Un sujet sur lequel on risque fort de ne pas être d’accord (ce blog étant souvent trop consensuel …)
Le cas « Georges Frèche », vous en pensez quoi ?
(image extraite de ce site)
Musique, piafs et billets d'humeur
Un sujet sur lequel on risque fort de ne pas être d’accord (ce blog étant souvent trop consensuel …)
Le cas « Georges Frèche », vous en pensez quoi ?
(image extraite de ce site)
OISEAUX DE TEXEL (7)
Ce blog repart après une quinzaine de jours d’interruption dont une semaine passée sur l’île Texel en mer du Nord.
L’une de mes insatisfactions sur ce blog est de devoir réduire les images que je mets en ligne à une toute petite dimension (chaque photo est réduite de 100 fois son poids) et de ne pouvoir en afficher à chaque fois que quelques-unes. Roland m’ayant expliqué comment créer des albums photos sur Picasa, j’ai pensé que cela pouvait être une bonne solution pour remédier à tout cela. Bien sûr, même avec picasa, je devrai encore réduire la taille des photos de départ (de 20 à 50 fois, elles passent ainsi de 10 Mo à 200/500 ko) et le résultat n’est pas encore celui que j’espérais. Mais bon, faut faire avec … !
La première série que je vous propose est consacrée aux foulques macroules de l’île Texel. Série qui permet d’apprécier, sur certaines images, la force du vent des îles du nord qui détrousse par derrière les jolies robes noires de nos amies les foulques.
Il suffit de cliquer ici pour accéder à la série de 50 images que l’on pourra avantageusement regarder en mode diaporama.
D’autres séries d’images vous seront proposées au fil des mois qui viennent.
Comme je l’ai annoncé dans mon dernier article, ce blog ne reprendra que le lundi 22 février.
En attendant, pour celles et ceux qui ne sont pas familiers de ce blog et qui le prendraient en cours de route, je rappelle qu’en cliquant ici on accède à un fabuleux site estonien (dont il est souvent question ici sur ce blog), qui permet d’observer en direct des animaux dans leur milieu. Pour accéder aux webcams, il faut aller dans la colonne de gauche et cliquer sur direct stream.
Vous avez ainsi accès à deux sites forestiers qui sont intéressants surtout la nuit et parfois dès la fin de l’après-midi (des projecteurs éclairent les deux sites en nocturne), en raison d’importantes bandes de sangliers. Voici par exemple deux images que j’ai « capturées » sur mon écran (c’est très facile avec la touche « Imp écr. Syst », il suffit ensuite d’aller coller l’image dans n’importe quel logiciel genre photoshop) :
Il arrive régulièrement que d’autres animaux passent devant la caméra en pleine journée ou à la tombée de la nuit. Ainsi ces chevreuils et ces élans :
Comme chaque hiver, un poste de nourrissage permet à des rapaces de venir se nourrir. Depuis quelques jours, la nourriture a été placée très près de la caméra (« Winter White-Tailed Eagle Camera ») et de superbes observations peuvent être faites en cours de journée, mettant en scène le grand corbeau, la pie bavarde, la corneille mantelée et cet énorme rapace qu’est le pygargue à queue blanche. Hier matin, trois pygargues étaient sur le site.
Hop, départ ce soir pour un petit séjour d’une semaine à Texel en Mer du Nord avec Christophe, Roland et Lydie !
Des milliers de photos d’oiseaux en perspective !
Comme il n’est pas certain que je puisse utiliser la souris de l’ordi en rentrant (because une forte tendinite au bras droit), ce blog ne reprendra que le lundi 22 février.
J’ai passé pas mal de temps pendant les vacances de Noël à me cailler les miches dans un petit affût en lisière de forêt, dans l’espoir de photographier la buse variable. Mais en vain. Il faut dire que si j’ai réalisé sans doute plus d’un millier de photos de buse à l’ère de l’argentique, les buses semblent me fuir depuis que je suis passé au numérique.
Samedi après-midi, j’ai tué deux lapins (ben oui, quoi, Dupdup est un méchant sanguinaire qui tue les deux ou trois lapins qu’il mange chaque année !). Le lendemain matin, j’ai mis les peaux et les ventrailles des deux lapins sur la pelouse derrière la maison, juste devant un petit abri camouflé sous un arbre (un affreux thuya, mais plutôt fonctionnel en tant qu’affût photographique). Quatre buses sont venues successivement dans l’après-midi. Voici quelques photos parmi la centaine réalisée ce jour-là.
Un article proposé par Etincelle
Dans les herbes, en bordure d’un petit sentier de montagne, une chenille vit sa vie de chenille.
Il se trouve que justement, vous marchez sur ce sentier.
Que faites-vous ? (barrez les réponses qui ne vous conviennent pas)
1) Je ne vois même pas cette chenille
2) Je la vois mais je n’en ai strictement rien à faire, je passe mon chemin
3) Je la vois et l’écrase : « saleté de bestiole ! »
4) Je la vois et je m’arrête pour l’admirer.
Est-il vraiment utile de préciser que je fais partie de la catégorie n°4 ?
A quatre pattes dans l’herbe mouillée, je suis restée un bon moment, sous la pluie de surcroît, émerveillée par cette époustouflante chenille.
Une peau bien lisse, une robe « Haute couture » de toute beauté, décorée de motifs géométriques colorés, un jupon rouge-orangé qui dépasse de la robe, notre chenille est sans aucun doute une des plus belles qu’on puisse contempler.
Ni queue ni tête ?
Si, mais avec les chenilles, on se pose parfois la question de savoir où sont la tête et la queue. Sur la première photo, la tête est à droite et la queue à gauche et sur la deuxième, c’est l’inverse.
Cette chenille passe par différents stades. Les couleurs vives n’apparaissent qu’au quatrième, qui est aussi l’avant-dernier. Notre petite merveille en est donc à son quatrième ou cinquième stade. Sans doute le cinquième d’ailleurs, vu sa taille qui est à peu près de 8 centimètres, la taille maximale qu’elle peut atteindre.
Le scolus (corne anale), rouge avec le bout noir semble bien agressif mais est inoffensif. Pas de dard, donc pas de risque de piqûre.
La jolie petite bêbête que voilà se rencontre en principe de juin à octobre, partout en France.
Celle de la photo a été vue en Suisse, ce qui n’est pas étonnant car cette chenille habite dans pratiquement toute l’Europe.
Elle vit sur les euphorbes, le plus souvent l’euphorbe petit-cyprès, dont elle se nourrit.
Ces plantes étant toxiques, la chenille l’est tout autant pour celui qui aurait envie de la gober (avis aux amateurs !).
Mais les prédateurs se méfient …
Une belle livrée rouge et noir comme celle-ci, le message est clair …
ATTENTION DANGER !
Les pattes rouge-orangé contrastent avec le dessous du corps jaune. La photo ci-dessous est assez explicite sur la façon dont la chenille s’accroche à une brindille.
C’est bien gentil tout ça mais une chenille, même de toute beauté, n’a pas pour destin de rester chenille. Elle doit bien finir par se transformer en chrysalide, puis en papillon, qu’elle le veuille ou non.
Quel est le papillon qui va sortir de la chrysalide ?
Bien sûr, il s’agit du Sphinx de l’euphorbe (Hyles euphorbiae). Bien que catalogué comme un nocturne, ce papillon mesurant environ 7 centimètres, évolue aussi au crépuscule et même parfois en journée, de mai à septembre, en deux générations.
Lequel papillon pondra de minuscules oeufs verts, qui en une semaine donneront naissance à la chenille.
Et voilà, la boucle est bouclée !
En 1680, Pachelbel, un musicien Allemand composait un très beau morceau de musique de chambre pour trois violons et basse continue, oeuvre au ton solennel et majestueux. Le célèbre « canon de Pachelbel » allait traverser les siècles et être adapté sous des formes diverses par des tas de musiciens. Ainsi cette version avec voix :
Dans les années 60 et jusqu’à nos jours, les grilles d’accord de cette oeuvre ont été réutilisées dans la musique de variété. Vous retrouverez aisément le thème de ce canon dans chacune des quatre chansons qui vous sont proposées aujourd’hui : Rain and Tears des Aphrodites’s Child, La maladie d’amour de Michel Sardou (je dois dire que je n’aime pas Sardou, c’est juste pour illustrer mon propos), Can’t stop loving you de Phil Collins et Le temps de vivre de Georges Moustaki.
Bon dimanche à tous ! En buvant un canon (de Pachelbel), naturellement !
Jour après jour, Dan note le temps qu’il fait. C’est ainsi qu’il relève tous les jours la quantité d’eau tombée et qu’il note précieusement les données de son pluviomètre. Année après année, ces données s’accumulent. Elles m’intéressent bigrement car Dan habite à quelques kilomètres de chez moi et je peux donc considérer que ces données sont sensiblement les mêmes que celles de mon village (encore qu’il doit y avoir sans doute des différences).
Dan vient de me transmettre les données des dix dernières années. Les voici :
1999 : 1479 mm
2000 : 1312 mm
2001 : 1457 mm
2002 : 1352 mm
2003 : 888 mm
2004 : 1161 mm
2005 : 1021 mm
2006 : 1187 mm
2007 : 1281 mm
2008 : 1211 mm
2009 : 982 mm
Il n’a donc pas beaucoup plu l’an passé. Pourtant, combien de fois n’ais-je pas entendu en 2009 des phrases telles que « il pleut tout le temps », « on habite une sale région », « fait chier ce temps » … !
Le butor étoilé on en rêve mais il ne reste bien souvent qu’un oiseau mythique. Je connais bon nombre d’ornithos qui n’ont pas encore eu la chance de l’apercevoir. Je ne l’ai vu qu’à quelques reprises dans ma vie. La dernière fois, c’était il y a plus de dix ans en Camargue. Il faut dire que cet oiseau mène une vie d’une discrétion extrême au milieu des grands massifs de roseaux.
Je m’étais fait à l’idée de ne jamais apercevoir l’ombre de son bec dans la vallée de l’Ognon. Mais c’était sans compter sur l’oeil aiguisé de Céline, l’une de mes collègues (les femmes, on le sait, rien ne leur échappe, elles voient tout !). Il était environ 16H15 cet après-midi quand elle a vu un butor étoilé arriver au vol et se poser en bordure de la rivière. Appelé aussitôt par Céline, je suis arrivé juste au moment où l’oiseau s’est mis à marcher et est venu tranquillement dans notre direction à moins d’une dizaine de mètres des fenêtres du bureau. Il est resté immobile derrière un petit talus, invisible pendant quelques minutes. Puis il a repris sa marche, a traversé une petite zone d’herbe en s’éloignant de nous et s’est installé dans les roseaux en bordure d’un petit ruisseau. Il y a eu ensuite quelques observations furtives, on voyait de temps en temps l’oiseau bouger et se déplacer dans les roseaux. Dix minutes plus tard, il partait au vol …
Céline, Joëlle, Christiane, Régis et moi avons assisté (en totalité ou en partie) à cette scène. Un grand moment d’émotion ! L’une de mes plus belles observations de ma vie d’ornitho !
La photo réalisée, sans téléobjectif, est extrêmement mauvaise. Aussi, une fois n’est pas coutume, j’utiliserai pour illustrer cet article une photo de cet oiseau prise sur le net, sur ce site.
Un article proposé par Yves.
J’avais une petite idée pour un dimanche musical. Parler d’une de ces périodes de ma vie. Je voulais parler pour cet article de ma période collège fin 70 début 80. Cette période pleine de changements en nous et autour de nous où la puberté fait son travail. Pour moi c’était une période magnifique faite de voyages grâce à la musique de rencontres de liberté …. Des débuts de cette amour pour la nature, l’eau, la terre, la vie.
Des chansons accompagnent cette période de ma vie. Pourquoi ne pas les partager pour un dimanche. Elles réveilleront peut-être en vous d’autres souvenirs, d’autres situations suivant les âges.
Voici ces chansons :
Supertramp : Goodbye Stranger
XTC : Making plans for Nigel
Dexys midnight runners : Come on eileen
The Cure : Three imaginary boys
Quand Michel et Pascale vous offrent quelque chose, c’est toujours très classe ! Il y a toujours la petite note personnelle. La boîte destinée à ranger mes graines potagères, qu’ils m’ont offerte il y a pas loin de quinze ans, n’échappe pas à la règle. Peinte à la main, décorée à souhait !
Depuis une quinzaine d’années, j’y range minutieusement mes graines. Et puis, mes envies de jardiner n’ayant pas de limites, la boîte s’est rapidement avérée trop petite. Alors, depuis trois ans, je la réserve uniquement au rangement de mes graines de tomates (plus de 160 variétés pour l’instant).
Il n’est pas facile de gérer correctement le renouvellement des graines. Comme celles de tomates gardent longtemps leur pouvoir de germination, on peut se contenter de ne les renouveler que tous les cinq ans (voir ici la méthode que j’utilise pour récolter mes graines). Ce qui veut dire qu’il me faut renouveler une bonne trentaine de variétés chaque année. Justement, la boîte est divisée en casiers, ce qui permet de pouvoir ranger toutes les graines d’une même année dans un même casier. Ce n’est pas forcément facile à gérer, je suis loin d’avoir des tas aussi équilibrés d’un casier à l’autre, d’autant que j’ai tendance à augmenter chaque année le nombre de variétés que j’ai. Mais la « boîte à graines » m’aide à m’y retrouver.
Les graines récoltées au cours d’un été sont rangées dans la case « année zéro ». En janvier de l’année suivante, elles passent dans la case « année moins 1 » et ainsi de suite au fil des ans.
Quand elles arrivent dans la case « moins 6 et + », il est grand temps de les semer pour renouveler les graines.
C’est très simple …. et c’est très efficace !
Evidemment, quand Marie-Jo, Francisca, Christophe, Daniel ou Marjorie m’envoient par la poste de nouvelles variétés, ça fait gonfler le tas d’une année et ça fout le bordel dans la boîte ! Mais bon, que ne ferait-on pas pour la cause de la biodiversité !
La semaine dernière, dans la rubrique « opinions » du Monde paraissait un très beau texte de Edgar Morin. A 89 ans, notre philosophe-sociologue-chercheur a encore beaucoup de choses à dire. Voici l’intégralité de ce texte (texte assez long, prenez le temps de lire quand vous disposerez d’un peu de temps devant vous) :
« L’éloge de la métamorphose », par Edgar Morin
Quand un système est incapable de traiter ses problèmes vitaux, il se dégrade, se désintègre ou alors il est capable de susciter un meta-système à même de traiter ses problèmes : il se métamorphose. Le système Terre est incapable
Il existe de nombreuses méthodes de conservation des légumes. Beaucoup nécessitent cependant une grande quantité d’énergie (congélation, stérilisation, pasteurisation, …). La lacto-fermentation est une méthode traditionnelle efficace, très utilisée dans certains pays comme les pays de l’Est. Je vais me pencher dans les années qui viennent sur cette méthode originale qui permet de conserver aussi bien du chou, que des poivrons, des carottes, des haricots … Il faut savoir que cette méthode est un petit miracle qui permet, sans apport d’énergie extérieur et sans aucun agent de conservation, de garder intactes la fraîcheur et les vitamines, voire d’améliorer la qualité nutritive des légumes.
Mais pour l’instant, juste un premier essai avec la seule méthode de lacto-fermentation qui semble encore être utilisée chez nous par certains jardiniers : la fabrication de la choucroute. C’est donc la première fois que Joëlle et moi avons fabriqué notre propre choucroute. C’était en novembre dernier.
Nous avons utilisé pour cela une variété de chou réputée pour cela : la variété Filderkraut. On peut utiliser aussi la variété Quintal d’Alsace. Attention, la choucroute ne peut se fabriquer qu’avec des choux denses, à la pomme très serrée.
Il faut disposer d’un couteau spécial à choucroute, muni de trois couteaux et d’un cadre coulissant qui permet de bien tenir le chou lorsqu’on le fait glisser sur les couteaux. Ce n’est pas très facile, c’est une opération qui se fait plus facilement à deux car il faut tenir fermement le récipient dans lequel tombe le chou coupé.
La recette que nous ont donnée Michel et Pascale, nos « maîtres ès choucroute », nécessite un pot en grès spécial dit « à joint d’eau » (j’expliquerai tout à l’heure l’intérêt de ce joint).
Voici cette recette. Le principe est simple. Pour 10 kg de choux, il faut 100 g de sel, 3 cuillerées à soupe de baies de genévrier, 2 cuillerées à soupe de graines de cumin, un saladier de pommes (qui restent fermes et ne noircissent pas, par exemple la belle fille de Salins), 1/4 de verre de raifort hâché fin, 3 feuilles de laurier et éventuellement un radis d’hiver hâché fin. On installe le chou coupé dans le pot, par couches de 10/15 cm d’épaisseur. Il faut tasser très fort chaque couche avec le poing et répartir tous les ingrédients cités ci-dessus entre chaque couche, sur l’ensemble de la hauteur du pot.
Au bout d’un moment, lorsque vous avez tassé suffisamment, le chou baigne dans son jus.
Il ne faut pas remplir le pot jusqu’en haut. Laisser un espace d’une dizaine de centimètres pour pouvoir installer deux pierres (spécialement conçues pour épouser la forme du pot). On aura au préalable recouvert les choux hâchés de quelques feuilles de choux entières (ce qui évite le dessus de la choucroute de noircir). Avant de refermer le pot, on appuie bien sur les pierres pour qu’elles soient recouvertes de liquide et pour faire ressortir l’air éventuel.
On rebouche ensuite le pot avec son couvercle et on verse de l’eau dans la rainure prévue à cet effet. Ce joint d’eau va empêcher l’air de rentrer et de venir oxyder la choucroute. Il va par contre permettre aux gaz de fermentation de pouvoir s’échapper du pot (on entend régulièrement les bulles qui traversent le joint d’eau). Attention, les bulles qui s’échappent assez fortement vont avoir tendance à faire couler de l’eau et il faut en rajouter régulièrement. Vous aurez sans doute remarqué que grâce à ce joint d’eau qui empêche l’oxydation par l’air extérieur, il ne faut que très peu de sel : 100 g seulement pour 10 kg de choux. On est donc très loin des quantités énormes de sel qu’on utilisait autrefois avec des pots en grès plus classiques.
On laisse ensuite le pot quelques jours à température ambiante (température propice au démarrage de la fermentation) puis on installe ensuite le pot au frais à la cave.
Au bout d’un mois, on peut commencer à consommer la choucroute, et ce pendant tout l’hiver.
Un article proposé par Luc de Belgique.
Lorsque j’ai dit oui à Bernard pour un petit dimanche musical Beth Gibbons, pour moi c’était du tout cuit. J’avais en mémoire une musique multi-influence, libre, créative, sortant des canevas de la pop-rock : le Trip Hop. J’étais donc bien heureux de revisiter après quelques années une musique qui m’avais bien fait Hop Triper. Il y avait même des belges avec le groupe hooverphonic ; Morcheeba que j’adorais et bien d’autre encore. Les voix féminines du Trip Hop des années ’90: super pour un article!
Quelle déception! Les goûts peuvent-t-ils changer à ce point ? Est-ce mon nouvel amour pour le Jazz qui me rend la voix humaine si convenue, les musiques « à la mode » si formatées ? Ou simplement faut-il quelques années pour voir ce qui reste quand on a tout oublié…
En tout cas, Beth Gibbons reste.
Trois albums avec le groupe Portishead (plus un live), et un retour en 2002 en duo avec Rustin Man, le bassiste de Talk Talk, c’est très peu mais il n’y a rien à jeter. Sa voix est unique, presque palpable et c’est surtout sa façon de chanter qui est particulière. Une véritable interprète. Chacune de ses chansons est une plongée dans l’humain, contrastant de manière remarquable avec l’artificielle froideur de la musique synthétique du groupe Portishead. Pour moi, Beth gibbons, c’est celle qui sauve le monde.
J’hésite pour l’extrait suivant entre deux vidéos. Une en direct pour la justesse de l’art de Beth…
L’autre en clip, très beau, reflétant magnifiquement l’onirisme inquiétant du groupe Portishead.
Lorsqu’en 2002, Beth Gibbons réapparait dans les médias avec Rustine Man, elle est au sommet de son art. Sa voix a muri sans rien perdre de son originalité. L’album « Out of Season » est un pur chef d’oeuvre.
Après avoir encensé Beth Gibbons et exprimé mon dépit face aux musiques qui passent, je m’en voudrais d’en rester là, sans avoir rendu hommage à une autre immortelle. Elle fait également partie de ces voix improbables, de ces personnalités musicales qui sauvent le monde, c’est la Mozart de la musique populaire. Elle a conquit la critique comme le grand public, elle est sublime et reprise entre autre comme artiste Trip Hop, alors, pourquoi bouder mon plaisir…
Bjork.
Le risque zéro, on en crève (voir ici un article que j’avais écrit il y a quatre ans sur le sujet). Dans l’association où je travaille, on est dans l’obligation de mettre en place un plan sécurité (Document Unique de Prévention des Risques). Ceux qui l’ont déjà fait dans d’autres boîtes sont unanimes pour dire que ce plan frise le ridicule. Ainsi va-t-il falloir par exemple que, pour me couvrir, j’écrive noir sur blanc aux animateurs que quand ils se déplacent, ils doivent respecter … le code de la route ! Mais j’écrirai un article sur ce sujet quand je me serai attelé à la mise en place de ce plan. Nul doute que je rangerai alors l’article dans la catégorie « humour ».
Lorsque nous sommes allés observer les vautours fauves au printemps dernier en Lozère, Joëlle et moi étions hébergés dans un petit village de vacances VVV. Pas génial. Mais pas cher du tout.
Dans le coin salon minuscule, il y avait des consignes de sécurité expliquant comment éteindre le feu avec l’extincteur. Le panneau est assez explicite (même si on se demande pourquoi il faut se baisser au niveau du sol alors que, si on suit l’ordre des phrases du panneau, vous avez déjà attaqué le feu au préalable).
Imaginons qu’il y ait réellement le feu (ça peut arriver, non ?). Qu’est-ce que je fais ? Ou plutôt qu’est-ce que Joëlle et moi faisons ? Bêtes et disciplinés, nous suivons d’abord les consignes. Nous cherchons donc d’abord l’extincteur. Bon Dieu, il est où ?
Constatant vite que l’extincteur n’est pas dans la salon près du panneau, nous nous partageons les rôles. Comme il y déjà de la fumée qui s’épaissit au fil de secondes qui passent, Joëlle part en rampant à la recherche de l’extincteur dans la chambre n°1 tandis que moi je rampe en direction de la chambre n°2. L’extincteur n’est ni dans l’une ni dans l’autre. Un peu paniqués, nous nous retrouvons l’un et l’autre, les mains vides, dans le couloir.
Nous ne sommes plus très loin de la porte de sortie. Joëlle suffoque. Je rampe encore deux mètres et j’ouvre la porte (qui n’est même pas pourvue de serrure au ras du sol – j’hallucine ! – faudra que j’en parle au gardien !). Joëlle se glisse dans l’ouverture. Il était temps, j’avais une godasse qui commençait à cramer et Joëlle subissait une début d’épilation naturelle grâce aux petites flammèches qui lui couraient le long des jambes.
Et enfin à l’air libre, sains et saufs, nous nous frottons les yeux, nous les écarquillons. Et là, que voyons-nous dehors, pour notre plus grand bonheur ? Un extincteur accroché au mur extérieur !
Un article proposé par Etincelle
Quelle bonne idée que d’avoir cheminé, en ce mois de mai 2008, sur le « 4th of July » Trail, le seul sentier non enneigé de toute la Chaîne des Cascades.
Il faut dire que la quantité de neige tombée ici cet hiver, est à faire pâlir de jalousie les adeptes du ski dans les Alpes.
Les cols routiers ouverts (deux seulement) ont encore des murs de neige de 6 ou 7 mètres de haut de chaque côté de la route.
Nous sommes au nord-ouest des Etats-Unis (Etat de Washington), dans une région montagneuse sauvage où la faune est nombreuse et facilement observable.
Mais revenons à notre sentier sans neige, qui se révèlera être lui aussi recouvert d’une épaisse couche de neige, après seulement deux heures de montée.
Deux heures malgré tout suffisantes pour faire une rencontre inoubliable.
Pas trop rassurée à l’idée d’un nez à nez surprise avec un ours, qui pourrait être attiré par l’odeur du pique-nique que je transporte dans mon sac à dos, je tends l’oreille.
Un bruit bizarre se fait entendre. Un peu comme un bruit de ventriloque.
C’est alors qu’un bout de queue en éventail apparait derrière un rocher.
Oh ! Quel bel oiseau !
Il s’agit d’un tétras sombre mâle (Dendragapus obscurus), blue grouse en anglais.
En pleine parade nuptiale, perché sur un rocher, il dresse sa queue en éventail et hérisse des plumes d’un blanc pur, situées sur le côté de son cou, qui laissent apparaître un sac dilaté, de couleur jaune-orangé… Une marguerite en guise de collier.
Tout ça pour attirer le regard d’une dame !
Messieurs, prenez-en de la graine !
Et ça marche …
La femelle, beaucoup plus discrète que le mâle, n’est pas dénuée de charme pour autant.
Avec son sourcil maquillé d’orange, sa délicate bavette sous le cou et l’arrangement harmonieux des couleurs de ses plumes, pas de doute, elle doit être tout à fait séduisante pour l’original oiseau à la marguerite.
Nous aussi, en France, nous avons nos tétras, mais celui-ci, nous ne le verrons ni dans le Jura, ni dans les Alpes ou les Pyrénées car il ne vit que dans les montagnes de l’ouest du continent nord-américain.
Dès que la neige commence à fondre dans les hautes forêts de conifères, le mâle entame ses appels pour attirer les femelles. Ce son résonnant comme un fredonnement dans la tête pour qui se tient à faible distance de l’oiseau, est si grave que seule une partie est audible pour l’oreille humaine. Ce cri est un des signes les plus précoces du printemps.
Le Tétras sombre mâle est à peu près de la taille d’une poule (environ 50 cm de longueur). La femelle est légèrement plus petite.
Ils se nourrissent de baies, de feuilles, de bourgeons, de graines, de fleurs …
Des végétariens ?
Que nenni, il leur arrive de croquer une sauterelle ou deux au passage, notamment la femelle pendant la saison de reproduction.
Durant la saison hivernale, cette alimentation se réduit aux seules aiguilles de conifères, ce qui conduit l’oiseau à passer une bonne partie de son temps sur les branches des arbres. Cette habitude a inspiré le choix de son nom, Dendragapus, qui veut dire « ami des arbres » en grec.
Comme tous les autres tétras, le tétras sombre est recherché par les chasseurs.
Comment peut-on appuyer sur la gâchette et tuer un animal aussi fabuleux ?