Les élections régionales seront à l’honneur de ce blog pendant toute cette semaine, actualité politique oblige. Les articles ne seront pas très politiques, au sens partisan du terme (je pense qu’il est inutile d’en rajouter).
Je voudrais commencer cette série d’articles par une réflexion personnelle sur l’abstention. On cite souvent, parmi les raisons de cette abstention, le fait que la politique se résume souvent à des mots, des promesses, et qu’il n’y a pas beaucoup de mesures concrètes derrière. En deux mots, les gens en auraient marre du politique et de leurs paroles en l’air. Or, dans le cas présent, les trois compétences des conseils régionaux sont très concrètes et bien identifiées (le développement économique, l’aménagement du territoire et les transports, la formation professionnelle et les lycées). Il suffit de s’intéresser un minimum à la vie de la région (lire la presse régionale par exemple) pour comprendre que les choix qui sont faits au conseil régional interviennent de manière importante dans nos vies quotidiennes.
Il y a aujourd’hui, dans notre pays, de plus en plus de gens qui se désintéressent de plein de sujets et notamment de ceux qui relèvent des compétences des Régions (mais aussi des Départements, des Communautés de communes …). Le problème n’est pas, à mon sens, que les gens ne s’intéressent pas aux élections régionales mais plutôt qu’une majorité d’entre eux n’en a rien à foutre de la politique en matière de lycées, de formation professionnelle, de transport, d’économie …
Non, le problème le plus grave à mes yeux n’est pas forcément le manque de confiance dans le politique, mais bel et bien ce désintérêt de « la chose publique » qui affecte un nombre grandissant de nos concitoyens.
Ce qui m’a le plus gonflé, dans la presse (de gauche surtout) de la semaine dernière, ce sont ces « abstentionnistes décomplexés » qui s’expriment à découvert et qui donnent aujourd’hui leurs multiples raisons de ne pas aller voter. L’abstention était jusqu’à maintenant une maladie honteuse que personne ne revendiquait, aujourd’hui c’est plutôt « branché ». Evidemment, je comprends les raisons de chacun. Sauf que ne pas voter, ce n’est pas faire de l’abstention un acte politique à part entière comme on essaie de nous le faire croire depuis la semaine dernière (y compris dans un journal sérieux comme le Monde), mais aller se mélanger à la cohorte des gens qui n’ont rien à foutre de l’intérêt général.
En Afghanistan, chacun va voter sous les bombes. Ici, on reste chez soi. Nous vivons dans un monde de gavés, non ?






























