéphane Dupont (guitare, composition), Dimitri Iannello (basse) et Gil Chevigné (batterie).

Ce groupe belge vient de sortir son 4ème album : Hollowed.

La sortie de ce disque (à la pochette toujours aussi surréaliste) a été saluée par la presse internationale et a fait l’objet de nombreux articles.

Avec Shelter, on commence par quelque chose de très soft, avec juste Marie et Stéphane, histoire de rentrer progressivement dans l’univers musical intimiste de HHF.

La plupart des autres morceaux de l’album ont fait l’objet d’un enregistrement vidéo filmé live à Blend Studio :

Le disque, qui est disponible sur supports CD, vinyle et digital, peut aussi être écouté sur les sites de streaming habituels (Bandcamp, Spotify, iTunes, Google Play Music, Youtube, …).

En préparant cet article, je tombe sur une autre vidéo que je trouve très originale car sur ce morceau de HHF (Lamento of a dinosaur), seul Gil (le batteur) est filmé.

Bonne écoute !

Le petit pont des bêtes

Le piégeage photo et les webcams permettent d’aller à la découverte du monde sauvage sans causer de dérangement. Et ils sont souvent à l’origine de bien belles surprises. Car on découvre parfois a posteriori, en regardant les images, un animal qu’on ne savait pas présent sur son territoire.

C’est pourquoi j’ai beaucoup aimé sur youtube cette vidéo de Jean Chevallier qui nous montre toute une série de belles observations faites au cours de l’année 2018.

https://www.youtube.com/watch?v=TAl368PWVmw&t=100s

Incroyable cette diversité d’observations, non ?

Jean Chevallier s’attendait-il à tout cela ? Sans doute que non …

L’Ouette d’Egypte, pour ou contre ?

Finalement, les espèces invasives, ça ne me dérange pas plus que ça ! J’ose même dire « Bien au contraire » (quitte à choquer un peu mes amis naturalistes) !

Le mois dernier, alors que j’étais dans le jardin de mes parents, huit ouettes (pas facile à prononcer hein !) sont passées pile-plume juste au-dessus de ma tête. Elles volaient tellement bas qu’elles ont frôlé le faîte du toit.

Je me suis habitué à voir cette espèce qui se reproduit maintenant tous les ans sur ma commune (au moins deux couples) et le fait d’avoir la possibilité d’observer souvent un tel oiseau me plaît plutôt bien.

Petit rappel bref sur l’histoire de cet oiseau : il s’agit d’une espèce naturellement présente en Afrique du Sud et dans la vallée du Nil et qui était considérée comme « oiseau sacré » dans l’Egypte antique. Ce n’est pas tout à fait une oie, elle appartient à une famille intermédiaire entre les oies et les tadornes et c’est la seule représentante d’une famille dont tous les autres membres sont des espèces aujourd’hui éteintes. Elle a été introduite dans plusieurs parcs zoologiques (Angleterre, Pays-Bas et Allemagne). Plusieurs se sont échappées de captivité (a priori surtout dans le sud-est de l’Angleterre) et se sont mises à se reproduire dans la nature, dès le 19ème siècle. Mais c’est à partir de la fin des années 1980 que l’explosion des populations a été fulgurante.


Il semblerait qu’elles soient maintenant une centaine de milliers.

Pour notre plus grand plaisir ou non ?

Une espèce invasive enrichit-elle notre biodiversité ou non ?

Ravi Shankar à Monterey

Les dates des vacances scolaires franc-comtoises ne me concernent nullement mais elles sont bien pratiques pour moi. Car elles me servent de prétexte pour faire régulièrement les petites pauses dont j’ai besoin (et vous aussi, sans doute). Alors, ne dérogeons pas à la règle, levons le pied ! Le prochain article paraîtra donc le lundi 4 mars.

Je regarde rarement les statistiques de ce blog. Et là, drôle de coïncidence, je me rends compte à l’instant (pourquoi suis-je allé consulter mon tableau de bord ?) que j’ai déjà écrit 1954 articles. Comme 1954 est une très très très très très bonne année pour le monde entier (évidemment, c’est la naissance de St Dupdup 1er), je trouve que cette coïncidence fortuite se fête et qu’elle mérite bien une petite bière, non ? Alors je la bois à votre santé (et accessoirement à la mienne) !!! Car évidemment, on ne saurait faire de fête sans une petite bière, ou deux …

Mais on se saurait aussi faire de fête sans musique. Car, en ce qui me concerne (et je ne suis pas le seul), la musique est au centre de tout. Alors, avant cette petite pause, un dernier article sur un thème musical.

Les années 1960 et le début des années 70 m’ont énormément marqué sur le plan musical. Non pas que la musique y ait été meilleure qu’aujourd’hui (je pense même que c’est le contraire), non pas qu’un vent de folie musique ait soufflé sur ces années-là, non pas que certains langages musicaux aient été inventés à cette époque, mais surtout parce que le public absorbait tout. C’était une éponge. La jeunesse avait soif de musique. Et surtout elle avait soif de toutes les musiques (comme s’il y avait eu une chape de plomb les décennies précédentes) et il n’y avait pas de frontières entre les genres. Il n’y a rien de commun (musicalement parlant) entre Joan Baez et Jimi Hendrix. Pourtant le public aimait les deux.

Les grands festivals ont été les marqueurs de ces années-là. On se souvient évidemment de Woodstock (1969) et de l’île de Wight (1970). Mais le premier grand festival avait eu lieu quelques années plus tôt en 1967. C’était celui de Monterey (Californie).

Les prestations les plus célèbres de ce festival furent sans doute celle d’Otis Redding (juste avant sa mort) et celle de Jimi Hendrix (ce festival allait marquer sa consécration). Mais il y eu plein d’autres artistes (The Who, The Byrds, Jefferson Airplane, Simon & Garfunkel, …).

Et il y a eu le grand Ravi Shankar !

Je suis tombé ces jours-ci sur une vidéo très intéressante à propos de ce dernier. C’est un document que je trouve extraordinaire car il est symptomatique d’une époque musicale historique. Comme je le disais ci-dessus, le public de ces années-là avait soif de tout. 99,9% des Américains qui étaient là n’avaient sans doute jamais entendu de musique indienne. C’était loin de leur monde musical habituel. Et pourtant, que d’applaudissements ce jour-là à Monterey, lorsque le sitar s’arrête de jouer après un long raga de 18 minutes !

La vidéo que je vous propose est datée et les images ne sont pas très bonnes (mais ça n’a pas vraiment d’importance). Sur les sept premières minutes du concert, nous ne voyons pas les musiciens, mais uniquement des images du public (dont Jimi Hendrix à 6’30). Ce témoignage musical donne une belle idée de ce qu’était le public dans les années 60. Je ne suis pas certain qu’aujourd’hui, dans ce monde ou tout doit aller très vite, que l’on puisse encore vivre une musique aussi longue (mais la musique indienne est ainsi faite). 18 minutes non stop, quand même !!!

Le sitar est pour moi l’un des plus beaux instruments qui soient. Je me rends compte aujourd’hui que c’est l’instrument dont j’aurais aimé joué. Mais c’est un instrument complexe et il m’aurait fallu acquérir une éducation musicale très précoce. Alors, ne rêvons pas, ce sera dans une autre vie …

« A vos plumes ! » (28)

Un article proposé par Etincelle
Les ateliers du blogadupdup ne vous manquent-ils pas ?
Moi si !
Alors je propose celui-ci avec les dix mots suivants :
Ailleurs, délicat, enveloppe, monde, nicher, éperon, ouïe, visage, profond, hasard.
Au plaisir de savourer vos histoires …