Dans un mois sur ce blog : « Les immortels d’Agapia »

Poursuite de notre lecture mensuelle proposée par l’un des lecteurs de ce blog. Le mois prochain, le mardi  2 juin exactement, nous discuterons d’un livre qui nous est proposé par Christophe. Il s’agit de « Les immortels d’Agapia » de Constantin Virgil Gheorghiu. Voici la présentation que nous en fait Christophe :

« Constantin Virgil Gheorghiu est un écrivain roumain, prêtre orthodoxe et fils de prêtre, né le 15 septembre 1916 à Valea Alba en Moldavie dans le nord de la Roumanie. Il est mort en 1992 en France.
Surtout connu pour son ouvrage « La vingt-cinquième heure », cet écrivain signe là parmi d’autres un écrit politique.

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Lorsque adolescent j’ai lu « Les immortels d’Agapia », parmi bien d’autres auteurs slaves (Tolstoï, Gogol, Soljénitsyne, Gorky…), j’ai ressenti un bonheur littéraire fort qui m’a permis d’affiner le lieu de mes engagements et ma connaissance de l’humanité.
J’aurais souhaité d’ailleurs partager avec vous les écrits d’un autre auteur de langue roumaine (Panaït Istrati) mais cela aurait été plus lourd en pages bien que passionnant ! (Chef d’œuvre).

Alors bien sûr, au tournant du XXème siècle, nul n’est tombé de la dernière pluie : Gheorghiu est taxé d’antisémitisme, d’anticommunisme primaire et peut-être pire ! La polémique ne devrait pas, j’espère, vous empêcher d’entrer dans une narration puissante (ah ! Les slaves), de retrouver de vieilles questions sur l’humanité sur fond d’enquête juridique… et je l’espère de partager mon goût pour ce livre.
Je vous laisse avec les Satrapes, les Immortels (issus de l’empire Perse), dont vous comprendrez petit à petit la puissance ; vous retrouverez la misère aussi, puissante à sa façon, et baignerez dans une atmosphère empreinte, à nouveau, de rudes conditions climatiques !

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Qu’on ne s’y trompe pas : Gheorghiu dénonce l’oppression totalitaire et se porte au secours de ceux qui subissent la contrainte.
Mais je vous laisse le soin, à la lecture de ce bouquin de vous forger une opinion propre… et de réagir !

Comme souvent avec les livres que j’aime… je les prête… et ils ne reviennent pas toujours !
Alors je l’ai commandé, reçu, et il a disparu ! Sachez tout de même que je l’ai relu 20 ans après ma découverte avec le même bonheur. Vous le trouverez aisément en poche : aux éditions Gallimard, collection Folio.
Merci au Blogadupdup de permettre ce partage. »

« Les voix de Marrakech »

Article proposé par Brind’paille
« Est-ce la langue de là-bas que je ne comprenais pas, et qui doit maintenant se traduire en moi, peu à peu? Il y avait là-bas des événements, des images, des sons dont le sens vous échappe d’abord, qui n’étaient ni traduits, ni définis par les mots et, au-delà des mots, ils sont plus profonds et plus ambigus qu’eux ».

Voilà pour moi, définie par l’auteur lui-même, l’impression profonde de la ville de Marrakech sur Canetti et qu’il a choisi d’évoquer par petits récits.

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Pour qui arrive dans cette ville, le plus étonnant est la place Djemâa El Fna. Cœur de la vieille ville, écrasée de soleil jusqu’au crépuscule, elle commence alors à frémir et s’emplit de badauds, saltimbanques, bonimenteurs, musiciens, mendiants …. Au fur et à mesure que le jour décline et que la foule arrive, le brouhaha augmente, ponctué de musiques, de cris, d’appels, de voix. L’atmosphère devient électrique, trépidante, et ne se détend que tard dans la nuit. C’est un condensé abrupt des diverses voix de la ville.
place
Canetti préfère isoler quelques unes d’entre elles, tout en leur laissant un peu de la « folie », de la cruauté, du rythme extrême de la place.
J’ai aimé ce livre car, à petites touches et par petits épisodes, s’y concentre toute la couleur de la ville : son côté dramatique, drôle, déconcertant, vivant, épuisant aussi, quelquefois à la limite du supportable ; on y sent la distance qui nous sépare, nous occidentaux, de ses habitants fiers, épiques, mais aussi pudiques, l’impuissance à comprendre totalement une civilisation différente de la nôtre.

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Reconnaître un pays par ses voix est une tentative originale, d’une profondeur peut-être ignorée : « La répétition du même cri caractérise celui qui le lance. On s’en imprègne, on le connaît, il est désormais présent pour toujours. Il est ainsi, dans un caractère propre, nettement délimité, qui est justement son cri. On ne saura rien d’autre sur lui. Il se protège, le cri est aussi sa frontière ».
Parmi ces voix, celle des conteurs, « vêtus de façon voyante, en l’honneur de leurs mots« . Quelle belle façon de dire la vie!
En contrepoint, ces récits où les Français ne sont pas à l’honneur …
Dans la ville du dehors se dessine la ville du dedans, silencieuse, obscure, fraîche, avec ses cours qui s’ouvrent sur le ciel et ses terrasses qui sont « comme une deuxième ville ». Une ville dont les femmes sont cachées, dont les façades sont des murailles, où l’étranger ne passe « à aucun moment inaperçu ».

porte

Mais aussi une ville qui accepte et s’ennoblit des plus humbles :
– le Marabout : « Il tourna vers moi un visage rayonnant, prononça une bénédiction à mon adresse et la répéta six fois de suite. La chaleur amicale qui se répandit sur moi pendant qu’il parlait était telle que je n’en avais jamais connu de semblable d’aucune créature humaine« .
– le mendiant du Mellah : « son appétit s’étendit comme un nuage de satisfaction sur la place.« 
– les enfants, à la beauté touchante.
Le livre est aussi un regard sans complaisance, qui relate la dureté la plus féroce (les mendiants du cimetière israélite), à l’origine d’émotions troublantes « Je sentais combien il peut être séduisant de se faire couper tout vivant en morceaux par les hommes »; mais qui discerne aussi la beauté dans la misère la plus totale « Ce n’était plus au travers d’un tas de décombres que je marchais. Je savais maintenant où sa vie et sa lumière s’étaient concentrés » et qui est reconnaissant devant la vie qui s’exprime avec ténacité (L’Invisible).
Chacun de ces petits récits est comme un conte philosophique au cours duquel on traverse diverses sortes d’épreuves qui nous rendent, pour finir, meilleurs.

Je n’aime pas la foule

Je n’aime pas la foule.
Mais avant-hier, je me suis trouvé entouré de milliers de personnes à la manif du 1er mai.
Hier soir, j’étais parmi des milliers de personnes au concert de Kusturica.
Je croyais en avoir fini avec la foule.
Pour un certain temps du moins.
Alors tranquillement, je suis retourné aujourd’hui dimanche dans la solitude de mon jardin.
Pour y trouver quoi ?
125 534 mauvaises herbes … !
Pfouh … !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Herbe En Zik à Besançon

Dernière journée hier du festival Herbe En Zik à Besançon. Joëlle et moi y étions allés pour écouter Emir Kusturica. Car le cinéaste, auteur d’Underground, de Chat noir, chat blanc, du Temps des gitans et de La vie est un miracle, est aussi un grand musicien (que je connaissais par ailleurs sur disque et sur DVD).

L’un des groupes de cette soirée était Caravan Palace. Une très bonne formation que je ne connaissais pas. Il existe quelques vidéos du groupe sur Youtube. En voici deux :

Après un très bon concert de reggae donné par Ziggi, vint le tour d’Emir Kusturica sur la grande scène (un peu après minuit). Joëlle et moi nous étions tout devant. Ce n’était pas une bonne place pour des vieux comme nous. Joëlle a failli se faire piétiner dès le deuxième morceau, je ne sais plus très bien comment nous avons réussi à nous frayer un chemin au milieu du public en délire qui bougeait par vagues. C’est donc assez loin de la scène que nous avons continué la suite du concert. Un peu déçus par ce concert, non par la musique, mais par le côté un peu « spectacle » de la prestation. Mais bon, ça reste de l’excellente musique malgré tout. Voici deux vidéos concernant la musique de Kusturica. La première donne une idée de l’ambiance pendant les concerts. La deuxième vidéo est un extrait de film.

Bon dimanche à tous !

Mes salades de l’année 2009 (1)

LE COIN DU JARDINIER (45)
Le mois d’avril est fini. Tant pis. J’aime bien les « giboulées du mois d’avril ». Il n’y en a pas eu beaucoup cette année mais comme chaque fois qu’elles se produisent, une belle lumière succède à la pluie. Je me demande d’ailleurs si ce n’est pas en avril qu’il y a le plus d’arc-en-ciels. Le dernier date d’avant-hier.

village

Le mois de mai est là avec son lot de promesses. Les premiers oiseaux vont éclore, les derniers migrateurs vont arriver, les petites plantules du jardin vont pousser à vue d’oeil et le myosotis va se mettre « à faire le beau » pour plaire au persil.

myosotis

Mais le mois de mai, tout comme le mois d’avril d’ailleurs, est encore un mois difficile pour celui qui aime manger les produits frais du jardin. Bien sûr, il reste encore quelques légumes de l’année précédente (des carottes, des potirons, des pommes de terre, des poireaux, quelques céleris-raves si on a pris la peine de bien les conserver en cave) mais l’organisme a faim de récoltes nouvelles qui  se laissent un peu désirer.

Du côté des salades, la jonction est difficile entre le mois de mars (avec la dernière mâche que l’on consomme juste avant qu’elle ne monte en graines) et la fin mai (périodes des premières laitues). La jonction est difficile donc, sauf pour les jardiniers qui ont pris la peine de semer en septembre l’une ou l’autre des rares variétés de laitues qui arrivent à passer l’hiver, même lorsque le thermomètre descend à – 15°C. Ces laitues, qu’on aura pris la peine de repiquer en fin d’automne, vont passer tout l’hiver en état de latence et commencer de se développer seulement à partir de la fin mars/début avril. Elles vont alors se développer très vite et donner de belles pommes (c’est ainsi qu’on appelle le coeur serré des laitues).

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Il existe quelques variétés qu’on appelle « laitues pommées d’hiver », par exemple la Brune d’hiver, la passion blonde à graine blanche, la Val d’Orge, … mais celle qui donne le plus de satisfaction aux jardiniers de l’Est de la France semble être la merveille d’hiver. C’est celle que ma grand-mère mettait autrefois dans son jardin, c’est celle que je continue de semer chaque automne. Par fidélité pour la tradition … et pour ma grand-mère. C’est un plaisir immense de pouvoir en consommer en cette période de l’année.

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J’ai également quelques plants d’une variété un peu plus tardive, que j’ai semée en septembre et qui ne donnera probablement des petites têtes de salades qu’à la fin mai. Mais j’ai oublié le nom de la variété (quelqu’un aurait-il un remède comme la progression d’Altzheimer ?). Quelqu’un connaît-il cette salade ?

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L’an passé, bon nombre de mes articles étaient consacrés aux tomates (voir ma série « mes tomates de l’été 2008 »). J’ai bien l’impression qu’il y aura cette année un paquet d’articles consacrés aux salades. Désolé pour les non-jardiniers de ce blog !

Nous y sommes

Il y a quelques mois, plusieurs amis m’avaient envoyé ce texte de Fred Vargas. Je l’avais mis de côté et je le retrouve ce matin. Un texte très fort, intitulé Nous y sommes, que vous connaissez sans doute.

« Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace  dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes.
Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit  la réalité

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Faire sécher des tomates

DU JARDIN A L’ASSIETTE (2)
Le mois de mai approche et le moment de planter ses tomates en pleine terre est bientôt là. En attendant de déguster les premières tomates de l’été, finissons de consommer celles de l’an passé. Car il existe une méthode de conservation assez simple que je pratique depuis deux ans.

Chaque été, lorsque le jardin regorge de tomates cerises, j’en fais sécher une bonne partie en utilisant un déshydrateur à plusieurs plateaux (je fais sécher cinq plateaux de tomates à la fois). Le déshydrateur est électrique mais on devrait pouvoir trouver des plans pour se fabriquer soi-même un séchoir solaire. Il faut une journée environ pour que les tomates deviennent sèches.

tomatessechees
Les tomates séchées se conservent très longtemps, le les mets dans des bocaux dans un endroit sec. Plus tard dans l’hiver, j’utilise les tomates au fur et à mesure de mes besoins. Je les fais se réhydrater légèrement, environ une ou deux minutes dans de l’eau tiède puis je les mets dans un petit bocal avec de l’ail et du basilic et je recouvre l’ensemble d’huile (olive ou tournesol).

bocal
Pour le basilic, on arrive tant bien que mal à le cultiver à l’intérieur pendant la période hivernale, le mien n’est plus très beau mais ses feuilles ont encore beaucoup de parfum.

basilic
En plein mois d’avril, je consomme ces petites tomates cerises avec chaque salade. Délicieux ! Et facile à faire !
assiette
Il ne vous reste qu’à planter des tas de tomates-cerises. Ce sont elles qui ont le plus de goût et qui conviennent le mieux pour cette recette.

Grandes chanteuses de blues (1)

En 1982, John Mayall, le « pape du blues blanc », donnait un grand concert avec ses amis bluesmen noirs. Participaient à cette fête de grosses pointures : Junior Wells, Buddy Guy, Etta James et Albert King (tous des artistes dont il faudra que je parle un jour ou l’autre sur ce blog). Le concert avait été filmé mais je n’ai découvert le DVD que récemment. Lorsque j’ai visionné la vidéo, j’ai été très ému par cette autre invitée dont le nom ne me disait absolument rien : Sippie Wallace. Lors de ce concert, cette grande dame du blues avait 84 ans et elle devait décéder quatre ans plus tard. Mais même âgée, Sippie Wallace avait une très forte présence sur scène. A vous d’en juger !

Je n’ai pas trouvé grand chose sur Sippie Wallace en langue française, mais l’article sur Wikipédia en anglais est assez complet. Née en 1898, cette dame a participé à deux des plus grandes aventures musicales du XXème siècle : le jazz et le blues. Côté Jazz, elle a joué avec King Oliver, Johnny Dodds, Louis Armstrong et Sidney Bechet, côté blues avec Ma Rainey et la grande Bessie Smith. Comme pour les autres chanteurs de blues, les tournées de l’American Folk Blues Festival au début des années 60 ont redonné une deuxième vie musicale à Sippie Wallace et ont permis sa redécouverte.

Il existe très peu de documents vidéos sur cette chanteuse. Avec les trois autres documents que voici (pas tous de bonne qualité), nous avons là tout de ce qu’on peut trouver sur le net.

Des blaireaux qui ont bonne mine

Le village d’à côté s’appelle Boulot. Et je le traverse tous les jours, … en allant au boulot justement. Je ne sais pas si les gens qui  y habitent sont plus bosseurs qu’ailleurs. Mais les blaireaux non. Moins fouisseurs qu’ailleurs. En témoignent d’immenses terriers qui ont été creusés par l’Homme lui-même et non par les blaireaux. Il s’agit-là d’anciennes mines de fer que le blaireau a pris l’habitude d’utiliser, se contentant de creuser juste l’entrée qui donne directement dans la mine.

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Le lieu-dit s’appelle « les minières », on y extrayait autrefois de gros rognons de fer. Les blaireaux qui se sont installés là ont sans doute à leur disposition d’immenses chambres souterraines. Les entrées de cet immense terrier sont d’ailleurs éloignées les unes des autres, le blaireau pouvant circuler sous terre  très rapidement dans de belles galeries qui ont probablement au moins la hauteur d’un homme. Particularité du site : les entrées des terriers de blaireaux sont, pour la plupart situées en plein champ, ce qui est assez exceptionnel.

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L’une des entrées du terrier est située à 200 m de la lisière de la forêt la plus proche.

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Le champ vient d’être passé au Round Up. Lorsque j’y suis allé, l’herbe avait déjà jauni mais la piste du blaireau demeurait bien verte. On remarquera sur la photo que la piste du blaireau est souvent hésitante, il s’agit là de l’une des caractéristiques de cet animal.

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A 200 mètres de là, d’autres entrées de terrier, de forme plus classique, sont à l’intérieur de la forêt et sont situées elles aussi sur le site de l’ancienne mine.

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Ces entrées de terrier situées en forêt sont sans doute reliées à celles qui sont en plein champ par un beau réseau souterrain de galeries. Un vrai luxe. Cinq étoiles.

Et nul doute que les blaireaux de la mine ont une santé de fer !

Voyager … en tomates !

LE COIN DU JARDINIER (44)
Au début mars, Marie-José m’a envoyé ces fameuses graines de « Petit moineau » dont elle avait parlé sur ce blog et qu’elle avait réussi à se procurer. Il s’agit là d’une variété de tomate québécoise. 15 graines ont germé et, en bon « militant de la biodiversité », j’ai diffusé la plupart des petites plantules auprès de mes amis. Peut-être est-ce là le début d’une colonisation de la France par les petits moineaux. Je n’ai gardé que deux plants pour moi, ils attendent au milieu des 42 autres variétés d’être repiqués en pleine terre, ce qui ne saurait tarder (samedi probablement).

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Il y a trois semaines, Nicole m’a donné quelques graines de tomate que sa mère avait ramenées des Philippines. Cinq jours plus tard, les premières graines germaient. J’attends avec impatience de voir l’aspect de ces tomates.

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Il y a une douzaine de  jours, je croise Thierry qui avait sur lui des graines d’une tomate spéciale (en forme de feuille de trèfle) qui provenait du Togo. 9 graines mises à germer, toutes sorties de terre six jours plus tard (avec Dupdup, ça ne rigole pas, les graines n’ont pas le choix, elles se lèvent toutes !).

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Mercredi dernier, je reçois une enveloppe d’Edwige. Qu’y avait-il à l’intérieur ? Non pas un mot doux, mais, mieux encore, quelques graines de tomate-arbre récoltées au Kenya. Elles n’ont pas l’air pressé de sortir de terre, mais j’attends la première germination d’un moment à l’autre.

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Planter des tomates venant de pays lointains, c’est voyager à moindre frais, c’est amener chez soi un petit peu du Quebec, du Togo, des Philippines ou du Kenya.

Tiens, un truc à faire : demander à tous vos amis qui partent loin (en Thaïlande, en Inde, au Chili, en Patagonie, sur la lune …) de ramener à chaque fois quelques graines de tomates locales. Et comme cette idée vient de Dupdup, vous n’oublierez pas de lui payer les droits d’auteurs, à savoir quelques graines qu’il suffira de lui envoyer par la poste.

Il cultivera ensuite amoureusement toutes ces petites graines. Ce sera sa manière à lui de voyager … en tomates !

Kurt Weil, vous connaissez ?

Proposé par Luc de Belgique

En ce qui me concerne, le nom de Kurt Weil est resté dans les ténèbres de mon acculture durant des années. Et pourtant, près de 60 ans après sa mort il m’arrivait de fredonner des petits airs qui lui devaient la vie.

Dans un film de Ernst Bush, la chanson est de Kurt Weil, les paroles de Bertold Brecht. C’est vieux, ça vient de loin, ça va loin. Mesdames et Messieurs, j’ai le plaisir ce jour, de faire en partie revivre sur le blog à Dupdup: L’opéra de Quat’sous.

Cette incroyable mélodie à été plus tard réactualisée par un amerloque, et quel amerloque !

Retour au film du réalisateur engagé de gauche (dégénéré diront bien entendu les Nazis) Ernst Bush, avec la chanson des canons (ou canonniers, je ne sais pas). Paroles et musique toujours des mêmes.

L’opéra de quat’sous n’est pas le seul composé par Kurt Weil. Il y a aussi : Grandeur et décadence de la ville de Mahagony. Ça ne vous dit rien ? Alabama Song… les Doors, Marilyn Manson, Bowie… Le plus difficile a été de choisir une version. Mon choix s’est porté sur quelque chose de plus récent, très respectueux me semble-t-il de cette époque bourrée d’humour et de dérision.

Pour terminer, comment ne pas parler du kitch et de cette invraisemblable liberté que soufflaient les artistes allemands de l’époque, sans faire un petit détour par une autre allemande, tout aussi provocatrice, et folle: Nina Hagen. Parole de Brecht, musique de Weil : Surabaya Johnny, extrait de « Happy End ». Nina donne ce qu’elle a de meilleur en elle. La vidéo est épouvantablement mauvaise, mais…

Il y a encore tellement de choses à se remémorer de cette époque foisonnante. Peut-être un autre jour, sur le thème de Lili Marleen, par exemple ou de Marlene Dietrich.

Zut, je ne résiste pas ! Ce n’est pas Marlene Dietrich qui la première a chanté Lili. Il faut rendre cette chanson à Lale Andersen.

La toilette des tadornes

Je suis allé il y a quelques semaines dans le parc ornithologique de Villars-les-Dombes dans l’Ain. Je n’étais pas retourné en ce lieu depuis peut-être une quinzaine d’années. La distinction est parfois difficile à faire dans ce parc entre espèces sauvages et espèces captives. Vous êtes par exemple en train d’observer un fuligule milouin que vous croyez être captif et vous le voyez soudain prendre son envol et partir à tire d’ailes. Plusieurs dizaines de couples de cigognes blanches se sont installées naturellement dans le parc. Une petite colonie de bihoreaux gris s’y est sédentarisée. Des hérons cendrés viennent y pêcher, les poules d’eau s’y reproduisent  dans tous les coins.

Je suis passé à côté d’une petite troupe de tadornes de Belon qui étaient en train de se livrer à une séance collective de toilettage. Les gouttelettes d’eau fusaient dans tous les sens …

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Le souchet comestible

LE COIN DU JARDINIER (43)
Je me lance cette année dans la culture de légumes qui sont complètement nouveaux pour moi : crosnes du Japon, bardane géante, barbe de capucin, aubergines africaines, salsifis, scorsonères, fenouils, endives rouges … Dernier en date, le souchet comestible que j’ai planté hier matin en pleine terre après l’avoir fait tremper 48 h dans de l’eau.

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Le souchet est une plante consommée en Egypte depuis au moins 4000 ans.

Les rhizomes de souchets se développent sous terre et produisent de tous petits tubercules que l’on peut manger crus ou grillés. Les Espagnols de la région de Valence l’utilisent pour faire une délicieuse boisson appelée chuffa … que j’aurai peut-être la chance de faire déguster l’hiver prochain à ceux qui passeront à la maison.

Il me reste quelques graines à planter, si cela tente quelqu’un (j’en ai pour deux personnes seulement) … !

Un drôle d’oiseau dans mon jardin

Hier, jour de mes 55 ans donc, un magnifique oiseau s’est posé en fin de soirée dans mon jardin.

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Et juste à côté, pour photographier ce héron, un magnifique affût transportable ! Personnalisé en plus par une broderie !
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Un immense merci à tous les amis de la bande qui ont débarqué par surprise ce dimanche soir à la maison ! Vivement les 60 !

Variations autour de « Stand By Me »

Bel anniversaire aujourd’hui. Celui de la naissance du rock. Il y a 55 ans, le 12 avril 1954, Bill Haley & the Comets enregistraient Rock around the clock, le premier rock ‘n roll de l’histoire. Le début d’une grande aventure. Mais j’ai déjà relaté tout ça sur ce blog …

Il y a quelques jours, j’avais mis un lien sur une très belle vidéo : Stand by me chantée simultanément par des artistes différents à plusieurs endroits de la planète. J’ai regardé cette vidéo un grand nombre de fois, tant elle me paraît extraordinaire. Et j’ai eu l’air de cette chanson dans la tête plusieurs jours. Une chance d’ailleurs, car lorsqu’il m’arrive d’avoir dans la tête un air dont je n’arrive plus à me défaire, c’est plutôt un truc du genre « la danse des canards », alors que là Stand by me c’est quand même le niveau au-dessus … !

Je connaissais pas mal d’autres versions de cette chanson et j’ai recherché sur Youtube s’il en existait d’autres en vidéo. Et par bonheur, il y avait la version que j’ai le plus écoutée, celle de John Lennon.

Au cours de mes recherches, je suis tombé sur une version étonnante du groupe Rockapella :

J’ai découvert Ben E.King dans une belle version que je connaissais pas (alors qu’il est l’auteur de la chanson) :

J’ai même trouvé une version en dessin animé :

Enfin, nous pouvons écouter aussi les versions de Julian Lennon & Roland Orzabal, Enrique Iglesias, David Archuleta, U2 & Bruce Springsteen, Darin Zanyar et Maurice White.

Bon dimanche à tous.

Le chant des oiseaux (2)

Nous sommes en avril et les osieaux chantent partout. A l’heure qu’il est, les premières lueurs du jours sont à peine là et pourtant j’entends déjà le merle, la grive musicienne et le rouge-gorge. Dans  quelques dizaines de minutes, ce sera au tour de la fauvette à tête noire, du troglodyte, du pinson et des  mésanges de s’y mettre aussi. Difficile pour celui qui connait peu le chant des oiseaux de s’y retrouver.

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L’an passé, j’avais présenté un premier diaporama consacré aux chants des oiseaux. Ce diaporama était réalisé par Oetincelleo. La deuxième partie a été terminée il y a quelques semaines. Voici donc cette nouvelle série présentant 8 autres espèces communes. Les photos sont de Yves Le Presse (l’un des internvenants les plus réguliers de ce blog) et de moi-même. Merci à Oetincelleo pour le travail réalisé.

A quand une troisième série ?

« Qui se souvient des Hommes … »

Proposé par Oetincelleo

Bernard m’a demandé d’expliquer pourquoi j’ai choisi « Qui se souvient des hommes … «  de Jean Raspail pour le rendez-vous littéraire du mois d’avril.
Bon, ben, je m’y colle …
La première raison, irraisonnée si je puis dire, est que l’histoire de ce peuple Alakaluf m’a beaucoup touchée. Ce peuple toujours repoussé par plus fort que lui et finalement exterminé par encore plus fort.

alakalufs
Mais, pas de panique, il y a d’autres raisons plus « raisonnées ».
Il me semble que ce livre peut être le point de départ d’échanges sur des thèmes intéressants.
Comme celui, poignant, du dernier homme. Ce thème a d’ailleurs été abordé par Jorn Riel (que tous les lecteurs de ce blog connaissent bien maintenant) dans son livre Le jour avant le lendemain.
Affronter sa propre mort tout en étant conscient qu’elle signifie la mort de son peuple !
Ou bien celui de l’attirance et de la fascination ressenties par différents peuples de la Terre pour la civilisation occidentale, alors que celle-ci conduisait irrémédiablement à la perte de leur identité, et même dans certains cas à leur perte tout court.

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Le rôle des missionnaires, les facultés d’adaptation de l’homme, les convictions assez spéciales de Jean Raspail, la géographie particulière de l’extrême sud de l’Amérique, Darwin, … sont des sujets qui peuvent faire l’objet de discussions enrichissantes. La liste n’est pas exhaustive bien sûr.

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Il ne me reste plus qu’à remercier tous ceux qui ont pris la peine de lire le livre que j’avais proposé et d’espérer que le débat sera animé et passionnant.