Un article proposé par Albert
LES « INVASIONS BARBARES » (2)
En novembre 2012, je transmettais à Bernard un article sur les Asters américains (voir cet article), considérés comme des plantes envahissantes. Cette note s’annonçait comme la première d’une série consacrée à ce sujet des « plantes invasives », c’est-à-dire des plantes étrangères à la flore de nos régions mais qui furent rapportées avec plus ou moins de bonheur et qui s’installent dans nos paysages ; ces installations se font de manière intempestive et aux dépens du cortège floristique autochtone. De nombreuses discussions plus ou moins philosophiques entretiennent la controverse sur la nécessité d’éradiquer ces plantes venues de loin et les points de vue sur le sujet sont tout aussi variés. Le présent article vise à présenter les Renouées asiatiques que chacun a pu observer un jour ou l’autre tant leur présence s’impose chaque jour un peu plus.
Ces grandes Renouées sont classées dans la famille des Polygonacées ; cette famille est bien représentée dans notre flore européenne notamment par les Oseilles (genre Rumex), mais également par d’autres Renouées de plus petite taille (genre Polygonum). Les jardiniers connaissent 2 plantes alimentaires de cette famille : la rhubarbe (Rheum rhabarbarum) appréciée pour les pétioles des feuilles ; et le sarrasin ou blé noir (Fagopyrum esculentum) dont on fait des galettes. Ces 2 dernières sont originaires d’Asie centrale.
Le titre de cette note est au pluriel parce qu’il existe 2 espèces de Renouées asiatiques : la Renouée du Japon (Fallopia japonica, Reynouria japonica ou Polygonum cuspidatum) et celle des Sakhaline (Fallopia sachalinensis ou Reynoutria scachalinensis). Ces 2 plantes se ressemblent et il faut observer des détails pour les distinguer. L’examen des feuilles permet de les différencier : la première (feuille de gauche sur la photo ci-dessous) montre une bordure inférieure du limbe presque rectiligne et perpendiculaire au pétiole, alors que la seconde présente une bordure inférieure du limbe incisée profondément en cœur (feuille à droite de l’image). Une ligne et une flèche rouge indiquent ces critères.
D’autres caractères distinctifs sont à

















