Blog en congés

Un beau papillon s’est posé hier soir sur le mur extérieur de la maison. De quoi alimenter ma rubrique Sur le mur, à la lueur d’une lampe dont j’ai déjà écrit 4 articles.

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Mais voilà, la détermination de ce papillon me semble, une fois de plus, difficile (comme bien souvent d’ailleurs pour les papillons de nuit). Et ça tombe bien car je m’absente toute la semaine pour suivre un stage en Brenne consacré aux papillons nocturnes.

Les papillons de nuit qui veulent rester dans l’anonymat n’ont qu’à bien se tenir car dès la semaine prochaine je serai sans doute en mesure de mettre un nom sur bon nombre d’entre eux !

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Ce blog reprendra le samedi 4  juillet
. Bonne semaine à tous !

Vers un blog collectif ?

Le vieil ermite a envie de se retirer dans sa grotte (au propre comme au figuré car j’ai la chance de posséder une vraie grotte qui surplombe la rivière l’Ognon et que peu connaissent).

Un blog, c’est un espace semi-public où l’on est semi-anonyme avec des semi-relations. Ce « semi » est un peu frustrant et il est, de plus, très preneur en temps. Le jardinier que je suis a aussi besoin de s’occuper de ses « semis » qui sont d’un tout autre ordre et de cultiver aussi son petit jardin intérieur.

Pendant trois ans et demi, il en est coulé des articles sous les ponts (ceci est le 830ème). Beaucoup de choses ont été dites et j’ai tendance un peu à me répéter (quand je ferai un quarantième article sur la tomate, qui est-ce que ça intéressera encore ?). Sur certains sujets, j’ai pris de la distance. L’actualité me rend morose, même si j’entrevois quelques rares raisons d’espérer, et je n’ai plus trop envie d’aborder certains sujets de sociétés ou sujets politiques. La nature, le jardin, la musique et quelques rares autres thèmes (dont la lecture) sont les seuls sujets sur lesquels j’ai encore envie de communiquer.

Ce blog est devenu essentiel dans ma vie. Pour des tas de raisons que je n’ai pas envie d’expliquer sur cet espace semi-public. J’envisageais à un moment de l’arrêter mais cette idée s’est éloigné de moi au fur et à mesure que les derniers mois passaient. Je dois dire que j’ai pris goût à ces petites discussions à quatre ou cinq personnes (regrettant toutefois que les autres lecteurs quotidiens n’y participent pas et se contentent d’être spectateurs, mais ce n’est pas très grave finalement, l’important étant que chacun y trouve son compte).

L’idée d’un blog collectif (dont je ne serais que l’orchestrateur) me travaille souvent. Me retirer progressivement au profit d’autres qui auraient envie de faire partager aux 250 lecteurs quotidiens de ce blog leurs passions, leurs envies, leurs coups de gueule, leurs coups de blues, … est une idée qui s’imprègne de plus en plus en moi.

Un premier pas vers un blog collectif a été réalisé avec la lecture mensuelle d’un livre. L’expérience m’a semblé concluante. Quelques-uns parmi vous ont ensuite proposé un dimanche musical (je sais que beaucoup d’entre vous attendez ce rendez-vous hebdomadaire) et ce fut le deuxième pas, très apprécié par tous.

Je voudrais aujourd’hui aller plus loin. J’aimerais qu’à terme Yves, Luc, Etincelle, Marie-José, Christophe, … et bien d’autres encore, fassent des articles sur des thèmes de leur choix, thèmes qui peuvent être la nature, la politique, les arts ou que sais-je encore. La liste des thèmes n’est pas limitative. Que Jenofa prenne la parole pour nous parler par exemple de sa lutte contre la corrida (un sujet qui me tient à coeur mais dont je ne saurais parler), ce serait pas mal non ? Et Luc de son amour pour la peinture ? …

Les choses pourraient se faire progressivement, à leur rythme et mon désengagement partiel de ce blog (en tant qu’auteur d’articles) ne se ferait que très lentement. Je ne suis pas pressé. J’aimerais que cette idée fasse lentement son chemin en vous afin que vous vous puissiez vous l’approprier au fil des semaines et des mois qui viennent.

Comme je suis absent jusqu’au samedi 4 juillet, ça peut déjà être un sujet de discussion entre vous, non ?

Woodstock festival (2)

Cela fait presque un an que j’ai entrepris de parler du festival de Woodstock dont le 40ème anniversaire aura lieu dans une quinzaine de jours. J’avais commencé à l’époque par la prestation inoubliable de Joe Cocker.

Avant de passer, dans les prochains dimanches musicaux, aux grands de ce festival (les Who, Santana, Jimi Hendrix …), voici quelques musiciens qui ont été présents à ce festival et dont les noms sont peu restés dans la postérité. La musique de certains a sans doute beaucoup vieilli et ceci explique sans doute cela.

Country Joe McDonald d’abord qui fait scander à la foule les lettres du mot « FUCK » :

Vient ensuite la prestation très décalée (et très atypique dans ce festival) du groupe Sha-Na-Na :

John Sebastian ensuite, seul à sa guitare, interprète « young generation » :

Et pour finir, « woodstock Boogie » par Canned Heat :

Bon dimanche à tous.

Nez à nez avec les grenouilles

Au CPIE de Brenne où j’étais en stage la semaine dernière, il y avait une petite mare bien sympathique (que j’ai oublié de prendre en photo d’ailleurs) et surtout très pratique pour photographier de près les grenouilles. Il suffisait juste de ramper en faisant des mouvement extrêmement lents et l’on se retrouvait à quelques dizaines de centimètres des grenouilles vertes.

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Dur dur de vieillir, n’est-ce pas Liz ?

Elizabeth Taylor raconte à toute la presse people dans quelles circonstances elle a appris la mort de son ami Michael Jackson : « J’étais en train d’emballer mes affaires pour aller à Londres afin d’assister à son premier spectacle ».

Rappelons tout de même que le premier spectacle de Michael Jackson à Londres n’était prévu que dans trois semaines.

A 77 ans, il en faut du temps pour préparer ses bagages !

Marque-page

Je vous rappelle juste que le mardi 7 juillet, nous discuterons sur ce blog de la BD « magasin général » qu’il est encore temps d’acheter (ou d’emprunter).

Et si vous avez besoin d’un marque-page pour cette BD ou pour tout autre livre, en voilà un réalisé à partir d’une photo faite ce printemps au parc ornitho de Villars-les-Dombes et que je retrouve à l’instant. Ne reste plus qu’à l’imprimer !

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Des petites roses par centaines

Les fleurs de jardin les plus appréciées par le public sont sans doute les roses. Les variétés à grosses fleurs celles que j’aime le moins. Qu’elles soient rouges, roses, blanches ou jaune, aucune ne trouve grâce à mes yeux. Trop de faste et trop de grandeur tuent l’intérêt des fleurs. Dans un jardin, les grosses roses me semblent indécentes, elles éclipsent leurs voisines et on ne finit par ne plus voir qu’elles. Elles sont pleines de suffisance et je n’aime pas la suffisance. On me dirait que les grosses roses descendent en droite ligne de la lignée Balladur que je n’en serais pas surpris.

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Pas contre, j’ai un faible pour les variétés à petites fleurs qui me semblent infiniment plus belles.

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Mais celles qui me plaisent le plus sont les variétés proches du type sauvage d’origine et dont les fleurs ressemblent encore à celles de l’églantier.

J’ai ainsi planté il y a six ou sept ans une variété que m’avait donnée Pascale et qui atteint une très grande taille. Je peux donner des boutures cet automne à qui en voudrait.

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Dans l’affreuse haie de thuyas qui est devant la maison (et que je ne sais pas encore comment je vais remplacer) pousse une sorte d’églantier aux couleurs vives. Là aussi, je peux proposer des boutures en fin de saison.

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Et vive les parents d’élèves !

L’école est en bout de chaîne, elle est le reflet de toutes les contradictions de notre société.
Il y avait longtemps que j’ai envie de parler de ce thème sur ce blog et notamment des parents d’élèves. Mais je ne savais comment aborder le sujet. Et Christophe vient de m’envoyer un lien qui pourrait être une bonne entrée pour une discussion. Pour écouter la bande-son du répondeur d’un enseignant, cliquer ci-dessous.

Z’auriez pas une recette de fenouil par hasard ?

LE COIN DU JARDINIER (48)
Je me suis mis en tête de cultiver la plupart des légumes que l’on peut produire dans l’Est de la France… et d’en essayer des tas d’autres. Cette année, je me suis par exemple penché sur la culture de bulbes de fenouil. Et je n’en reviens pas des résultats ! J’ai rarement vu une culture aussi facile et aussi rapide.

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Les fenouils sont méconnaissables d’une semaine à l’autre et poussent si vite que les semis en godet de la fin mars donnent en guère plus de deux mois des bulbes énormes que nous consommons depuis une quinzaine de jours. En voici un cueilli ce soir :

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La culture du fenouil me semble extrêmement facile, d’autant plus que les jeunes plants repiqués lorsqu’ils sont très jeunes ne semblent pas du tout stressés par le fait d’être mis en terre (avec les autres plantes, il y a souvent un stress à la plantation qui bloque la croissance de la plante pendant quelques jours,parfois même une ou deux semaines).

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On peut semer des fenouils en godet tous les mois environ afin d’échelonner les récoltes. Je n’ai par contre pas encore essayer de semer directement en pleine terre.

Petit problème : Joëlle et moi ne savons pas trop les cuisiner. La plupart du temps, nous les coupons crus en tous petits bouts et les mélangeons à une salade quelconque. Il y a quelques jours, nous avons fait par exemple une salade de concombre/fenouils avec une sauce vinaigrette, mais pas avec n’importe quelle moutarde – de la moutarde au miel – et c’était délicieux.

Claudine nous a préparé par ailleurs un excellent gratin de fenouil au saumon mélangé avec du riz qui avait cuit dans du vin blanc. Très très bon également (et je suis sûr qu’elle va mettre la recette en ligne dans l’un de ses commentaires).

Mais pour le reste, on est un peu sec, on n’a pas trop d’idées. Alors si vous connaissez d’autres recettes, on est preneur, mettez-les dans un commentaire et tous les lecteurs de ce blog pourront en profiter !

Bonne fête de la musique !

Proposé par Yves.

Voici des découvertes de bouche à oreille. Des artistes qui ne font pas la une mais qui sans artifices me font passer un bien bon moment souvent plein d’émotion .
Je propose de vous faire « peut-être » découvrir cinq de mes découvertes de ces dernières années .

Le groupe Karpatt, un groupe parisen de chanson française au style plein de Poésie, humour, jazz, sonorités afro-cubaines et brésiliennes … Sur cette vidéo ils interprètent « Le fil » :
Le groupe Beirut un mélange de folk, de musique traditionnelle d’Europe de l’Est et de chanson française, créé par le formidable Zach Condon.Claire Diterzi auteur – compositeur – interprète et guitariste, cette fille d’une française et d’un père kabyle a une voix et un jeu de guitare très accordés.Le trio La rue kétanou est un groupe de musique de rue, mêlant musique Tzigane , reggae et folk . Et ce son d’accordéon qui m’emporte le long de ses mélodies .
Avec leur devise « C’est pas nous qui sommes à la rue, c’est la Rue Kétanou ! ».
Avec la chanson  » Les hommes que j’aime  » que l’on peut écouter en cliquant ici.

Et bien-sûr Batlik un artiste à découvrir sur scène, de la poésie de l’humour … Un homme vrai au jeu de guitare personnel .

Bonne fête de la musique et surtout ne ratez pas le petit groupe du coin de la rue qui peut avoir beaucoup de choses à vous dire et à partager.

Pudeur en Brenne

Je reviens tout juste d’un stage qui se déroulait dans la Brenne. C’était une formation en botanique mais j’ai quand même pris le temps de photographier quelques petites bestioles de la région. Et j’ai constaté que les animaux de là-bas ont bien plus de pudeur que chez nous.

Par exemple, les punaises graphosomes baisent sans enlever leur pyjama …

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Les papillons se cachent derrière le rideau.

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Quand à la grenouille, elle attend son partenaire … cachée sous la couette !

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Que voilà de bons exemples pour notre jeunesse entomologique et amphibienne franc-comtoise dépravée !

Vivre à la marge !

Dans la nature, la plupart des individus d’une espèce donnée vivent dans le même type de milieu, dans des conditions écologiques proches. Mais il en est d’autres qui s’en écartent un peu, qui vivent « à la marge ». Quand les conditions changent, d’un point de vue écologique ou climatique par exemple, ce sont les quelques individus qui vivaient déjà dans des conditions un peu différentes de celles dévolues habituellement à leur espèce, qui ont le plus de chances de s’en sortir. Ce sont ces individus marginaux qui présentent le plus gros potentiel de survie de leur espèce, qu’il s’agisse d’une espèce animale ou végétale.

N’en est-il pas ainsi de l’espèce humaine ? Notre monde change vite, très vite même, les conditions de vie se dégradant actuellement sur l’ensemble de la planète. Mais n’est-ce pas celles et ceux qui vivent « à la marge » aujourd’hui (qui inventent des solutions alternatives, qui vivent de leur art, qui mettent en oeuvre leur propre décroissance, qui sacrifient leur avenir professionnel à leur passion, …) qui sont aujourd’hui le seul espoir pour que l’humanité s’en sorte ?

Vaste débat.

Je vous laisse avec cette question importante et, tel un lâche,  je me tire … Hé oui, je pars une semaine dans l’ouest de la France pour un stage de formation.

Les articles reprendront samedi prochain 20 juin

Antony & the Johnsons (3)

Dans quelques semaines, c’est le quarantième anniversaire du festival de Woodstock (ben oui, papy … !). Sans doute que je consacrerai à ce moment-là quelques articles (j’avais d’ailleurs commencé avec un premier article consacré à Joe Cocker, la plus grande révélation de ce festival).

En attendant, j’ai envie de vous présenter une nouvelle fois quelques vidéos de quelqu’un qui me touche beaucoup. Il s’agit de Antony (« and the Johnsons » selon qu’il joue ou non avec sa formation d’origine). Il me touche car toute sensibilité qui est à fleur de peau me touche en général. J’aime en plus quand la voix est « sur le fil du rasoir », laissant échapper des nuances dont sont souvent incapables bon nombre de chanteurs, même considérés comme des grands de la chanson.

If it be your will est la première vidéo. La chanson originale est de Leonard Cohen (que l’on voit d’ailleurs apparaître dans le film). J’aurais voulu intégrer cette vidéo à cet article mais, pour des raisons de droits de propriétés sans doute, Youtube ne permet pas son intégration à un site. Mais en cliquant ici, vous y accéderez directement (merci de le faire avant de passer à la suite).

Fistul of love ensuite, enregistré lors d’une session en 2005 à la BBC.

Un classique d’Antony : You are me sister enregistrée sur un plateau télé.

Et pour finir deux vidéos réalisées en duo, la première avec Lou Reed (Candy says), la deuxième avec Björk (Dull flame of desire) (merci à Antonine de m’avoir fait connaître cette dernière version).

Bon dimanche à tous.

Il y a tout jute 20 ans : Scott Ross

C’était il y a tout juste 20 ans aujourd’hui, le 13 juin 1989, Scott Ross disparaissait au terme d’une longue maladie. Un grand claveciniste nous quittait après avoir laissé un monument gravé sur disque : l’oeuvre complète des 555 sonates de Domenico Scarlatti. C’est un travail titanesque (et un défi sans doute) que s’était donné Scott Ross : enregistrer ces sonates en guère plus d’un an (juin 1984 à septembre 1985), à raison le plus souvent de deux sonates enregistrées par jour. La qualité d’interprétation des 34 CD qui sortiront est restée inégalée à ce jour.

Je me rappelle qu’au tout début des années 90, Roland m’avait prêté une cassette VHS. Il s’agissait d’une émission au cours de laquelle Scott Ross donnait une (ultime ?) leçon à l’un de ses élèves. Je me rappelle le côté pathétique de cette émission car je savais qu’elle avait été enregistrée quelques semaines seulement avant la mort de l’interprète. Scott Ross y apparaissait fatigué, malade, le regard vitreux. C’est en revenant tout à l’heure en voiture que j’ai entendu sur France-Musiques que c’était aujourd’hui l’anniversaire de sa mort. Je suis allé sur Youtube et j’ai retrouvé avec beaucoup d’émotion quelques extraits de l’émission. Vous pouvez retrouver sur le site toute l’émission qui est découpée en plusieurs tranches. Voici l’un des extraits de cette émission :

Je vous propose ensuite un extrait d’un concert que Scott Ross avait donné un an plus tôt. Il s’agit de l’une des fameuses sonates de scarlatti (K 209).

Oui, je sais, il n’y a qu’une personne sur cent qui aime le son crin-crin du clavecin. Tant pis donc pour ce que je vous inflige.

Deux orchidées dans ma pelouse

Je cherche à maintenir la biodiversité autour de la maison. Il y a des zones que je ne fauche que deux fois par an, parfois même une seule. Autant dire que ma pelouse n’a rien d’une pelouse, elle est riche en herbes et fleurs de tous genres mais je ne suis pas sûr que le ray-gras anglais y ait sa place.

Tout ça a un prix, question effort. Pour sauvegarder certaines plantes qui aiment les milieux pauvres, je fauche régulièrement à la main et j’enlève l’herbe afin de ne pas enrichir le milieu. Pour protéger « mes » grillons et criquets, je ne fauche que par places, selon un roulement, laissant toujours des zones refuges pour les petites bestioles. Et quand la tondeuse se trouve nez à nez avec un petit endroit fleuri, elle contourne comme si elle était mue d’un instinct de préservation de la biodiversité (c’est fou comme les tondeuses d’aujourd’hui sont intelligentes, enfin la mienne surtout !). Résultat, quand je regarde derrière la maison depuis la fenêtre de la cuisine, ça fait un peu désordre …

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J’ai la chance extraordinaire d’avoir deux espèces orchidées dans ma pelouse.

La première est l’orchis pyramidale. Habituellement, le nombre de pieds varie de 4 à 11. Mais pour la première fois, il y en a 13. Ma méthode de fauche commencerait-elle de porter ses fruits ? Je commençais à désespérer. J’en étais arrivé à me dire que ma méthode, très contraignante, ne servait à rien.

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La deuxième est la platanthère à deux feuilles. Habituellement, il y en avait entre 20 et 30. Et là, cette année, ça fleurit de partout : 104 exactement ! Les fleurs de platanthères ne dégagent leur parfum que la nuit et sont donc pollinisées par des papillons nocturnes qui viennent pomper le nectar.

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Allez, je vous laisse, je file maintenant compter les grillons et les sauterelles.

Mes salades de l’année 2009 (2)

LE COIN DU JARDINIER (47)

Les temps derniers il a pas mal plu. De quoi régaler le jardinier que je suis. J’adore être dans mon jardin (en plein champ) lorsque de gros nuages arrivent.

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J’attends en général d’être mouillé, d’avoir senti l’eau assez longtemps sur ma peau, avant de quitter les lieux.

La pluie a fait du bien à toutes les plantes et le jardin a repris du poil de la bête après un période de sec où certaines plantes n’avaient pas très bon aspect. Mais là, c’est reparti et certains légumes ont doublé de volume en moins d’une semaine.

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La période de fin mai/début juin marque le vrai début des récoltes. Les petits pois d’abord qui sont un véritable luxe après une période où il n’y avait pas grand chose au jardin.

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Les salades ensuite. Le mois de juin est assurément le mois des laitues, le jardin en donne à profusion et elles poussent sans encombre, les grandes chaleurs ne les faisant pas encore monter en graines.

Il existe essentiellement quatre sortes de laitues.
Les plus communes sont les laitues pommées aux feuilles fines qui forment un coeur serré.
Viennent ensuite les laitues batavias, au feuillage dentelé, assurément les meilleures car beaucoup plus croquantes que les laitues pommées.
Il y a aussi les laitues romaines, volumineuses, sans doute moins consommées qu’autrefois, dont le coeur serré forme une pomme allongée, toute en hauteur.
Les laitues à couper, de type bowl, forment un quatrième groupe et ont pris une place plus importante dans nos jardins (mis à part le mien) .
A cela il faudrait aussi ajouter un cinquième groupe, celui des laitues italiennes, mais une seule semble consommée en France : la variété lollo rossa.

Je parlerai de la plupart de ces types de laitues tout au long de l’année (d’autant plus qu’avec les variétés que j’ai échangées avec Dan, Didier et Fred, je dois avoir près de 40 variétés différentes, vous avez pas fini d’en bouffer ! J’espère pour vous que vous êtes végétarien ou en voie de le devenir !).

Aujourd’hui, je vous parlerai d’une laitue pommée très originale que je viens de récolter. Il s’agit de la laitue truitée, originaire d’Autriche. Son véritable nom est forellenschluss, il veut dire « tacheté comme une truite », ce que montre bien le feuillage marbré de brun rouge.

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Les feuilles du milieu, plus claires, sont très belles et les tâches rougeâtres donnent un aspect que je trouve plutôt appétissant mais lorsque je les ai montrées à Christian, un autre jardinier, il m’a dit « Et tu manges ça ? elles ont l’air malade tes salades ! ».

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Question goût, on sent tout de suite qu’il y a une pointe d’originalité. Un ami m’a parlé de goût de noisette. Je lui ai trouvé une saveur plus sucrée que les autres salades. Et je lis ce soir sur le catalogue Baumaux que cette variété a obtenu, sur le plan gustatif, le premier prix dans un concours où étaient présentées 900 variétés de salades.

Entre nous, je me demande comment on peut goûter 900 variétés de salades, rester objectif pendant toute la durée du concours et aimer encore les salades à la fin de la dégustation ! Avec des bières, je dis pas, mais des salades … !

Les immortels d’Agapia

Proposé par Christophe.
Alors nous y voilà : j’espère que vous avez suffisamment avancé dans votre lecture et qu’elle a été intéressante !
J’avais commandé à nouveau ce livre (prêté)… et bien introuvable depuis plus d’un mois malgré des recherches approfondies dans les différents rayonnages de la maison ! Ce n’est donc qu’avec des souvenirs anciens que je pourrai échanger sur ce bouquin, mais vous saurez animer la discussion aussi bien que moi, et ce sera une troisième lecture originale.

titrePour amorcer la discussion, si vous le souhaitez, ce petit commentaire :

Avec le personnage de Savonarola Mold, Gheorghiu ne peut laisser indifférent. On pourra trouver que le tableau « à charge » de la société qu’il dénonce est un peu exagéré (atmosphère, injustice, maltraitance…), j’en conviendrais. Mais je crois que ce serait mal connaître tout de même les conditions de vie à cette époque dans la région. L’auteur a souffert dans son enfance de la misère : « dans son village, l’argent manque tellement qu’une famille n’y achète une boite d’allumettes que tous les cinq ans. »

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Gheorghiu est aussi un homme profondément attaché à la terre, et à la sienne particulièrement « La terre m’est depuis toujours familière. Je n’ignore rien d’elle. Je la connais comme je connais mon propre corps… » Difficile de rester insensible à cet aspect de l’auteur, hein Dupdup ?!

Je considère que la situation décrite n’est pas si éloignée de la réalité… passée ou actuelle, et qu’elle illustre assez bien la comédie humaine, celle du pouvoir notamment.

Et finalement, même romancée ou dramatisée, la vie décrite dans ce livre de Gheorghiu n’est-elle pas assez proche du réel, de l’actuel ?
Où se situe la puissance des Hommes : chez les immortels qui décident du sort de chacun, ou chez Savonarola qui accomplit finalement une épopée héroïque ?
Avons-nous tant avancé que cela grâce au progrès essentiellement technologique, avec beaucoup plus d’allumettes ?
Enfin, le monde qui apparaît si immuable, intemporel, dans « Les Immortels d’Agapia », est-il plus accessible au simple, plus juste ?

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Au plaisir de vous lire !

Dans un mois sur ce blog : « Magasin général »

Poursuite de notre lecture mensuelle proposée par l’un des lecteurs de ce blog. Le mois prochain, le mardi  7 juillet exactement, nous discuterons non pas d’un roman ou d’un essai littéraire, mais d’une BD qui nous est proposée par Luc de Belgique. Il s’agit de “Magasin général” de Loisel & Tripp. Voici la présentation que nous en fait Luc :

Dans le monde de la bande dessinée, « Magasin Général » est une exception en ce sens où le dessin a été réalisé à parts égales par deux dessinateurs.
Mais outre cette particularité technique expliquée en préambule dans le livre, c’est surtout le côté local et  intimiste de l’histoire qui me semble lui valoir une place dans nos lectures sur le blog à Dupdup.
Pour le mois de Juillet, je vous invite donc à découvrir, de Loisel et Trip, aux éditions Casterman, le tome 1 de « Magasin Général » : Marie. Un classique dont le premier tome de 2006 est encore facilement trouvable dans toutes les librairies spécialisées BD.

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L’histoire.
Notre-Dame-des-Lacs, petit village au fin fond du Québec dans l’entre deux guerre.
Félix Ducharme est mort, Marie son épouse reste seule avec le magasin. Le magasin, c’est la survie du village et il y a tout à faire. Marie assumera-t-elle la lourdeur de la tâche ?
Le suspense importe peu, c’est la vie au quotidien de cette communauté rurale qui fait le récit.
Même avec la mort, ce n’est jamais larmoyant. Il faut rire pour survivre : une comédie haute en couleur, très humaine.

Extrait.
Marie à Jacinthe :- Ben voyons, t’est pas bien gentille avec lui, Qu’est-ce qu’il t’as fait ?
Jacinthe : – On a fait un pari devant ses chums… et puis j’ai gagné.
M.- C’était quoi le pari ?
J. – J’ose pas trop le dire… c’est gênant.
M. – Ben si ça te gêne, dis moi le pas…
J. – Tu le répèteras à personne ? J’ai pissé plus loin que lui…
M. – …

C’est Jimmy Beaulieu, auteur montréalais qui a aidé les auteurs à trouver un juste niveau de langage qui satisfasse les lecteurs Français et québécois.

Quand au dessin, comme disait l’autre, mieux vaux un petit dessin qu’un long discours. Surtout pour parler d’un dessin…

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