Blog en congés (6)

Il fait vraiment beaucoup trop chaud en Franche-Comté cet été. Alors je m’exile vers des cieux plus cléments, au bord de la Mer du Nord (j’y vais à titre professionnel mais la dune de Texel et ses hiboux de marais, c’est quand même un cadre plus sympa que le bureau). J’y boirai quelques mousses à votre santé.

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Mes articles reprendront le samedi 1er septembre.

Hirondelles rustiques

2007 aura peut-être été une bonne année de reproduction pour l’hirondelle rustique, si j’en juge par le nombre de migrateurs qui ont survolé la vallée de l’Ognon depuis le début août. Dans la grange de mes parents, le même nid a abrité trois couvées successives, soit un total de 14 jeunes.

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Insup-portables (2)

Il y a deux mois, j’étais dans la rue à Paris. Une fille marchait devant moi, en train de parler dans son portable. J’entendais quelques bribes de sa conversation, ça m’a gêné un peu (enfin, à peine) mais comme il y avait derrière moi un mec qui parlait lui aussi, plutôt fort d’ailleurs, j’ai gardé une équidistance entre les deux. J’ai saisi aussi quelques bribes venant de derrière. Ce n’est pas facile de suivre deux conversations à la fois. Sauf que là, je me suis rendu compte qu’il ne s’agissait pas de deux conversations mais d’une seule. Le mec qui était derrière s’est rendu compte que sa copine était à quelques mètres devant lui, il lui a dit au téléphone, elle s’est retournée et tous deux ont éteint leur portable. Petite scène amusante des temps modernes !

Alors, ça vient ces recettes ?

Comme par miracle, le soleil s’est levé hier peu de temps avant la soirée de rencontre entre blogueurs. Il faisait quand même un peu frisquet mais l’apéro aux framboises (voir mon article du 15 juillet 2007) a réchauffé au moins les esprits, sinon les corps.

La dégustation d’une douzaine de variétés de tomates était plutôt sympa. Au milieu des tomates classiques jaunes, vertes, oranges et noires, il y avait même – comble d’originalité chez les Dupdup – deux variétés rouges. Bien qu’il n’y ait pas eu de classement, il me semble que la variété Matt’s Wild Cherry, dont j’ai parlé dans un article daté du 13 septembre 2006, a été la plus appréciée. A l’opposé, une tomate achetée le jour même dans un magasin a fait l’unanimité, mais pas tout à fait dans le même sens. Je savais que les tomates du commerce étaient dégueu mais je pensais qu’au moins celles du mois d’août pouvait rivaliser avec celles des jardins. Et bien non ! Le seul point positif que je leur reconnais est l’absence de goût de plastique que laisse supposer leur apparence.

La dégustation de tomates devait être une dégustation « à l’aveugle ». Finalement, les bandeaux préparés par Joëlle à partir de vieux draps n’ont pas été utilisés comme prévu et ont été recyclés en foulards, ceintures ou cravates (tiens Brind’paille, tu as oublié le tien, je te le mets demain dans ta boîte aux lettres !).

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Plusieurs cuisiniers avaient eu la très bonne idée d’amener des plats ou boissons à base de tomates. Tartes, apéro bloody mary, crumbling aux tomates (eh oui, ça existe), gaspacho… se sont mariés agrablement avec le chocolat, la Leffe triple, le Rioja, la Burge krone, le Côtes du Ventoux. On aurait peut-être dû essayer aussi avec de l’eau, l’estomac aurait moins tangué la nuit et le réveil aurait peut-être été plus facile.

Et si les douze participants à cette soirée nous faisaient part de leurs recettes (même si toutes n’étaient pas aux tomates, tout était excellent : les tartes aux mirabelles, la tarte aux oignons, courgettes et fromage) ? Y’a de la place pour les commentaires. C’est pas normal que ça soit toujours les mêmes qui bossent !

Coccinelle invasive

Petite surprise samedi dernier avec la découverte d’une coccinelle asiatique dans mon jardin.

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Cette espèce a été introduite volontairement et massivement par l’Homme à la fin des années 80 pour des raisons de lutte biologique contre les pucerons. Mais les introductions d’espèces exotiques sont toujours hasardeuses et rarement heureuses : la coccinelle asiatique, non contente d’éliminer les larves de pucerons, s’en est pris aussi aux autres espèces de coccinelles autochtones. Les « bêtes à bon Dieu » de notre enfance sont ainsi remplacées progressivement par « les bêtes du diable ».

Hommage à Atahualpa Yupanqui (1)

Atahualpa Yupanqui est un grand Monsieur. Cet auteur de 1500 chansons, le plus grand qu’ait connu l’Amérique du Sud, a eu une destinée étonnante. Parti du domicile familial à l’age de 13 ans avec sa guitare au dos, il a parcouru les grands espaces de son pays, l’Argentine, et découvert la misère dans laquelle vivait les indiens et métis des campagnes. Sillonnant les pays d’Amérique latine, il est ensuite devenu, au fil des décennies, le porte parole des damnés de la terre.

Je dois un hommage à Atahualpa Yupanqui. A une époque un peu délicate de ma vie il y a six ans, coincé dans un univers quelque peu artificiel (trois semaines dans une chambre stérile), la musique d’Atahualpa Yupanqui que j’écoutais parfois en boucle, le casque sur les oreilles du fond de mon lit, a été “le lien” avec l’élément qui me manquait le plus : la terre. Les familiers de mon blog auront peut-être deviné que je suis d’une famille paysanne et que la pratique du jardin est une activité qui me permet de poursuivre cette longue tradition ancestrale du rapport à la terre. Dans mes veines ne coule pas seulement le sang, j’ai parfois l’impression qu’il y a aussi de la sève brute qui me vient directement de la terre. Me couper de ce support est source de souffrance. Merci donc à Atahualpa d’avoir été présent en cette période de manque profond.

Il n’existe que très peu de documents vidéos consacré à Atahulapa Yupanqui. Voici l’un d’eux, de qualité technique assez moyenne, enregistré vers la fin de sa vie. Le présentateur parle assez longuement et Atahualpa n’intervient dans la vidéo qu’au bout d’une minute trente.

L’hommage à ce chanteur se poursuivra dans les semaines qui viennent avec d’autres artistes interprétant les chansons d’Atahualpa Yupanqui.

Soirée blog J-1

C’est donc demain soir mardi 21 août à 18h30 que pourront se retrouver chez moi celles et ceux qui fréquentent ce blog. Je rappelle que le thème des tomates est un prétexte à cette rencontre (je ne sais d’ailleurs pas encore sous quelle forme sera abordé ce thème) et que chacun amènera de quoi grignoter et boire. Pour les personnes qui souhaitent venir et qui ne savent pas où j’habite dans ce petit village de Bussières en Haute-Saône proche de Besançon, il suffit de le dire dans un commentaire. Comme je reçois, en tant qu’administrateur du site, les adresses e.mail des blogueurs, j’enverrai aussitôt les indications demandées.

Insup-portables (1)

Le chiffre vient de tomber : 83,2% des français possèdent un portable. Ce chiffre montre que vraisemblablement, si l’on excepte les impotents, les vieillards, les nourrissons, les sans-abris, les prisonniers, les sans-le-sou, les « paumés du fin fond de leur cambrousse », … tous les gens dits « normaux », sans exception, possèdent un portable.

Eh bien non, il y a encore quelques exceptions. Je fais partie de cette minorité d’indécrottables, irréductibles et irrécupérables gaulois qui pensent qu’on peut encore, dans notre société, se préserver quelques espaces de liberté. J’avoue donc, sans honte que je fais partie des 16,8% qui ne peuvent être joints à tous moments et qui arrivent quand même à vivre !

La couleuvre et la mésange

Petite scène très rapide avant hier sur un petit muret devant ma fenêtre : une couleuvre à collier de taille très modeste (une cinquantaine de centimètres) a tenté d’attraper une mésange charbonnière qui passait à sa portée. La détente de la couleuvre était prodigieuse mais le coup a raté. C’est la première fois que j’observais une telle scène.

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Robert, le diable

PAPILLONS DE NOS JARDINS (8)
J’aime beaucoup le houblon sauvage, c’est une très belle plante grimpante qui pousse dans les endroits plutôt humides. Je connais plusieurs endroits de la vallée de l’Ognon où elle pousse naturellement sur les poteaux électriques ou les poteaux téléphoniques. Ainsi, devant chez moi, quelques pieds de houblons tentent de partir à l’assaut des poteaux mais sont régulièrement détruits par les ouvriers de l’Equipement.

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Le houblon, tout comme l’orme, le noisetier ou le framboisier, abrite les larves d’un petit papillon très sympathique et reconnaissable à ses ailes très découpées : le Robert-le-Diable. Drôle de nom dont j’ai été incapable de trouver l’origine. Le nom latin c-album est par contre beaucoup plus explicite car le dessous des ailes de ce papillon révèle un C blanc qui tranche sur le fond sombre de l’aile.

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Les quelques adultes qui réussissent à passer l’hiver dans nos régions se reproduisent dès le début du printemps. Les larves donnent naissance en début d’été à une première génération de papillons de couleur fauve clair. La deuxième génération d’automne est beaucoup plus sombre. Les Robert-le-diable sont très actifs et volent beaucoup. Ils butinent les fleurs de nos jardins pendant toute la belle saison.

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Le Robert-le-diable n’est jamais très abondant car les adultes sont territoriaux et défendent chacun leur petit bout de jardin. Ce comportement territorial n’est pas très fréquent chez les papillons. Autre particularité : l’adulte aime sucer la sève qui suinte sur les écorces des arbres.

Dans l’intimité de la pie-grièche écorcheur

A la suite de mon article écrit le 7 août dernier, Vincent me demande comment je m’y suis pris pour photographier la pie-grièche écorcheur à son nid. Voici, en image, une partie de la réponse. C’était en 1996, j’étais encore gamin (un gamin de 40 berges) et j’aimais fabriquer des cabanes.

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Le fléau du mildiou

LE COIN DU JARDINIER (24)
J’avais promis à Michèle que j’écrirais un texte sur le mildiou. C’est vrai que ce champignon est un fléau redouté par les jardiniers, notamment lors d’années humides comme 2007. Car le mildiou se développe en raison de l’alternance pluie/soleil qui va favoriser toutes les maladies dites « cryptogamiques ».

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Alors que cette année, les pieds de tomates de la plupart des jardiniers ont quasiment tous rendu l’âme, ceux de mon jardin sont pratiquement exempts de mildiou. Mais je touche du bois, ça m’étonnerait que ça dure encore longtemps, j’ai quelques signes de présence de ce champignon depuis quelques jours.

Le mildiou est un truc très compliqué que j’ai du mal à comprendre.

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Récolte de graines de tomates

LE COIN DU JARDINIER (23)
J’ai profité des journées pluvieuses des temps derniers pour renouveler mes semences de tomates. Avec une vingtaine de variétés dont les graines viennent d’être mises en sachet, me voici paré pour les cinq années à venir (les graines se conservent longtemps, il est donc inutile de les renouveler souvent).

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Les jardiniers intéressés pour produire leurs propres graines pourront se référer utilement à l’article que j’avais écrit le 12 août 2006 (à rechercher dans la colonne ci-contre à droite).

Rencontres musicales au sommet (1)

Il arive parfois que deux artistes connus se rencontrent sur la même scène et jouent ensemble, le temps parfois d’une seule chanson. C’est ainsi qu’en fouillant sur internet, on peut trouver des vidéos, parfois rares, montrant Mick Jagger chantant avec Dylan, Brassens avec Trenet, Van Morrison avec John Lee Hooker ou Neil Young avec Pearl Jam. D’où l’idée de vous présenter une petite série de vidéos sur ces moments inhabituels.

La première vidéo est consacrée à la rencontre entre un artiste venant du monde de la chanson et un jazzman : le chanteur canadien Leonard Cohen et le géant du saxophone Sonny Rollins.

La pie-grièche écorcheur

Pour les membres du CSA, le mois d’août est un drôle de mois qui pose des problèmes de prononciation.

Pour l’ornithologue, le mois d’août est aussi un drôle de mois : c’est la période de l’année où l’on voit le moins d’oiseaux et c’est pourtant le moment où ils sont le plus nombreux. Les jeunes de toutes les espèces sont nés, le nombre d’oiseaux a peut-être doublé ou même triplé par rapport au printemps mais beaucoup sont invisibles. Les raisons sont multiples. D’abord, les ressources alimentaires sont importantes et les oiseaux n’ont besoin que de quelques heures d’activités pour satisfaire leurs besoins en nourriture. L’été est aussi une période de mue (changement de plumes) pour la plupart des adultes et les oiseaux, plus vulnérables, mènent alors une existence discrète. Enfin, la saison de reproduction est finie et les oiseaux n’ont plus besoin d’exhiber leur plumage et de chanter à tue-tête pour satisfaire « leur belle », d’où une existence d’autant plus secrète à l’abri des regards et des prédateurs.

Tout n’est donc que discrétion chez les oiseaux en ce début août. Sauf peut-être chez quelques espèces dont la pie-grièche écorcheur.

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Les jeunes pie-grièches viennent de sortir du nid et s’apprêtent à une migration périlleuse (200 km par jour en moyenne). Les parents se dépêchent d’apprendre aux jeunes à attraper leurs premiers insectes avant le départ. Les haies de nos campagnes sont animées ces jours-ci des va-et-vient et des piaillements incessants des familles d’écorcheurs. 2007 est un bon crû pour cette pie-grièche : les couples sont venus nombreux ce printemps et la nidification me semble plutôt très bonne, pour ne pas dire exceptionnelle.

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J’ai rarement vu autant d’écorcheurs que cette année. Et c’est rassurant !

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Il est parfois difficile de se faire une idée sur les fluctuations des populations d’oiseaux. Ainsi pour la pie-grièche écorcheur, je me souviens d’une période d’abondance dans le début des années 80, puis d’un déclin dans les anées 90, une nouvelle remontée des effectifs à la fin des années 90 puis une baisse en ce début de millénaire… jusqu’à cette année ! Il me semble surtout très difficile de différencier ce qui relève de variations « en dent-de-scie » avec des hauts et des bas, d’une véritable tendance (à la hausse ou à la baisse) durable et interprétable sur le long terme.

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(cette série de photos a été réalisée au cours de l’été 1996, … ça ne rajeunit pas les pies-grièches !!!)

Swinging Bach (2)

Deuxième extrait de ces 24 Heures Bach données à Leipzig en 2000 à l’occasion du 250ème anniversaire de la mort de Jean-Sébastien Bach : un très bel hommage rendu par le Quintessensce Saxophone Quintet.

Devoirs de vacances du CSA

Nous voilà donc au mois d’août. Mais comment prononcer « août » ? Quatre prononciations différentes sont largement utilisées : ou, out, a-ou et a-out. Moi, je prononce « le mois dou », je trouve ça plus doux.

Mais il semblerait que le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) soit chagriné que le bon populo donne ainsi dans la diversité et dans la démesure. « Quatre prononciations différentes, mais vous n’y pensez pas mon brave ! » Les Sages du CSA viennent donc de se pencher sur le problème. Et quand les sages se penchent, vous êtes priés d’écouter ! La conclusion de cet épineux problème, je vous la livre : « le CSA rappelle que Pierre Fouché, dans le Traité de prononciation française (1969), conseille la prononciation [ou] et précise : « La prononciation [a-ou] est archaïque ou dialectale. Il en est de même de [out] et à plus forte raison de [a-out]. »

Quand je pense que le CSA s’occupe de ces broutilles, comme s’il n’avait que ça à foutre, alors qu’il est incapable de veiller au temps de parole et de présence dans les médias de Sarko-ministre, de Sarko-candidat et de Sarko-président, je me demande si cette petite leçon de morale sur le mot « août » ne tient pas de la farce ou de la provocation ! Ou alors, le CSA est complètement out !!!

Tribute to Bob Dylan (2)

Poursuite de notre petite incursion chez les interprètes des chansons de Bob Dylan avec aujourd’hui une magnifique reprise de Masters of War par Pearl Jam, enregistrée en 2004. La chanson originale est sur le deuxième disque de Dylan Freewheelin’ Bob Dylan paru en mai 1963.