Alors, ce film de Coline Serreau, vous êtes allés le voir ? Vous en avez pensé quoi ?
Le Fou de Bassan (1)
C’est en 1986 que je suis allé pour la seule et unique fois de ma vie observer les fous de bassan de l’île Rouzic, dans l’archipel des sept-îles au large de Perros-Guirec. J’en garde un souvenir magique et encore très vivace.
J’ai eu l’occasion d’y retourner pour la deuxième fois la semaine dernière, sachant par avance que le spectacle allait être encore plus grandiose. Car le nombre de couples de fous ne cesse d’augmenter au fil des années. L’an passé, ils étaient plus de 21 000 couples à se reproduire sur l’île, soit quatre fois plus que lors de ma première visite (je parlerai de l’évolution des effectifs dans un prochain article).
Une telle quantité d’oiseaux se remarque de très loin et la colonie est visible depuis le continent par temps clair (l’île est située à 8 km environ de Perros-Guirec). Une immense tache blanche couronne l’île Rouzic.
Le voyage en direction de l’île Rouzic se fait plusieurs fois par jour, lors de circuits organisés par les Vedettes de Perros-Guirec. Je m’attendais au pire, à un truc très touristique. Mais non, les deux personnes qui animent le voyage de leurs commentaires sont des gens très compétents et passionnants.
L’île se rapproche. Les premiers oiseaux apparaissent dans le ciel et c’est l’étonnement général, tant la quantité d’oiseaux est immense.
La plupart des fous sont sur l’île mais quelques groupes stationnent sur les amas rocheux qui dépassent de l’eau.

Les Fous survolent sans cesse le bateau, certains passant à moins d’une dizaine de mètres. Impressionnant, quand on sait la taille de l’oiseau (l’un des plus grands oiseaux de mer : 85 cm de long, 1,80 m d’envergure) ! Magique !
Blog en congés
Le prochain article ne paraîtra que le lundi 17 mai. En attendant je vous laisse discuter sur le dernier article de Luc ou sur « le clan de l’ours des cavernes » ou encore sur tout autre article de ce blog. Et vous pouvez mettre à profit cette petite pause du blog pour lire le bûcher » que notre amie Etincelle nous propose pour le prochain rendez-vous littéraire du mois de juin.
Pendant ce temps-là, je file en Bretagne. Quitter les fous de ce blog pour des fous de Bassan, quelle drôle d’idée ! :biggrin:
Bonne semaine à tous.
Les vieux témoins (2)
Un article proposé par Luc.
Jadis, oh, temps jadis
S’étendait en mon pays
Une forêt immense
De chênes et de hêtres
De fougères et de clairières
Intimes et mystérieuses.
Le paysage condruzien à bien changé depuis ces temps anciens, et parfois, je me demande si je pourrais supporter maintenant, ces forêts épaisses, sans horizon, qui sont le biotope naturel de la Belgique en général, et de «mon» Condroz en particulier.
Le Condroz est cette bande géologique, de collines légères que borde par le nord, la dépression de la Famenne, évoquée dans le premier article consacré au vieux témoins. C’est une alternance de cultures, (colza, céréales) de vaches et de bois, c’est un mélange étrange d’églises et de granges, pour rependre les mots de Julos Beaucarne.
Ce sont ces petits bois qui aujourd’hui retiennent mon attention.
Je ne sais pas si en France, dans les milieux naturalistes, l’expression est usitée, mais chez nous, sachez que des temps anciens, il nous reste les «lambeaux»…
Essentiellement des lambeaux de prairies calcaires en Famenne, et des lambeaux forestiers en Condroz.
Les lambeaux : le costume des pauvres.
Sur les photos qui suivent, des exemples de ces habits forestiers déchirés.
Souvent, ils persistent dans les endroits les moins confortables: les gerçures de la terre, les parcelles inexploitables.
Ne nous fions pas aux apparences: derrière ces images bucoliques, se cache autre chose. Les trésors de la nature se méritent, nous le savons tous. Ici, pas de tondeuses à gazon, pas de gravier dans les chemins, pas de chemins… L’entrée se négocie.
Une fois passé les clôtures à vaches, les éventuels ruisseaux bordés d’orties, les pruneliers et les aubépines, c’est un autre monde qui s’offre à nous. Un monde de trésors rares, celui des plantes étranges, des animaux mal connus ou mal aimés du grand monde, le monde des blaireaux justement, dont on parle beaucoup sur le Blogadupdup, le monde du mariage du végétal et du minéral, celui du chaos, celui de l’équilibre : le monde de la beauté.
Et enfin, pour les petits malins, ceux qui se sentent un peu cousins avec les blaireaux, les cloportes et les limaces, la récompense est au bout du voyage. Car là où cohabitent la pierre et la mousse, le blaireau et la parisette, la mercuriale le frêne et le charme, se cachent les morilles!!!
Alors, à mon goût, les morilles se mangent comme tous les champignons : le plus simplement possible. Un peu de sel, un peu de poivre, une sacrée bonne dose de crème fraîche, et le tout sur un morceau de pain grillé. Bon appétit!
N’oubliez pas que la morille crue ou mal cuite est toxique et que pas lavée, vous avez toutes les chances de manger un de mes cousins…!!!
Prochainement sur ce blog : « le bûcher »
Une proposition de lecture faite par Etincelle
Le rendez-vous littéraire du blogadupdup nous fait voyager dans l’espace et dans le temps, et ceci à moindre frais.
De la Patagonie au Groenland, en passant pas les Balkans, le Maroc ou le Massif Central, nous en aurons parcouru du chemin ensemble.
Avec tous ces retours en arrière jusqu’aux siècles derniers et même jusqu’à la préhistoire, nous l’aurons fait chauffer la machine à remonter le temps.
Aujourd’hui, je vous propose de faire une halte dans les Corbières, au treizième siècle, avec le livre Le Bûcher de Georges Bordonove.
Plus exactement dans un extraordinaire petit village du sud de la France, citadelle construite sur un éperon rocheux en forme de proue de bateau … Minerve
Sur fond de croisade des Albigeois, pendant laquelle eut lieu la tragédie Cathare, ce roman « mêle avec une rare maîtrise l’Histoire, le sang, la foi, la volupté et la mort. »… et la trahison.
Tout comme La vierge froide et autres racontars de Jorn Riel, La jeunesse du monde de Paul Vialar et Qui se souvient des hommes de Jean Raspail, c’est un des livres que j’ai le plus offert.
Cela suffira-t-il pour vous inciter à le lire ?
Bon voyage … dans le sud de la France au moyen-âge !
Le clan de l’ours des cavernes
LES ENFANTS DE LA TERRE, de Jean Auel. Tome 1 : Le clan de l’ours des cavernes
L’image qu’on se fait de l’Homme préhistorique a la vie dure : un homme velu, vêtu de peaux de bête, qui tient à la main un gourdin (non non, je ne parle pas de son sexe !) et de l’autre une femme qu’il tire par les cheveux.
Même si l’on a encore parfois cette image dans la tête avant la lecture de ce livre, impossible de la conserver ensuite. Pourtant, ce premier tome des Enfants de la terre – le clan de l’ours des cavernes – ne parle pas de nos ancêtres directs mais d’une espèce d’Hominidé (le premier du genre Homo) qui a disparu depuis longtemps de la terre : l’Homme de Neandertal.
(image extraite de ce site)
C’est dans un clan de ces premiers hommes qu’atterrit Ayla, une fillette de cinq ans qui a miraculeusement survécu à un tremblement de terre. Mais elle vient d’ailleurs, d’un peuple qu’on appelle tout au long du roman « les Autres ». C’est elle, cette jeune fille, qui est notre ancêtre. Elle est Cro-magnon (le terme n’est pas employé dans le roman, mais on le devine vite). S’ensuit, au cours des deux premiers tomes des Enfants de la terre, une comparaison entre deux cultures, entre deux modes de vie, entre deux espèces distinctes, l’une qui n’a aucune faculté d’adaptation à une situation nouvelle et qui est sans doute destinée à disparaître de la terre, l’autre qui a en elle la capacité à inventer, expérimenter, évoluer … Le combat est inégal, on le sent au fur et à mesure que la petite Ayla grandit.
Comparés à nous, humains d’aujourd’hui, les membres du clan sont assurément plus primaires. Mais on est séduit par le monde harmonieux qu’ils ont réussi à bâtir malgré tout. Bien sûr, il s’agit d’un roman mais les paléontologues les plus renommés ont été séduits par ces enfants de la terre, preuve que la vérité ne doit pas être bien loin. Les croyances des hommes du clan, basés sur le monde des esprits et sur les totems peut paraître absurde. Mais on finit par rentrer dans ce monde qui n’est, au final, pas si étrange que ça. Et on finit par se dire que finalement ces croyances-là ne sont pas plus ridicules que celles des hommes modernes que nous sommes. Il y a beaucoup de cohérence dans la spiritualité de ce peuple.
(image extraite de ce site)
Même si les attitudes des membres du clan nous semblent parfois étrangères et incompréhensibles, les sentiments qu’éprouvent les uns et les autres sont finalement assez proches des nôtres (il y a de l’amour, de la jalousie, de la haine, de la bienveillance) et les personnages du roman, de ce fait, en deviennent vite attachants, qu’il s’agisse de Brun, d’Iza ou de Creb.
Ce sont sans doute les rapports avec la nature qui constituent l’aspect le plus fascinant de ce livre. Il y a, emmagasiné dans le cerveau d’Iza, une somme de connaissances sur les plantes qui ferait frémir le moindre botaniste d’aujourd’hui. Pas des connaissances au sens scientifique du terme mais des connaissances plus instinctives, empiriques, et qui viennent de loin, de très loin même, transmises par dix mille générations d’aïeux.
C’est sans doute dans le tome 2 – La Vallée des chevaux – (dont nous pouvons aussi parler dans la discussion) que les rapports avec la nature sont les mieux décrits.
La vie à cette époque était dure. Il fallait lutter en permanence contre les éléments naturels et les autres êtres vivants. Mais aussi dure soit-elle, n’y a t-il pas derrière cette vie, avec ce contact permanent de la nature, le sens du rituel qui est admirablement décrit dans ce livre et le sens de la communauté, une certaine forme de paradis perdu ?
Professions en crise !
Avec cette crise, tout le monde souffre :
Les boulangers ont des problèmes croissants.
Chez Renault, la direction fait marche arrière, les salariés débrayent.
A EDF, les syndicats sont sous tension.
Coup de sang à l’usine Tampax.
Les bouchers veulent défendre leur bifteck.
Les éleveurs de volaille sont les dindons de la farce : ils en ont assez de se faire plumer.
Pour les couvreurs, c’est la tuile.
Les faïenciers en ont ras le bol.
Les éleveurs de chiens sont aux abois.
Les brasseurs sont sous pression.
Les cheminots menacent d’occuper les locos : ils veulent conserver leur train de vie.
Les veilleurs de nuit en ont assez de vivre au jour le jour.
Les pédicures doivent travailler d’arrache-pied.
Les ambulanciers ruent dans les brancards.
Les pêcheurs haussent le ton.
Les prostituées sont dans une mauvaise passe.
Sans oublier les imprimeurs qui sont déprimés et les cafetiers qui trinquent,
Les carillonneurs qui ont le bourdon,
Les électriciens en résistance,
Et les dessinateurs qui font grise mine …
Je suis sûr qu’entre tous les blogueurs du blogadupdup, on pourrait compléter cette liste, non ?
Le paillage au jardin
Nous voici arrivés à une période où il est difficile de manger un peu de verdure. Il n’y a plus grand chose au jardin et les quelques légumes présents sont précieux. Ainsi ces salades « merveille d’hiver » dont j’ai déjà parlé et qui doivent impérativement être semées en septembre en vue d’une récolte ultérieure en avril et début mai de l’année suivante.
Les poireaux font aussi partie des rares légumes subsistant de l’année précédente.
Ces deux légumes vont permettre de faire le joint avec la récolte des premiers légumes semés en 2010. Les prochaines salades à consommer sont déjà belles mais il faudra encore attendre une quinzaine de jours pour qu’elles soient de bonne taille.

Les salades aiment le frais. Et la tendance, année après année, est plutôt au sec. Alors que faire ?
Je suis en train de changer de méthode de culture car je suis convaincu que le sol doit rester le moins possible à nu. J’utiliserai peut-être la technique du BRF (Bois Raméal Fragmenté) dans les années qui viennent, mais je ne sais pas encore si je vais vraiment m’équiper d’un broyeur. Pour l’instant, je vais me contenter d’une technique moins onéreuse.
Ce printemps, j’ai remarqué que le sol était infiniment plus meuble et plus facile à travailler là où j’avais mis de la paille l’été précédente dans le but de maintenir un peu d’humidité au pied de mes tomates. Alors j’ai décidé de pailler l’ensemble du jardin. Ce qui va assurément permettre à toute une microfaune de vivre et de faire vivre le sol.
Certains d’entre vous pratiquent-ils cette technique ?
petite visite impromptue
Ce matin, j’ai mis quelques déchets de viande sur la pelouse derrière la maison, avec l’espoir d’attirer le milan noir. A défaut de milan, les corneilles s’en sont données à coeur joie pendant une partie de la journée.
Vers 17H30, surprise : un renard s’en va du charnier avec un gros paquet de déchets de viande dans la gueule. Mais nous ne le voyons qu’au moment où il s’en va. Le temps de régler l’appareil photo et il est trop tard.
Le renard va-t-il revenir ?
Il y a une demie-heure, Joëlle surprend de nouveau le renard qui semble surveiller depuis la butte puis qui s’éclipse par la droite. Nous attendons derrière la vitre de la cuisine.
Un quart d’heure plus tard, il arrive et descend le coteau,

regarde attentivement en direction de la maison du voisin (où un chat le regarde lui aussi),

cherche de la nourriture (mais les corneilles ont tout embarqué entre temps),

prend de nouveau le temps d’inspecter les alentours,

Belle fin de week-end !
Graëme Allwright, le chanteur aux pieds nus
« J’ai voyagé de Brest à Besançon … »
Si j’en juge par le nombre de fois où il est venu dans notre région (j’ai vu quatre de ses concerts au cours des quatre dernières années), Graëme Allwright aime la Franche-Comté et la Franche-Comté aime Graëme Allwright. Ce mardi 28 avril était le premier concert d’une série de cinq spectacles d’affilée en Franche-Comté. Tous les concerts ont été joués « à guichets fermés », dont deux soirées à Besançon.
Graëme Allwright était accompagné comme à l’accoutumée par ses deux extraordinaires musiciens malgaches : Dina Rakotomanga …
… et Erick Manana (un très bon musicien qui a fait l’Olympia l’an passé et à qui je consacrerai bientôt un petit dimanche musical).
Pas de surprise dans ce concert, il ressemblait à ceux des dernières années. Comme les dernières fois, Graëme Allwright nous a donné une magnifique leçon de jeunesse. Comment trouver autant d’énergie en soi, quand on a 84 ans (hé oui !) et chanter près de deux heures et demi, cinq soirs d’affilée ?

Ce qui est incroyable, c’est que lorsque le concert s’arrête, un nouveau concert recommence. Graëme Allwright sort de scène sous les applaudissements. Beaucoup doivent alors se dire qu’il a tout donné et que le concert va s’arrêter là. Hé bien non, Graëme Allwright revient pour un rappel … de 9 chansons (parmi lesquelles ses plus connues, dont le célèbre « Suzanne » de Leonard Cohen).
A la fin du spectacle, le public, comme chaque fois, est debout dans la salle. Et Graëme continue. On sent dans ce bonhomme une énergie débordante mais surtout une grande force et une grande paix intérieure.
Malheureusement, on ne trouvera que peu de vidéos concernant Graëme Allwright sur le net. En voici cependant quelques-unes :
une très belle version de Suzanne (chantée avec Mauranne), que je vous ai déjà présentée dans un autre article …
L’étranger (version identique à celle chantée à Besançon avec de très belles voix à partir de 2’00) …
P’tite fleur fanée, chanson traditionnelle (admirez le guitariste à partir de 2’30) (document amateur de qualité très moyenne) …
… un extrait d’un concert à Besançon de l’an passé …
http://www.youtube.com/watch?v=-vekfZ4RMwA&feature=related
et pour finir une petite reprise de Dylan.
Bon dimanche à tous !
Chronique de la ruche – Avril 2010
Un article proposé par Christophe.
La fin de l’hiver et l’élévation des températures incitent la reine à redémarrer la ponte. Cette période est sensible car les provisions de miel se tarissent et il est préférable d’apporter un complément de nourriture à cette période où le butinage est encore aléatoire, fortement soumis aux conditions météorologiques. Bref, quatre de mes ruches ont passé ce cap, mais l’une d’elles a subi un de ces petits drames quotidiens…
Dans cette ruche, la reine est morte à ce terrible moment clé et j’ai assisté, désarmé, au pillage des dernières réserves par les abeilles des colonies avoisinantes. Deux jours et une ruche vide ! Je me console un peu en sachant que cette colonie était un peu fragile, sûrement malade. L’essaim bien que relativement important était peu dynamique, la reine sûrement déjà bien usée par son activité forcenée de pondeuse ! Mais j’y reviendrai sans doute à l’occasion d’une autre chronique…
Le printemps est bien là, la floraison des fruitiers est en cours, et l’arrivée du lilas annonce le plein boum dans la ruche. Observez ici une de mes gagneuses au charbon, une belle pelote de pollen accrochée à sa corbeille, le nom donné à l’aplatissement de son fémur postérieur, sur lequel une sorte d’épine évite le fatal décrochage. C’est une des extraordinaires caractéristiques de cet insecte très perfectionné.

C’est avant ce moment-là, fin mars ou début avril, que l’apiculteur ausculte ses colonies : c’est la capitale visite de printemps.
L’apiculteur a pris soin de préparer la ruche afin de contraindre les abeilles à un bâti régulier. On voit sur l’image suivante les étapes de ce travail.

Le premier cadre est uniquement préparé avec un fil tendu, on a collé à chaud sur le deuxième une plaque de cire gaufrée (ébauches d’alvéoles), le troisième cadre a été élaboré par les abeilles qui ont étiré les alvéoles à l’aide de leurs glandes cirières (une autre spécialisation extraordinaire de cette merveille de la nature). La zone noire correspond aux alvéoles qui ont contenu le couvain, donc les larves d’abeilles.
La ruche (ici modèle Voirnot que j’utilise), comporte 10 cadres. Ce sont des étages supplémentaires moins hauts (appelés hausses et que l’on ajoute au fur et à mesure de la récolte par les abeilles) dans lesquels on récolte le miel, en laissant le corps de la ruche avec des réserves normalement suffisantes pour la saison froide.
La visite de printemps permet de constater l’état général de la ruche : état matériel (remplacement d’u ou deux cadres par de neufs), sanitaire (présence d’intrus de maladie), dynamisme (quantité d’abeilles, étendue du couvain).
J’ai pris soin de préparer plusieurs ruches supplémentaires car je compte bien cette année augmenter mon cheptel ! Je vous raconterai la suite des événements (les essaims naturels ou artificiels) dans un autre épisode.
Une image tirée du net montre ici un cadre « vivant » tel que l’on peut l’observer lors de la visite de printemps.

On remarque la ponte en zones concentriques et les alvéoles blanchâtres qui correspondent vraisemblablement à des larves qui seront bientôt closes par un opercule, ces opercules étant déjà en place sur les alvéoles de teinte jaune. Les alvéoles noires, creuses, contiennent des œufs fraîchement pondus ou ont vu récemment une jeune abeille s’en extraire.
Et autour… le miel dont on voit l’aspect brillant lorsqu’il est operculé lui aussi (dès que son taux d’humidité est optimal). Il existe un autre type de réserves : le pollen.
Vous remarquerez que la forme du cadre du corps de ruche est ici rectangulaire (ruche type Dadant), carré pour moi. Alors petite devinette : pourquoi ai-je donc choisi une ruche de ce format cubique alors qu’il constitue un standard peu utilisé ?
Aux petites abeilles que vous êtes de le quérir !
Hirondelles en souffrance
Un article proposé par Daniel.
Tout a commencé le 18 avril, un dimanche, quand j’ai trouvé sur le répondeur téléphonique le message de Jean-Marie.
Le message disait à peu près ceci :
“ Depuis quelque temps, des hirondelles tournent autour de l’ancienne ferme de Jean, mon voisin, cherchant visiblement à regagner les nids qui se trouvent à l’intérieur et qui sont cette année inaccessibles parce que la porte doit demeurer fermée. Que peut-on faire pour remédier à cette situation ? ”
Pour bien comprendre, quelques précisions s’imposent. Jean est un ancien agriculteur, à la retraite depuis longtemps. Mais il avait gardé jusqu’à l’an passé un joli troupeau d’une soixantaine de moutons. Une partie de l’étable avait été transformée en bergerie et la porte du bâtiment restait ouverte toute la journée. C’est que Jean, très attaché à la nature et à ses moutons, l’était tout autant à « ses » hirondelles ! Aujourd’hui, à 87 ans révolus, il a dû se résigner à quitter ses moutons et la bergerie s’est vidée de ses pensionnaires. Jean, ce qui le chagrine, c’est de ne pas savoir quoi faire pour cette petite colonie d’hirondelles alors qu’il ne peut plus à présent garder sa porte ouverte !
Dès le lendemain matin me voici donc avec Jean-Marie devant la ferme. Tout autour, les hirondelles sont présentes, difficiles à dénombrer tant elles sont nombreuses, vives, volant au raz des rues adjacentes et toujours revenant vers la façade qu’elles frôlent à toute allure.

Construit à la fin des années soixante, le bâtiment est tout en longueur. Au centre, la grange, avec un étage pour le stockage et, de part et d’autre, deux ailes latérales pour accueillir le bétail. En notre entrée, nous découvrons des murs et le sol maculés de fientes, visiblement laissés là par des oiseaux en vol. Sans doute que ces dernières années, la porte n’était pas ouverte à temps le matin et les oiseaux ont dû passer de longs moments avant de pouvoir sortir. Des nids sont accrochés aux poutres du plafond. Nous en comptons vingt-quatre en parfait état.
Une évidence s’impose immédiatement ; il suffirait de pratiquer une ouverture dans une des fenêtres existantes pour remédier au problème ; les dites fenêtres ne sont en réalité que de simples panneaux en résine translucide. Je propose à Jean de remplacer le panneau voisin de la porte par une planche en laissant un espace suffisant en partie supérieure. Les détails de construction sont rapidement évalués. Conscient que cette affaire ne va pas me prendre beaucoup de temps, je suggère que l’on ouvre (enfin !) la porte du bâtiment, en attendant que le panneau soit remplacé …
La porte est ouverte, nous nous écartons et là, spectacle étonnant, dans les quelques secondes qui suivent (je crois rêver) toute la colonie, à la queue leu leu, se précipite à l’intérieur, remplissant tout l’espace dans un concert assourdissant; c’est un ballet continu d’ allées et venues d’un bout à l’autre de la grange ; les oiseaux se posent un temps sur les nids puis repartent de plus belle. Témoins incrédules, figés sur place, nous découvrons les reflets magnifiques des plumages ; leur beauté, la vivacité des vols, l’impossibilité de suivre leurs mouvements tant il y a d’oiseaux qui virevoltent dans si peu d’espace nous laissent émerveillés. Nous sommes le 19 avril ; arrivées avec le printemps, cela fait donc trois bonnes semaines que ces hirondelles attendent de pouvoir entrer là, après leur long parcours migratoire de milliers de kilomètres !
Deux heures plus tard, je suis de retour sur les lieux, la planche découpée et la visseuse en poche. Le ballet continue, les hirondelles entrent et sortent par la porte, les décibels n’ont pas faibli, mais dans la plupart des nids se trouvent des couples qui y demeurent de plus longs moments. Quelques minutes nous suffisent pour procéder au remplacement du panneau. Quand c’est fait, après un léger instant d’hésitation, nous décidons de refermer la porte. Les quelques oiseaux qui étaient sur le point de sortir rebroussent chemin, reviennent aussitôt, volent sur place un instant, hésitent puis repartent. Une ou deux minutes se passent ainsi, le temps nous paraît long. Finalement, une hirondelle trouve l’ouverture pratiquée dans la fenêtre, suivie aussitôt par une autre, puis une troisième, les autres continuant à tourner dans la grange, et puis, le soulagement, un oiseau rentre par le même chemin, puis un second, puis s’ensuit un va-et-vient dans les deux sens ; la partie semble gagnée, du moins pour cet été.
Alors naissent les questions. Qu’ont-ils fait, ces oiseaux, pendant tout le temps qui a précédé, tous ces jours qui ont séparé leur arrivée sous nos climats de cette matinée mémorable ? Que ce serait-il passé si rien n’eût été entrepris ? Pourquoi sont-ils restés autour de cette ferme ? Est-ce simplement parce que, dans un très grand voisinage, il n’existe plus un seul abri (le bâtiment a été construit il y quarante ans à la place d’une très ancienne ferme, quand il restait encore dans le village une bonne dizaine d’exploitants en activité ; aujourd’hui, il n’en reste plus qu’un seul, installé en périphérie) ? Ou bien, les vraies raisons sont-elles ailleurs ? Ami ornithologue, qui d’aventure lit ceci, aurais tu par hasard tout ou partie de la réponse ?
Enfin, plus inquiétante, une question qui n’est plus de simple curiosité : dans quelques années, il est probable que ce bâtiment n’existera plus. Alors que faire pour que les lieux de nidifications ne disparaissent pas à tout jamais ? Preuve d’imagination ? Oui, mais avez-vous une idée ?
Dans l’intimité du blaireau (4)
Je pars ce soir observer le blaireau pour la 8ème fois en 9 jours.
Dupdup est devenu fou. Un mordu des blaireaux.
Chaque soir, j’observe des scènes incroyables dans des conditions exceptionnelles.
Mercredi dernier, je venais de retrouver le vieux flash-torche que j’utilisais il y a vingt ans. Et ma foi, les résultats sont plutôt encourageants, même si je n’ai pas encore essayé de téléobjectif et que je me borne encore à mon petit zoom 17/55 mm (certaines des photos qui suivent ont été recadrées).
C’était le 21 avril donc, j’étais avec Patrick et nous avons eu devant les yeux de très belles scènes pendant plus d’une heure de temps :
toute la famille réunie autour du terrier,


… des petites joutes amicales où chacun teste l’autre,
… l’adulte finissant toujours par avoir le dernier mot,
et surtout des séances d’épouillement …

… plutôt intimes pour certaines.


Et pour finir, tout ce petit monde se met à suivre un adulte en direction de la forêt.
Vivement demain soir !
Helium Horse Fly
Pas de vidéo pour ce petit dimanche musical, juste de la musique à écouter en ligne. Celle d’un nouveau groupe liégeois Helium Horse Fly.
J’attendais le concert de ce nouveau groupe de Stéphane (Dupdup) du 4 avril dernier avec impatience. Quelle type de musique cette fois-ci ? Plus rien à voir avec la chanson française de la Nef des Fous ou le « hardcore chaotique déstructuré » de Daverio. Mais comment qualifier la musique de Helium Horse Fly ? Stéphane m’a parlé de « rock/noise/math/indie », ce qui ne vous en dira certainement pas plus. A moi non plus.
Le concert se passait au Maquis à Besançon. Très bon concert avec beaucoup d’énergie et un climat envoutant due à la présence de la chanteuse Marie. J’ai beaucoup aimé le côté précis dans la manière de jouer, les notes étaient incisives, la musique très aboutie et on sentait une vraie complicité entre les musiciens.
Dans la foulée, le groupe a passé une bonne semaine en studio à enregistrer son premier disque. Un vrai travail de pro (18 micros juste pour la batterie !).
Les six morceaux de ce disque constituent le petit dimanche musical de ce jour. Vous pouvez les écouter et les télécharger sur le site du groupe (cliquer sur les mots en couleur pour un accès direct). Vous aurez intérêt à télécharger ce disque en format wav qui donne une qualité d’écoute optimale.
Ce disque est sorti lundi dernier. Enfin, pas réellement « sorti » car on ne peut pas le trouver dans les rayons des disquaires mais uniquement sur le site du groupe où il est en téléchargement libre. Beaucoup de disques sont aujourd’hui en auto-production et diffusés de cette manière.
Le groupe est constitué de Marie, chanteuse,
de Stéphane, guitariste, pianiste et compositeur des musiques et de la plupart des textes,

de Dimitri à la basse…

Vous pouvez en savoir plus en consultant la biographie du groupe. Disponible également : une galerie d’images !
Bonne écoute !
Dans l’intimité du blaireau (3)
Les photos de mon précédent article sur le blaireau avaient été faites dimanche soir à la tombée de la nuit en forêt. Elles avaient été faites en lumière naturelle, dans de mauvaises conditions lumineuses. Ce soir-là, les blaireaux étaient sortis tôt, ce qui avait rendu les photos sans flash possibles.
Je suis évidemment retourné sur le site le lendemain soir. Lorsque je suis arrivé, un chevreuil s’est enfui devant moi et est passé en galopant au-dessus des terriers des blaireaux. Cela a dû perturber les blaireaux qui sont sortis plus tard que d’habitude. Il faisait sombre et impossible donc de faire une seule photo en lumière naturelle. Finalement, lorsque les blaireaux sont sortis de leur tanière, j’ai utilisé le petit flash de l’appareil. Mais il s’agit d’un petit flash minuscule, incorporé à l’appareil et j’ai dû utiliser une sensibilité élevée (1600 et 3200 iso). Les photos que j’ai ramenées ce soir-là ne sont donc pas bonnes (impossible de ne pas avoir des yeux brillants) mais illustrent bien le comportement des blaireaux à leur sortie du terrier : toilette, câlins, amusements, …
Une autre scène émouvante m’attendait lors du retour. Il faisait nuit. Un chevreuil a détalé devant moi dans le pré. Je n’ai vu qu’une tache blanche (celle de l’arrière-train) qui se déplaçait à grande vitesse dans le pré, produisant une courbe « en feston ». Cette tache blanche qui dansait dans le pré était magique.
Chevreuil en plein vol !
Hier soir, il faisait bien nuit lorsque j’ai quitté « mes » terriers de blaireaux habituels et je marchais à travers la forêt. J’ai entendu soudain un animal, venant de la droite, galoper devant moi. Par réflex(e), j’ai braqué l’appareil dans le noir en direction du bruit et j’ai appuyé sur le déclencheur. Par chance, mon vieux flash-torche sunpack était encore allumé. Comme je l’ai aussitôt vérifié sur l’écran et comme je l’avais deviné, il s’agissait d’un chevreuil, très mal cadré car, dans la précipitation, je n’avais pas anticipé le mouvement. La photo est nulle, complètement nulle et floue de surcroît. Mais quelle majesté dans le mouvement du chevreuil !
Dans l’intimité du blaireau (2)
Il y a tout juste deux ans, j’avais consacré un premier article à mes observations nocturnes de blaireaux. Et puis je n’ai pas pris le temps d’écrire de nouvelles choses, c’était une époque où le blog allait très (trop ?) vite et beaucoup de projets d’articles étaient alors passés à la trappe. J’avais pourtant annoncé une suite … La voici au bout de deux ans seulement.
Je pars toujours en forêt les mains vides, sans appareil photo. J’ai l’impression de troubler la quiétude nocturne de la forêt lorsque le flash et l’appareil se déclenchent. Pourquoi a-t-il fallu qu’au dernier moment, avant-hier soir, je prenne mon appareil ? Je ne sais pas trop … Pourquoi a t-il fallu que je me poste juste devant un des terriers duquel je n’ai jamais vu sortir le moindre animal ? Je ne sais pas trop non plus … Mais mon intuition était bonne : il faisait encore un peu jour (20H18) lorsqu’une petite tête a émergé du terrier. Une puis deux, trois, quatre, cinq et six ! Au total deux adultes avec quatre jeunes. La famille au grand complet ! A ma grande surprise, alors que j’étais très près d’eux, aucun n’a réagi au bruit du déclenchement.

A un moment donné, un blaireau a grogné violemment. Ce grognement a été provoqué par l’irruption soudaine d’un renard qui a déboulé au milieu des blaireaux comme dans un jeu de quilles. Le renard est parti et les blaireaux ont continué de jouer tranquillement. Je ne ramène aucune bonne photo, les conditions de prises de vue étaient mauvaises, mes quelques photos ont été faites sans téléobjectif, sans flash et en haute sensibilité (3200 iso). Il ne s’agit donc que de documents …
Au bout d’un quart d’heure, un adulte un jeune sont rentrés au terrier. L’autre adulte et les trois autres jeunes sont partis en forêt.
Je suis reparti sur la pointe des pieds avec déjà l’idée de revenir dès le lendemain …
Jan Garbarek et l’esthétisme ECM
Un petit dimanche musical proposé par Luc
C’est indéniable, historiquement, traditionnellement, le jazz, c’est une musique de noirs, c’est une musique d’américains. Elle trouve ses origines quelque-part dans le temps et l’espace entre la nouvelle Orléans et les champs de coton dans les états du sud des EU. Depuis près de cent ans, elle est un lieu d’expression d’identité raciale et culturelle. Elle porte dans son histoire les traces des tensions qui régissent les relations entre Noirs et Blancs, c’est à dire entre riches et pauvres, entre maîtres et serviteurs, entre sens et intellect.
Même si aujourd’hui, le grand brassage mondial a en partie fait son œuvre, même si le temps a construit maintes passerelles entre les deux parties, maintenant encore, un clivage existe, qui je l’espère, n’est plus un signe d’opposition mais au contraire une reconnaissance saine de l’existence de cultures multiples.
Aux États-Unis, le jazz, c’est d’abord la firme de disque Blue note (EMi), depuis 1939.
En Europe, c’est en Allemagne, en 1969, que va naître un première grosse maison d’édition de Jazz. Celle-ci trouvera dès le début de son existence, les moyens de cristalliser les spécificités du jazz européen, bien blanc, bien intellectuel diront certains, tellement froid diront d’autres que ce n’est plus du jazz. Pourtant, c’est avec un musicien Noir Américain, Mal Waldron que débutera l’aventure de la maison d’édition ECM (Edition of Contemporary Music).
Pourquoi un tel préambule ? Parce que Jan Garbarek, est un des musiciens phare de la maison d’édition ECM. Un chef de fil du son ECM, de l’esthétique ECM (*).
Vous n’aimez pas le jazz ? Essayez l’« ECM » !
http://www.youtube.com/watch?v=W7tM4-r7hHI&feature=related
Garbarek, c’est aussi ECM par son côté musique du monde. Il cultive l’art de s’entourer de musiciens venus du monde entier (et de tous les temps), d’intégrer à sa musique des sonorités lointaines sans pour autant nier son propre monde musical. On en trouve un magnifique exemple dans sa collaboration avec le quartet de musique ancienne « Hiliard Ensemble » (que j’ai mentionné dans le blog à la page Idée de cadeaux de noël 6, mais aussi ici, dans une collaboration avec Ustad Fateh Ali Khan).
Le petit Jan qui est né en 1947 à Mysen en Norvège, a depuis ce temps lointain enregistré près de 30 albums à son nom. Mais est-ce nécessairement dans ses propres albums qu’il s’éclate le plus? Je n’en sais rien. Ce qui est sûr par contre, c’est que moi je l’aime quand même un peu plus jazz, comme par exemple, toujours chez ECM, au service de la musique du contrebassiste Miroslav Vitous, avec Jack Dejohnette aux baguettes… Attention : musique.
http://www.youtube.com/watch?v=U5Txo3DhL_c
Je sais que sur ce blog, il y a quelques amateurs de jazz mais aussi encore beaucoup de monde à convertir. Alors, allons-y franchement.
En 1975, le pianiste Keith Jarrett enregistrait pour ECM, son fameux Köln Concert (**). Cette improvisation totale deviendra vite la meilleure vente de tous les temps de la maison d’édition.
Je vous propose une premier extrait, la totalité est facile à trouver partout sur le net.
http://www.youtube.com/watch?v=WFDb9oIw9xI
Je souhaite une toute bonne écoute aux petits veinard qui ne connaitraient pas encore ce morceau.
(*) le terme d’« esthétique ECM » est parfois utilisé par les journalistes ou même les musiciens pour qualifier un certain axe des productions ECM. À la clarté du son s’ajoute parfois en effet un parti-pris esthétique, qui met l’accent sur des climats intimistes, des tempos modérés ou lents, des œuvres de piano ou guitare solo, duos, trios, musique pour cordes, ou formation sans batterie. Les productions ECM sont pour ces raisons parfois qualifiées de « jazz de chambre ».
(**) The Köln Concert a été enregistré le 24 janvier 1975 par Keith Jarrett improvisant au piano lors d’un concert légendaire donné à l’Opéra de Cologne, en Allemagne, lors d’une étape de sa tournée européenne commencée en 1973. Keith Jarrett est revenu à de nombreuses reprises sur les conditions d’enregistrement de ce concert pour lequel il était dans un très mauvais état d’esprit, en manque de sommeil, et particulièrement irrité contre la qualité du piano qui n’était pas celui qu’il avait demandé. Jusqu’à la dernière minute il hésita à jouer et démarra le concert, à la surprise générale, avec les quatre premières notes qui reprennent le thème musical de la sonnerie de rappel de la salle de Cologne. La salle, passé un moment d’étonnement amusé, se laissa prendre par l’improvisation autour de ce thème et Jarrett réalisa l’un de ses concerts les plus importants.
Cet album a en partie ouvert les portes du jazz à un public qui n’y était pas habitué et connu un très grand succès populaire. Il s’agit de l’un des disques de jazz les plus vendus au monde et de l’album de piano solo le plus distribué de tous les temps avec ses 3,5 millions d’exemplaires vendus.
(source: Wikipédia)
L’oeil vif du choucas
OISEAUX DE TEXEL (9)
J’ai toujours aimé les oiseaux de la famille des corvidés. Corbeaux freux, grands corbeaux, pie bavarde, geai des chênes et corneille noire ont une intelligence qui les place à part dans le monde des oiseaux.
Le choucas des tours fait partie de cette grande famille des corvidés.
Cet oiseau a souvent été confondu avec le chocard à bec jaune qui vit en montagne et beaucoup de nos concitoyens sont persuadés qu’il s’agit là d’un oiseau exclusivement montagnard. Mais ce n’est pas à 2000 mètres d’altitude que j’ai rencontré les plus grosses bandes de choucas mais au niveau de la mer. C’était en février dernier sur l’île Texel en mer du Nord. Il suffisait de quelques quignons de pain pour les attirer autour de nous.
Au cours des vingt dernières années, j’ai vu le nombre de choucas de Texel augmenter au fil des années. Chaque soir, des bandes énormes viennent dormir sur les arbres et les édifices des villages de l’île. La journée, ils « rôdent » en petits groupes à la recherche de nourriture.

Le choucas a un oeil vif, coquin, malicieux. Son iris clair, bleuté, lui donne un air particulier que n’ont pas les autres corvidés.
Bien l’bonjour du Mexique !
Un article proposé par Sylvain
Voici un petit article pour l’anniversaire de mi padre (et pour l’anniversaire du blog, non ? ou je me trompe ????)
Je vous laisse donc rêver avec ce petit tour d’horizon mexicain !!!!
Quelques photos panoramiques prises au cours de mon voyage qui peuvent d’ailleurs servir à faire des marques pages (pour voir le diaporama complet, cliquer ici)
Bien entendu cela est un résumé très court de ce que j’ai vu ici (déjà quatre mois aujourd’hui que je suis ici, le temps passe trop vite).
Le meilleur serait d’en juger par vous même en prévoyant un voyage au Mexique, ça vaut le coup je vous le promets !!!
Alors ainsi commence mon voyage (en résumant) :
Je suis arrivé à Cancun, côte des Caraïbes, par avion le 11 décembre, je vous passerai les photos, ça ne vaut pas la peine, station balnéaire énorme et très récente pour touristes américains…
De là je suis parti à Isla mujeres en face de Cancun, petite île bien sympathique où il fait bon se prélasser sur une chaise longue, un cocktail à la main entre deux baignades.

Ensuite direction Tulum. La merveilleuse côte des Caraïbes avec cette mer d’un turquoise indescriptible et incroyable.

Visite de la zone archéologique maya de Tulum, surplombant la mer des Caraïbes !

De là je suis parti plus au sud en direction de Chetumal, pour profiter d’une lagune exceptionnelle, la laguna de Bacalar… pas de mot pour décrire ce lieu magique.

Ensuite direction le Chiapas et San Cristobal de las Casas, ville de 200 000 habitants perchée sur un plateau à 2300 mètres d’altitude.

Ville superbe que j’ai aussi beaucoup connu de nuit durant les fêtes de noël !
Du chiapas j’ai vu aussi le canyon del sumidero, Chiapa de Corzo, Palenque, zone archéologique magnifique perdue au milieu de la jungle, Mi-sol-ha, une cascade de plusieurs dizaines de mètres de hauteur, Agua Azul, un enchainement de cascades d’eaux turquoises.

Du Chiapas, je suis parti en direction de la côte pacifique, à Mazunte, petit village de pêcheurs et coup de coeur pour moi !!!.
Dans les environs, j’aurai vu aussi Ventanilla, Playa Mermejita, San Agustinillo, Agua Blanca, Punta Cometa… des lieux merveilleux sans mot pour les décrire…

Ensuite retour au Chiapas, nouveau passage dans les Caraïbes, découverte d’un endroit magique pour nager avec des tortues géantes appelées couramment caguama ( ainsi appellent-ils aussi les maxi bières de 2 litres!!!) : Playa Akumal…
Visite de Chichen-Itza, une autre zone archéologique immense entre Merida et Valladolid.

Encore une fois le Chiapas.
De là direction Puebla, Cholula, avec la vue du volcan en activité le Popocatépetl qu’ hélas on ne peut gravir pour cause de sécurité…
Une courte semaine au DF, Distrito Federal, México, la capitale.
Un seul mot : énorme ! 20 millions d’habitants. La plus grande avenue du monde, Insurgentes…
Visite de la plus grande et plus énigmatique des citées pré-hispaniques : Teotihuacan.

Un autre passage à Cholula.
Nouveau séjour sur la côte pacifique, une autre fois Mazunte, la laguna de Chacahua ! merveilleux !!!!

Une diversité impressionnante : 136 sortes d’oiseaux, plus de 20 sortes de reptiles recensés… et bien d’autres choses !
Et me voici actuellement à Oaxaca, visite d’une autre zone archéologique Monte Alban et d’un petit village nommé Santa Maria de Tule, avec le plus gros arbre du Mexique, un arbre de plus de 2000 ans et de 58 m de circonférence !

Voilà en résumant au maximum mon voyage…
Le Mexique c’est aussi des rencontres exceptionnelles, des gens chaleureux et très aimables, des voyageurs du monde entier, un mélange culturel impressionnant, une diversité musicale très intéressante avec encore beaucoup de musique traditionnelle, à chaque état du Mexique son folklore local, de très bons musiciens et un public ouvert et intéressé par la musique d’ici ou d’ailleurs, une faune et une flore époustouflante, des plantes et arbres de toutes sortes, fleurs, cactus, plantes grasses, des oiseaux par milliers, des poissons de toutes les couleurs, la première fois que je vois des baleines, en l’occurrence trois baleines à bosses de 15 mètres environ, que je nage avec des tortues marines géantes de plus d’1m 20 des raies de plus d’1m 50 aussi, que je vois des dauphins, des requins, des colibris, des scorpions, des tarentules, des singes hurleurs et singes araignées, des mapaches ( raton laveur), que je nage dans du plancton lumineux, qui à chaque mouvement de brasse s’illumine en milliers d’étoiles filantes, dans des grottes remplies d’eau turquoise et douce appelées cenotes, que je vois un volcan en activité bien plus haut que le Mont Blanc, et puis de bonnes rencontres féminines mexicaines !!!
Je pourrais faire mille articles si j’en avais le temps et le courage, j’ai dû prendre pas loin de 16 000 photos en quatre mois et vu tellement de choses ici !!!! A mon retour mi-mai je pense faire une petite projection de photos avec commentaires et dégustations.
Bienvenue à tous ceux qui le souhaitent !!!
En espérant que cet article vous donnera envie de venir un jour au Mexique je vous remercie d’avoir pris le temps de lire ces quelques lignes et de regarder ces quelques photos.
Que todo vaya bien !!!! ( je traduis : que tout aille bien !)



































































