Pic cendré

L’association d’éducation à l’environnement dans laquelle je travaille utilise un terrain de 7,5 ha qui est d’une diversité exceptionnelle : 22 espèces de libellules, 137 espèces d’oiseaux observées sur une surface très restreinte, … La LPO Franche-Comté y effectue un suivi des populations d’oiseaux sous forme de séances de baguage d’oiseaux (7 séances par an).

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Les résultats montrent bien la diversité du milieu naturel : le nombre d’espèces capturées (et relâchées après baguage des oiseaux) est supérieur de 50% à ce qui est observé dans les réserves nationales de Franche-Comté. Autant dire qu’on n’en est pas peu fier … !

Les séances de baguage des dernières années se sont singularisées par la capture du hibou moyen-duc, du coucou ou celle de l’autour des palombes. Cette année, trois mâles de gros-bec viennent d’être capturés en pleine période de nidification et il est probable que cette espèce niche désormais sur ce petit terrain.

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Mais la plus grosse surprise de la semaine dernière a été la capture d’un pic cendré. Il s’agissait d’un jeune sorti du nid depuis peu. En 25 ans, le pic cendré n’avait été entendu qu’une seule fois (en juin 1994) et nous n’imaginions pas qu’il se reproduisait sur le site.

piccendre

(un grand merci à Brigitte qui a réalisé cette photo)

Comme quoi, même en croyant avoir un oeil (ou une oreille) averti, nous côtoyons parfois, sans même nous en douter, de biens beaux trésors !

Haricots au sel

Je me rappelle qu’autrefois en été, on faisait des tas de conserves de haricots. Je n’en garde pas de bons souvenirs. C’était long et fastidieux et il faisait chaud dans les maisons à cause de la chaleur dégagée par le stérilisateur. Et puis les haricots perdaient de leur qualité gustative et de leur croquant.

Une vieille tante m’a donné sa recette à elle. Elle ne les stérilise plus, elle les met au sel. Enfin pas dans du sel, dans de l’eau salée plus exactement. C’est très simple. On blanchit les haricots une minute (c’est à dire qu’on les plonge dans de l’eau bouillante et l’on compte ensuite une minute à partir du moment où l’eau bout de nouveau). On les étale ensuite sur un linge propre. Quand ils sont froids, on les met dans un bocal et on les recouvre ensuite d’eau salée (125 g/l). Et puis on fait comme les vieux autrefois, on ajoute une feuille de chou avant de fermer le bocal (le chou est naturellement bactéricide, il empêche les haricots du dessus du bocal de noircir). Voilà, simple comme bonjour !

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Je trouve un inconvénient à la méthode mais aussi deux avantages.

L’inconvénient, c’est que les haricots ne sont pas cuits et qu’il faut les sortir quelques heures avant le repas et les déssaler dans plusieurs eaux avant de les cuire (Joëlle les cuit 20 mn dans un grand volume d’eau, non salée, à la cocotte minute). On ne peut donc pas ouvrir un bocal de haricots à la dernière minute.

Le premier avantage est d’ordre gustatif, les haricots sont ainsi bien meilleurs que s’ils étaient en conserve ou congelés et ils gardent leur croquant. Le deuxième avantage est que l’on peut ne mettre dans l’eau salée qu’une poignée de haricots à la fois. Inutile donc d’avoir l’équivalent de cinq bocaux comme dans la stérilisation.

Papillons nocturnes en Brenne (4)

L’an passé, au printemps 2008, plusieurs personnes m’ont amené une grosse chenille afin que je l’identifie. A chaque fois, il s’agissait de la même chenille, impressionnante par sa taille énorme (10 cm environ).

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La première fois qu’on me l’a apportée, je dois avouer que je suis resté sec et que je n’avais aucun nom à proposer. C’est avec le livre « Quel est donc ce papillon ? » que je suis tombé facilement sur le nom de l’espèce. Il s’agissait du cossus gâte-bois (Cossus cossus). En lisant le paragraphe concerné, je me suis vite rendu compte des dégâts importants que pouvait faire cette espèce dont les galeries au coeur des arbres peuvent faire 2 cm de diamètre. A chaque fois, j’ai relâché les chenilles en lisière de forêt au pied d’arbres qui leur étaient favorables (bouleaux ou saules marsaults) mais loin de mes pommiers et poiriers car j’ai lu que le cossus nourrissait une affection particulière pour ces deux arbres fruitiers.

Avec une chenille aussi grosse, je me demandais bien à quoi pouvait ressembler l’adulte. J’espérais bien voir cette espèce en 2008 car le nombre de chenilles semblait exceptionnel cette année-là. Mais aucun n’est venu voler le soir à la lueur de ma lampe.

Je désespérais donc … Mais voilà que lors de mon stage en Brenne il y a un mois, un adulte est venu se poser à côté de la lampe qui servait à attirer toutes sortes de papillons nocturnes.

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Que dire sur cette espèce ? Les oeufs sont pondus de préférence sur des plantes nourricières (souvent des arbres dépérissants ou même déjà morts) sur lesquelles il y a déjà des chenilles de cossus. L’arbre attaqué se reconnaît à sa forte odeur de vinaigre (acide pyroligneux) due à la présence des chenilles.

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Au départ, les larves s’attaquent à la partie périphérique de l’arbre (le phloème) mais en vieillissant (elles vivent de 2 à 4 ans) elles s’en prennent au coeur (l’aubier).

Ce qui est étonnant, c’est qu’avant de se métamorphoser les chenilles ont un comportement différent d’un individu à l’autre. Certaines quittent leur arbre à l’automne pour aller se faire une petite loge hivernale dans le sol et se métamorphoser ensuite au printemps. D’autres ne le quittent qu’au printemps, juste avant la métamorphose. D’autres enfin sont plus casanières et restent sur place dans l’arbre qui les ont nourries toute leur vie (peut-être ont-elles trop écouté la chanson de Brassens « auprès de mon arbre » ?).

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Marque-page (3)

Finalement, comme beaucoup de blogueurs sont en vacances et que la discussion sur le livre du mois sera probablement pauvre (sans compter que certains d’entre vous ont acheté l’ouvrage mais n’ont pas encore pris le temps de le lire), la discussion sur le livre « l’automne à Pékin » de Boris Vian est reportée au mardi 1er septembre. Désolé pour ce petit contre-temps.

Et comme chaque fois, si vous avez besoin d’un marque-page pour cet ouvrage, en voici un petit qu’il vous suffit d’imprimer.

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Ma période rock préférée : 1966/1971 (1)

CHICAGO
Il y a un an, j’écrivais un avant-propos à une série d’articles sur la musique de la fin des années 60. Vous pouvez relire cet article ancien avant de passer à la suite  en cliquant ici (indispensable sans doute avant de continuer). J’annonçais dans cet article que la série en question commencerait le dimanche suivant. Et puis rien. Aucun article n’est paru. Il y a encore des filiations et des interactions entre les différents artistes de l’époque que j’ai du mal encore à percevoir et je crois que cela m’a arrêté dans mon projet sans doute trop ambitieux. Mais peut-être aussi que la musique rock ne se prête pas, ou très difficilement, à toute tentative de synthèse ou de classement.

Alors, je reprends ce projet de manière moins méthodique et sans vraiment de rapport avec ce que j’envisageais. Je vais parler dans les temps qui viennent de groupes qui m’ont marqué, sans respecter du tout l’ordre chronologique, sans aborder les différents courants musicaux (c’était mon idée de départ). Bref, ça va être un peu fouillis, je vais parler de différents groupes sans ordre particulier avec juste les nombreux souvenirs, très mélangés dans ma tête, qui me restent de cette époque. Peut-être que tout cela me paraîtra plus clair quand j’aurai fini mes différents articles. Mais aurais-je vraiment fini un jour (d’autant plus que je n’écrirai sur le sujet qu’un article de temps en temps) ? Il y a tant et tant à dire …

Il s’agit-là d’une époque lointaine, préhistorique presque aux yeux de certains. Parmi les personnes qui fréquentent ce blog, certains vieux comme moi étaient nés depuis belle lurette, d’autres n’avaient que quelques années et étaient encore dans les jupes de leur mère, d’autres enfin étaient en devenir et étaient encore  – pardonnez-moi l’expression – « dans les sacoches à papa ».

La logique voudrait que je commence par Jimi Hendrix, la grande révélation de l’année 66. Lui qui a tant bouleversé le monde la musique … Et bien non, il y a tellement à dire que ça viendra plus tard. Et puis en ce moment, j’écoute Chicago, alors pourquoi ne pas parler de ce groupe ?

Le groupe s’appelait au départ Chicago Transit Authority mais dès le deuxième disque, il ne gardait que le nom de la ville dont il était issu.

Le groupe fut fondé dès 1966 par Terry Kath, guitare et chanteur, mais le premier disque (Chicago Transit Authority I) ne paraîtra qu’en 1969. Le succès de ce disque fut énorme et les plus vieux d’entre nous se rappelleront sans doute ce fameux « I’m a man » :

La musique de Chicago était surprenante à l’époque car le monde blanc du rock n’avait pas l’habitude d’utiliser « des cuivres qui claquent » comme dans la musique des Noirs. Par la présence de ces cuivres, la musique de Chicago reliait incontestablement le monde du rock à celui du jazz. Un autre titre très représentatif de cette musique à la section rythmique de cuivres puissante : « Questions 67 & 68 ». Désolé, mais la qualité technique de la vidéo laisse à désirer :

A partir de là, les disques s’enchaîneront les uns les autres, presque toujours des doubles albums et prendront les noms peu originaux de Chicago II, Chicago III, Chicago IV … Voici un extrait du Chicago II : « 25 or 6 to 4 » (décidément, Chicago a la passion des chiffres !) (le morceau date de 1970 mais il s’agit sur la vidéo d’un réenregistrement de ce titre célèbre en 1974) :

Aujourd’hui, ce groupe maintenant ancestral qui existe toujours, vient de publier son Chicago XXXII, c’est dire s’il a été prolifique pendant sa longue carrière. Mais de cette longue carrière de plus de quarante ans, on retiendra surtout la musique de la première décennie, Chicago se fourvoyant progressivement dans une musique de variétés un peu soupe épaisse, mais bien léchée et aux arrangements très soignés. Voici à nouveau le morceau « 25 or 6 to 4 » mais dans une version récente. C’est puissant certes, bien rodé, de la vraie artillerie lourde …

La mort du fondateur Terry Kath au début 1978 a accentué ce virage vers une musique de variété. Mais pourquoi a t-il fallu qu’il joue bêtement à la roulette russe ?

Radis d’automne (1)

LE COIN DU JARDINIER (50)
Ils peuvent être de couleur rose, vert, blanc, bleu, violet, jaune ou noir. Ce sont les radis d’automne. Ce sont en général des radis de grosse taille, ils offrent des saveurs différentes d’une variété à l’autre et ils ne sont pas forcément plus piquants que les petits radis roses habituels.

Peu de gens sèment ce type de radis dans leur jardin, c’est pourtant un légume facile à cultiver (mais qui nécessite une terre fraîche).

Le catalogue Baumaux est sans doute celui qui est le plus fourni en matière de diversité et il propose en particulier des variétés asiatiques très intéressantes (voir l’article que j’avais consacré à la variété minowase summer cross).

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Mon problème, quand j’ouvre ce catalogue, c’est que j’ai envie de tout semer. Alors je sème.

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Hier matin, mon jardin s’est ainsi enrichi de 30 variétés différentes de radis d’automne (je n’ai semé que quelques graines par variété). Je vous en reparlerai plus tard. En attendant, si quelques jardiniers habitant sur mon secteur sont intéressés pour semer ce type de légume, ils peuvent s’arrêter à la maison, ils en repartiront avec une petite sélection de graines.

Comme il est difficile de faire germer des graines en terre sèche, on peut se référer à la méthode que j’avais expliquée dans mon article de mai 2008. Elle est infaillible.