Sur un petit étang de la Brenne (2)

Je vous ai parlé dans l’un des derniers articles d’un début de matinée dans un affût au bord de l’étang de Sous dans la Brenne. C’était le 29 juin 2010. Voici un deuxième article sur le sujet.

J’avais repéré en arrivant tôt le matin un arbre mort tombé au milieu de la roselière (on le devine au centre droit sur la photo).

1J’avais remarqué que

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Les pirates !

Décidément, Dupdup vieillit et a souvent besoin de repos. Le prochain article paraîtra le lundi 22 mars. En attendant, un petit article pour les pirates que vous êtes !

Je n’aime pas « l’anthropomorphisme », cette fâcheuse tendance qu’a toujours eu l’Homme de vouloir prêter aux animaux des comportements humains.
Mais il n’empêche qu’il m’arrive parfois de voir en certains animaux des choses qui les rapprochent de l’espèce humaine.
Par exemple la huppe fasciée m’a toujours fait penser à une grande dame.
Et, en triant des photos ce matin, je tombe sur des images de goélands leucophées faites il y a quelques années en Corse.
Là, on est loin de la grande dame, les goélands me font toujours penser à des pirates. Cela dit on n’est pas loin de la vérité car bon nombre d’espèces de goélands écument le littoral en permanence, tels les flibustiers des 16ème et 17ème siècles, et semblent toujours à la recherche d’un « mauvais coup ».

IMGP9055 IMGP9051Et vous, il y a des oiseaux, des insectes, des mammifères, … dont certains aspects vous font penser à l’espèce humaine ?

Sur un petit étang de la Brenne (1)

Il y a quelques années, j’étais en stage de formation dans la Brenne. La formation ne commençant qu’à 9 heures, j’avais le temps chaque matin, en me levant très tôt, d’aller faire un tour dans un affût qui surplombe un petit étang. On est le 29 juin 2010 et le jour est levé depuis peu de temps.

1Dès mon arrivée dans l’affût, deux petites silhouettes s’offrent à moi, il s’agit de deux poussins de grèbes castagneux (je vous ai déjà présenté cet oiseau en plumage d’hiver au lace du Der dans un autre article).

2L’un des poussins se

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En direct de la nature nord-américaine (1)

Le hasard (qui fait parfois bien les choses) a voulu que je tombe sur un site américain qui met en ligne plusieurs webcams consacrées aux oiseaux.
Aujourd’hui je vous parlerai plus particulièrement de deux webcams installées sur des postes de nourrissage. Comme nous sommes en fin d’hiver et que le nourrissage des oiseaux va tirer à sa fin, il n’est pas certain que ces webcams vont être longtemps opérationnelles. Alors dépêchons-nous …
A noter qu’avec le décalage horaire qui est de 6 heures, les oiseaux ne peuvent être observés que l’après-midi (à partir de 13H) et jusque vers minuit.

En terme de diversité, la WEBCAM 1 est la plus intéressante (ne craignez pas de mettre en plein écran, l’image est de très bonne qualité si vous la mettez en HD). J’y ai observé une douzaine d’espèces différentes. Elle est située à proximité de la ville d’Ithaca, tout au nord de l’Etat de New-York, c’est à dire juste en-dessous de la frontière canadienne (Ithaca est d’ailleurs proche de Toronto et d’Ottawa).

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La WEBCAM 2 est située à Manitouwadge, dans l’Ontario, juste au-dessus du lac Supérieur qui fait frontière avec les Etats-Unis (Michigan). Il y a là un peu moins de diversité d’espèces, mais j’ai eu de bien belles surprises.

2A noter que sur les deux webcams il y a parfois des périodes d’une demie-heure sans un seul oiseau et que cela est sans doute dû à la présence de prédateurs qui rodent sur le coin.

Mais je vous laisse continuer (en espérant que les webcams fonctionneront au moins jusqu’à la fin mars), c’est à vous de dire quelles sont les espèces (une quinzaine au total) qu’on trouve sur ces deux mangeoires ! Vous n’allez quand même pas faire bosser plus longtemps le pauvre retraité que je suis, non ?

Le héron cendré (4)

HERONS DE CAMARGUE (9)
Le héron cendré est plutôt un animal placide, restant des heures immobile à attendre sa proie ou à faire sa toilette.

1Mais faut pas trop le chatouiller ! Suffit que la place soit

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Le rouge-queue squatteur (1)

De temps en temps, le rouge-queue noir se reproduit dans un nichoir autour de la maison  et je crois vous en avoir déjà parlé.

Le mâle est reconnaissable à son plumage noir suie.

1Le plumage de la femelle est moins coloré (comme cela est souvent le cas chez les oiseaux).

2Le nichoir dans lequel ces

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Les oiseaux de la Bassée (2)

Lors de notre dernier séjour en baie de Somme et baie d’Authie, j’ai été impressionné par la diversité des oiseaux rencontrés. 110 espèces pour la semaine (alors que je pouvais difficilement marcher because ma sciatique), c’est autant, voire même un peu plus que ce que je vois à la même époque en Mer du Nord à Texel.
Aujourd’hui, je vous parlerai de la mouette rieuse.

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Curieusement, j’ai rarement parlé de

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Mes oiseaux de l’hiver 2015-2016

Ce blog se met en congés et reprendra le lundi 2 novembre.

Plusieurs d’entre nous ont déjà commencé à nourrir les oiseaux. On l’a fait d’autant plus facilement que des comportements inhabituels ont lieu en ce moment (afflux soudain de certaines espèces autour des maisons, comportements atypiques…).
Cet article est fait pour que nous partagions nos observations pendant tout l’hiver.
Alors discutons-en.

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Vautour moine et gypaète barbu

Un article proposé par Etincelle.

Il n’est pas dans mes habitudes d’écrire un article sur les oiseaux pour le Blogadupdup.

En principe, je laisse ça aux spécialistes.

Mais l’observation que j’ai eu la chance de faire cet été est si extraordinaire que je m’en voudrais de ne pas vous la faire partager.

Comme vous le savez, je passe beaucoup de temps en Haute-Tarentaise où vivent mes enfants et la grande partie de ce temps est consacrée au « crapahutage » en montagne, à la recherche de recoins perdus et si possible de jolies plantes.

Ce jour là (le 07/08), avec deux copains, Rémi et Félix, nous avons décidé d’aller explorer du côté du Lac Blanc, tout en haut du Vallon du Clou.

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Pour ce faire, après avoir garé la

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Les oiseaux de la Bassée (1)

Lorsque je suis allé au début mai dans la baie de Somme et la baie d’Authie, j’avais emporté avec moi, en plus de mon appareil photo … une énorme sciatique. Mis à part une balade que j’ai voulu faire à tout prix le premier jour du séjour (que je n’aurais d’ailleurs jamais dû faire) et qui a achevé de me casser le dos, les reins et la jambe gauche, j’ai été dans l’obligation de rester à moins de 100 m de mon véhicule. J’ai tout de même pu découvrir quelques zones naturelles situées en bordure de route (et donc accessibles au pauvre handicapé que j’étais alors).

J’ai notamment découvert une belle zone d’étangs dans un lieu-dit appelé « la Bassée » située à 2 km au nord-nord ouest de la petite ville du Crotoy. Les conditions d’observation étaient très bonnes à cet endroit-là, un étang bordant la piste cyclable, elle-même en bordure de route. Alors j’ai profité au maximum de cette zone (mais pas suffisamment car je ne l’ai découverte que la veille du départ), tant du point de vue de la photographie …

1… que de l’observation à

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Les vautours de Rémuzat

Lorsque nous sommes descendus en Camargue en mai dernier avec Michel et Pascale, nous avons fait quelques arrêts »ornithologiques ».

D’abord à Lyon où nous avions prévu de nous arrêter et de passer la soirée à observer le martinet à ventre blanc qui niche en plein coeur de la ville (je vous en parlerai peut-être un jour sur ce blog) et que nous avons d’ailleurs arrosé copieusement avec de bonnes bières (il me semble d’ailleurs que le nombre de bières bues était sans commune mesure avec le peu de martinets à ventre blanc vus réellement).

Puis un arrêt à Rémuzat dans les Baronnies en Drôme provençale où nous avions projeté d’observer une colonie de vautours fauves.

Le 23 mai dernier, nous sommes donc allés sur la corniche au-dessus de la colonie de vautours. Nous y avons accédé à partir du village de Saint-May. Il y a une vingtaine de minutes de marche à pied à partir du parking au bout de la route. Vingt minutes au milieu d’un paysage superbe !

1 2La corniche surplombe le

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Le coucou gris

Le coucou gris est plutôt difficile à photographier et je n’ai aucune bonne image à vous présenter. Voici quand même trois photos réalisées dans les dunes de la baie d’Authie au printemps dernier.

IMGP3860IMGP4761IMGP4759La photographie du coucou, dans de bonnes conditions, est l’une de mes priorités du printemps prochain. Alors, peut-être qu’avec un peu de chance …

Retour de congés

Me voici de retour pour ma dernière ligne droite.
En disant ceci, je ne sais pas trop si je parle de ma vie professionnelle – car je suis en retraite le 31 décembre prochain – ou si je parle du blog (car l’idée d’arrêter – il faut bien une fin à tout – me travaille beaucoup).
Mais bon, me voilà encore pour un ou plusieurs tours de piste (tel le clown moyen).
Pour cet article de la rentrée, je ne vais pas trop me fouler. J’espérais préparer un tas d’articles pendant l’été, mais finalement le temps s’est écoulé de la manière la plus harmonieuse qui soit, avec son lot d’amis, son lot de spectacles, son lot de bières, son lot de musiques toutes aussi belles les unes que les autres. La vraie vie quoi (une préparation à la retraite ?) loin du monde de carton-pâte que nous offrent internet et ses illusions ! Alors, je n’ai rédigé aucun article durant l’été. J’ai pourtant dans la tête une centaine d’idées d’articles mais je n’ai pris le temps d’en faire aboutir aucun. Alors, on va faire avec … ou plutôt sans … !
Dans le dernier article, j’avais mis une image-piège. Il fallait deviner de quel oiseau il s’agissait. Comme l’a dit Christophe, c’était un étourneau. La devinette était difficile je vous l’accorde, car il s’agissait d’un étourneau de forme leucique.
Qu’est-ce que le leucisme ?
Autrefois, quand j’ai commencé l’ornitho (il y a près de 40 ans, gamin !), on parlait d’albinisme (quand l’oiseau était tout blanc) ou d’albinisme partiel (quand seule une partie des plumes était blanche). J’ai cru récemment que le terme « leucisme » avait remplacé le terme « albinisme ». En fait, il ne s’agit pas de la même chose (même si les deux ont une origine génétique) car l’albinisme implique que l’animal ait les yeux rouges en plus du plumage blanc, ce qui est rarement le cas chez les oiseaux (c’est Michel qui a éclairé ma lanterne il y a quelques jours sur le sujet). C’est un peu technique, mais vous saurez tout en lisant cet article.
Comment ais-je photographié cet étourneau leucique ?
C’était à Texel en mer du Nord en juin dernier.
Je roulais en voiture et photographiais les vanneaux huppés qui étaient le long d’une route de la côte Est que j’affectionne particulièrement car le terrain est en pente et l’on peut observer les oiseaux à hauteur des yeux.

IMGP1379Il y avait là des

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Le faucon kobez (2)

Qu’est-ce qui pousse le faucon kobez à passer en France alors que nous sommes assez loin de son aire de répartition située dans les pays de l’Est et d’Asie ? Toujours est-il que cette espèce est observée chaque année en France (surtout dans le sud-est) et que le passage est parfois important. Il en fut ainsi en mai 2008 en Franche-Comté (c’était la première fois que je voyais cet oiseau). Ce fut également le cas cette année et Christophe en a parlé dans un commentaire. Coïncidence : alors qu’en mon absence la discussion sur le faucon kobez reprenait sur ce blog, j’étais à ce moment-là (fin mai) en Camargue en train d’observer justement le faucon kobez.

1Avec Michel, nous avons observé quelques

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Blog de nouveau en congés

Ce blog fait de nouveau une petite pause (décidément … !) et reprendra le lundi 22 juin.
Et comme on est plutôt dans la période des devinettes sur le blog (et je sais que vous aimez ça !), je vous laisse répondre à trois petites questions :

1) D’abord, de quoi s’agit-il sur cette photo ?

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2) Quelle espèce aux ailes si fines ?

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3) Et quel est cet oiseau dont je vous parlerai à mon retour ?

IMGP9498A bientôt.

Petite devinette ornitho

La semaine dernière, en descendant en Camargue, j’ai fait un petit crochet dans la Drôme pour photographier les vautours fauves dont les nids surplombent le village de Rémuzat. Je n’en ramène pas vraiment de belles images, il y avait souvent de bien mauvais contre-jours. Mais bon, il devrait quand même y avoir un article avant la pause estivale de ce blog.

0J’ai remarqué à un moment donné un couple d’un autre rapace qui volait très près du village. Les photos sont

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Naturaliste et/ou photographe

Le naturaliste est, par définition, un bon observateur. Muni de sa paire de jumelles, de sa loupe ou de sa longue-vue, peu de choses lui échappent.

Le photographe, au contraire, est plutôt un mauvais observateur. Déjà parce qu’il n’est pas forcément dans une logique d’identification des espèces. Mais aussi pour la simple et bonne raison que le viseur d’un bon reflex, aussi bon soit-il, donne infiniment moins de détails qu’une bonne paire de jumelles ou qu’une longue-vue.

Mais le photographe a la fâcheuse manie de photographier tout ce qui passe à sa portée. Aussi, finalement, et c’est là le paradoxe, il enregistre des choses que les naturalistes ne voient pas.

Deux exemples pour étayer mes propos.

Premier exemple : la semaine dernière, les naturalistes qui étaient présents au mas d’Agon en Camargue recherchaient une guifette leucoptère ou un faucon kobez de passage mais personne ne pensait à regarder les hirondelles ou les martinets qui passaient. Or, parmi les quelques hirondelles rustiques qui survolaient l’étang, il y avait … une hirondelle rousseline (espèce que je n’avais jamais vue) !

IMGP6001IMGP6003Quelques jours plus tard, un naturaliste souvent présent sur le site m’a dit que si l’hirondelle rousseline est aussi peu observée en Camargue c’est parce qu’aucun naturaliste ne passe du temps (pour ne pas dire « ne perd du temps ») à regarder les hirondelles.

Deuxième exemple : sur la plage de Salins-de-Giraud (toujours en Camargue), un groupe de naturalistes recherchait jeudi dernier les quelques limicoles de passage susceptibles d’être encore présents (bien qu’on soit très tard dans la saison). Des goélands leucophées passaient au-dessus d’eux. Faudrait être un peu fêlé du ciboulot pour passer du temps à regarder ces goélands-là, tant ils sont communs. Or, parmi la bande de goélands survolant ces braves naturalistes se cachait … un goéland railleur  (que personne n’a vu passer) !

IMGP9434Il fallait être chercheur d’images, donc un peu photographe, pour voir ces deux espèces-là.

Alors, les photographes qui ont tendance à être méprisés par les naturalistes, sont-ils si nuls que ça ?