Chasseur pris pour un sanglier

Ce lundi, l’Est Républicain relate un accident de chasse. Un accident banal comme il en existe trop souvent. Un vieux chasseur et son chien se sont faits transpercés d’une balle. Le journal présente une photo de ce monsieur jovial de 86 ans qui exhibe avec fierté son permis de chasse datant de … 1951. Aucune photo du chien jovial sur le journal, les sourires des chiens sont si rares qu’en général on n’a pas le temps de les photographier à ce moment-là.

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Ce qui m’a énervé dans l’article, c’est que l’Est Républicain cherche des excuses à celui qui a tiré en sous-entendant que le brave petit vieux l’avait bien cherché : il s’était écarté du groupe, les clochettes du chien qu’il portait dans ses bras ne tintaient plus et le monsieur + son chien pouvaient, les deux ensemble, être pris pour un animal sauvage. Quelle belle manière d’excuser l’abruti qui était en face !

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Pendant qu’il y était, l’Est Républicain aurait dû préciser en plus que le chien n’avait même jamais passé son permis de chasse et qu’il était dans l’illégalité !

Oignons dopés à l’EPO

2009 aura été une très bonne année pour le jardinier. On pourrait presque dire « exceptionnelle » s’il n’y avait eu cette sécheresse d’automne (tout du moins dans l’Est de la France) qui rend incertaines ou difficiles certaines récoltes de fin de saison (salades, haricots, …)

Parmi les bons résultats de l’année : les oignons dont la récolte fut extrêmement bonne (la meilleure que j’aie jamais eue jusqu’à présent).

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L’oignon n’est pas difficile à cultiver. Encore faut-il penser à le planter tôt (au plus tard en avril, mais de préférence en mars, voire même dès février) et dans une terre peu amendée (car l’oignon supporte mal la matière organique peu décomposée). Pour le reste, quelques binages et surtout pas d’arrosage.

Mais voici un petit conseil original (à ranger dans la catégorie  Les conseils « à la con » du professeur Dupdup dont vous aviez déjà eu un aperçu il y a deux ans : cliquer ici) destiné à augmenter sensiblement la taille des bulbes produits. Le plus difficile, pour avoir de gros oignons est d’abord de connaître un des médecins de l’une des équipes du Tour de France. C’est sans doute la seule manière d’arriver à vos fins car c’est dans les valises des dits docteurs que l’on pourra prélever subrepticement (à vous de trouver les moyens de le faire) l’EPO qui boostera la croissance de vos oignons. Car si les oignons sont relativement peu exigeants, ils ont leur petit point faible, en l’occurrence « l’EPO physiologiquement modifiée » dont ils sont très friands. Ensuite, une fois le médicament illicite subrepticement prélevé, il ne vous restera qu’à en ingurgiter quelques grammes le soir avant de vous coucher (ce qui vous garantit d’ailleurs, et c’est là l’un des effets secondaires du médicament, une nuit de rêve avec votre partenaire). Le lendemain matin, vous allez discrètement pisser au pied de vos oignons (avant que les voisins ne soient à leur fenêtre quand même), votre organisme ayant pendant la nuit transformé l’EPO non-assimilable directement par les plantes, en hormone végétale de croissance. C’est là l’un des miracles de la physiologie du corps humain. Le résultat est probant. Voici par exemple ce que ça donne avec deux oignons tout droit sortis ce soir de mon jardin. Ce résultat a été obtenu avec seulement une absorption de 5 mg d’EPO par semaine, du mois de juin au mois de septembre (plus de 5 mg, Joëlle ne supporte pas !).

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Quand l’abeille charpentière se met au travail

Un article proposé par Daniel
Il y a quelques années (4 ou 5, je ne sais plus …) nous avons eu la (mauvaise/bonne – rayer la mention inutile !) idée d’acheter un chlerodendron et de le planter au milieu de la pelouse, malgré la prévention de la vendeuse qui nous avait avertis de la tendance invasive de la plante. Les fleurs sont assez jolies, l’odeur épouvantable, je trouve des rejets partout dans le jardin et je dois faire une chasse permanente, mais, bon ! … c’est le royaume des sphinx et depuis 2 ou 3 ans, au cours de l’été il y a la visite d’une abeille charpentière, appelée aussi xylocope violet (xylocopa violacea).

Les trois photos suivantes se passent de commentaires !

Avant ….
chlerodendron-avant

pendant ….
abeille

et après le passage de ce gros insecte qui découpe consciencieusement les tubes des fleurs, un par un, sans en oublier aucun, d’où le résultat visible sur la troisième photo, assez spectaculaire !
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C’est heureux que la plante ait beaucoup de fleurs à offrir, parce qu’après son passage, les autres insectes en sont pour leurs frais … dur, dur !

Dimanche musical avec Michel Portal

Petite info d’abord : deux concerts dans le cadre du festival Jacques Brel à Vesoul : Arno le mardi 13 octobre et Brigitte Fontaine le jeudi 15 octobre. De belles émotion musicales en perspective !

Mais ce n’est pas de chanson française qu’il s’agit aujourd’hui, mais de jazz.

Au programme de ce petit dimanche musical, un grand improvisateur du jazz français, Michel Portal, que j’ai eu l’occasion de voir à plusieurs reprises sur les scènes franc-comtoises. Le seul musicien français sans doute qui échappe à toute tentative de classification.

4 vidéos pour ce week-end. Attention, c’est du râpeux !

D’abord en accompagnement de danses indiennes.

Ensuite en compagnie de Vincent Courtois, Manu Codjia, Bojan Z et Cyril Atef au Duc des Lombards. Quand le vieux musicien se frotte à la jeune garde de la scène du jazz !

Toujours le vieux bonhomme (74 ans ! la musique ça conserve !) entouré des jeunes talents de notre scène nationale : Brunon Chevillon, Eric Echampard, Bojan Z, Airelle Besson et Sylvain Rifflet. C’était en juin dernier.

Et enfin un dernier morceau collectif avec Richard Galliano, Enrico Rava et tout un orchestre. Etonnant !

Petit voyage en Corse (1)

Hou la la, ce que c’est dur de trier ses photos ! Avec le numérique, on en fait toujours beaucoup plus qu’en argentique. Sur le terrain, c’est très pratique, on a tendance à mitrailler. Mais c’est après que ça se gâte, quand on se retrouve devant l’écran à faire le tri.

Ce soir, je suis devant mon écran en train de regarder mes images de paysages et de fleurs faites en Corse fin avril 2008 et je me demande comment je vais classer tout ça.

Corse
Pour les fleurs, je me le demande d’autant plus que j’ai très peu de connaissances en botanique. Et puis une idée géniale m’est venue ce soir : « Et si tu faisais déterminer toutes ces belles fleurs par celles et ceux qui viennent sur ce blog ? ».

La photo n° 1 par exemple, ça vous dit quelque chose ?

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Et la 2, la 3, la 4 ?

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Pour la dernière, ça va être plus dur. D’ailleurs, je ne suis pas sûr qu’on puisse identifier un lichen d’après photo, sauf sans doute les plus typiques d’entre eux.

lichen
Allez, au boulot … !

Affaire « Paul en ski »

Bon, je dois avouer qu’il y a des tas de sujets d’actualité sur lesquels j’aimerais discuter avec vous mais pour lesquels je ne m’estime pas à la hauteur, par manque de connaissance sur le sujet, manque de recul ou manque de compétence. Ainsi cette affaire « Polanski » qui m’a un peu irrité les oreilles (ou les yeux plutôt car je me contente de la presse écrite, sur papier ou sur le web) et dont j’aimerais quand même parler. Mais avec quels mots ? Quelle connaissance du sujet ?

Et puis je suis tombé hier soir sur un article publié dans la chronique des abonnés du Monde. Il s’agit d’une « lettre ouverte » qu’adresse Manu A, invalide et sans profession, à deux hommes politiques. Et je me suis dit que je pourrais prendre l’habitude de publier sur ce blog de tels articles, histoire de voir s’il est possible de discuter tous ensemble d’un sujet que vous et moi ne maîtrisez pas mais qui titille peut-être quand même chacun d’entre nous. Il s’agit donc là d’un essai. A voir si la mayonnaise prend.

Lettre ouverte à Monsieur Kouchner et Monsieur Mitterand – Par Manu A

« Vos prises de position au sujet de l’affaire Polanski me forcent à venir à vous. En 1989, il y a donc

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Légumes et fruits en paroles (2)

Il y a trois ans, au début de la vie de ce blog, j’avais mis en ligne un article qui recensait les expressions utilisant un nom de fruit ou de légumes. Cet article était le résultat d’un travail collectif auquel avaient participé plusieurs blogueurs. Je n’ai pas l’habitude de remettre en ligne un ancien article, mais je trouve que le travail collectif qui avait été fait à l’époque était admirable. Et comme beaucoup d’entre vous n’étiez pas sur ce blog à cette époque, le revoici. Vous noterez au passage qu’un certain nombre d’expressions sont anciennes et sont tombées en désuétude. Dommage, car certaines sont très imagées.

Si jamais vous connaissiez des expressions qui ne figurent pas dans la liste, elles seront les bienvenues ! Et si vous avez de l’imagination, vous pouvez aussi en inventer  (et passer ainsi à la postérité grâce au blogadupdup) !

AMANDE
• Les yeux en amande (les yeux effilés, de type asiatique)

ARTICHAUT
• Coeur d’artichaut (inconstant en amour : « une feuille pour tout le monde »)

ASPERGE
• Aller aux asperges (faire le trottoir)
• Asperge : sexe de l’homme
• Asperge du pauvre

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A vos paniers !

2009 est une année à noisettes. Il y en a tellement que les écureuils en auront largement trop pour subvenir à leurs besoins habituels. D’ailleurs, une bonne partie de ces fruits pourrira sans être utilisée.

Les noisettes sont si nombreuses cette année qu’elles sont bien plus petites que les autres années. L’intérêt pour l’alimentation humaine est alors limité. Mais pas pour les écureuils.

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Une petite idée : profitez de ce surplus qu’offre la nature pour aller en ramasser des paniers à leur intention. Il suffira alors de leur redonner ces noisettes en fin d’hiver lorsqu’ils en auront vraiment besoin ou, mieux, l’hiver suivant. Car il y a peu de chances que cette année d’abondance soit suivie d’une autre année d’abondance.

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Alors, plutôt que de perdre votre temps en allant voir les petits dimanches musicaux du blobadupdup (  :devil: )  prenez un panier dimanche matin et allez courir les bois … Et cela vous permettra de belles observations à savourer plus tard au coeur de l’hiver.

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Et en avant pour l’exode scolaire !

Le monde va vite. Très vite même. Au rythme où s’écoulent les choses, des centaines d’infos, pour certaines insignifiantes mais pour d’autres importantes, passent inaperçues. Ainsi cette info qui date d’hier lundi et qui relate le vote des députés à l’Assemblée Nationale : « Les municipalités seront désormais tenues, dans certains cas, de financer les écoles privées d’autres communes si leurs résidents ont choisi d’y scolariser leurs enfants ». Oui, oui, vous avez bien lu …

Une véritable insulte à l’école publique !

Dans le vieux lierre … (1)

Premier article d’une série proposée par Christophe
L’autre jour et pour la deuxième année consécutive, je reçois le 3 septembre un message de JYC, bien connu chez les naturalistes comtois, dont voici quelques passages :
« Salut à toutes et tous. L’an dernier déjà, j’avais lancé un message en relayant l’OPIE et sollicitant votre collaboration pour connaître un peu mieux la présence d’une abeille solitaire, Colletes hederae, qui a la particularité de ne butiner que le lierre, en septembre. Cette espèce, décrite seulement en 1992, semble assez répandue mais il reste de nombreux « vides » … La bourgade (ce sont des abeilles solitaires mais qui vivent en une « colonie » qui peut être très dense, avec de quelques centaines à quelques milliers d’individus) est implantée dans des sols friables, argilo-sableux ou limono-sableux, faciles à creuser. »

Seules 4 stations de ces petites bêtes qui forment des colonies sur sols étaient alors connues en Franche-Comté. (Je précise que l’OPIE est une association : Office Pour les Insectes et leur Environnement, une belle œuvre).

Disposant d’un répit par une belle journée de ce mois de septembre, le 15, je décide donc d’aller interroger le vieux lierre qui occupe les vieux murs au fond du jardin.
La réponse est surprenante : d’abord les odeurs fines et agréables des fleurs de cette familière et originale liane arborescente, un pur régal qui me retient à lui seul plus d’une heure.
Puis de très nombreux représentants de cette famille extraordinaire qui regroupe notamment les fourmis, les termites, les guêpes, les abeilles… j’ai nommé les hyménoptères (du grec hymên « membrane » et ptéron « aile »).

Des guêpes …
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Des abeilles …
Christophe2Qui vrombissent, butinent, vont et viennent sans cesse. Les sensations sont fortes, visuelles, auditives, visuelles et aussi kinesthésiques (le déclencheur, le rameau écarté, la bête libérée, les déplacements lents…).

Et très rapidement, la star attendue : Colletes hederae dite Collète du lierre.
Je la retrouverai quelques minutes plus tard sur un autre vieux mur garni de lierre, dans le village…
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Les mâles (l’un illustré ici), sont plus petits que les femelles, mais comme elles portent cette belle ornementation sur l’abdomen, composée d’une alternance de stries, nettes, jaunes et noires. Notez les antennes et les yeux noirs.
Si vous supportez les petites bêtes qui risquent de vous piquer (une tolérance sûrement mal partagée) et vous adonnez à la contemplation (là je suis moins inquiet), visiter le lierre qui fleurit immanquablement à votre portée devrait vous permettre de découvrir cette espèce et enrichir la connaissance à son sujet… septembre finissant doit le permettre. Et vous deviendrez à coup sûr un contributeur essentiel au savoir !

Sûr que l’animal est beaucoup plus répandu que la carte de répartition actuelle ne le laisse supposer (cliquer ici pour en savoir plus sur la répartition et la biologie de cet insecte).

Si l’aventure vous intéresse (pas dur quand même, avec un peu de patience, de repérer malgré sa mobilité ce petit insecte zébré, plus fluet tout de même que les abeilles et les guêpes), vous contribuerez à compléter la cartographie et la connaissance de cette espèce nouvelle… ce qui est rare dans un contexte d’érosion sans précédent de la diversité du vivant !

Et bien sûr, si vous contactez cette espèce, merci de relayer l’information sur ce blog et donc aux chercheurs (dont l’un est Belge), qui s’intéressent particulièrement à Colletes hederae, mais j’y reviendrai…

Variations autour de « Caravan »

Je n’ai pas trop l’âme d’un collectionneur. Mais il y a un morceau de musique de jazz dont je m’amuse à rechercher les versions existantes (j’en ai à peu près 120 pour l’instant). Il s’agit de Caravan, un thème que tout le monde connaît et qui a été créé en 1937. On a tendance à attribuer ce titre au seul Duke Ellington, alors que la paternité de ce morceau célèbre revient également à Juan Tizol et Irving Mills qui en furent les co-compositeurs aux côtés du Duke.

Voici une première vidéo qui date de 1952. Ellington est au piano, Juan Tizol au trombone.

Viennent ensuite deux versions où le piano domine. La première est du grand Oscar Peterson et date de 1986. La deuxième du très regretté Michel Petrucciani.

Et pour terminer une version à la guitare par le Brian Setzer Orchestra.

Bon dimanche à tous.

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Pour celles et ceux qui auraient envie de discuter sur ce blog du livre “Chemin faisant : mille kilomètres à travers la France” de Jacques Lacarrière (livre qui nous est proposé à la lecture par Albert), je rappelle juste que l’article qui servira de base à nos échanges sur cet ouvrage sera mis en ligne le mardi 20 octobre. Et voici un marque-page qu’il suffit d’imprimer et à insérer ensuite dans le livre que vous ne manquerez pas de lire d’ici là (photo réalisée lors de mon stage en Brenne consacré aux papillons nocturnes).

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Cuisiner le patidou

Après avoir parlé de la manière de cuisiner les courges acorn et la variété Jack be little (cliquer sur les liens pour accèder directement aux articles), voici une façon originale de consommer une autre courge que l’on appelle patidou et que l’on peut récolter en ce moment.

Le patidou est une courge dont la plupart des variétés sont blanc crème rayé de vert. J’en connais deux variétés que je cultive chaque année : « delicata » (à gauche sur la photo) et « sweet dumpling » (à droite).

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Cuire ces deux variétés entières, à l’eau, sans les éplucher. Les sortir de l’eau bouillante lorsqu’elles sont cuites (c’est à dire lorsque la fourchette s’enfonce assez facilement dans la chair, au bout de 20-25 minutes environ).

Il suffit ensuite de les laisser réfroidir et de les manger encore un peu tiède avec une sauce vinaigrette en entrée (comme un coeur d’artichaut) après avoir enlever les graines avec une petite cuiller. La chair a un petit goût de noisette, c’est délicieux. La variété « Delicata » est plus pratique à consommer que « sweet dumpling » car il suffit de la couper en deux, en long, d’évider les graines et de mettre la sauce dans la cavité.

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Riche ! Incroyablement riche !

Vendredi dernier, 15 copains marseillais ont touché le jackpot au loto : 100 millions d’euros. Après avoir, j’imagine, bien arrosé la nouvelle, chacun à dû se sentir, le lendemain au réveil, riche. Incroyablement riche !

Hier soir, je suis revenu d’un stage encadré par le grand Tom Wagner, un américain passionné de tomates et obtenteur de centaines de variétés dont la célèbre Green Zebra. J’en suis revenu avec une cinquantaine de variétés de tomates que je ne connaissais pas, de quoi meubler sans doute mes vieux jours de jardinier. J’ai passé la journée à extraire les graines et à les faire sécher. Demain matin, elles seront toutes en sachets, dûment étiquetées, en attendant que la main du jardinier les sème un jour en terre.

Les tomates sauvages de la vallée des Andes sont des espèces mythiques, et qui me semblaient inaccessibles jusqu’à présent. Elles sont si précieuses, en tant qu’espèces-souches de nos milliers de variétés obtenues par l’Homme que les endroits où elles poussent encore à l’état sauvage (dans les Andes) sont aujourd’hui classées en réserves mondiales de biosphère. C’est dire leur importance ! (on pourra lire « l’histoire de la tomate » dans l’un de mes articles anciens, en cliquant ici).

Aussi, j’ai vraiment crû rêver quand j’ai vu hier devant moi, au conservatoire de la tomate du château de la Bourdaisière où se déroulait mon stage, quatre espèces de tomates botaniques sauvages, celles justement qui sont aujourd’hui considérées comme extrêmement précieuses car c’est sans doute de la combinaison hasardeuse de plusieurs d’entre elles (bien qu’elles appartiennent à des espèces différentes) qu’est née l’ancêtre de notre tomate domestique. J’ai cueilli quelques fruits de chacune de ces espèces et les ai ramenés à la maison dans le but de prélever leurs graines. Ci-dessous, successivement (dans le sens de la lecture normale, de gauche à droite et de haut en bas) les quatre espèces dont j’ai eu la chance de prélever les fruits : lycopersicon spontaneum, lycopersicon hirsutum, lycopersicon pimpinellifollium et lyscopersicon cheesmanii.

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Je me souviens vaguement que dans mon rêve de la nuit dernière, il était question de tomates et des vallées des Andes. Et ce matin, en me réveillant, en pensant à ces graines précieuses qui ont déboulé dans ma vie de jardinier, je me suis senti riche. Incroyablement riche !

L’arolle et le casse-noix moucheté

Article proposé par Etincelle.
Si vous vous trouvez dans une forêt d’arolles, vous avez de grandes chances d’apercevoir, ou tout au moins, d’entendre le casse-noix moucheté.

En effet, on pourrait presque dire que cet arbre et cet oiseau sont inséparables.

L’arolle est le nom donné, dans les vallées alpines, au pin cembro, un bel arbre à croissance très lente, qui pousse en altitude au-dessus de 1500 mètres et jusqu’à 2500 mètres.

On le trouve aux côtés du pin à crochets, de l’épicéa, mais le plus souvent près du mélèze comme ici où on voit un mélèze tout à gauche et deux arolles.

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(Petite devinette : Quelqu’un sait-il le nom du sommet en arrière plan ? C’est facile, c’est un sommet mythique, un des plus connus au monde.)

Une forêt d’arolles et de mélèzes est toujours pleine de charme, un véritable paradis où poussent les myrtilles et les rhododendrons.

Le bois de l’arolle, léger mais résistant, facile à travailler et à l’odeur agréable, a toujours été utilisé par les montagnards pour la fabrication de meubles, notamment pour les coffres où l’on conservait les costumes du dimanche, ce bois étant réputé insectifuge.

Mais le pin cembro a une régénération naturelle difficile et peu abondante, pour différentes raisons.

Tout d’abord, sa croissance très lente.

Puis la difficulté qu’il a à fructifier. Une étude en Engadine (extrême Est de la Suisse) a montré que sur 35 années, il y a eu 5 années de semence totale, 19 années de semence partielle et 11 années sans fructification.

Ses cônes sont de couleur légèrement violette et bien différents des cônes de sapins, d’épicéa, …

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Les graines sont très lourdes, d’un poids similaire à celui des graines du pin pignon, ce qui empêche la dispersion ailleurs qu’à l’aplomb de l’arbre.

Pour couronner le tout, ces graines sont souvent détruites ou mangées par les rongeurs et les oiseaux.

Bref, l’arolle serait en bien piètre situation sans son grand sauveur, à savoir le casse-noix moucheté.

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Cet oiseau ne se nourrit pas exclusivement des graines de l’arolle (il affectionne aussi les noisettes par exemple) mais en grande partie.

Son bec puissant, bien en évidence sur cette photo en ombre chinoise, lui permet de casser les coquilles et d’atteindre les graines.

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Après le passage du casse-noix moucheté, le pin cembro semble avoir été carrément pillé.

Une véritable razzia !

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L’oiseau décortique les cônes directement sur l’arbre ou au sol et on peut dire que le travail est fait proprement !

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Mais alors, pourquoi le casse-noix moucheté aide-t-il à la dispersion du pin cembro, s’il mange ses graines ?

Tout simplement parce qu’il ne les mange pas toutes.

Après en avoir emmagasiné une grande partie dans son jabot, l’oiseau va ensuite enfouir les graines par 10 ou 20, dans des cachettes creusées par lui dans le sol, à quelques centimètres de profondeur, puis recouvertes de mousse, lichen …

Il ira les récupérer pendant l’hiver même sous une épaisse couche de neige

Seulement voilà, s’il est reconnu qu’il a une bonne mémoire, il oublie quand même certaines cachettes et ce sont ces graines oubliées qui germeront et donneront naissance à d’autres arolles un peu plus loin.

La difficile régénération naturelle du pin cembro serait sans doute quasiment nulle sans l’aide du casse-noix moucheté.

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Cet échange de bons procédés, on pourrait presque dire de partenariat, entre un végétal et un animal est loin d’être unique.

Vous en connaissez d’autres exemples ?

Quand la doulce jouvencelle …

Yves vient juste de poster un commentaire sur mon article musical d’hier consacré à la musique de la Renaissance, avec un lien sur une très belle vidéo. J’ai pensé utile d’intégrer cette vidéo à un nouvel article, tant elle est complémentaire des vidéos de l’ensemble Clément Janequin que j’avais présentées et tant elle permet de bien comprendre l’esprit et l’atmosphère particulière de la musique vocale de cette période faste qu’a été la Renaissance. Et comme l’a dit Christophe, il s’agit-là d’une musique d’une grande modernité. Sylvia Rhyne, soprano, et Eric Redlinger, luth et ténor, sont les deux artistes de cette vidéo.

La « cerise de terre »

Il existe de nombreuses espèces de physalis comestibles. La plus connue est le coqueret du Pérou, appelé aussi « amour en cage » et que l’on trouve maintenant couramment.

Je cultive depuis de nombreuses années une autre variété dont le goût est encore plus fin et plus délicat. Il s’agit d’une espèce réputée au Québec sous le nom de « cerise de terre » (physalis pruinosa).

La culture de ce petit fruit est facile. Tout comme les tomates (qui appartiennent d’ailleurs à la même famille, celle des solanacées), les graines sont mises à germer à l’intérieur et les plants sont transplantés en pleine terre en mai. La « cerise de terre » est une plante rampante de faible hauteur et qui s’étend sur le sol. Sa culture est facile mais on aura intérêt à pailler chaque plant si l’été s’avère trop chaud.

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Les fruits se forment très rapidement et on reconnaît vite leur enveloppe vert clair qui perce sous le feuillage de la plante.
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Les physalis peuvent se consommer tout l’été, du début juillet jusqu’au début octobre.

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Les fruits mûrs se reconnaissent à l’aspect jauni de leur enveloppe. Il se décortiquent très facilement. Ils sont succulents lorsqu’ils sont bien jaunes. On peut les grignoter en passant dans le jardin, les servir à l’apéro ou en accompagnement d’un dessert (notamment avec de la glace ou sur un gâteau).

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Et si vous en plantiez l’an prochain dans votre jardin ?

« Ils poussent sous terre »

Samedi prochain, le 26 septembre à 14H, j’anime une séance consacrée à la culture des légumes à racines, bulbes et tubercules, dans le cadre des Rendez-Vous Nature dont le thème 2009 est « la terre ». Toute personne intéressée peut s’inscrire en appelant la Maison de la Nature de Brussey au 03 84 31 75 49 (sortie gratuite).

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L’Ensemble Clément Janequin

Bon, je sais, la plupart de celles et ceux qui viennent sur ce blog n’aiment pas (ou peu) la musique classique. Dommage !
Si je ne consacre quasiment aucun « petit dimanche musical » à cette musique, c’est que le classique, contrairement au rock, au blues, à la chanson française, au jazz ou à la world music, se prête très peu à l’image.
Mercredi matin, j’ai entendu sur France-Musique qu’on célébrait actuellement les 30 ans de l’ensemble Clément Janequin. Cet ensemble est un groupe vocal dont le répertoire est essentiellement celui de la Renaissance, notamment française. Je n’ai trouvé que deux vidéos sur cette formation musicale. Les deux vidéos sont consacrées à des oeuvres de Claude Le Jeune, musicien français du 16ème siècle (1528-1600). Successivement deux courtes oeuvres : « Quelle eau, quel air, quel feu ! » et « Qu’est devenu ce bel oeil ».

Cet ensemble vocal a donc pris le nom du compositeur Clément Janequin qui, tout comme Le Jeune, était lui aussi un musicien Français de la Renaissance. Je n’ai pas trouvé sur Youtube d’oeuvres de Clément Janequin interprétées par l’ensemble Clément Janequin lui-même. Par contre, voici « la guerre » interprétée par l’ensemble vocal King’s Singers.

Bon dimanche à tous !

Les moteurs de recherche solidaires sur la toile (2)

Voici le second volet dédié aux moteurs de recherche sur internet à caractère écologique et développement durable. Comme il est dans l’air du temps d’être écolo et au regard de ce qui est réalisé dans les faits, on peut être méfiant. Alors quel crédit accorder à ces sites qui nous promettent de reverser tout ou partie de leurs revenus publicitaires à des associations ? On peut y croire pour les deux premiers.

http://www.ecocho.eu/ qui parraine la plantation de un ou deux arbres toutes les 1000 recherches afin de compenser l’émission d’une tonne de gaz carbonique. Revenus générés par un pourcentage des publicités de Yahoo. Ecocho compte réinvestir en crédits carbone 70 % de ses revenus.  C’ est la puissance de Yahoo et Google (mais Google a lâché Ecocho peu de temps après faute d’accord de licence), mais cela est transparent. C’est une société australienne basée à Sydney née en avril 2008.  Ecocho est lancé aujourd’hui dans 14 pays. Leur but a long terme est de financer des centaines de milliers d’arbres ( le nombre s’affiche sur la page d’accueil soit 7548 arbres et 3 774 001 Kg de carbone en cette mi septembre). Ecocho est la propriété de Yield Media, une filiale du Photon Group et s’est engagée à modifier les comportements de chacun pour avoir dès aujourd’hui un impact sur l’environnement. Bon, à suivre.

http://www.ethicle.com/fr/ – chaque fois qu’Ethicle enregistre 100 recherches, il y a 1 euro qui va à son partenaire exclusif  Planète Urgence, l’association qui est leader dans la reforestation http://www.planete.urgence.org . Accord de partenariat avec WWF – Le moteur est Google: « sachant qu’à chaque seconde s’effectuent plus de 1100 recherches sur Google, à quoi ressemblerait notre planète si nous utilisions tous Ethicle ? Cela signifie que si chacun d’entre nous utilisait ce moteur de recherche, nous planterions quotidiennement 950 400 arbres par jour ».
Basée à Paris et lancée fin 2008, c’est au départ une association qui deviendra SARL et qui a les les faveurs de la presse ce jour.

Etes vous maintenant écolonaute ? – On trouve aussi sur la toile de l’écologie d’opérette :

http://www.noiroogle.fr et http://fr.blackle.com (filiale Google) – Pour les irréductible de Google – Saviez vous que Google affiche 500 000 000 à 800 000 000 pages blanches  par jour ?  Donc dans le même contexte très à la mode, celui de protéger notre planète, Google crée son économiseur d’énergie. Tout simplement une page noire. Mais, car il y a un mais, cela serait une grossière arnaque : les études montrent qu’il faut aussi des pixels noirs sur tous les écrans plats et que la pseudo économie annoncée ne concerne qu’une partie des très vieux moniteurs. Les chiffres annoncés sur la home page du site qui annonce les économies d’énergie présumées rendues possible par des connexions à Blackle (par ex.) sont une autre arnaque : il s’agit d’une multiplication entre le nombre de connexions sur le site et l’économie présumée pour chaque connexion. Comme 75% des connexions à ce site ne génèrent aucune économie, le chiffre annoncé est mensonger.

http://light.ecosearch.frhttp://www.etikoo.com/index.phphttp://www.ekoolos.frhttp://netecolo.com/index.phphttp://www.ecofree.org/ – Tous ces moteurs manquent de transparence selon les médias du web.