Mais qu’est-ce qu’ils ont donc tous ces hommes politiques et tous ces journaux français qui nous vantent régulièrement les mérites de la Chine que l’on est prié de considéré comme un modèle ?
Il est vrai que vu de loin, une croissance à deux chiffres depuis plus de dix ans, ça force le respect. Mais à y regarder de plus près, il ne fait vraiment pas bon vivre en Chine : conditions de travail ignobles (moins d’un travailleur sur deux possède un contrat de travail), pollutions gigantesques, majorité de la population qui n’a pas accès à l’eau potable, exécutions sommaires, pas de libertés individuelles… Seule une minorité bénéficie des retombées de la croissance.
La grande presse va-t-elle un jour ouvrir les yeux et cesser de nous casser les couilles avec ce mythe de la Chine moderne ouverte sur la mondialisation ?
Il semble qu’il y ait en Chine un vrai scandale dont personne ne nous parle dans la presse officielle : c’est celui de l’élimination des adeptes du Falun Gong. Le Falun Gong est un mouvement spirituel dont les membres sont au départ issus du parti communiste chinois. Le nombre d’adeptes a augmenté tellement vite (80 millions de membres aujourd’hui) que le gouvernement a pris ombrage de cette concurrence au sein de son propre parti et a décrété son élimination en 1999 … en arguant du fait que le mouvement Falun Gong est une secte hérétique (alors que tous les autres pays au monde considérent cette organisation comme un simple mouvement spirituel).
Le journal chinois indépendant Da Ji Yuan a ainsi révélé en mars dernier l’existence de camps de concentration dont l’activité principale est de prélever des organes destinés au trafic (cornée, reins, peau, coeur…) puis d’incinérer ensuite les corps. Il y aurait 36 camps de concentration (qui abritent exclusivement les adeptes du Falun Gong) dont le plus grand incarcère 120 000 personnes. Il semblerait que personne n’en ressorte vivant.
L’affaire commence à se savoir et le gouvernement chinois semble s’être préparé les temps derniers à éliminer en masse les détenus des camps avant l’arrivée d’enquêtes internationales. Les hôpitaux ont prévenu leurs patients qu’il fallait « venir vite » pour les transplantations, qu’un organe pouvait leur être trouvé en un ou deux jours seulement mais que « celà deviendrait difficile lorsque ce stock d’organes sera épuisé ».
Si vous faites quelques recherches rapides avec Google sur ce scandale, vous y trouverez des tas d’informations qui vont toutes dans le même sens (mais avec des chiffres qui varient d’un article à l’autre).
Comment la communauté internationale peut-elle garder le silence sur ce massacre organisé ?