En pleine cure de raisin !

Chaque année, j’attends le début d’automne avec impatience. C’est en effet le moment où je pratique ma cure annuelle de raisin. Les gens qui ne connaissent pas ont souvent un a-priori négatif sur ce genre de choses : d’où est-ce que tu tiens ça ? c’est quoi ce truc ? … et puis ceux qui se hasardent à faire une petite cure sont souvent conquis et la refont chaque année.

Les vertus du raisin sont connues depuis très longtemps. Au moyen-âge, lorsque quelqu’un était très malade, on espérait qu’il puisse attendre la saison de raisins, période où l’espoir était permis qu’il guérisse. La cure de raisin a été très à la mode au 19ème siècle et de nombreux lieux de cure sont apparus, notamment dans l’Est de la France, en Suisse, en Allemagne et en Autriche. Et puis arriva le fameux 20ème siècle avec l’arrivée de la médecine moderne et la foi inébranlable dans la chimie, synonyme de progrès. Finis les vieux remèdes de bonne femme !

La cure de raisin est donc tombée dans l’oubli mais elle a été remise au goût du jour il y a une vingtaine d’années par la revue les quatre saisons du jardinage qui avait alors incité ses lecteurs à pratiquer la cure et à observer les résultats d’un point de vue médical. Suite au succès de l’opération, la cure de raisin est revenue en force.

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Si la cure de raisin est utilisée aujourd’hui pour se soigner, elle est surtout réalisée dans le but d’éliminer les toxines qui se sont accumulées dans notre organisme en raison des excès alimentaires liés à notre mode de vie moderne. La perte de poids est aussi recherchée par beaucoup de personnes, plutôt de sexe féminin, mais je dois dire que ce point n’est pas négligeable, surtout pour ceux qui, comme moi, disposent d’un petit « capital ventre » qui ne demande qu’à prospérer.

Le principe de la cure est plutôt simple : on ne mange que du raisin (de préférence à peau fine, l’idéal est le chasselas), autant qu’on veut et quand on veut, la durée de la cure est variable (je la fais généralement pendant une semaine, parfois jusqu’à 10 jours) et elle peut être pratiquée sans risque jusqu’à un mois sans suivi médical.

Autre principe extrêmement important : on ne reprend une alimentation normale que très lentement (reprise sur une demi-période. Exemple, après 10 jours de cure, la reprise d’une alimentation normale se fait progressivement sur 5 jours, la viande n’apparaissant qu’au 5ème jour). Chose étonnante, après une cure on a tendance a avoir un mode d’alimentation beaucoup plus sain (sauf pour les bonnes bières, en ce qui me concerne … !).

Des effets indésirables se manifestent parfois (souvent au début), par exemple des maux de têtes, mais la plupart des gens qui font la cure la vivent bien : sensation de bien-être, légéreté, meilleur fonctionnement des sens, esprit désembrumé, … et beaucoup continuent chaque année dans cette voie là (avec Joëlle, nous en sommes par exemple à notre 14ème cure et nous connaissons peut-être une vingtaine de personnes qui pratiquent la cure chaque année).

Cette année j’ai commencé plus tard (because mon séjour « oiseaux et bières » de la semaine dernière au bord de la mer du nord) et je n’ai commencé que lundi. Au bout de trois jours, j’ai perdu 3,7 kg. Il est vrai qu’au fil des années je mange de moins en moins de raisin et que ma cure est parfois à la limite du jeûne.

Il y a quatorze ans, alors que j’étais déjà plutôt mince, quand je faisais la cure on me disait « tu vas perdre un os » ou « tu vas t’envoler ». Bizarrement, on ne me le dit plus. Mais où est donc passée ma « taille de jeune fille » ?

En selle les hirondelles !

L’une de mes collègues, Céline, vient de faire un stage dans la Brenne. Elle a ramené de cette région des photos étonnantes, qu’elle m’a permis d’utiliser sur mon blog.

Sur une ancienne ferme, des hirondelles de fenêtre ont mis à profit l’architecture du bâtiment. On admirera d’abord la construction des nids qui est d’une symétrie presque parfaite.

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Mais le plus surprenant encore est à l’intérieur du bâtiment. Des vélos sont suspendus dans la grange. Jusque là, rien d’inhabituel. Sauf qu’en y regardant bien, on s’aperçoit que des hirondelles rustiques (une autre espèce) ont construit leurs nids directement sur les vélos. Ainsi, sur la route avant du vélo violet :

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Un couple d’hirondelles a même utilisé la selle d’un vélo pour y construire son nid.

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Bel exemple d’adaptation aux activités humaines. Est-ce là le signe d’une nouvelle évolution de cette espèce, ce qui lui permettrait ainsi de recoloniser peut-être un habitat humain qui lui est de moins en moins favorable ? A suivre.

La dignité des vieux éléphants

J’aime l’image de ces vieux pachydermes qui, dans la savane africaine, vont mourir seuls avec dignité, loin des regards, dans ce que l’on appelle le « cimetière des éléphants ». Ah, si les vieux éléphants du PS pouvaient prendre modèle sur leurs cousins africains !

(Re)partir en migration

OISEAUX DE TEXEL (2)
Toutes les bonnes choses ont une fin. Me voilà donc revenu d’un petit séjour d’une semaine au bord de la mer du Nord. J’en reviens une fois de plus avec les yeux pleins de milliers d’images d’oiseaux.

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Les huîtriers-pies et les phoques sont toujours au rendez-vous mais je retiendrai particulièrement de ce séjour le balbuzard s’envolant avec un poisson entre les serres, le vol des milliers de bécasseaux variables, l’apparition magique du bécasseau violet, le rassemblement d’un millier de courlis serrés les uns contre les autres et la démarche rapide des bécasseaux cocorlis évoluant au milieu de maubèches rondouillards (sans compter évidemment la skuumkoppe, bière de Texel, bue avec les amis).

J’aime ces périodes de migrations qui poussent les oiseaux à rechercher des cieux meilleurs à l’approche de temps austères.

J’apprécie beaucoup le fait d’être complétement déconnecté de l’actualité, le temps des vacances. Ce matin, un survol rapide de l’actualité de la semaine me donne les principaux événements de la semaine : l’annonce que 2005 a été l’année la plus chaude depuis 12 000 ans, la gauche française qui poursuit son avancée inexorable sur le chemin de la gauche la plus bête du monde, les pauvres qui deviennent encore un peu plus pauvres et les riches un peu plus riches, le projet de budget 2007 qui prévoit la suppression de 8 700 postes d’enseignants, Georges Bush qui est toujours vivant, …

La plongée dans les infos au retour des vacances me fait toujours le même effet et l’envie de repartir me reprend déjà. Ah, si je pouvais, moi aussi, fuir et partir en migration chaque fois que le climat de l’actualité ne me convient pas !

Blog en congés (4)

Décidément, je me demande si l’île Texel n’est pas en train de devenir ma deuxième patrie. Me voilà donc reparti pour un nouveau séjour, en compagnie d’amis, au bord de la mer du Nord.

Les goélands et l’air du large m’appellent une fois de plus !

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(photo réalisée lors de mon dernier séjour à Texel en mai)

Mes articles reprendront le samedi 30 septembre. Courage à ceux qui bossent !

La Chine de l’horreur

Mais qu’est-ce qu’ils ont donc tous ces hommes politiques et tous ces journaux français qui nous vantent régulièrement les mérites de la Chine que l’on est prié de considéré comme un modèle ?

Il est vrai que vu de loin, une croissance à deux chiffres depuis plus de dix ans, ça force le respect. Mais à y regarder de plus près, il ne fait vraiment pas bon vivre en Chine : conditions de travail ignobles (moins d’un travailleur sur deux possède un contrat de travail), pollutions gigantesques, majorité de la population qui n’a pas accès à l’eau potable, exécutions sommaires, pas de libertés individuelles… Seule une minorité bénéficie des retombées de la croissance.

La grande presse va-t-elle un jour ouvrir les yeux et cesser de nous casser les couilles avec ce mythe de la Chine moderne ouverte sur la mondialisation ?

Il semble qu’il y ait en Chine un vrai scandale dont personne ne nous parle dans la presse officielle : c’est celui de l’élimination des adeptes du Falun Gong. Le Falun Gong est un mouvement spirituel dont les membres sont au départ issus du parti communiste chinois. Le nombre d’adeptes a augmenté tellement vite (80 millions de membres aujourd’hui) que le gouvernement a pris ombrage de cette concurrence au sein de son propre parti et a décrété son élimination en 1999 … en arguant du fait que le mouvement Falun Gong est une secte hérétique (alors que tous les autres pays au monde considérent cette organisation comme un simple mouvement spirituel).

Le journal chinois indépendant Da Ji Yuan a ainsi révélé en mars dernier l’existence de camps de concentration dont l’activité principale est de prélever des organes destinés au trafic (cornée, reins, peau, coeur…) puis d’incinérer ensuite les corps. Il y aurait 36 camps de concentration (qui abritent exclusivement les adeptes du Falun Gong) dont le plus grand incarcère 120 000 personnes. Il semblerait que personne n’en ressorte vivant.

L’affaire commence à se savoir et le gouvernement chinois semble s’être préparé les temps derniers à éliminer en masse les détenus des camps avant l’arrivée d’enquêtes internationales. Les hôpitaux ont prévenu leurs patients qu’il fallait « venir vite » pour les transplantations, qu’un organe pouvait leur être trouvé en un ou deux jours seulement mais que « celà deviendrait difficile lorsque ce stock d’organes sera épuisé ».

Si vous faites quelques recherches rapides avec Google sur ce scandale, vous y trouverez des tas d’informations qui vont toutes dans le même sens (mais avec des chiffres qui varient d’un article à l’autre).

Comment la communauté internationale peut-elle garder le silence sur ce massacre organisé ?

Le Paon du jour

PAPILLONS DE NOS JARDINS (6)
Le mois de septembre voit fleurir les premiers asters de nos jardins. C’est pour moi l’occasion de revoir ce beau papillon qu’est le paon du jour et qui n’avait guère fréquenté mon jardin depuis ce printemps. C’est l’un des papillons communs les plus beaux, il est facilement reconnaissable à ces belles taches, que l’on appelle ocelles, et qui sont disposées comme des yeux destinés à affaroucher d’éventuels prédateurs.

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Comme d’autres espèces de papillons, le paon du jour est beaucoup moins visible lorsqu’il est posé, ailles fermées, et qu’il profite alors d’un certain mimétisme avec son environnement.

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Si beaucoup d’espèces de papillons semblent disparaître au fil des années, le paon du jour reste fréquent. Il faut dire que les plantes qui accueillent sa chenille, les orties, sont plutôt communes et favorisées par le mode d’agriculture d’aujourd’hui (les orties se développent sur les lieux riches en nitrates et nitrites).

Les oeufs du paon du jour sont pondus en petits paquets (contenant de 50 à 200 oeufs) sur la face inférieure des feuilles d’orties (ou parfois de houblon). Quelques jours après leur éclosion, les chenilles entament déjà leur première mue. A ce stade, elles vivent en communautés dans un réseau de soie et dévorent tout sur leur passage.

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Au bout de quatre mues, après avoir épuisé leurs plantes-hôtes et changé plusieurs fois de plantes, les chenilles vont s’écarter du groupe et se fixer sur une tige sèche, se transformant d’abord en chrysalide puis au bout de deux semaines en bel adulte ailé. Les adultes vont s’accoupler très rapidement après leur métamorphose puis vont vivre leur vie en butinant des fleurs diverses.

A l’automne, les adultes de la dernière génération vont hiberner à l’abri, dans des terriers de renards, des grottes ou des caves.

Aujourd’hui, il a plu toute la journée. Il va sans dire qu’aucun paon du jour n’était de sortie. Par contre, dès 7 heures du matin, le coup de feu d’un chasseur a éclaté dans le silence du lever du jour. C’était un autre « pan » du jour ! Et qui va sévir pendant six mois encore ! Ce qui laisse pas mal de temps à l’épouse pour aller « papillonner » !

Légumes et fruits en parole

En juillet, j’avais écrit un article disant que j’étais à la recherche d’expressions utilisant des noms de légumes et de fruits.

Grâce aux commentaires de Nico, Anne, Pascale et Vincent, l’inventaire s’était enrichi rapidement au fil des jours. Qu’ils en soient tous remerciés.

Voici la synthèse de ce qui avait été trouvé (j’ai éliminé tout ce qui tenait plutôt du proverbe, ça pourrait éventuellement faire l’objet d’une recherche ultérieure) :

AMANDE
• Les yeux en amande (les yeux effilés, de type asiatique)

ARTICHAUT
• Coeur d’artichaut (inconstant en amour : « une feuille pour tout le monde »)

ASPERGE
• Aller aux asperges (faire le trottoir)
• Asperge : sexe de l’homme
• Asperge du pauvre (le poireau)
• Asperge (se dit d’un adolescent qui a grandi trop vite : « il a tout d’une asperge »

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Ces vieux qui tiennent encore la route !

Je n’éprouve qu’un plaisir limité à écouter les rockers vieillissants dans leurs musiques d’aujourd’hui. Il est rare que l’inspiration des débuts soit encore au rendez-vous. Les Rolling Stones continuent, année après année, à mouliner une espèce de rock ‘n roll toujours dynamique mais sans vraiment de surprise pour l’oreille. Les plus complaisants des auditeurs diront que les Stones sont devenus « une véritable institution », les plus critiques « une caricature d’eux-mêmes ». Une chose est sûre : le spectacle a remplacé la musique … même si c’est du bon spectacle (et même du très grand spectacle !).

Mes véritables émotions musicales des dernières années viennent de musiciens beaucoup plus jeunes : Devendra Banhart, Bright Eyes, Sufjan Stevens ou Cat Power.

Mais bon, ne jetons pas tous les vieux à la poubelle (car je pourrais malencontreusement les y rejoindre) il y en a qui arrivent encore à donner le meilleur d’eux-mêmes alors qu’ils ont allègrement dépassé la soixantaine, c’est par exemple le cas de Van Morrison (le célèbre chanteur de Them, auteur de Gloria en 1966) qui continue au fil des années de sortir des disques très inspirés.

L’année 2006 aura été marquée par deux grands disques réalisés par des rockers d’un autre siècle et qui ont tenu cette année le haut de l’affiche de l’actualité musicale : Paul Mc Cartney (qui a sorti en début d’année le meilleur disque peut-être de toute sa carrière, un disque digne de l’époque des Beatles) et puis surtout Bob Dylan.

Il y a un réel phénomène Dylan depuis le 28 août dernier, date de la sortie de son dernier disque. C’est la première fois dans l’histoire de la musique qu’un artiste de 65 ans est n°1 des ventes (aux Etats-Unis mais aussi dans d’autres pays) (Dylan n’avait plus été au sommet des ventes depuis la sortie de son disque Desire en 1975) et il semblerait qu’il fasse un tabac un peu partout. La presse française a été nombreuse à relayer l’événement. 192 000 CD ont été vendus dès la première semaine aux Etats-Unis (celà dit, les chiffres des ventes n’ont souvent qu’un lointain rapport avec la qualité des disques et ne prouvent rien !).

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Comme je parle chaque mois, de manière chronologique, des disques de Dylan, que je n’en suis qu’au 5ème et que ce dernier disque ne sera chroniqué que dans 3-4 ans, je ne vais pas trop anticiper. Simplement dire que Modern Times, n’est pas, contrairement à ce que pourrait suggérer le titre, une musique très moderne. On est plutôt proche des racines de la musique qui a marqué la première moitié du 20ème siècle : blues countrysant, rythm’ n’ blues et ballade.

L’ambiance générale du disque est plutôt calme malgré un Rollin’ and Tumblin’ débridé. Il y a quelque chose de très nouveau dans ce disque de Dylan, peut-être que c’est à cause de la voix qui est plus lente que d’habitude et mise en tout premier plan. Ce disque ressemble plutôt à la confidence d’un proche.

Le Monde.fr a écrit que Dylan semblait dans ce disque plus dégoûté par le monde que révolté. Peut-être que les paroles expliquent cela mais j’ai plutôt le sentiment d’écouter un Dylan en paix avec lui-même et avec le reste du monde. Il y a un je ne sais quoi de magique et d’envoûtant dans ce disque, c’est la première fois d’ailleurs que dans la voiture j’écoute le même CD en boucle depuis dix jours et je n’ai pas l’impression que cela ait un rapport avec un quelconque Althzeimer naissant !

A acquérir donc sans hésiter !

Nouvelle configuration de mon pc

Vous avez été nombreux à remarquer que mon blog n’a pas fonctionné pendant presque une semaine en raison d’un bug et je vous ai averti il y a quelques jours que tout avait été réparé.

Je vous ai alors dit que Stéphane avait trouvé la solution technique pour remédier au problème. Mais je n’avais pas vraiment osé tout vous dire : c’est en fait sur une idée de Nicole, que j’ai réussi à transformer et reconfigurer complétement mon pc :

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« Matt’s Wild Cherry » dans votre jardin ?

LE COIN DU JARDINIER (13)
J’aime beaucoup les tomates cerises, pour des tas de raisons.

La première raison est d’ordre gustatif, je trouve que leur parfum est généralement plus délicat que celui des grosses tomates. Autre raison : les tomates-cerises se prêtent bien à une consommation directe dans le jardin, c’est le genre de fruits que l’on grapille en passant et c’est pour moi un plaisir immense de pouvoir déguster des petits fruits sur place. Et dernière raison enfin : les tomates-cerises sont assez proches de la souche sauvage des tomates et en ont gardé une certaine rusticité : les pieds sont généralement assez résistants et sont moins sensibles au mildiou.

Ainsi cette année, alors que tous les pieds de tomates ont été décimés par le mildiou (suite aux conditions exceptionnelles du mois d’août), la seule variété qui résiste tant bien que mal est une tomate cerise. Il s’agit de la variété appelée Matt’s Wild Cherry que je cultive depuis quinze ans et dont je produis la semence.

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Le feuillage de cette variété est tellement fourni qu’il n’y a qu’une seule manière de la cultiver : il faut obligatoirement la palisser dans plusieurs directions sur du grillage (l’idéal étant du grillage à moutons). Les résultats sont toujours stupéfiants, les différentes tiges s’étendent de part et d’autre à deux mètres de pied et à deux mètres de haut et les pieds ont une allure impressionnante. Cette méthode de palissage a aussi pour avantage d’aérer le feuillage qui sèche alors très vite après une pluie ou le brouillard, ce qui est un moyen de lutte contre le mildiou.

Les tomates Matt’s Wild Cherry sont délicieuses mais comme la peau se déchire facilement à la cueillette, j’ai donc pris l’habitude de couper carrément les grappes avec une paire de ciseaux ou éventuellement de les manger sur place.

Cet article n’a qu’un but : informer les lecteurs de ce blog que je peux donner des graines de cette variété à quiconque en voudrait. Je peux également fournir des graines de la belle variété orange (probablement yougoslave) dont j’ai parlé dans mon précédent article sur les tomates.

J’ai confectionné des petits sachets contenant 20 graines de Matt’s Wild Cherry et des sachets contenant 10 graines de tomate yougoslave (à conserver impérativement dans un endroit sec à l’obscurité). Je peux envoyer les graines par courrier. Les jardiniers pourront ensuite produire eux-mêmes leur propre semence selon la méthode que j’ai décrite dans mon précédent article consacré à la conservation des graines. Avis donc aux amateurs.

Et si certains préfèrent plutôt des plants, je peux leur préparer un pied de chaque au printemps prochain. Et en plus ils auront droit à une bière quand ils viendront les chercher !

La guerre de l’ortie aura-t-elle lieu ?

Mon blog reprend donc sa vie normale après une semaine de perturbations !!!

Les jardiniers qui suivent un peu l’actualité liée aux jardins se souviennent peut-être de l’attaque subie au printemps dernier par l’association Kokopelli, accusée de vendre des graines de variétés anciennes non homologuées au catalogue officiel. Derrière ce procès, heureusement gagné en première instance par Kokopelli (mais malheureusement, il y a une procédure d’appel en cours) se cache une véritable offensive des grands groupes semenciers, avec la complicité de l’Etat, contre le patrimoine vivant.

Les lecteurs de ce blog auront peut-être également reçu des infos sur cette loi incroyable et délirante du 1er juillet 2006 qui montre clairement que l’Etat a baissé sa culotte devant les pressions des grands groupes agroalimentaires. Même si vous avez déjà peut-être reçu le texte de Bernard Bertrand (porte parole des Amis de l’Ortie) qui circule beaucoup depuis quelques jours sur internet, voici ci-dessous, en intégralité, ce texte relatif à cette nouvelle bagarre qui a pris en quelques jours le nom évocateur de « guerre de l’ortie ».

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« Un chroniqueur horticole courageux s’insurgeait, sur France Inter, de la parution imminente d’un décret (prenant effet en date du 01 juillet 2006), qui l’empêcherait dorénavant de donner à ses auditeurs des recettes leur permettant de traiter naturellement leurs jardins et balcons.

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Problèmes techniques

Il semblerait que mon blog ait été fortement perturbé les jours derniers : la taille des caractères était énorme et il était impossible d’ajouter un seul commentaire. De plus, je ne pouvais pas m’en apercevoir depuis mon ordinateur. Avec toutes mes excuses. Je viens juste de réinstaller les derniers articles et les derniers commentaires et je crois que le bug a été éliminé. Est-ce que ça marche maintenant ? Merci de me confirmer que tout est rentré dans l’ordre.

Survol rapide de l’actualité (4)

Suite de ma petite rubrique présentant quelques réactions très rapides aux titres de l’actualité et qui est juste destinée à amorcer entre blogueurs des échanges sur l’actualité. Tous les titres d’articles proviennent, sans exception, du Monde.fr

“La NASA a égaré les bandes son et vidéo du premier pas de l’homme sur la lune”. Y’a plus qu’à remonter !

“L’eau se fait rare partout, même dans les pays riches”. Merde alors, tant qu’il n’y avait que les pauvres … !

“Le nombre de pauvres aux Etats-Unis s’est stabilisé à 37 millions en 2005″. On a les satisfactions qu’on peut !

“Les Sex Pistols outragent la reine”. En sortant leurs sexes ou leurs pistolets ?

“Apprentissage de la lecture : le ministre confiant dans les enseignants”. Et l’inverse ?

“La France quitte le Mondial de basket avec un peu plus d’expérience”. Quelle belle formule pour dire qu’on a pris une branlée !

“Astronomie : l’explosion d’une supernova observée pour la première fois en direct”. En direct, faut quand même pas exagérer, l’événement a mis 440 millions d’années avant d’être visible de la terre ! “Léger différé” aurait été plus approprié, non ?

“Le Soudan rejette la résolution 1706 de l’ONU”. Ah l’efficacité légendaire de l’ONU : au bout de 1706 rejets de résolution, un blâme, au bout de 882 blâmes une conférence internationale… ! Ainsi va le rythme du monde.

“Trois tonnes de cocaïne saisies sur un voilier au large des Canaries”. J’vous dis pas la gueule des canaris !

“La Cnuced dénonce une croissance sans emplois dans les pays les plus pauvres”. Et si l’on revendiquait enfin le contraire : des emplois, sans croissance, dans les pays les plus riches !

“Debré : “rien n’est plié” pour la désignation du candidat UMP à la présidentielle”. Si, moi : plié de rire !

“Alstom Power Boilers condamné pour avoir exposé ses salariés à l’amiante”. Dur dur la vie de patron !

– “Venezuela : Hugo Chavez s’ouvre la voie pour une présidence à vie”. Chirac en rêvait, Chavez l’a fait !

“Zidane a frappé, la France a adoré”. En d’autres termes : “Zidane est adoré, la France est complétement frappée !”

Et pour finir ces deux belles contrepétries du Canard Enchaîné :
– “Repoussant un calepin trop vilain, Cécilia veut que Nicolas la fasse mousser quand il laïusse.”
– “Aubry parle de “ces vilaines gauchistes” devant des éléphants fixés dans les régions ».

Un site à découvrir

Depuis deux jours, la famille Dupdup est un peu plus présente sur le net. Stéphane vient de mettre en ligne son site perso.

Le site est presque essentiellement consacré à la musique :

– la première partie présente surtout les compositions récentes de Stéphane, à la guitare et au piano. Chacune des oeuvres du site peut être téléchargée ou plus simplement écoutée en ligne. Originalité : les guitaristes et les pianistes peuvent télécharger chacune des partitions au format pdf.

– la deuxième partie présente quelques musiques des groupes dans lesquels joue (ou a joué) Stéphane. Idem pour l’écoute en ligne ou le téléchargement. Je dois dire que ça me fait tout drôle de réécouter ses musiques d’adolescent d’il y a dix ans. Sur l’un des groupes plus récents, il y a aussi Sylvain, autre composante de la famille Dupdup.

– enfin, deux logiciels libres développés par Stéphane sont mis en ligne, notamment l’un d’eux à destination des musiciens.

Voilà, si vous voulez en savoir plus, allez y faire un tour.

Les courgettes au jardin

LE COIN DU JARDINIER (12)
La plupart des jardiniers ont les yeux plus grands que le ventre et sèment en général trop de graines (ou repiquent en terre trop de plants) d’un seul coup. La production en est souvent énorme mais s’étale sur une période assez courte.

Ainsi en est-il des courgettes dont on ne sait plus trop que faire en juillet-août et que l’on propose à des voisins qui en sont vite inondés (surtout si leurs autres voisins ont aussi trop de courgettes).

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En théorie, les pieds de courgettes semés en mars-avril pourraient donner des fruits jusqu’aux gelées. Sauf que l’oïdium et le mildiou ont vite raison des pieds âgés et fatigués, devenus sensibles aux maladies, et qu’il devient alors difficile d’avoir des récoltes après le début septembre.

La solution est très simple. Au lieu de planter six pieds de courgettes au printemps, comme le font la plupart des personnes, il suffit de n’en planter que deux (voire éventuellement trois). Plus tard dans la saison, pendant la première quinzaine de juillet, on déposera de nouvelles graines dans le sol, on ne gardera ensuite que deux plants, et nous voilà ensuite assuré d’avoir une deuxième production du début septembre jusqu’aux premières gelées, ce qui augmente la période de récolte de deux mois.

Finalement, avec cette méthode, vous faites d’autres heureux : vos voisins, leurs poules et leurs lapins, qui vont pouvoir enfin manger autre chose que des courgettes !

Même si le temps de l’automne est aux brouillards et à la pluie, l’oïdium et le mildiou n’auront que peu de prise sur ces jeunes plants vigoureux et en bonne santé. Voici par exemple un jeune pied de courgettes jaunes que j’ai semées le 15 juillet, qui donne des fruits depuis une semaine malgré les conditions météo peu propices et que j’ai photographié hier matin.

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Il y a plein de manières de consommer la courgette, les plus courantes étant sans doute le gratin et les courgettes farcies. La plus simple à mon avis, celle dont on se lasse le moins, se résume à les faire revenir à la poêle (ou dans une sauteuse) dans un peu d’huile, exactement comme des pommes de terre sautées. Ne pas hésiter, comme sur la photo ci-dessous, à bien les laisser brunir. Saupoudrer simplement d’un peu d’ail et de persil au moment de servir.

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Si vous avez d’autres recettes, merci d’en faire profiter les lecteurs de ce blog !

« Bringing it all back home » (2)

Voici donc une quatrième traduction libre d’une chanson de Dylan, effectuée par notre ami Jean-Louis (qui nous accompagne toujours dans cette aventure insensée qui va durer quatre ans). Il s’agit de la très belle chanson Love Minus Zero/No limit extraite du disque Bringing it all back home que j’ai chroniqué hier. Vous pouvez cliquer ici pour découvrir le texte original et aller sur amazon pour en écouter un extrait de 30 secondes.

Amour moins zéro /Pas de limite

Ma tendre amie me parle comme le silence,
Pas de grands concepts ni de violence
Elle n’a pas à me raconter qu’elle est fidèle,

Lire plus

« Bringing it all back home »

DISCOGRAPHIE DE BOB DYLAN (5)
Après avoir changé le cours de la musique populaire américaine, avec les deux chefs-doeuvres que sont Freewheelin’ Bob Dylan et The times they are a-changin’ (suivis par Another side of Bob Dylan qui est un album de transition), Dylan se met en retrait et passe le plus clair de son temps à l’écart de New York. Il adopte alors une attitude destinée à se démarquer complètement du monde du folk qu’il a décidé de fuir : chemise à col anglais, lunettes et bottes noires… Robert Santelli écrit à propos de cette époque “Son visage n’exprime plus tant l’innocence juvénile qu’une certaine arrogance distante”.

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Le dernier disque de Dylan, Another side of Bob Dylan, ne s’était pas bien vendu sur le moment, éclipsé par l’irruption de la musique des Beatles aux Etats-Unis. Juste après la sortie du disque, en août 64, Dylan rencontre justement les Beatles qui avaient été sidérés par le disque Freewheelin’ de Dylan et l’avaient, d’après Georges Harrison, usé jusqu’au dernier sillon. Influences mutuelles à la suite de cette rencontre au sommet : les Beatles vont désormais écrire des paroles beaucoup plus profondes (c’est vrai que jusque-là …) et Dylan, influencé non seulement par les Beatles mais aussi par les Byrds et les Animals, va passer … à l’électricité !

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Cinq mois plus tard, en janvier 1965, alors que les Animals connaissent un succès phénoménal avec l’adaptation rock de la version de Dylan The house of the rising sun, Dylan entre en studio pour l’enregistrement de son cinquième disque : Bringing it all back home. Disque une nouvelle fois mythique, enregistré en quelques jours seulement. On peut écouter ici quelques extraits de 30 secondes de chacun des morceaux du disque.Coup de maître !

Dylan est un vrai rocker, ça se sent dès le début du disque. Robert Santelli écrit à ce propos “La question de savoir si Dylan peut passer sans encombres de l’acoustique à l’électrique, et du folk au rock est rendue caduque dès la première chanson de l’album, subterranean homesick blues, avec son feu rouge de paroles servies par un beat vigoureux et des riffs de guitare rageurs”. Beaucoup de morceaux sont de cette même veine rock (Maggie’s farm, Outlaw Blues, Bob Dylan’s 115th dream…). J’ai un petit faible pour la chanson Love Minus Zero / No limit pour sa très belle mélodie.

Le disque se termine par quatre morceaux acoustiques, qui sont tous devenus des classiques célèbres Mr. tambourine man, Gates of Eden, It’s alright Ma et It’s all over now, baby blue.

Du point de vue des paroles, presque toutes les chansons du disque ont un sens qui n’est pas évident, les textes que l’on peut qualifier parfois de torrentiels déjouent les règles de la composition traditionnelle. Robert Santelli affirme que “Dylan écrit désormais de façon trop obscure pour que quiconque puisse comprendre précisément le sens de ses chansons, ouvertes du coup à toutes sortes d’interprétations – exactement le but recherché par leur auteur”. Deux chansons échappent à ce schéma : The gates of Eden et It’s alright, Ma qui parlent d’un monde désemparé, ayant complétement perdu ses repères. On est à des années-lumière de l’innocence de l’utopie des précédentes chansons, telle Blowin’ in the wind !

Ce disque marque officiellement la naissance du folk-rock qui est, en quelque sorte, une réponse des musiciens américains au déferlement de la musique anglaise, Beatles en tête, sur les ondes. De nombreux musiciens et groupes vont alors s’engager sur cette nouvelle voie ouverte par Dylan. A ce titre, Bringing it all back home fait donc partie des disques dont on peut dire qu’ils ont fait l’histoire de la musique !

Citron des quatres saisons

PAPILLONS DE NOS JARDINS (5)
Les jardiniers qui souhaiteraient cultiver un citronnier peuvent le faire facilement en pot, à condition qu’ils aient à leur disposition une pièce froide (mais hors gel) et bien éclairée pour le rentrer en hiver. La variété la plus intéressante est de loin le « citron des quatre saisons » dénommé ainsi en raison de sa production continue de fruits toute l’année.

Je connais une autre espèce de citron dont la vie est elle aussi adaptée aux quatres saisons, il s’agit du papillon Gonepteryx rhamni (pour les intimes) que l’on appelle communément citron en raison de sa couleur jaune (alors que la femelle a une couleur blanc verdâtre).

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Ce papillon, reconnaissable aussi à ses ailes pointues, fréquente régulièrement nos jardins mais c’est avant tout un habitant des lisières, des clairières, des bois clairs, des prairies bocagères et des broussailles.

Le citron a une longévité qu’on ne retrouve habituellement pas chez les autres espèces. Les chenilles qui ont vécu sur le nerprun ou la bourdaine se métamorphosent en juin et vont visiter de très nombreuses fleurs jusqu’au mois d’octobre et même en novembre. En hiver, le papillon adulte va se cacher dans le lierre ou les ronciers mais ne va pas hésiter à voleter, dès la mi-février, à la faveur d’un radoucissement du temps. Certains sortiront sans encombres de la mauvaise saison pour continuer à vivre jusqu’au mois de juin, accomplissant ainsi un cycle annuel complet. Une vraie prouesse de longévité dans le monde très éphémère des papillons !

Tristan Lafranchis écrit dans son livre « Lors de la parade nuptiale, la femelle abaisse ses ailes et redresse l’abdomen, exposant une touffe d’écailles odorantes. Pour s’accoupler, le mâle doit réussir à passer sous les ailes de la femelle ». Quelle gymnastique ! Mais comme chez l’Homme, la patience du mâle a ses limites : faudrait quand même pas trop presser le citron !

Nouvelle intégrale des éditions Brilliant

Le monde de la distribution du disque classique a subi un electrochoc l’an passé avec la mise sur le marché, par les éditions Brilliant, de l’intégrale Mozart. Non pas qu’il s’agisse d’une deuxième intégrale Mozart, ce qui est déjà un événement en soi, mais à cause et surtout de son prix incroyable : 99 euros pour 170 CD, mettant le CD à moins de 60 centimes.

La surprise a été aussi du côté de la qualité : les critiques ont été quasiment unanimes pour saluer la richesse des interprétations (supérieure même à celles de la première intégrale Phillips, parue en 1991 lors du bicentenaire de la mort de Mozart) et la qualité technique des enregistrements. Le succès a été au rendez-vous malgré quelques critiques venant de quelques « coincés-du-cul » pour qui il est proprement inadmissible que l’on mette Mozart à la portée de la plupart des bourses, voir à ce propos un article intéressant du directeur des éditions Abeillemusique.com.

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En février 2006, 100 000 coffrets Mozart étaient déjà distribués en France et il semblerait aujourd’hui que le nombre de disques de cette intégrale vendus soit supérieur à tout ce qu’il se vend comme disques de musique classique. Le marché du disque classique en a été boosté comme jamais. Bon nombre de personnes qui n’avaient jamais écouté Mozart se sont vues offrir un coffret à Noël. Espèrons au moins qu’elles auront la curiosité de mettre un disque sur la platine… !

Bien sûr, on peut se poser la question de la nécessité de cet achat qu’on mettra toute une vie à digérer (d’autant plus que 2006 étant le 250ème anniversaire de la naissance de Mozart, nous sommes tous un peu victimes d’indigestion, non ?) et sur cette nouvelle manie, très liée à notre époque, de « consommer de la musique au kilomètre » (et malheureusement je ne suis pas le dernier !).

Les éditions Brilliant ont récidivé, avec un coffret consacré à ce grand compositeur qu’est Chostakovitch (assurément le plus grand symphoniste depuis Beethoven, bien que je sois plutôt un accro de ses quatuors pour cordes) : 27 CD pour 63 euros environ. Il ne s’agit pas là d’une véritable intégrale car il y manque les oeuvres vocales, les oeuvres pour piano solo et les opéras.

Tout ça pour vous signaler un nouvel événement discographique : les éditions Brilliant sortent demain 31 août une « intégrale Jean-Sébastien Bach », la première sur le marché : 155 CD pour un prix de 89 euros. L’événement est de taille, il était annoncé depuis un an.

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Bach étant moins facile, moins « immédiat », moins médiatisé aussi que Mozart, on peut se demander si le succès sera aussi au rendez-vous. Il y a pourtant tellement plus de modernité dans Bach !