Une première vidéo, plutôt étonnante, pour ce petit dimanche musical.
http://www.youtube.com/watch?v=EP1jZKFpu-A
Et quatre autres
Musique, piafs et billets d'humeur
Une première vidéo, plutôt étonnante, pour ce petit dimanche musical.
http://www.youtube.com/watch?v=EP1jZKFpu-A
Et quatre autres
Un article proposé par Etincelle
Qui ne connait les merveilleuses aquarelles de Samivel ?
Avez-vous remarqué que sur la plupart d’entre
Petite info que me transmet Claudine : Pierre Rabhi (dont j’ai déjà parlé sur ce blog) sera présent ce jeudi pour une conférence à Audincourt près de Montbéliard.
Et j’en profite pour faire connaître cet extrait du Recours à la Terre, texte de Pierre Rabhi :
Des songes heureux pour ensemencer les siècles…
Sachez que la Création ne nous appartient pas, mais que nous sommes ses enfants.
Gardez-vous de toute arrogance car les arbres et toutes les créatures sont également enfants de la Création.
Vivez avec légèreté sans jamais outrager l’eau, le souffle ou la lumière.
Et si vous prélevez de la vie pour votre vie, ayez de la gratitude.
Lorsque vous immolez un animal, sachez que c’est la vie qui se donne à la vie et que rien ne soit dilapidé de ce don.
Sachez établir la mesure de toute chose.
Ne faites point de bruit inutile, ne tuez pas sans nécessité ou par divertissement.
Sachez que les arbres et le vent se délectent de la mélodie qu’ensemble ils enfantent, et l’oiseau, porté par le souffle, est un messager du ciel autant que la terre.
Soyez très éveillés lorsque le soleil illumine vos sentiers et lorsque la nuit vous rassemble, ayez confiance en elle, car si vous n’avez ni haine ni ennemi, elle vous conduira sans dommage, sur ses pirogues de silence, jusqu’aux rives de l’aurore.
Que le temps et l’âge ne vous accablent pas, car ils vous préparent à d’autres naissances, et dans vos jours amoindris, si votre vie fut juste, il naîtra de nouveaux songes heureux, pour ensemencer les siècles.
(Pierre Rabhi, Extrait du Recours à la Terre, Terre du ciel, 1995)
OISEAUX DE TEXEL (11)
Il en est de Texel comme d’ailleurs : lorsqu’on va régulièrement dans une région, il est des coins où l’on retourne à chaque fois. Les deux étangs aux iris (c’est le nom que je leur ai donné) font partie de ces endroits texellois qu’on ne manquerait sous aucun prétexte.
Deux petits étangs sont coincés entre
Je suis encore sous le coup de l’émotion. J’attendais beaucoup de ce concert qui s’est déroulé avant-hier soir dans l’église de Saint-Lupicin dans le cadre du festival de musique baroque du Haut-Jura. Philippe Jaroussky et son ensemble musical ont consacré toute la soirée à la musique de Henry Purcell. C’était une grande soirée avec un public d’une rare attention, chacun était sous le coup de l’envoûtement dégagé par la voix de ce haute-contre.
Aussi, c’est tout naturellement que je vous propose quelques vidéos de Jaroussky pour ce petit dimanche musical.
Purcell tout d’abord avec le célèbre « music for a while ».
Vivaldi ensuite, dont Jaroussky a déjà enregistré beaucoup d’oeuvres. Ici, dans deux vidéos différentes :
http://www.youtube.com/watch?v=CaLyP5o23Qc&feature=PlayList&p=616978CDDD9FD738&playnext_from=PL&playnext=1&index=3
Haendel, autre compositeur de la même époque :
http://www.youtube.com/watch?v=5TQrbei8Z-4
Et pour finir un extrait du Stabat Mater de Pergolesi, Jaroussky est ici en duo avec Véronique Gens.
Bon dimanche à tous.
La petite excursion dans le monde des avocettes continue. Pendant la période de reproduction, l’attitude de l’avocette vis à vis de ses congénères varie. Pendant la période de couvaison, elle supporte bien la promiscuité, qui lui assure une certaine protection collective contre les prédateurs, et les nids ne sont parfois distants que de 2 mètres, sans que cela pose vraiment de problèmes. Mais les jeunes aussitôt éclos sont amenés non loin de là et les adultes se mettent alors à défendre farouchement, pour des raisons alimentaires probablement, leur nouveau territoire. Le couple voit alors arriver d’un très mauvais oeil une autre avocette à proximité immédiate.
OISEAUX DE TEXEL (10)
J’aurais des tonnes de choses à dire sur Texel et ses oiseaux. Je reviens de cette île néerlandaise de la mer du Nord avec des tas de belles images dans la tête mais aussi assez attristé par la baisse des effectifs de certaines espèces. Mais laissons-là pour l’instant (et pour l’instant seulement) cet aspect négatif pour porter notre regard sur ce qui donne encore à cette île un caractère exceptionnel, à savoir des conditions d’observation exceptionnelles des oiseaux.
J’ai sans doute plus d’une trentaine d’articles en perspective sur les oiseaux de cette île. J’en distillerai un certain nombre au fil des mois qui
Je serai absent une dizaine de jours et ce blog ne reprendra que le lundi 7 juin.
En attendant, je vous laisse discuter sur l’article que nous a écrit Christophe sur l’essaimage des abeilles et sur tout autre article de ce blog.
Et une toute dernière photo avant de partir : celle d’un moineau friquet photographié ce lundi devant la maison.
Un article proposé par Christophe
L’hiver est fini, bien qu’il ait tardé à nous libérer des froidures…
Cela a provoqué des retards et des aléas dans nos plantations ou notre programmation au potager comme dans nos sorties en quête de la nature. Mais… Mais la nature n’attend parfois pas l’élévation de la température ou l’extinction des cheminées pour suivre son rythme. Ainsi les hirondelles ont elles pâti de conditions difficiles, et de même, mes chères abeilles, programmées dans leur chronologie, n’ont-elles pas attendu plus que le lilas une phase de leur développement qui est bien connue : l’essaimage.
La reine, une pondeuse invétérée, soit qu’elle ne dispose plus de place pour pondre, soit que d’autres conditions l’y obligent (issue d’une variété essaimeuse par exemple), entraîne avec elle un groupe plus ou moins important d’abeilles, qui vont quitter la ruche après s’être emplies de munitions pour la route : jabot plein de miel.
Cette situation peut être vécue comme un désastre pour l’apiculteur, mais répond aussi à une nécessité biologique qui permet la multiplication de la colonie.
Le désastre de l’apiculteur est compréhensible : le miel stocké est en grande partie exporté, et la nouvelle reine qui sera élevée, après fécondation, ne permettra un nouvel essor de la colonie, et donc une nouvelle production de miel, que lorsque près d’un mois aura permis l’éclosion de nouvelles ouvrières et une nouvelle croissance. La chute de production (de miel !) est donc conséquente à un moment où les ressources sont considérables.
Cet essaimage constitue toutefois un moyen naturel pour l’espèce de reproduire l’espèce en fondant de nouvelles colonies. Je vous laisse le soin d’épiloguer sur ce que la notion d’essaimage peut évoquer de négatif ou de positif… Mais l’apiculteur que je suis, pas trop soucieux de la productivité, capable de récupérer un essaim, et surtout heureux de voir la vie prospérer, ne s’émeut pas outre mesure de ce comportement.
L’an passé, j’ai pour la première fois attrapé des essaims, et j’ai enrichi mon expérience cette nouvelle saison. L’essaim peut être plus ou moins important : celui qui est en image est de taille moyenne, mais j’en ai capturé un cette année qui était au moins 4 fois plus important, équivalent à deux ballons de basket : difficile à faire rentrer dans une seule ruche !
La manipulation consiste à placer cet essaim dans une nouvelle ruche, soit en secouant au-dessus, quand c’est possible, la branche qui supporte la grappe d’abeilles, soit en transférant dans un sac par exemple, l’essentiel de la grappe vers une ruche.
Si la reine se trouve dans le lot et accepte son domicile, la phase suivante offre tout simplement une possibilité d’observation extraordinaire…
Quelques abeilles battent le rappel (voir le cercle rouge qui montre l’abdomen d’une abeille en pleine activité d’émission, ce qui manque, ce sont les battements d’ailes qui appuient le message) de la troupe en émettant une phéromone (contact chimique) indiquant ainsi à celles qui forment un nuage où se retrouver. Les insectes ne tardent pas à entrer en masse, rapidement, comme en une réunion urgente et minutée dans ce nouveau lieu, une nouvelle colonie se trouve alors fondée.
La reine se remettra à pondre dès que les « cirières » auront bâti les alvéoles nécessaires, mais si le lieu ne convient pas, tout repartira !
4 essaims au compteur cette année, et une dizaine de ruches cette année, on verra la suite de cette inflation.
Je repense à ma première année au cours de laquelle je me demandais comment obtenir ma première colonie (il y a deux ans), et je réalise qu’une étape est franchie… Je suis devenu apiculteur !
Un grand plaisir, mais un drame personnel : cette intense activité des abeilles à cette période (et donc de l’apiculteur) coïncide avec une grande effervescence chez les oiseaux. Alors entre ça et le potager… ce sont presque de trop nombreux plaisirs et déplacements pour un seul homme en un mois de mai qui ne compte, désespérément, que 31 jours. Le temps qui passe, le temps qu’il fait.
Une prochaine fois, je vous parlerai sans doute du miel et de son extraction, un sujet tout de même fort appétissant, bien qu’il ne suffise pas à contenter l’horrible exploiteur que je suis devenu ! Je viens de cuisiner une tarte « crumblée » aux cerises, améliorée au miel… je ne vous raconte pas la misère de calories !
Le « traquet de moulin », ça vous dit quelque chose ? C’est une petite latte de bois qui passe au travers de la trémie d’un moulin dont le mouvement fait tomber le blé sous la meule. Lorsqu’il bouge, ce petit clapet en bois fait trac trac.
Il existe une famille d’oiseaux dont les cris font aussi trac trac. Alors, en toute logique, on a donné aux oiseaux de cette famille le nom de traquets. Et comme l’un d’eux s’arrête en migration dans les champs labourés en y recherchant les mottes de terre les plus élevées, on l’a affublé du vocable de motteux (nos vieux d’autrefois étaient bien mieux inspirés que les chercheurs actuels du Museum d’Histoire Naturelle qui n’ont pas trouvé mieux que d’appeler la poule d’eau gallinule et la mésange à moustaches panure).
Le traquet motteux est un bel oiseau.
Son élément, c’est la végétation rase et la pierre, ce qui fait qu’on le trouvera aussi bien en bordure de mer, qu’en montagne ou dans la toundra nordique. C’est en Bretagne, près de Perros-Guirec, que j’ai réalisé il y a quinze jours toutes les images de cet article.
Le traquet motteux capture volontiers des insectes en vol mais c’est au sol que a plupart d’entre eux sont recherchés (coléoptères, diptères, hyménoptères, papillons et leurs chenilles, sauterelles…). La plage et ses abords sont souvent utilisés comme terrain de chasse.
Cet oiseau ne reste jamais longtemps sans retourner sur un perchoir (piquet, branche sèche …) ou sur une petite proéminence du terrain, le plus souvent un amas de pierre. Les deux photos suivantes illustrent bien les différentes de plumage entre mâle et femelle.
C’est en général dans une petite cavité sous des pierres avec un couloir d’accès étroit, sombre et tortueux, que le traquet motteux construit sont nid. Le lien familial semble assez fort et les jeunes, bien que sachant se nourrir très vite, restent assez longtemps avec leurs parents. La migration devient générale à partir de la mi-août.
Le traquet motteux hiverne dans toute l’Afrique tropicale et utilisant tous les milieux dénudés, à toute altitude. Les premiers mâles reviennent dès la deuxième quinzaine de mars. Les traquets motteux qui se reproduisent très au nord passent encore chez nous au début mai.
Voici un oiseau qui m’a accompagné pendant tout mon séjour en Bretagne : le pipit maritime. C’est dans l’herbe rase et sur les rochers que je l’ai observé à de très nombreuses reprises.
C’est une espèce qui est très liée aux rochers des bords de mer et je l’ai donc vu un peu partout, car le secteur des côtes d’Armor est très pierreux. S’il se cantonne au niveau des rochers pour se reproduire, il arrive qu’il niche aussi dans les gazons en arrière des falaises.
Sur la photo précédente et sur la photo suivante, on notera la longueur du doigt arrière.
D’après Paul Géroudet, la densité moyenne est de 4 couples par km de côte maritime, pouvant aller jusqu’à 10 couples en Bretagne. C’est donc sans doute en Bretagne que l’on trouve les plus grandes concentrations de pipits. Ceux que j’ai vus il y a quinze jours étaient relativement peu farouches, notamment au Cap Fréhel.
En mai, la saison de reproduction est déjà bien avancée et bon nombre de pipits nourrissaient leurs jeunes.
L’archipel des Sept-iles, en Bretagne, n’abrite pas que des Fous de Bassan.
Parmi les autres espèces : le macareux moine, dont il ne reste que le millième de la population du début du 20ème siècle. On est loin, très très loin des 20 000 couples des années 1900. Pour trouver cet oiseau, il faut scruter les eaux et y rechercher des petites formes sombres. Avec un peu de chance, quelques macareux apparaîtront entre deux vagues.
Les macareux des Sept-Iles reviennent sur leur lieu de nidification en mars-avril. Les couples sont déjà unis bien avant leur retour, ce qui n’empêche que les couples se livrent pendant tout le printemps à de nombreux jeux amoureux (notamment des révérences à n’en plus finir).
Je n’ai pas d’images relatives à la nidification, mais en voici les grandes lignes : nidification en colonie ; nid installé dans un terrier que le macareux creuse lui-même (jusqu’à 2,5 m de profondeur), parfois volé à un lapin qu’il n’hésite pas à déloger ; fidélité au nid, année après année ; un seul oeuf ; jeune nourri 6 à 8 fois par jour (en moyenne 20 petits poissons par nourrissage, capturés à proximité immédiate de la colonie) ; jeune abandonné par les parent à l’âge de 6 semaines, ce qui l’oblige, affamé, à gagner au bout de quelques jours la mer, toujours à la nuit tombante ; abandon de la colonie en août : les macareux vivront toute la mauvaise saison en mer, à quelque distance du littoral.
L’observation du macareux moine (surnomme aussi « perroquet de mer ») a été pour moi l’un des plus grands moments de mon petit séjour en Bretagne.