Mes salades de l’année 2009 (5)

J’aime beaucoup les chicorées italiennes en raison de leur amertume. Beaucoup de personnes n’aiment pas. Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas …

Je ne sais pas trop où en sont les miennes qui sont encore en plein champ mais, vers Noël, camouflées sur une belle couche de neige, elles avaient résisté à un froid d’au moins 17°C en dessous du zéro. Les dernières que nous avons consommées datent de la fin décembre.

J’en avais semé une douzaine de variétés différentes mais les étiquettes se sont perdues en cours de route et j’ai un mal terrible à mettre un nom sur chacune d’entre elles.


Il n’est pas toujours facile de les faire « pommer ». Je ne sais d’ailleurs pas comment il faut faire, j’ai l’impression que certaines sont récalcitrantes. Pourtant je leur parle avec la même douceur qu’aux autres, sans doute est-ce l’accent franc-comtois que les font se hérisser. Mais lorsqu’elles poussent de manière serrée, il faut plusieurs repas pour arriver à bout d’une salade.

(variété bianca invernale qui est une sélection blanche de di chioggia).

S’il ne fallait garder qu’une seule de ces chicorées italiennes, ce serait sans doute la castelfranco, salade aux feuilles veinées, qui existe sous plusieurs formes, toutes très belles.


A noter que la coloration de ces salades n’apparaît en général qu’avec les premiers froids.

Lhasa, une étoile qui disparaît …

C’est un coup dur pour la musique que la mort de Lhasa. Atteinte d’un cancer au sein, elle avait dû annuler au printemps dernier sa dernière tournée à peine commencée. Les deux concerts donnés en Islande en mai auront donc été ses derniers.

Passionnée, sensuelle, indomptable, douce, profonde, troublante, incantatoire, hypnotisante, feutrée, puissante, intense, millénaire, âme bouillonnante, femme d’instinct et tête chercheuse. Il s’agit là des adjectifs qui ont le plus souvent affublé, dans la presse, cette chanteuse hors norme.

D’origine americano-mexicaine, Lhasa a eu une enfance étonnante : elle a passé ses jeunes années à sillonner l’Amérique et le Mexique dans un bus avec ses parents hippies et ses neuf frères et soeurs. A 13 ans, elle chantait du jazz dans un café de San Francisco.

C’est au Québec qu’elle s’est trouvée une véritable terre d’adoption et c’est à Montréal qu’elle vivait désormais (à part une courte période de deux ans et demi passée à Marseille).

Son premier disque, la Llorona (1999) est considéré d’emblée comme un grand disque, Lhasa y chante en espagnol (c’est l’un des disques que j’ai le plus écouté). Il est le reflet d’une « Amérique latine à la fois réelle et imaginaire, née de la mémoire d’une enfance itinérante ». Dans le deuxième disque The living road (2003), plus personnel, Lhasa chante en espagnol, en français et en anglais. C’est le disque de la consécration. « Elle est reconnue comme une enfant du pays, un peu partout dans le monde ». Son dernier disque Lhasa, plus intimiste, « crépusculaire » si j’ose dire, est sorti en 2009. La chanteuse n’y chante que dans sa langue maternelle, l’anglais. Chacun des ces trois disques s’est vendu à plus d’1 million d’exemplaires.

Quatre vidéos pour illustrer cet article, successivement Los Peces (1999), La Celestina, De Cara a la pared (2006) et Rising. Le dernière vidéo a été tournée en avril 2009 en acoustique chez Lhasa elle-même (dans son « loft » de Montréal), c’était juste avant l’annulation de sa tournée.

A sa mort, le soir du nouvel an, la neige s’est mise à tomber pendant 40 heures d’affilée sur Montréal.

La dette publique

Intuitivement, j’ai toujours beaucoup aimé Philippe Seguin. Cela pourrait être dur à avouer pour quelqu’un qui, comme moi, revendique son ancrage à gauche (bien que je ne sois pas très fier de cette appartenance en ce moment). Hé bien non, depuis que j’ai vu, il y a longtemps déjà, un très bon débat sur Maastricht entre François Mitterand et Philippe Seguin, je nourris beaucoup d’admiration pour ce dernier. C’était un débat de haute volée, de part et d’autre. Malheureusement, on ne trouve pas ce débat sur le net, ni sur dailymotion, ni sur youtube. Par contre, nul doute que nous trouvons déjà sur ces deux sites des tas de vidéos sur les éloges posthumes (et papati et papata…) que lui font tout aussi bien ses amis que ses ennemis politiques. Mais cela n’a que peu d’intérêt.

Finalement, je n’ai trouvé que très peu de vidéos sur Philippe Seguin. Et il s’agit surtout d’images récentes qui le montrent s’exprimer, en tant que président de la cour des comptes, sur la dette publique. Vaste sujet, mais ô combien intéressant.

Voici deux de ces vidéos. Dans la première, Seguin s’exprime également sur d’autres sujets d’actualité. Le deuxième document est à voir jusqu’au bout. Assurez-vous que vous avez une heure devant vous car cette deuxième vidéo dure 59′ (la minute manquante, c’est pour la minute de silence en ce jour funèbre). Ce deuxième document est assez technique mais il montre l’ampleur du problème des comptes publics, met fin à certaines idées reçues et esquisse des solutions.

Alors, vous avez envie de parler de la dette publique ou on continue à enfouir, collectivement, la tête dans le sable ?

« Codine », de Panaït Istrati

Un article proposé par Christophe (dans le cadre des lectures mensuelles de ce blog)

« Dès que l’homme est trop heureux, il reste seul ; et il reste seul également, dès qu’il est trop malheureux. » Panaït Istrati (extrait de l’oncle Anghel)

Il est probable que ce livre qui retrace une partie de la jeunesse d’Adrien Zograffi ne vous a pas laissé indifférent. La part autobiographique y est sans doute importante, bien qu’il soit difficile de démêler la part du romanesque dans l’œuvre de Panaït Istrati.
De fortes personnalités, souvent excessives, où la part d’ombre des personnages n’est pas occultée, c’est un des aspects de cette écriture qui me plaît énormément chez l’auteur.

Il y a Codine bien sûr, le forçat au grand cœur, mais qui meurtri dans son enfance, maltraite sa mère.

Deux passages qui témoignent de la rencontre entre Codine et Adrien… La naissance d’une amitié :
« Il tira de sa poche une de ces bourses en canevas avec des fausses perles et des franges, que les prisonniers fabriquent dans les maisons centrales ; il m’offrit une pièce en cuivre.
Je dis :
– Merci, monsieur : je n’accepte pas…
Très étonné, il laissa tomber sa main :
– Tu n’acceptes pas ? Pourquoi ?
– Parce que ma mère me dit qu’il ne faut rien accepter quand on rend un service…
– Tiens ! Ça, c’est pas mal… »
[…]
« – Sais-tu ce que c’est : faire mal à quelqu’un ?
– C’est le faire souffrir, dis-je.
– Non mon bonhomme… Tu n’y es pas. Le mal, le seul mal, c’est l’injustice : tu attrapes un oiseau et tu le mets en cage ; ou bien, au lieu de donner de l’avoine à ton cheval, tu lui fous un coup de fouet. »


Et puis deux autres extraits avec l’autre personnage de ce roman, Kir Nicolas, qui donnent un autre éclairage de l’humanité :
« – Alors, tu ne crois pas en la patrie, Kir Nicolas ? demandait Adrien.
– Mais si, pédakimou (mon petit enfant), j’y crois : la nuit, quand je travaille seul. Je me rappelle que je suis ici un « sale Albanais ». Alors je pense aux belles montagnes où je suis né et où j’ai passé une enfance douce et paisible… Et dans ces moments-là, je chante, ou je pleure ; mais jamais l’envie ne me prend d’égorger un homme en pensant à ma patrie. »

« Ainsi, isolé du monde, enveloppé par le ténèbres, Kir Nicolas redevenait chaque nuit l’homme-nature tel que les montagnes d’Albanie l’avaient créé, tel qu’il avait été avant d’être offensé par les hommes et mis à genoux par la vie.
[…] Il était alors beau à voir. »

C’est un des secrets d’Istrati : révéler l’humanité, même dans les situations les plus difficiles de l’existence.
Et il y en a, de ces moments-là !
J’espère que cette lecture vous aura transporté autant que moi, vers la nature sauvage de Braïla, si près du Danube…

Bye bye bird

Mon idée première, pour ce premier dimanche musical de l’année, était de faire un « best of » des meilleures vidéos que j’avais publiées l’an passé. Et puis, en classant mes anciens articles dans de nouvelles rubriques (vous avez-vu que maintenant tous les « petits dimanches musicaux » sont rangés dans une seule et unique rubrique ?), je suis tombé sur un ancien article que j’avais écrit il y a plus de trois ans et qui concernait un morceau que j’adore : « bye bye bird » de Sonny Boy Williamson. A l’époque, j’avais écrit l’article sans mettre de vidéo, uniquement en essayant de décrire au mieux la prestation de ce bluesman, car  je ne connaissais pas encore Youtube. Plus tard, au cours d’un autre article, je crois avoir mis un lien sur cette vidéo et certains d’entre vous s’en souviennent peut-être.

Finalement, je crois que ce morceau de Sonny Boy Williamson correspond bien à ce que j’ai envie de dire pour un premier dimanche musical de l’année. D’où mon choix de ce jour avec cette vidéo unique.

Et qu’ai-je envie de dire avec cette vidéo ? Que quelque soient les artistes que nous lisons, écoutons ou regardons les oeuvres, il ne faut attacher de l’importance qu’à ceux qui vivent leur art sans artifice, loin du monde du show-bizz, et qui ne trichent pas avec leur public. Sachons reconnaître ceux qui se donnent avec simplicité, même dans la complexité de leur art. Sonny Boy Williamson, inconnu de la plupart de ses contemporains (il est mort il y a 45 ans) était de ces artistes-là, d’une grande sincérité et d’une sacrée trempe.

Ce n’est pas dans mon habitude de recycler un ancien article. Promis, je ne le referai plus. Mais place d’abord à la vidéo.

Image en noir et blanc. Pièce austère au décor très sobre. Au milieu, un grand bonhomme à l’allure déguingandée. Et qui semble un peu étranger à notre monde.

Le son de l’harmonica retentit. Première notes longues et plaintives. Puis un rythme lancinant qui s’installe. Caméra hésitante qui zoome lentement pour s’arrêter sur un visage étonnant. La voix retentit. Un peu lasse mais si émouvante. Les trois mots répétés ressemblent à un hymne incantatoire Bye bye Bird, Bye bye Bird, … Devant le visage, les mains évoluent de manière incroyable. A-t-on déjà vu des mains pareilles ? Les doigts se lient, se délient et jouent une danse reptilienne autour de l’harmonica. Ils semblent presque faire l’amour à l’instrument. Le corps est animé de mouvements chaloupés. L’homme fait corps avec sa musique. Le deuxième couplet est aussi dénudé. Pendant que résonnent les trois mots Bird I’m gone, la caméra refait le chemin inverse. Zoom arrière donc. L’harmonica est alors planté dans le bouche et les mains continuent ailleurs leur travail : les doigt claquent puis les mains se frappent.

La danse hypnotique se termine en douceur. Dos voûté, saluant timidement le public, Sonny Boy Williamson quitte le champ de la caméra sur la pointe des pieds. Le coeur du spectacteur bat alors très fort.

Scène filmée en 1963, avec une seule caméra. Sobriété de moyens typique de l’époque. Et qui sied à merveille à cette musique dépouillée. Toute la magie du blues condensée dans trois minutes d’émotion.

Hugo Chavez à Copenhague

Ce blog était en congés jusqu’au 1er janvier.
Mais cette vidéo de Hugo Chavez à Copenhague, il me faut absolument la diffuser. Alors j’interromps ma petite trêve hivernale.
Tout est dit dans ce discours. Rien à ajouter.

Joyeuses fêtes ! Et rendez-vous donc au jour de l’an. En attendant, je reprends ma petite hibernation.

Blog en congés

Me voici arrivé exactement au 1000ème article de ce blog.
Une petite pause est bien méritée, non ?
Je vous retrouve dès les premières heures de la nouvelle année.
Alors, au 1er janvier donc.

Bien au chaud

Le monde extérieur fait parfois peur. Alors, de temps en temps, à l’instar de ce bébé kangourou, je reste dans mon antre, bien au chaud. Et de là, je regarde le monde d’un air inquiet.

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(photographié au parc de Villars-les-Dombes)

L’aigrette garzette (1)

Un peu la flemme d’écrire aujourd’hui !

Alors, juste quelques photos d’une scène rapide qui s’est déroulée devant mes yeux en octobre dernier en Camargue : deux aigrettes garzettes ont quitté leur petit groupe pour venir pêcher juste devant moi avant de retourner à leur toilette.

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Idée de cadeau de Noël (6)

En cette période de fêtes, je voulais vous parler de nombreux coffrets de disques que j’aime (du côté de la musique ancienne) et qu’on trouve à un prix abordable (moins de 5 € par disque, c’est la limite que je me suis fixée). Et puis le temps passe vite, Noël approche et il reste maintenant peu de temps pour mon projet. Voici donc un dernier article avant les fêtes.

L’une des grandes nouveautés de cette saison discographique est la parution d’un très beau coffret consacré à la musique sacrée par Harmonia Mundi (voir ici l’article que j’avais déjà consacré à ce label). Avec un coût de 1,40 € par CD, le prix du coffret défie toute concurrence. Comme à l’habitude chez Harmonia Mundi, les interprètes sont de très grande qualité (William Christie, Philippe Herreweghe, René Jacobs, …). Bien sûr, l’essentiel de la musique sacrée ne peut pas se résumer aux oeuvres présentées ici, mais je crois qu’il s’agit là de la meilleure entrée qu’on puisse rêver pour découvrir ce monde musical extraordinaire et qui échappe encore à certains.

51jzDiJG2bL._SL500_AA240_Voici par ailleurs, en vrac, quelques coffrets dont je connais tous les disques et qui méritent le détour, toujours pour des prix modiques (enfin, comparé aux prix habituels …). Il suffit d’aller cliquer sur les noms des coffrets pour accéder aux fiches descriptives (beaucoup de ces disques viennent du label Brilliant Classics, dont j’ai déjà parlé, et sont diffusés par Abeille Musique) :

Du côté de la musique instrumentale d’abord :
Purcell : intégrale musique de chambre (7 CD, 28 €)
Arcangelo Corelli : l’oeuvre intégrale (10 CD, 38 €)
François Couperin : musique de chambre (7 CD, 28 €)
Musique Europénne 1550-1650 par Jordi Savall (5 CD, 15 €).

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Du côté de la musique vocale ensuite :
Mysterium Laudis (chant grégorien) (3 CD, 15 €)
Thomas Tallis : l’oeuvre intégrale (10 CD, 38 €)
A sei Voci (musique de Josquin Desprez) (6 CD, 32,70 €)
Domenico Scarlatti : cantate de camera (2 CD, 10 €)
Telemann : cantates (2 CD, 10 €).

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Bonnes fêtes de Noël en musique !

Marque-page (8)

Pour celles et ceux qui auraient envie de discuter sur ce blog du livre “Codine” de Panaït Istrati (livre qui nous est proposé à la lecture par Christophe), je rappelle juste que l’article qui servira de base à nos échanges sur cet ouvrage sera mis en ligne le mardi 5 janvier. Et voici un nouveau marque-page qu’il suffit d’imprimer et à insérer ensuite dans le livre que vous ne manquerez pas de lire d’ici là (photo réalisée derrière chez moi l’an passé).

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En direct du monde des oiseaux (2)

Au printemps dernier, beaucoup d’entre vous ont suivi en direct, grâce au site internet estonien looduskalender la nidification du pygargue à queue blanche, de l’aigle pomarin et la tentative de nidification de la cigogne noire (en cliquant sur les mots en couleur, on peut revoir les meilleures scènes et suivre, en différé, l’élevage des jeunes). Il y eut de grands moments ! Et j’ai pris un vif plaisir à suivre le cycle de reproduction de ces oiseaux en direct.

isaslind-ootab_0.preview(image extraite du site de looduskalender)

En retournant sur le site internet, je me suis rendu compte que l’hiver dernier, les webcams avaient été branchées sur deux sites de nourrissage pour pygargue et pour sangliers. En cliquant sur les mots, vous accéderez aux meilleures scènes de cet hiver-là et vous y découvrirez aussi de beaux moments avec le renard ou le chevreuil.

Cet hiver, les webcams sont également placées sur deux sites différents mais les images du site internet sont accolées l’une à l’autre et leur taille s’en trouve donc réduite (cliquer ici). J’aime moins cette présentation. Une fois que vous êtes sur la page qui donne en différé les meilleures scènes, vous pouvez cliquer dans la colonne de droite sur « direct stream » dans la rubrique « winter white-tailed eagle camera », ce qui vous permet d’accéder au direct. Pour l’instant, ce n’est pas très intéressant. Mais l’hiver commence seulement.

Il me tarde de savoir quelles seront les espèces dont nous pourrons suivre la reproduction en direct au printemps prochain.

Humour

Hé là, vous êtes sûrs que le père Noël est vraiment en train de vous préparer vos cadeaux ?

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Le souchet comestible (2)

Je suis en train de récolter mes tubercules de souchet dont je vous ai déjà parlé dans un précédent article. La récolte s’annonce plutôt bonne mais le nettoyage des petits bulbes est fastidieux, l’élimination de la terre prend beaucoup de temps. On peut terminer le nettoyage en frottant les bulbes avec du gros sel, c’est assez efficace. A plusieurs reprises, j’ai grillé les tubercules et nous les avons consommé en apéro. Très bon !

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Petit inconvénient, il faut les manger assez vite après les avoir grillés, car au fil des jours ils deviennent durs comme du bois (à moins de les conserver dans un sac plastique comme l’a fait Etincelle).

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Francisca vient de m’envoyer deux recettes de boissons à réaliser à partir des tubercules de souchets. Dans les deux cas, l’opération préliminaire consiste à nettoyer le plus soigneusement possible les tubercules. Il s’agit par ailleurs de boissons qui ne se conservent pas et qui doivent donc être consommées très vite. Voici les deux recettes (que je vais tester la semaine prochaine) :

Première recette : le Horchata de chufas. Ingrédients : 250 de souchets frais, 200 g de sucre et de la vanille liquide de bourbon. Laver et faire tremper les tubercules frais pendant 48h, ils vont grossir un peu. Les frotter ensuite entre eux et les rincer pour finir d’enlever le reste de la terre. Les remettre dans l’eau pendant 12 à 15 heures pour les faire regonfler un peu. Les laver de nouveau jusqu’à ce que l’eau soit limpide. Passer les tubercules au mixeur avec l’eau, le sucre et la vanille et laisser reposer deux heures au frigo. Passer ensuite (par exemple dans un filtre à café réutilisable) et consommer bien frais dans la journée de préférence, au plus tard le lendemain, car cela tourne vite si on ne respecte pas le froid, étant donné qu’il n’y a pas de cuisson. On peut congeler l’excédent non consommé. Peut-être utilisé pour des sorbets également.

Deuxième recette : Pour 100 g de graines de courges vertes décoquillées (ça, c’est le terme exact utilisé par Francisca), il faut 50 cl de lait et deux cuillerées à soupe de miel du miel (par exemple miel d’acacia, de lavande, d’oranger ou de romarin si on aime les goûts plutôt parfumés). Faire tremper les graines de courges pendant 12h et bien rincer. Les réduire en poudre et rajouter le lait (ou bien les rincer et les mettre au blender avec 50 cl de lait). Ajouter le miel, mixer 30 secondes en plus, laisser reposer deux heures ou moins et passer avec un filter. Si le liquide est trop épais, on peut rajouter du lait ou de l’eau.

Bon, je sais, vous n’avez pas de graines de souchet pour préparer tout ça. C’était juste pour vous faire baver d’envie ! Mais peut-être que ça vous donnera l’idée d’en cultiver l’an prochain.

Petit dimanche musical avec Kent

Un article proposé par Claudine.
Kent Cockenstock (de son vrai nom Hervé Despesse) est un « gone » né en 57.
Fonde le groupe Starshooter en 77, le quitte en 82.
Publie en 84 un premier album de BD, en 89 un premier roman. Puis, entre autres, un recueil de « sonnets érotiques » : Zone sensible.  Ainsi que plusieurs livres pour la jeunesse…
Renoue avec le succès après « j’aime un pays » : alternative avantageuse à la Marseillaise….

Un méli-mélo de son répertoire :

Son dernier album paru en novembre 09 est un « greatest trip » de ses plus belles chansons : Panorama, nom masculin, du grec « pan », tout, et « horama », spectacle : « Vaste étendue de pays que l’on découvre d’une hauteur. Vue d’ensemble d’une question, d’une époque, d’une activité » (Larousse)  Il revisite ses titres dans un panoramique électro-acoustique accompagné de « pointures » comme Suzanne Vega, Athur H, Agnés Jaoui, Dominique A, Barbara Carlotti…

Kent sera au Kursaal de Besançon le 31 mars…

Merci à François pour cette rencontre.

Culture de pneus

Ceux qui passent à côté de mon jardin vont se dire que « décidément, il est fou l’dupdup, v’la qu’y s’met à cultiver des pneus ! Pour un écolo … »
Effectivement, ça n’a pas l’air très catholique comme culture.

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En fait, il s’agit juste d’une petite expérimentation pour protéger mes artichauts pour l’hiver. J’ai coupé les feuilles, j’ai mis deux pneus autour du pied (soit 60 pneus trimballés ce matin sous la pluie fine) et j’ai remis les feuilles coupées autour et par-dessus chaque pied d’artichaut. La plupart du temps, je n’arrive pas à les sauver du froid et je dois en semer de nouveau tous les ans. Et quand je les paille, la bise glaciale (très violente dans un endroit aussi exposé) me décoiffe tous les artichauts et mes les réduit chaque fois à néant. Alors, des pneus, pourquoi pas ! Probablement que j’ajouterai de la paille dans les semaines qui viennent.

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Si l’expérimentation marche, j’imagine la tête des promeneurs quand ils verront au printemps prochain mon panneau de remerciement à Michelin !

Idée de cadeau de Noël (5)

Le legato, ça vous dit quelque chose ? C’est l’absence de silence entre les notes. Une manière donc de passer en douceur d’une note à l’autre, un liant entre chacune d’entre elles. Cela donne de la musicalité aux oeuvres de musique.

Le legato, Glenn Gould, lui, ne sait pas ce que c’est. Ou très peu. Ses notes sont presque toujours jouées bien séparées les unes des autres et donnent une impression de musique assez mécanique. Un peu comme la musique de Bach à qui beaucoup reprochent aussi le côté mécanique de l’écriture. Alors un « Bach mécanique » joué par un « Glenn Gould mécanique », je vous explique pas ! Plus mécanique que ça tu meurs ! Mais c’est de la mécanique bien huilée !

Autant vous dire que Glenn Gould on l’aime ou on le déteste. Moi j’aime. Comme beaucoup d’ailleurs.

Glenn Gould est un miracle : pourquoi une interprétation aussi glacée, aussi distanciée par rapport à Bach, sans nuance (presque pas d’utilisation de la pédale du piano), « sans états d’âmes » disent certains, qui semble jouée « à la hâte », laisse-t-elle une impression aussi forte sur beaucoup d’auditeurs ?

Il arrive souvent qu’avec les années qui passent, le prix des coffrets en vienne à diminuer. J’avais lorgné il y a cinq ans le coffret de l’édition Glenn Gould joue Bach. Et je l’ai acheté il y a une quinzaine de jours en m’apercevant qu’il était descendu au prix de 34 € (ce qui est peu pour un coffret de 12 disques).

41GB7ENNARL._SL500_AA240_En préparant cet article, je m’aperçois que cet article n’est plus dans les rayons de la fnac (ou alors d’occasion au prix de 64 €) mais qu’on peut le trouver sur Amazon au prix de 37,95 € (cliquer ici pour accéder à l’offre).

Quelques renseignements en vrac sur ce coffret : les enregistrements sont très soignés (y compris ceux des années 50). Il y a là l’essentiel de ce qu’a enregistré Gould sur Bach (dont deux versions différentes des Variations Goldberg séparées de 26 ans) mais n’y figurent pas les deux livres du clavier bien tempéré.

Quoi de mieux pour terminer cet article qu’une petite vidéo sur l’artiste. Ah, cette vidéo ! De l’apesanteur vous dis-je ! C’est enregistré en 81, un an avant la disparition de Gould. Mais à regarder la vidéo, Glenn Gould est-il si froid qu’on le dit ? Est-il si détaché que ça de l’oeuvre qu’il joue ? Moi, je le trouve plutôt, au contraire, extraordinairement « dedans ».