La cabane aux oiseaux (12)

C’est donc Yves qui a trouvé les solutions aux deux devinettes de mon précédent article : il s’agissait bien du geai des chênes et de la pie bavarde.

La pie bavarde, je l’avais photographiée il y a quelques semaines depuis la cabane à Michel. J’étais en train de regarder dans l’objectif quand elle est venue se poser pile-poil (ou plutôt pile-plume) dans le viseur. Voici la photo qui a servi à l’illustration de la devinette.

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La photo qui a servi pour l’autre devinette, je l’ai faite la semaine dernière depuis ma cabane habituelle, celle qui est en lisière de forêt.

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Le geai est venu d’ailleurs à

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Variétés de courges et de potirons (2)

En Franche-Comté, le temps n’est pas encore venu de semer ses courges et potirons car traditionnellement on les sème en pleine terre courant mai (même si la tendance actuelle est de les semer en godets, notamment pour mieux gérer le problème des limaces). Si cela est vrai pour la plupart des courges appartenant aux deux espèces dominantes (cucurbita maxima et cucurbita pepo), il est une espèce de courge qu’il est impératif de semer plus tôt car son cycle de développement est plus long. Il s’agit des courges appartenant à l’espèce cucurbita moschata, que l’on appelle couramment courges musquées ou muscades. Ces courges sont à mon avis les meilleures (en tous les cas des « valeurs sures ») de toute la grande famille des courges et potirons. De couleur discrète, ces courges-là sont pourtant bien moins « tape à l’oeil » que leurs cousines présentées habituellement sur les étals (potimarrons, rouge vif d’Etampes, …).

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Deux courges appartenant à ce

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Pâques tous les jours !

Quand j’étais gamin, le jour de Pâques était un moment particulier et plutôt heureux. Nous allions chercher les oeufs en chocolat éparpillés dans le jardin. On les trouvait dans l’herbe, sous un buisson, derrière une pierre et c’était un vrai plaisir que de les rechercher.
Aujourd’hui, alors que j’ai fait le choix de laisser mes poules aller là où elles le veulent (sur un espace d’environ 2 000 m2) et que je n’ai pas réussi à les éduquer à pondre là où je le veux, je suis dans l’obligation tous les soirs d’arpenter mon terrain pour y récolter les oeufs. Je les trouve alors (quand je les trouve !) dans l’herbe ou sous un buisson ou derrière une pierre.
IMGP3612Et comme en vieillissant on finit pas devenir un peu philosophe et par prendre (presque) tout par le bon côté des choses, on positive. Alors on se dit que finalement c’est Pâques tous les jours. Elle est pas belle la vie ?

Petites bestioles à déterminer (3)

Avec le printemps qui arrive (euh, tu es sûr de ce que tu dis Dupdup ?  :blush: ), bon nombre d’insectes font leur apparition. Cela me fait penser qu’il y a bien longtemps que ma rubrique « petites bestioles à déterminer » s’est arrêtée (voir ici les articles 1 et 2) et que votre cerveau, qui n’a plus l’habitude de travailler, commence à ramollir (si si, je ne citerai pas de noms :whistle: ). Cela dit, mon cerveau commence aussi à être raplapla, je n’ai pas été foutu de vous cogiter un seul poisson d’avril … ! :angry:
Voici donc de quoi travailler, quelques minutes pour les uns, quelques heures pour les autres …

photo n°1 :
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photo n°

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Jacques Bertin (1)

Ce blog n’a jamais été aussi près de s’arrêter. Il faudra pourtant bien qu’il y ait une fin. Il y a quelque chose qui se profile dans ma tête et qui est de cet ordre-là.

Pour moi, un blog est avant tout un espace de discussion plutôt qu’un endroit où l’on se livre, même si, avec le temps, de belles amitiés prennent naissance sur cet espace-là et se développent ensuite ailleurs dans la vraie vie. Chacun préserve ses jardins secrets, moi le premier. Mais je m’étais promis de ne pas arrêter le blog sans avoir parlé de ce chanteur dont la vingtaine de disques m’a accompagné toute ma vie : Jacques Bertin.

Ce nom ne vous dira sans doute pas grand chose. Encore que … certains d’entre vous le connaissent peut-être en tant que journaliste car il a été responsable pendant plus de dix ans des pages culturelles de Politis.

Bertin est pour moi aussi précieux que Georges Brassens ou que Léo Ferré. Quelques-uns de mes amis le savent depuis peu. Même si j’ai souvent écouté de la musique, tard la nuit, avec les amis, je n’ai jamais ou quasiment jamais mis de disque de lui en leur présence. Sans doute à cause du côté très intimiste de la musique et des textes.

Joëlle et moi sommes souvent aller écouter Jacques Bertin sur scène (« une dizaine de fois » dit Joëlle), Besançon ayant été l’un des lieux où il se produisait le plus dans les années 70 (notamment dans des concerts de soutien à Lip). Nous sommes aussi allés le voir à Paris (à la Maroquinerie) et nous serons à son prochain concert à Beaucourt dans le Territoire de Belfort (le 10 avril prochain et il reste encore des places). Petite anecdote : l’an passé, à la salle Battant à Besançon, nous étions arrivés de bonne heure au spectacle et la salle n’était pas encore ouverte. Nous attendions dans le froid à l’extérieur quand Jacques Bertin est arrivé devant la porte close. C’était sa soirée à lui, mais lui aussi était enfermé dehors !

Mais comment vous le présenter alors qu’il n’existe quasiment aucune vidéo sur lui ? L’une des rares qui existe date de 1975, la voici (je crois l’avoir déjà mise un jour dans un commentaire sur ce blog), il s’agit d’une période très engagée de Bertin (plus tard, au fil des années qui passent, la veine poétique l’emportera sur le côté politique).

Une deuxième vidéo, malheureusement sans image. Prenez le temps de l’écouter, c’est un morceau fleuve de plus de dix minutes. Bertin n’a que rarement eu ce type d’orchestration (en général c’est beaucoup plus sobre).

D’autres articles suivront, malheureusement le plus souvent avec des vidéos sans images.

Bon dimanche à tous !

La cabane aux oiseaux à Michel (1)

Les photographes animaliers aiment construire des cabanes dans les bois ou ailleurs. Un prolongement de l’enfance ? Sans doute que c’est un peu vrai dans mon cas …

Michel aménage aussi des cabanes pour être au plus près des oiseaux. Celle qu’il s’est construite dans le fond de son verger lui permet de photographier les oiseaux qu’il nourrit en hiver.

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Et je dois dire que si cet hiver a été pour

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Piments décoratifs (1)

Je me lance cette année dans la culture de piments décoratifs en pots. Il devrait y avoir une série d’articles sur le sujet en fin de saison (lorsque j’aurai photographié mes différentes variétés). En attendant, voici une variété appelée Petit-Bec qui me semble plutôt rare et dont j’avais acheté un petit plant l’an passé chez un maraîcher local.

IMGP6360J’ai récolté des graines en fin d’été et peut la transmettre à celles et ceux d’entre vous qui souhaiteraient tenter la culture de cette variété.

IMGP6356Question déco, ça vaut bien un pot de géranium, non ? Et en plus ça se mange (mais c’est plutôt costaud) !

En direct de la nature hollandaise (2)

Si j’en juge par le nombre de commentaires (déjà 1783 !) sur les articles qui parlent de webcams en Estonie et en Hollande, il semblerait bien que ce mode d’observation via une caméra passionne bon nombre de lecteurs et lectrices (n’est-ce pas Geneviève ?) de ce blog. On a parlé beaucoup plus du site estonien que du site hollandais, et pour cause : les nidifications du pygargue, de l’aigle pomarin, du balbuzard et de la cigogne noire en Estonie les années passées, c’était quand même quelque chose ! Mais cette année, sur le site hollandais dont j’ai déjà parlé dans un premier article, ça commence très très fort !

page-accueil-site-hollandais

L’intérêt de ce site est que pour

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C’est qui VOUS ? (3)

Voici la reprise d’une série d’articles qui s’était arrêtée … il y a sept ans !
Avec une question qui peut intéresser bon nombre d’entre nous, vu qu’on parle souvent de piafs sur ce blog :
Votre oiseau préféré, c’est quoi ?

Survivre à tout prix ?

Le triste accident d’hélicoptère qui a coûté la vie à trois grands sportifs nous rappelle que ce genre d’accident a malheureusement souvent eu cours dans notre histoire. Parmi les noms des grands disparus, on se souviendra par exemple de Marcel Cerdan mort dans un crash en octobre 49 alors qu’il partait rejoindre Edith Piaf à New York.

Evidemment, dans ce genre d’accident, il y a rarement des survivants. Les sportifs survivants les plus célèbres (car on en a fait un film au grand écran) ont été les membres de l’équipe de rugby uruguayenne qui ont survécu au crash du 13 octobre 1972 survenu dans la Cordillère des Andes. Parmi les 45 passagers, 12 sont morts sur le coup, 17 ont succombé ensuite de leurs blessures et 16 ont survécu. Comment ces personnes isolées du reste du monde dans un froid glacial ont-elles survécu ? La réponse, vous la connaissez sans doute : en mangeant leurs camarades dont les corps avait été conservés par le gel.

Vous ne vous êtes jamais demandé ce que vous feriez dans ce type de circonstances ? Interrogé comme ça à brûle-pourpoint, on se dit qu’on préférerait mourir de faim plutôt que d’avoir à dépecer le corps de son camarade avant de le becqueter. Mais finalement, est-ce que l’instinct de survie ne serait pas le plus fort ? Qu’en pensez-vous ?

La cabane aux oiseaux (11)

Ce blog reprend donc après une pause de 15 jours.
Au cours de ces deux semaines, j’ai profité de mes moments disponibles pour m’isoler dans « la cabane », cet affût qu’on avait construit collectivement il y a trois ans (avec Christophe, Michel, Nico, Dan, Roland et François). On peut se référer aux articles 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 10 déjà écrits sur le sujet.
Comme chaque fin d’hiver et début de printemps, je nourris les rapaces avec des déchets de viande que me donne mon boucher. Habituellement, cela marche plutôt bien mais le poste de nourrissage a été très peu fréquenté ces deux dernières semaines. L’explication est très simple : d’une part les températures sont élevées pour la saison entraînant pour les oiseaux des besoins alimentaires plus faibles, d’autre part les campagnols des prés (nourriture habituelle des rapaces) dont particulièrement abondants cette année.

Voici les rares images que j’ai réalisées au cours des sept séances d’affût de ces quinze derniers jours (en général je reste à peu près trois heures à chaque fois).

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Le geai des chênes est l’oiseau qui

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Blog en congés

J’ai pris l’habitude désormais de faire une pause chaque fois qu’il y a des vacances scolaires (ce qui me permet de « recharger les batteries »). Les Francs-comtois étant en congés ce vendredi pour une période de 15 jours, ce blog reprendra le lundi 9 mars.
D’ici là, je reprends mes affûts après un an d’interruption de mon activité photographique (vous avez sans doute remarqué que presque tous les articles que j’ai écrits en 2014, mis à part celui sur le petit gravelot, sont illustrés de photos anciennes). Alors j’espère revenir en mars avec quelques nouvelles images de buse variable. Mes affûts ont repris la semaine dernière et pour l’instant la moisson est bien maigre : une seule photo (mais quel plaisir de retrouver le calme de la contemplation … même quand il n’y a rien à voir !).

buse

Le héron garde-boeuf

HERONS DE CAMARGUE (8)
Il a souvent été question ici du héron garde-boeuf et mes précédents articles commencent à dater de plusieurs années. Les personnes récemment arrivées sur ce blog peuvent éventuellement se référer aux articles 1, 2 et 3 écrits il y a quelques années.

Le héron garde-boeuf est très commun en Camargue et sa population se monte actuellement à plus de 20 000 en fin d’été (soit plus de 5 000 couples et leur progéniture). Cet oiseau est étroitement lié au bétail et se rencontre en général à proximité des vaches, des taureaux et des chevaux (parfois plus rarement près des moutons et des chèvres).

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Les photos des précédents articles étant 

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Parlons biodiversité cultivée …

Il est possible que je ne me fasse pas que des amis avec cet article.

Pendant des années, ma messagerie a été inondée d’infos concernant le conflit entre Kokopelli et les graines Baumaux. Toutes ces infos, qui venaient toujours de Kokopelli ou de réseaux amis de Kokopelli, allaient toujours dans le même sens. Il y avait toujours le bon d’un côté (Kokopelli, défenseur de la biodiversité) et le méchant de l’autre (Baumaux, marchand de graines). Le monde n’étant pas noir et blanc, j’ai souvent été gêné par cette absence de nuances. Je l’ai été d’autant plus que je connais la réalité des jardiniers franc-comtois que je fréquente : ils sont à fond pro-kokopelli mais achètent, pour beaucoup d’entre eux et sans forcément le dire, leurs graines chez Baumaux (il faut dire que les graines Baumaux sont très implantées dans l’Est de la France et notamment en Franche-Comté)

Comme j’aime bien me faire ma propre idée, le plus objectivement possible, et qu’on est en période d’achat de graines, je suis en train de comparer les variétés vendues par les uns et les autres. Pour ce premier article, j’ai choisi un domaine qui m’intéresse beaucoup : les salades (laitues et chicorées).

Je ne souhaite pas comparer les prix au gramme car la balance pencherait nettement en faveur de Baumaux. En effet, les sachets de graines de Kokopelli ne font qu’1 gramme (avec parfois une proportion importante de graines qui ne germent pas) alors que ceux de Baumaux peuvent aller jusqu’à 12 g (en moyenne 3 ou 4 g). Non, je veux baser mon comparatif uniquement sous l’angle de la biodiversité (puisque c’est le reproche qui ressort le plus souvent) et je m’intéresserai donc à la diversité des variétés et à leur provenance (et je sais que les lecteurs de ce blog sont d’ardents défenseurs de la biodiversité et que ce sujet les intéresse).

Voyons d’abord ce qui se passe du côté des laitues.

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Chez Kokopelli, le nombre de variétés disponibles est de 140. Il est quasiment identique (142) chez Baumaux. Kif kif la

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