Je retourne à mes tomates

La prochaine fois, je m’abstiendrai de tout pronostic. Même si cela me vaut de boire quelques bières avec les amis. Il y a tellement d’autres occasions pour cela.

Je n’imaginais pas un tel score aussi élevé pour Sarko et je pensais que Ségolène Royal se rapprocherait un peu plus des 30%. Elle a mené le PS à son niveau le plus élevé depuis vingt ans et a réussi à atteindre le score de François Mitterand en 1981. Belle performance qu’aucun éléphant n’aurait pu réaliser.

Mais soyons réalistes, le PC et les Verts ne pèsent quasiment plus rien et le total des voix de gauche est très faible. La France est un pays très à droite, cela ne fait pas de doute. Une grande partie de la droite s’est lepénisée. En un sens, les idées que défend le FN ont gagné et Sarko doit cette première victoire au fait d’avoir joué sur le même registre que Le Pen. On le pressentait déjà, les idées extrémistes se sont infiltrées de manière insidieuse dans toutes les couches de notre société, Sarko n’a fait que surfer avec habileté sur cette lame de fond.

Ce premier tour a été, d’une certaine manière, une victoire des instituts de sondage. Si l’on retient la marge d’erreur de trois points (pour les grands candidats) qu’il convient d’appliquer aux chiffres publiés, force est de reconnaître que les sondages des derniers jours étaient relativement proches des résultats sortis des urnes.

Pour le deuxième tour, la dynamique Sarko va forcément se poursuivre. Le « Tout Sauf Sarko » des partis les plus à gauche n’est pas un bon plan, il va diaboliser un peu plus le candidat de l’UMP et incontestablement lui ramener quelques voix supplémentaires. Les trois sondages de ce matin le donnent déjà nettement vainqueur et une moyenne de 88% d’électeurs sont déjà certains de leur choix. Tout semble donc maintenant « plié », même s’il ne faut pas sous-estimer les qualités de Ségolène Royal, et notamment ses capacités à rassembler, bien supérieures à celles de Sarko.

Les articles politiques que j’ai écrits étaient une parenthèse sur ce blog. Je vais retourner à des choses plus sereines : à mes tomates, à mes blaireaux et aux chansons de Brassens. Dès que mes problèmes de connection seront résolus (enfin ceux de l’ordi, mes quelques neuronnes tiennent encore le coup), mes articles reprendront, sur des thèmes problablement proches de ceux d’avant les élections : jardinage, nature, musique et un peu d’actualité.

Qui parie une petite bière ?

Toujours en panne de Freebox, ce qui explique ma non-participation aux discussions de ce blog les temps derniers. J’écris cet article une nouvelle fois depuis « ailleurs ».

La dernière ligne droite de la présidentielle est là. C’est la semaine où tout s’accélère. Si l’on prolonge les courbes des évolutions des sondages des derniers jours, on peut déjà avoir une petite idée du résultat de dimanche soir. Plusieurs courbes vont se croiser, c’est certain. Je n’ai qu’une confiance très limitée dans les sondages mais l’analyse de l’ensemble des résultats des six instituts de sondages donne actuellement une tendance plutôt nette. A voir si ça se confirme dimanche soir.

J’avais écrit à plusieurs reprises, il y a six mois déjà, que je ne croyais pas à la présence de Sarkozy au deuxième tour. Je continue à le penser aujourd’hui, malgré l’avis général. J’ai déjà parié plusieurs bouteilles à ce sujet et suis prêt à continuer à parier avec les lecteurs de ce blog. Quelque soit le résultat, que je sois gagnant ou perdant, j’aurai au moins le plaisir de boire une petite bière avec vous.

Problèmes techniques : ça continue !

Je n’ai toujours pas d’accès à la Freebox. France Télécom dispose maintenant de sept jours pour répondre aux injonctions de Free. Mon attente peut donc durer encore une semaine. En attendant, je suis obligé d’aller squatter les ordinateurs des autres pour avoir accès à mon blog. Je viens d’y accèder après trois jours d’absence.

Très heureux de constater le retour du Russe. Merci à ceux qui ont pensé à mon anniversaire. Notamment à Ségolène qui est venue à Besançon spécialement ce jour-là. Mais bon, je n’aime pas la foule et je suis allé ce jeudi soir observer mes amis les blaireaux. Le spectacle était à la hauteur de mes espérances, il faudra que j’en parle prochainement. C’est étonnant comme cette absence de connection à internet m’a permis de recréer des liens plus forts avec la nature. Peut-être que cette pause était nécessaire.

Ce qui m’embête, c’est que la panne intervient au moment où commence la dernière ligne droite de la campagne présidentielle. Il y a tellement de choses à dire. Je suis très frustré par l’absence de vrais débats. Il n’y a pas un seul sujet qui tienne plus de vingt quatre heures. Ainsi en est-il de sujets essentiels comme l’Europe, de la 6ème République, de l’éducation nationale, de l’environnement … Les candidats sont pris dans une course effreinée que leurs imposent les médias et les citoyens.

Il me semble qu’il y a quelques dizaines d’années, les candidats étaient plus visionnaires, assénaient avec vigueur et conviction quelques idées fortes et le public pouvait imaginer comment ces grandes idées allaient se décliner par la suite. Aujourd’hui, on demande aux candidats de s’exprimer sur tout, c’est devenu très catégoriel, impossible pour chacun d’entre eux de maîtriser tous les sujets et de ne pas faire de gaffe. Le détail tue le général.

Qui, parmi les candidats, a aujourd’hui une vision globale de l’avenir. Qui leur demande d’ailleurs ? Mais les médias et le public ont parfois beau dos. N’est-ce pas aussi parce que l’avenir est très incertain que les candidats cachent, peut-être volontairement, leur impuissance derrière des montagnes de discours, éludant ainsi les vrais problèmes ?

J’espère pouvoir revenir rapidement sur ce blog. En attendant, je retourne à mes tomates et à mes blaireaux, vous laissant avec ce sujet de discussion.

Petit problème technique

J’ai un problème de connection avec la freebox, ce qui explique que je n’ai pas écrit de nouvel article depuis deux jours et que je n’ai pas participé aux commentaires. Cet article est donc écrit depuis un autre ordi, juste pour vous informer de ce problème technique. Un nouvel article sera mis en ligne dès que les difficultés de connection seront résolues. Merci d’être patients !

Poisson d’avril

Naturellement, l’article précédent était un POISSON D’AVRIL.
Désolé Marc, tu n’existais pas avant cet article, te voilà à nouveau retombé dans l’anonymat. Je te renvoie brutalement dans ce no man’s land d’où tu viens. J’aurais bien aimé te connaître, au moins pour que tu me parles de musique soul. Ce n’est pas souvent qu’on peut parler de Sam Cooke avec les gens qu’on rencontre.

Blog en « pause-Baudrillard » et en « pause-Rabhi »

Un blog, c’est l’éternelle frustration. Le domaine de l’éphémère. Les articles disparaissent les uns après les autres, bouffés par de nouveaux articles qui viennent recouvrir les anciens. Je crois que je ne m’y ferai jamais. Les plus fidèles à ce blog continuent souvent de dialoguer mais, lorsque l’article concerné se retrouve relégué en quatrième ou cinquième position, le discussion s’arrête la plupart du temps d’elle-même (mis à part quelques rares exceptions).

La discussion qui a commencé sur les deux articles consacrés à Baudrillard et à Pierre Rabhi pourrait aller beaucoup plus loin, me semble-t-il. Car ces deux auteurs, chacun dans leurs domaines, abordent des questions qui « relèvent de l’essentiel ». Il y a certainement derrière les thèses défendues par ces deux personnages, qui sont incontestablement de grands hommes, des enjeux qu’il nous faut considérer comme majeurs.

Je n’ai pas envie de voir les discussions qui ont commencé sur ces deux sujets s’arrêter net, sous prétexte que Dupdup nous a concocté un article sur une variété de salade ou sur un jazzman inconnu. Aussi, j’ai décidé d’enfreindre ma règle qui était jusqu’à présent d’écrire au moins un article tous les deux jours. Une fois n’est pas coutume, IL N’Y AURA DONC PAS DE NOUVEL ARTICLE AVANT DIMANCHE PROCHAIN, 1er avril.

Je vous laisse donc en compagnie de Jean Baudrillard et de Pierre Rabhi (les articles les concernant se trouvent ci-dessous en troisième et quatrième position). Prenons le temps de les écouter ou de les lire !

A l’heure d’été

Nous voici enfin – ou hélas – à l’heure d’été. J’emploie le mot « hélas » car si beaucoup apprécient cet horaire aménagé qui permet d’avoir de belles soirées à l’extérieur et de profiter beaucoup plus longuement des soirées après la journée de boulot (je fais partie de ce groupe), il y a encore beaucoup de gens qui détestent ces changements, pour la raison qu’ils perturbent le rythme physiologique de l’individu. Effectivement, chez certaines personnes, l’adapatation à ces changements est parfois longue (n’est-ce pas Joëlle ?), surtout au printemps (car on « perd » une heure de sommeil) et des études avaient d’ailleurs montré en leur temps que l’incidence sur le rythme des enfants scolarisés était importante.

La vie en France est bipolarisée. Il y a souvent deux France qui s’opposent, et pas seulement en politique. Ainsi, tout comme il y a par exemple la France de ceux qui trempent (leur tartine beurrée dans le café au lait) et la France de ceux qui ne trempent pas, la France de ceux qui sont pour l’allongement de la durée légale du travail et ceux qui sont au contraire pous sa diminution, il y a aussi la France de ceux qui sont « pour » le changement d’horaire et la France de ceux qui sont viscéralement « contre » (bien que le débat se soit un peu estompé ces dernières années. Résignation ou acceptation ?).

Je me demande s’il ne serait pas parfois possible de réconcilier ces deux France antagonistes dont on nous parle souvent. Pas sur l’aspect politique, n’y voyez surtout aucune allusion à une quelconque bayroue de secours – qui finit par me « gonfler » et qui va finir par se dégonfler – car le clivage gauche/droite, en ces périodes brouillées, me semble être plutôt quelque chose de très sain et salutaire. Mais il suffirait peut-être d’interdire le café au lait (ou éventuellement la tartine beurrée) pour que deux France opposées se réunissent. Ou d’interdire purement et simplement le travail.

Et il suffirait probablement que l’on garde l’heure d’été toute l’année pour donner satisfaction à tout le monde.

A propos de Baudrillard

La mort de Jean Baudrillard, le 3 mars dernier, ne m’a pas interpelé particulièrement. A ma grande honte, j’avoue que je n’ai jamais lu un seul de ses livres. J’ai entendu parler en son temps de son livre sur la guerre du Golfe et je savais aussi qu’il avait écrit un (ou plusieurs) ouvrage(s) sur la société de consommation, mais rien de plus. Je n’ai lu de lui que les quelques citations dont Vincent a émaillé quelques-uns de ses commentaires sur ce blog. Citations que j’ai souvent aimées d’ailleurs.

Et puis, il y a quelques jours, je suis tombé sur un article de Philippe Corcuff dans le Monde qui donne une image très critique de Baudrillard et qui va nettement à l’encontre de ce que l’on a pu lire ça et là dans les journaux. Aujourd’hui, cet article est encore en ligne sur leMonde.fr mais les réactions nombreuses (et souvent offusquées) des lecteurs ont disparu. Mais il en est souvent ainsi sur ce journal web, les infos les plus délicates ou les propos les plus houleux ne restent jamais bien longtemps en ligne. Dommage, car tous propos contradictoires ont au moins le mérite de développer l’esprit critique du lecteur. Mais ce n’est peut-être pas la vocation que s’est donnée ce journal.

Ce soir, en feuilletant le Télérama (qui fait partie du même groupe de presse que le Monde) de la semaine dernière, je tombe sur un article consacré à Baudrillard. C’est plutôut un article-hommage. Et comme les propos du Monde m’avaient un peu dérouté, je lis ce nouvel article.

Dans ce court article, Gilles Heuré nous donne envie d’en savoir plus sur le bonhomme. Etonnant ce Baudrillard qui a publié en 1991 deux livres intitulés « la guerre du Golfe n’aura pas lieu » et « la guerre du Golfe n’a pas eu lieu ». A propos de ces deux titres, Heuré écrit : « Jeu de balançoire sémantique ? Furieux regard, au contraire, sur ce qu’on ne peut pas voir. Il y dénonce le simulacre des images qui escamotent l’horreur d’une guerre filmée comme in vitro par des reportages aux allures de jeux vidéo ». A propos du conflit en ex-Yougoslavie : « La timidité avec laquelle le monde « civilisé » a tenté de mettre fin aux exactions serbes lui apparaissait comme l’aveu que la future Europe autorisait en fait le « nettoyage des minorités gênantes » pour se débarrasser définitivement de « toute contestation radicale ».

Gilles Heuré insiste aussi sur la prodigieuse aptitude de Baudrillard à contrarier les commentaires en vogue. L’article donne l’image d’un penseur en lien constant avec les événements de notre monde. Voici quelques unes des phrases de Heuré que j’ai relevées dans cet article : « Lire la pensée de Baudrillard en cercles concentriques donnait parfois le vertige ». « Il ne cessait de scruter les mutations qui défiguraient l’objet même de nos interrogations : la démocratie, les droits de l’homme, la consommation, la morale, le bien ou le mal. Un sociologue donc, qui voyait sacrément loin, au point d’être aveuglé par l’incandescence des signes ou d’être terrifié par la profondeur des abîmes ». « Il faut relire ses livres et comprendre que derrière le pessimisme hanté par le tragique, à côté du décrypteur de représentations et de paradoxes, un homme-sentinelle rêvait toujours du moyen de souder la communauté humaine ».

Ces phrases me donnent terriblement envie de lire Baudrillard. L’article opposé du Monde également. Les familiers du bonhomme, il en existe probablement parmi les lecteurs de ce blog (au moins Vincent), pourront nous éclairer sur les « indispensables » à lire.

Anniversaire un peu gâché

Même s’il m’arrive d’oublier l’anniversaire de Joëlle, ce qui est impardonnable, je mets un point d’honneur à être le premier à lui souhaiter, dès le réveil.

Mais ce qui m’énerve aujourd’hui, c’est d’apprendre que la Redoute, Blanche Porte, Magvet et Maty lui ont déjà souhaité avec trois semaines d’avance ! Je suis terriblement jaloux ! Et en plus, j’ai l’air con avec mon bisou, comparé aux 20 euros de réduction sur les articles des catalogues !

Un mari jaloux peut tuer un amant avéré ou potentiel (y’en a déjà huit qui reposent dans mon jardin !). Mais dans le cas présent, que faire ?

Barrage aux spams

Les spams sont depuis longtemps une plaie et constituent l’essentiel du traffic sur internet. Jusqu’à présent, mon blog y avait échappé mais depuis quelques temps plusieurs de mes articles sont régulièrement parasités. Depuis deux mois, j’élimine donc plusieurs messages indésirables par semaine. Mais voilà que depuis quelques jours, le phénomène s’est rapidement accéléré. Hier, dans la journée, j’ai dû supprimer plus de 50 commentaires.

Tous ces messages étaient des offres de vente pour des médicaments, notamment pour le viagra. Mon blog étant dans la force de l’âge et n’ayant pas besoin pour l’instant d’être boosté (malgré le nombre de filles qui le fréquentent) j’ai été dans l’obligation de recourir au service de sécurité le plus proche, c’est à dire à Steph (qui assure par ailleurs l’hébergement et la maintenance de ce blog).

Désormais, avant de mettre en ligne vos écrits, il vous faudra reproduire les six chiffres et lettres qui apparaissent au-dessus de votre commentaire. C’est facile, ça ne prend que quelques secondes. Attention toutefois à bien respecter minuscules et majuscules.

J’espère que ce nouveau moyen de contraception qui protège des microbes en tous genres sera suffisant !

Petite devinette

Je suis un peu en panne d’inspiration aujourd’hui. Alors, pourquoi pas, une petite devinette. Comme ça, le temps que je me repose et recharge les batteries, vous faites bosser un peu vos neurones !

La petite devinette du jour :

QUELLE EST LA MAISON DE RETRAITE LA PLUS COUTEUSE AU MONDE ?

La Culture en France vue par les candidats

Curieusement, la culture ne semble pas être un enjeu de l’élection présidentielle. Les candidats n’abordent quasiment pas ce thème. Télérama est allée interviewer les principaux candidats : Buffet, Le Pen, Sarkosy, Bayrou, Royal et Voynet.

Voici quelques phrases tirées de ces interviews. Je ne préciserai pas quels sont leurs auteurs (on a souvent tendance à juger une personne à travers une petite phrase sortie de son contexte, c’est un procédé trop pervers pour que je l’utilise ici). Il s’agit juste de lancer la discussion entre nous sur un sujet important et pas encore abordé sur ce blog.

Voilà donc, pêle-mêle, quelques phrases des candidats :

– « la culture est un droit fondamental de la personne humaine, autant qu’un facteur puissant de cohésion sociale »
– « Le ministère de la Culture doit promouvoir une culture du peuple et pas une culture de masse ».
– « La démocratisation culturelle a échoué. 10 à 20 % seulement de la population française est destinataire de l’essentiel de la politique culturelle. »
– « La culture est un enjeu du développement économique ».
– « Je ne suis pas sûr que l’Etat doive décréter ce qu’est l’art, le talent et le bon goût ! Sa mission est la préservation du patrimoine et pas sa création. »
– « Faire de l’enseignement artistique la clé de la démocratisation culturelle ».
– « C’est quoi l’exception culturelle à la française ? Des oeuvres de prestiges qui ont pour but d’être sélectionnées aux Oscars ou des créations plus intérieures, plus exigeantes ? ».
– « L’Etat doit assurer à tous l’accès aux pratiques culturelles ».
– « On a jamais eu autant de chaînes publiques et aussi peu de culture à l’écran ».
– « Je suis adversaire de la gratuité. Quand on a payé, on se sent plus engagé à profiter d’un spectacle. »
– « C’est en élargissant l’accès à la culture que l’on peut lutter contre le repli sur soi, le racisme, les violences et la désespérance des cités, l’échec scolaire ».
– « Si les petits cochons ne le mangent pas, internet préfigure un nouveau modèle de développement pour l’humanité ».
– « Ou bien on pense que la culture est une activité marchande et il faut laisser le marché s’en occuper, ou on considère qu’elle joue un rôle important dans l’épanouissement de l’individu et elle relève de l’intérêt général. »

Voilà, si ça vous inspire, allez-y de vos commentaires !

Réchauffement accentué sur la capitale

On devrait arrêter de se plaindre en Province avec nos petits problèmes de changements climatiques, nos fruitiers qui fleurissent avec un mois d’avance, nos papillons qui se réveillent dès janvier … A Paris, le phénomène a pris des proportions bien pires : ce sont des immeubles complets qui ont dû s’équiper de moustiquaires géantes. Dès le mois de février !

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Colloque en vue !

Il y a quinze jours, j’ai semé vingt variétés de tomates différentes. Toutes sont déjà sorties de terre. Elles sont encore petites mais la vie est déjà bien là, qui ne demande qu’à grandir.

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Depuis quelques années déjà, j’ai envie d’organiser une petite dégustation de tomates, histoire de discuter un peu entre amis de saveurs, de couleurs et de tas d’autres choses !

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Depuis quelques mois, l’idée de réunir les personnes qui participent régulièrement à la vie de ce blog me trotte aussi dans la tête. Je ne sais pas si c’est une bonne chose que de faire se rencontrer des gens qui ont l’habitude de communiquer entre eux sans se voir et se connaître et qui ne mettent pas encore de visage en face des prénoms (ou des pseudos). Mais bon, j’ai quand même envie de tenter l’expérience.

En voyant pousser mes petites tomates, je me suis dit que je tenais là une bonne occasion de réunir tout ce beau monde : organiser une « dégustation de tomates pour blogueurs » (à ma connaissance, du jamais vu dans l’histoire de l’humanité, je viens de vérifier dans mes livres d’histoire !). Et comme il faut donner un peu de sérieux à cette rencontre, je propose que le thème scientifique de notre colloque soit de déterminer si chacune des variétés de tomates est compatible avec le vin blanc, le rosé, le rouge et la bière, voire plus si affinités. Le principe est simple, j’amène les tomates, chacun des participants amène l’équivalent d’une bouteille (ou plus, en fonction du nombre d’expérimentations scientifiques qu’il compte faire dans la soirée).

La date serait dans la première quinzaine d’août (j’hésite entre le samedi 4 et le samedi 11 mais ça peut être aussi un autre jour) . Alors si notre ami russo-sicilien avait quelques vélléités de fuir sa Sicile adoptive (qui doit être caniculaire l’été), si Mag avait envie de revoir les paysages franc-comtois, si Roland pouvait se passer en été de son très beau haut-jura le temps d’un week-end, … ça pourrait se faire, non ? Merci de donner vos préférences et vos contraintes que je puisse organiser tout ça !

Douceur hivernale

Hier matin vers 11H, un papillon volait devant la maison. Un vulcain. Un peu plus tard, c’était au tour d’un autre papillon, le citron qui volait à tire d’ailes et qui avait l’air pressé. En début d’après-midi, une troisième espèce, le paon du jour profitait des chauds rayons de soleil. Nous ne sommes qu’à la mi-février et je n’avais jamais vu, je crois, de papillons à cette période de l’année.

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Depuis l’automne dernier, j’ai vu des tas de choses bizarres dans la nature, des fleurs de printemps en plein d’octobre, des fauvettes en décembre, des coccinelles en janvier… et je dois dire que plus rien de m’étonne. Plus rien ? Si, j’ai eu la surprise de voir cet après-midi, sur le petit terrain de pétanque du village, le premier torse nu de l’année. A la mi-février ! En Franche-Comté !

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Cette douceur hivernale me semble aussi inquiétante, sinon plus, que la canicule estivale. Mais on en parle moins, tout le monde trouve ça très agréable. Et effectivement, autant profiter du temps présent !

Premier anniversaire

Pour mon cadeau de Noël 2005, Stéphane m’avait offert « l’installation et la configuration de mon blog ». A l’époque, je ne savais même pas ce qu’était un blog. Et en plus, je venais juste de lire un article du Monde disant que … 95% des blogs n’étaient jamais lus et n’avaient jamais de commentaires. Très engageant et très encourageant ! J’ai mis quelques semaines avant de prendre la décision d’écrire ou de ne pas écrire des articles. Et puis, il fallait bien que j’assume ce cadeau de Noël, je me suis donc lancé et j’ai écrit mon premier article le 17 janvier 2006, il y a un an exactement, jour pour jour.

Je ne savais pas où cette aventure allait me mener. Et je dois dire que je ne sais pas plus aujourd’hui !

Les premiers commentaires, dès le premier article, m’ont encouragé et je me suis alors mis à écrire sur les sujets qui me trottaient dans la tête et qui tournaient toujours autour des mêmes thèmes : la musique, la nature, le jardinage et (un peu) l’actualité.

Je me suis un peu plus investi lorsque d’autres blogueurs se sont aussi pris au jeu, ajoutant commentaires sur commentaires, mon blog a été pris l’été dernier d’une certaine frénésie. Il a fallu que j’arrête (provisoirement) ma galerie d’images (voir ci-contre) que je renouvelais tous les jeudis soirs pour arriver à suivre le rythme que mon blog m’imposait par ailleurs. Aujourd’hui, l’administration de mon blog me livre les statistiques suivantes : 223 articles en un an, 2 883 commentaires, 15 663 visites (dont 1 521 on duré plus d’une heure !), 92 723 pages consultées et maintenant plus de 600 visiteurs différents chaque mois.

C’est un blog assez atypique finalement car il n’a pas de thème unique. Ceux qui me connaissaient en tant que passionné de nature ont dû être déboussolé en tombant sur un article consacré à Bob Dylan. Ceux qui partagent mes nombreuses passions musicales ont dû tomber des nues en tombant sur un article sur la culture des carottes. Mes amis rockers ne m’imaginaient pas trop passionné par Bach, Ferré ou Miles Davis et la mésange charbonnière n’a pas dû trop les brancher. Mais bon, ce blog restera toujours ainsi fait, il vivra au rythme de mes passions et celles-ci ne sont pas du tout en train de se restreindre ou de s’émousser avec l’âge, bien au contraire.

Le blog est un truc frustrant. A peine les commentaires sur un article commencent-ils de devenir intéressants qu’ils sont aussitôt recouverts par l’arrivée d’un nouvel article puis d’un deuxième, un troisième … Lorsque l’article en question arrive en 5ème ou 6ème position sur le blog, le thème de la discussion s’arrête (parfois au bout de 138 commentaires, le record) puis ressurgit quelques mois plus tard lors d’un nouvel article. La vie d’un blog est ainsi faite, elle a son propre rythme, ses propres contraintes, c’est la vie qui se déroule dans sa fugacité même. Le plus dur a été d’accepter cette frustation permanente, ce mouvement continu qui casse ce qui a été construit. Un article et ses commentaires, c’est un peu comme un château de sable sur la plage que les vagues viennent progressivement détruire.

Autre chose frustrante : de nombreuses personnes que je connais vont régulièrement sur ce blog, parfois quotidiennement, mais n’osent pas mettre en ligne un seul commentaire. J’aimerais tant qu’elles franchissent le pas !

L’un des aspects les plus troublants de ce blog est l’impact des écrits sur sa propre perception des choses. On écrit par exemple un article un peu pamphlétaire sur le sport et voila que des commentaires très argumentés, faits par des lecteurs chevronnés (n’est-ce pas Nico, Vincent ou Roland ?), viennent vous apporter un éclairage différent et nuancer votre point de vue. Le monde n’apparaît plus aussi en Noir et Blanc, le gris et les teintes nuancées y ont leur place. Cela a été pour moi mon principal enseignement de l’année.

Peut-être que certains l’ont compris mais ce blog a quelque peu changé ma vie. Des nouvelles relations, j’allais dire des complicités, se sont tissées. Et ces relations n’ont rien de virtuel. Des blogueurs qui ne se connaissaient pas vont maintenant chanter Brassens ensemble, se retrouvent parfois pour boire une bière (enfin, c’est toujours un peu les mêmes et j’en fais toujours partie) ou lors d’une soirée de découverte musicale chez les uns ou les autres. Je ne m’attendais pas à avoir s’installer autant de relations concrètes et durables grâce à internet.

Me voilà donc reparti pour une année. Pas de changement de cap pour cette année si ce n’est une petite expérimentation en février avec Roland, conférencier dans le cadre de l’Université ouverte de Besançon, qui dialoguera avec nous tous sur les sujets de ses trois conférences (consacrées à l’environnement). Pour le reste : zoziaux, bières et zique. Comme d’hab’, quoi !

Merci à tous ceux qui, par leur participation active, par leur simple lecture ou parfois par un simple mot, m’ont aidé dans ce projet. Encore merci à Steph pour ce beau cadeau de Noël. Et merci à Joëlle qui « supporte » toutes les heures que je passe maintenant devant l’écran.

La ségolitude de Madame Royal

Etonnant comme la presse a glosé autour des déclarations de Ségolène Royal sur la muraille de Chine et sur ce fameux mot bravitude qu’elle a employé ! On pourrait croire que le sujet ne revêt pas une grande importance. Et bien non ! Ce non-événement a entraîné des réactions innombrables.

C’est en premier lieu un député UMP qui a ouvert le feu suivi par de nombreux journalistes. Mais le feu nourri s’est en partie retourné contre ses auteurs ; en effet, il a semblé rapidement qu’il ne s’agissait peut-être pas d’une énorme faute de français mais tout simplement de l’invention osée d’un nouveau mot qui serait une contraction de Bravoure attitude, c’est à dire un peu dans la lignée de Positive attitude employée jadis par un âne du Poitou mais avec – il fallait oser le faire – la contraction en plus. L’explication est à peine tirée par les cheveux mais semble du domaine du possible et même du probable car c’est sans hésitation et même avec un certain délice que Ségolène Royal semble avoir prononcé ce méfait linguistique. Un homme politique a même déclaré sans rire « Je suis un peu envieux, j’aurais un peu aimé inventer ce beau mot. Le mot est beau, il exprime la plénitude d’un sentiment de bravoure. L’inventivité sémantique fait partie de la capacité d’un candidat à parler une autre langue que la langue de bois ». Cétait signé Jack Lang-de-Bois, vous l’aviez probablement reconnu.

Les réactions des lecteurs du Monde ont été très contrastées. J’ai lu le terme de nullitude employé à l’égard de Ségolène Royal. Certains ont été choqués de voir que les critiques et arguments de la droite se confinaient à ce niveau aussi bas. D’autres n’ont trouvé dans ce mot bravitude qu’un stratagème utilisé par Ségolène Royal pour couvrir la vacuité et la platitude de sa visite en Chine. En soulignant le fait que le mot bravitude était déjà fort employé par les internautes et dans certains jeux vidéos, certains lecteurs du Monde ont montré du doigt à la fois les députés UMP qui ignorent déjà l’usage de ce mot et Ségolène Royal qui se donne la paternité d’un mot qui vient d’ailleurs.

J’ai lu tellement d’opinions contrastées que j’ai du mal à me faire une idée et je dois avouer que je n’ai pas trop d’avis sur la question (une fois de plus, diront certains, alors pourquoi est-ce qu’il nous balance des articles sur son blog ?) mais je pense que Ségolène Royal est très forte en stratégie et en communication et que rien n’est laissé au hasard. Le coup était probablement prévu, et une fois de plus, la petite polémique l’aura servie (avec de tels mots, elle se forge une image plutôt djeune). Dommage, car si ses propos l’avaient isolée, j’aurais inventé le mot ségolitude. Enfin, voilà qui est fait de toute façon, le mot est inventé, même s’il ne sert à rien.

Fleur de Noël

Hier, Joëlle a trouvé une fleur dans notre pelouse. Oh, pas une grosse fleur, une petite fleur insignifiante qui semble être du genre polygala, mais une fleur tout de même, ce qui a de quoi surprendre le jour de Noël.

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Le 23 décembre déjà, je m’étais posé quelques questions. J’étais allé écouté Stéphane, Mélanie et Vanessa qui donnaient un concert dans la petite chapelle de Charcenne. Quelqu’un avait posé un bouquet de fleurs de forsythias sur l’autel. Des forsythias en fleurs en décembre, deux mois et demi avant leur date de floraison normale ?

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Le 24 décembre, autre surprise : une fauvette à tête noire dans un buisson près de chez moi, alors que cette espèce est censée hiverner sur le pourtour du bassin méditerranéen. Ce jour-là, j’avais entendu une chouette hulotte à … 4 heures de l’après-midi. Et puis, aujourd’hui, je m’aperçois que tulipes et narcisses sont déjà sortis de terre.

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Voilà, si certains doutaient de la réalité des changements climatiques, vous pouvez aussi vous reporter au site internet que nous a conseillé Anne et qui fournit la preuve d’une réelle évolution.

Adieu Pierre Louki

Avant hier soir, je rentre chez moi, très heureux d’être enfin en vacances. Mais il y avait un drôle de mail qui m’attendait : « sale nouvelle, Pierre louki est mort cette nuit ».

Ma découverte de Pierre Louki date du 1er avril 1973. C’était l’année de mon bac et j’étais venu, avec Joëlle, écouter Brassens au Théâtre de Besançon, l’unique fois d’ailleurs où j’ai assisté à l’un de ses spectacles. Assez curieusement, je n’ai pas de souvenir vivace de Brassens ce soir là. Peut-être parce que j’étais encore sous le coup de la première partie. Il y avait en effet un grand gaillard déguingandé qui chantait sur scène des chansons drôles et émouvantes : Pierre Louki.

Dans les jours suivants, je me rappelle avoir acheté un disque vinvyle que j’ai ensuite écouté des dizaines de fois « Le disque d’or de Pierre Louki ». J’ai adoré sur cet album les histoires drôles du grand-père caché dans un placard, du cousin d’écosse qui ne voulait pas écosser les petits pois et les très belles chansons tendres que sont « les mots du vocabulaire » et surtout « Qui viendra me dire bonsoir ? ». Depuis, les chansons de Louki ne m’ont jamais quitté.

Beaucoup plus tard, ayant appris en 1998 que Louki passait dans un petit village près de Château-Chinon, Joëlle et moi avons fait l’aller retour dans ce petit village de Corancy où Louki se produisait. Louki n’en revenait pas que nous ayons fait des centaines de kilomètres pour venir l’écouter. Depuis ce jour, il nous appelait « les fous de Haute-Saône ».

Avec Jean-Pierre, bisontin dont Louki m’avait donné les coordonnées, et Smaïn, un autre larron, nous avons organisé la venue de Louki le 29 septembre 1999 au Petit Kursaal. 400 personnes pour un concert inoubliable. Louki avait alors … 79 ans.

Pierre Louki donnait très peu de concerts. Mais souvent, Joëlle et moi partions à Paris dans le seul but de l’écouter : je me souviens avec beaucoup d’émotion de ses récitals à Sevran, au nord de Paris, puis ceux donnés à l’Espace Kiron et à la Maroquinerie. Et puis quelques pincements de coeur aussi en repensant aux quelques lettres de Pierre, surtout en 2002 alors que je traversais une mauvaise passe au niveau santé.

Cette année là, j’ai eu la chance de gratouiller quelques notes, chez lui à Montreuil, sur la guitare que lui avait offerte Brassens … la guitare qui avait fait le célèbre récital de Bobino 72. Ce jour-là, Pierre nous avait chanté a capella, à Jean-Pierre et moi, quelques chansons qu’il espérait pouvoir enregistrer sur un prochain disque. Odette, la femme de Pierre, était là. Mais l’année suivante, nous nous retrouvions dans ce petit cimetière de Brienon à la mort ce celle qui avait été la compagne de toute une vie. Pierre retrouva alors un peu de courage pour publier il y a deux ans un ultime opus au titre prémonitoire de Salut la compagnie. La sortie de ce disque fut l’occasion de donner un concert à Beaucourt. C’était alors notre dernière rencontre.

Mardi dernier, Pierre Louki dédicaçait encore son dernier ouvrage Confidences dans une librairie parisienne.

Il y a maintenant déjà deux jours que Pierre est mort et aucun mot n’a été dit dans la presse. Rien d’étonnant puisqu’elle l’avait ignoré toute sa vie durant !

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(photo Christian Berjon)

Par le plus grand des hasards – mais était-ce vraiment un hasard ? – en folâtrant ce matin sur le net, je tombe sur une très belle vidéo ou Pierre chante dans les années 70 Mes copains. Pure moment d’émotion pour moi.

Bien sûr, je consacrerai dans les temps qui viennent une série d’articles à Pierre Louki.

Galerie d’images « en stand by »

Dans l’un de ses commentaires, Vincent me demande pourquoi j’ai arrêté de mettre de nouvelles séries photographiques sur ma galerie d’images (voir ci-contre la rubrique « coups d’oeil »). Aurais-je fait le tour de la question ?

Non, car j’ai probablement 20 000 diapos qui dorment dans mon armoire. Je pense que parmi elles, il pourrait y avoir encore quelques centaines, voire même mille ou deux mille photos que je pourrais mettre en ligne.

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(tiens, au fait, vous avez réussi à trouver le nid du petit gravelot sur la photo ?)

J’ai cru que j’arriverais à tout gérer : le blog + la galerie d’images. Il me fallait 3 heures chaque jeudi soir pour trier les diapos, les scanner, réduire leur taille informatique, les mettre en ligne. Trois heures, c’était à la limite de ce que je pouvais faire. J’ai tenu six mois, jusqu’en juillet.

Et puis, au cours de l’été, certaines personnes qui avaient beaucoup de vacances (des enseignants, suivez mon regard …) se sont mises à mettre beaucoup de commentaires sur mes articles. J’ai trouvé passionnant de pouvoir participer aux échanges, je me suis un peu pris au jeu, c’était très prenant en temps et j’ai dû délaisser ma galerie d’images.

Et puis, je dois dire que ces photos font partie pour moi du passé. Beaucoup ont été faites dans le début des années 80. Il me semble que c’était il y a très très longtemps. A 52 berges, d’autres activités m’attendent encore. Et il y a trop de choses à découvrir dans ce foutu monde !

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La photo est quelque chose de passionnant, mais je ne suis pas trop dans ce truc là en ce moment, c’est tout. Je fonctionne un peu comme ça, au rythme de mes passions. Celles-ci ne s’émoussent jamais avec le temps, elles s’éclipsent par moment pour laisser la place à d’autres. Mais c’est pour mieux ressurgir plus tard. Rendez-vous donc pour de nouvelles images dans quelques semaines, quelques mois … ou quelques années !