Aux urnes citoyens ?

J-1.
Demain, certains d’entre nous iront voter. Il paraît que c’est là le moment le plus fort de notre démocratie. Je veux bien le croire. Mais le coeur n’y est plus. Plus personne ne vibre vraiment à l’idée de cet exercice démocratique.
Pour la première fois j’ai signé un appel pour une liste. Mais sans plus de conviction que ça. Même chez Dupdup, le coeur n’y est plus vraiment.
L’Europe c’est important. Là aussi, je veux bien le croire. Depuis quinze jours on nous en parle. Mais dans les dernières années, vous avez entendu, vous, un seul homme politique émailler son discours d’une quelconque référence (je n’ose employer le terme « ambition ») à l’Europe ? Et les médias ? Si c’est si important que ça, pourquoi est-ce qu’on ne nous en parle jamais ? Facile de dire que le bon populo se désintéresse de la chose publique, alors que l’exemple ne vient pas d’en haut.

dyn004_original_262_300_jpeg_2627716_4d97fab2402b0c06b3fac957892230e9Quelle drôle d’époque dans laquelle nous vivons ! Un clip destiné à inciter les Français à aller voter est censé remplacer le discours politique. Je veux bien. Alors clipons, clipons … Mais sans véritable discours de fond, sans idée forte qui nous fasse un peu bander, qui peut avoir envie d’aller voter ?
Je suis un peu désabusé. Mais bon, je vais allez remplir mon devoir citoyen, une fois de plus. Je n’ai jamais failli à un quelconque rendez-vous électoral, même minime. Demain je ferai partie une fois de plus de la minorité ringarde, celle qui se rend encore aux urnes. Malgré tout.

Tout est dans les termes employés

3% de baisse du PIB annoncée pour 2009.
« Le gouvernement va revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour 2009 » ais-je entendu ce matin sur France-Inter.
Euh…, il va plutôt revoir à la hausse ses prévisions de décroissance, non ?

Cachez ce pape que je ne saurais voir

A partir du moment où les propos du pape peuvent avoir pour conséquence des centaines de milliers, voire des millions, de morts d’Hommes qui auraient pu être facilement évitées, je me demande si l’accusation de « crime contre l’Humanité » serait si exagérée que ça !

Une autre vie, un autre passé …

Internet et les médias ont ceci de pratique, à savoir qu’ils peuvent servir à donner une autre image de soi, une image différente de ce que l’on est réellement. Heureusement, ce blog est exempt, je crois, de tels travers et il y a beaucoup de sincérité dans les propos qui sont aujourd’hui échangés.

Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Je me rappelle qu’une amie m’avait dit « Je connais X qui vient sur ton blog, ce n’est pas du tout la même personne dans la vraie vie, ses idées ne sont pas du tout les mêmes ». Cela m’avait interpelé. Et puis j’ai eu l’occasion de rencontrer X un peu plus tard, je ne la connaissais pas auparavant. Je me rappelle qu’elle m’avait raconté qu’elle travaillait pour un homme politique de gauche qu’elle appréciait beaucoup, elle m’a donné ce jour-là l’image d’une personne de cette sensibilité politique et ses mots fleuraient bon la sincérité. Je lui aurais donné le Bon Dieu Mao sans confession. Et puis patatras, j’ai retrouvé quelques mois plus tard, sur un blog que je fréquentais à l’époque, des propos d’elle qui étaient bien à droite. Evidemment, il n’y a pas de honte ou de gloire à être à droite ou à gauche. Mais un minimum (un maximum ?) de sincérité s’impose.

Tout ceci est un mystère pour moi. Pourquoi un tel jeu ? Et d’abord, s’agit-il vraiment d’un jeu ? Quel est le but recherché ? Internet n’est-il pas devenu le lieu où les gens s’inventent parfois une vie, un passé, une manière en quelque sorte pour eux de sortir de leur petite vie étriquée ?

C’est un peu pareil que dans les journaux où tout n’est parfois que « façade » et « communication ». Tiens, à ce propos, vous avez lu l’interview de Sophie Marceau dans le Journal du dimanche du 1er février ? L’actrice raconte qu’aux dernières présidentielles, elle ne savait pas pour qui voter. Elle a alors tiré un nom au hasard et c’est le nom de Sarkozy qu’elle a jeté dans l’urne. La méthode montre le degré de conscience politique qu’a Sophie Marceau. Mais là n’est pas mon propos. Car juste avant, la journaliste lui avait demandé : « En 1981, vous avez voté pour qui ? », Sophie avait répondu sans hésiter « Mitterand, j’en garde un souvenir de fierté et d’espoir ». Quelle belle confession ! Quelle sincérité à fleur de peau ! Sauf que le 10 mai 1981, la petite Sophie n’avait que 14 ans et demi et qu’elle n’était pas en âge de voter !

Sophie Marceau s’invente ainsi un fragment de passé qu’elle n’a pas vécu (ou alors seulement en rêve). Sa vie médiatique n’est qu’un mime. C’est donc ça le fameux mime Marceau ?

La grande braderie !

J’entends ce qui se dit autour de moi. J’observe. Il y a de la tension dans l’air. Je ne sais pas trop ce qui va se passer dans les semaines ou les mois qui viennent mais il me semble qu’il y a une exaspération contenue qui peut prendre l’allure d’une véritable lame de fond et surgir à l’air libre de manière brutale. Comme des centaines de milliers d’autres Français, je serai dans la rue demain jeudi.

La crise ne me choque pas. Je m’y attendais mais n’avais aucune idée de l’échéance. D’une économie qui est devenue virtuelle, on ne peut attendre que l’effondrement. Dans un monde qui a ses limites, aucun système basé sur la croissance ne peut exister durablement. Je m’attendais à tout ça avec un mélange de crainte et d’espoir (je m’expliquerai sur ce dernier terme dans les temps qui viennent).

Non, ce qui me choque vraiment, c’est d’assister à un démantèlement de notre société organisé et planifié … Car c’est bien de cela qu’il s’agit, non ?

soldes

Obama, ce petit copieur …

Il y a quelques jours, j’ai commencé à écrire un article sur l’attitude de certains de nos politiques français lors de l’investiture de Barack Obama, tant ça frisait le ridicule. Et puis je n’étais pas bien inspiré à vrai dire et j’ai mis le brouillon de côté, en attente de mieux. Mais hier soir, en rentrant du boulot,  j’ai lu l’éditorial d’Erik Emptaz du Canard Enchaîné. Il traitait du même sujet.  Il ne m’arrive jamais de reproduire in extenso un article de journal (déjà, parce que c’est long à taper …). Mais bon, une fois n’est pas coutume. Voici le texte complet (et puis, c’est ma manière à moi de faire un peu de pub à ce journal indispensable à tout esprit critique. Comment ? Quoi ! vous n’êtes pas encore abonné … ?).

« Obama au plus haut des cieux ! Le voila au firmament historique, médiatique, politique, économique et

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Maladie virale chez Campo (suite)

SUITE DES EVENEMENTS.
Je fais ma petite enquête et j’ai quelques informations assez directes sur l’affaire « Camponovo ». Les voici en vrac :
– Les entretiens de licenciements ont lieu aujourd’hui. L’inspection du travail se penche sur cette affaire en raison du licenciement abusif et des irrégularités de la procédure (le fait notamment d’être licencié avant d’être convoqué).
– Julien, le libraire qui tient le rayon des BD, fait partie du cortège des licenciés. Il est bien connu dans le monde de la BD et plusieurs auteurs de BD le soutiennent dans cette affaire.
– Le chiffre de 4000 € que Camponovo aurait payé pour sa page de pub dans l’Est Républicain circule de plus en plus, y compris en interne dans l’entreprise.
– Camponovo est une entreprise où les pratiques sont d’un autre âge, sans dialogue social : le Directeur Général refuse de rencontrer la directrice du magasin et le délégué du personnel. C’est une boîte dans laquelle il n’existe par ailleurs aucune perspective de carrière.
– Il faut parler aussi des méthodes de manipulation en interne où les salariés sont dressés les uns contre les autres : ceux qui travaillent au « dépôt » viennent de lyncher les abominables grévistes qui travaillent à la librairie.
– Camponovo vient d’installer des vigiles dans la librairie afin de surveiller le personnel.
– dernière information de taille : la pétition sera remise demain samedi en présence de la télé (mais je ne connais pas l’heure exacte).
A SUIVRE !

Maladie virale chez Campo

C’est en train de devenir une affaire. Plus qu’une affaire locale je crois car ça commence à fuser de partout sur internet.

Rappel des faits : le samedi avant Noël, tous les salariés de la grande librairie Camponovo de Besançon débrayent et invitent gentiment les clients du magasin à sortir. La revendication des salariés ? : que la direction revienne sur sa décision de remplacer la prime annuelle de 300 € par des chèques-cadeaux. Après 1H30 seulement de débrayage, le PDG du groupe rétablit la prime et le travail reprend.

Tout est bien qui finit bien ? Non, car le lundi 5 janvier, la directrice du magasin (58 ans) et deux libraires apprennent qu’ils sont licenciés pour faute grave. Et surtout, trois jours plus tard, un article dans l’Est Républicain met le feu aux poudres avec cette phrase incroyable du PDG du groupe . Allez, accrochez-vous bien, je vous livre telle quelle : « En raison de quelques gauchistes, nous avons été pénétrés par le virus de Sud. Cela a semé la terreur chez nos banquiers ».

Cette histoire de virus a fait coulé de l’encre. Quelque jours plus tard, Gilles (un lecteur de ce blogadupdup) se fendait d’un courrier humoristique adressé au PDG du groupe, que l’Est Républicain a d’ailleurs publié dans ses colonnes. Je vous cite deux extraits de ce courrier : « Malheureusement, mes convictions écologistes et mes engagements politiques m’ont amené à fréquenter ces dernières années des personnes dont je crains qu’elles soient porteuses du virus dont vous parlez dans l’entretien que vous avez accordé à l’Est Républicain. Aussi, pour le bien de votre librairie, j’ai décidé, à regret, de ne plus la fréquenter et, afin d’éviter une contagion fatale pour le développement de vos activités, de prévenir prestement mes amis gauchistes qu’ils fassent de même car ce sont souvent des biblivores affamés. J’espère que nous trouverons sur Besançon des librairies qui soient immunisées contre ce fichu virus ». « PS – Vous trouverez ci-joint ma dernière carte de fidélité, j’ai pris soin de la désinfecter ».

camponovo(photo Sylvain Dupdup)

Depuis, plusieurs faits nouveaux sont venus alimenter l’affaire. D’abord, une cliente de la librairie a organisé une pétition pour défendre les salariés devant la porte de la librairie et plusieurs centaines de signatures ont été obtenues en quelques heures seulement.

L’Est Républicain, avec un second article, a bien couvert ce soutien apporté par le grand public. Ce second article est intéressant à plus d’un titre. D’abord parce que le bruit courait que le premier article n’était en fait que de la publicité payée par Camponovo. Et L’Est Républicain qui semble maintenant se faire l’écho du mécontentement général, le reconnaît : « La page de publicité qu’il s’est offerte dans notre édition de samedi a aussi été mal perçue ».

Evidemment, les internautes se sont emparés de cette affaire et il existe de nombreux blogs, forums et sites qui en parlent et qui relayent la pétition.

Quelques réflexions personnelles à la lecture de ces articles :

– M. Schaer, directeur général de Camponovo, affirme dans l’Est Républicain : « Nous allons extrêmement bien, nous connaissons une progression remarquable …. ». Si le groupe allait si bien que ça, pourquoi un simple petit débrayage pourrait-il provoquer la terreur des banquiers ?

– M. Schaer affirme aussi  « Il ne faut pas dire que nos salariés sont mal payés, nos salaires sont supérieurs de 25% à la moyenne nationale ». Alors pourquoi, trouve-ton d’autres chiffres dans les forums de discussion sur le net, à savoir des salaires dont beaucoup tournent autour de 1100 € seulement ?

– Il me semble que la transformation d’une prime en chèques-cadeaux d’une valeur équivalente n’est pas de nature, à elle seule, de provoquer un débrayage de l’ensemble du personnel. Le seul fait que 100% du personnel (y compris la directrice de la librairie) ait été de la partie, montre qu’il s’agit là d’une malaise social beaucoup plus profond au sein de l’entreprise.

– En écrivant dans l’Est Républicain « Le seul but des maoïstes est de faire sauter une boîte capitaliste pour faire un exemple … », Monsieur Schaer ne va-il pas trop loin en nous jouant le coup du complot anticapitaliste (il semblerait que le syndicat Sud incriminé ne soit même pas présent dans l’entreprise) ?

– Et enfin, Monsieur Schaer, par son attitude, n’est-il pas en train de faire couler lui-même sa boîte ? La désaffection de la librairie par bon nombre de clients excédés par l’attitude de la direction générale de Campo, pourrait avoir de fortes conséquences sur les ventes de livres.

Je crois que Monsieur Schaer, par son manque de dialogue, son attitude figée et sa mauvaise stratégie de communication est en train de vraiment faire peur aux banquiers … !

Putain, au secours, la neige … maman j’ai peur !

Ce soir j’enrage. Une fois de plus. Dupdup a ses coups de coeur mais aussi ses coups de gueule. Et pour des choses plus importantes que les voeux « lénifiants » des uns et des autres (voir les commentaires de l’article « meilleurs voeux pour 2009 »). Ne nous trompons pas de cible.

La mairie socialiste de Paris (vous savez, celle qui a décidé d’augmenter de manière inconsidérée les impôts locaux pour éliminer de Paris les classes moyennes – petit rappel : il y a longtemps que les pauvres ont dégagé) a décidé d’interdire l’accès des parcs et jardins de la ville aux enfants à cause de la neige. « Dis maman, pourquoi on peut pas jouer ? » « Parce qu' »on peut glisser et tomber », répond la Mairie de Paris qui a fermé tous ses parcs et jardins lundi 5 janvier. « La neige forme un revêtement homogène qui empêche de distinguer les caniveaux, les allées, bref les dénivellations », explique, sans rire, la direction des espaces verts.

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Me revient en mémoire un texte que j’avais déjà cité et que j’avais relevé dans le courrier des lecteurs de Télérama (en date du 25 octobre 2003), écrit par un enseignant de Lyon, qui soulève ce problème du risque avec beaucoup d’ironie et des mots très forts. J’ai cru bon d’exhumer ce texte ce soir :

“RISQUE ZERO : Parents, soyez tranquilles ! Je suis un des rares instits de France qui veillent encore sur la sécurité de vos enfants. Il paraît que le risque zéro n’existe pas. Foutaises. Ce n’est qu’une question de volonté. Il y a belle lurette que je me suis débarrassé des sorties et autres vétilles qui mettent en péril vos chérubins. Plus de gymnase à l’extérieur de l’école, plus de spectacles ou d’animations à la médiathèque. La rue est trop dangereuse. Les classes vertes et autres excursions de fin d’année ne font plus partie de mon vocabulaire. Faute d’ascenseur, je me suis battu pour ne plus avoir ma classe à l’étage. Malheureusement, quelques marches d’escalier attendent encore traîtreusement vos enfants trop pressés. Haro donc sur les déplacements inutiles et les distractions. Les salles de sciences, d’informatique, d’arts plastiques, de musique ne sont plus fréquentées. Les récréations durent dix minutes montre en main. Ils n’ont plus le temps de jouer, donc de se blesser. On a enlevé tout ce qui pouvait fâcheusement blesser vos enfants : cages, paniers de basket, jeux extérieurs. Les arbres ont été rasés, les ballons sont en mousse, les colles sont bio, les ciseaux en plastiques (et tant pis, si ça ne coupe pas), les compas interdits. Les fenêtres sont toujours fermées même avec 34°. J’évite d’envoyer les élèves au tableau. Un jour un élève a trébuché contre un pupitre et s’est cassé une côte contre le dossier d’une chaise qui n’était pas aux normes. Et puis zut ! Tant qu’à faire, gardez vos enfants chez vous … Ils auront vingt fois plus de chances d’être accidentés, mais moi au moins, je serai irréprochable et vous n’aurez pas à monnayer votre deuil devant un tribunal.”

Ne nous reste plus qu’à vivre d’amour et même pas d’eau fraîche jusqu’à la fin de l’année … !

Message reçu aujourd’hui sur ma boîte aux lettres :

« Mardi 23 septembre, rien n’a changé dans le quotidien des Terriens. Pas de pénurie dans les magasins d’alimentation, pas de coupure d’eau ou d’électricité inhabituelle. Pourtant, selon l’organisation non gouvernementale canadienne Global Footprint Network, le 23 septembre, un événement important a eu lieu. C’était le « Global Overshoot Day », littéralement « le jour du dépassement global ». Il signifie que, entre le 1er janvier et le 23 septembre, l’humanité a consommé les ressources que la nature peut produire en un an. A partir du 24 septembre, et jusqu’à la fin de l’année, l’humanité vit en quelque sorte au-dessus de ses moyens. Pour continuer à boire, à manger, à se chauffer, à se déplacer, elle surexploite le milieu naturel et compromet sa capacité de régénération. Elle entame donc son capital.

Le « jour du dépassement », image destinée à frapper les esprits, a été inventé par les créateurs du concept d’empreinte écologique. Dans la foulée du Sommet de la Terre de Rio, en 1992, les universitaires William Rees et Mathis Wackernagel ont mis au point une méthode permettant de mesurer l’impact des activités humaines sur les écosystèmes. Il s’agit de quantifier les surfaces biologiquement productives nécessaires pour construire villes et infrastructures, pour fournir les ressources agricoles, aquatiques et forestières que nous consommons et pour absorber les déchets que nous produisons, y compris le CO2 issu de la combustion des énergies fossiles. L’unité de mesure utilisée pour calculer l’empreinte écologique d’un individu, d’une ville, ou d’un pays est l' »hectare global », dont les capacités de production et d’absorption de déchets correspondent à la moyenne mondiale.

Selon les calculs de Global Footprint Network, les besoins de l’humanité ont commencé à excéder les capacités productives de la Terre en 1986. Depuis, sous l’effet de l’augmentation de la population mondiale, la date à laquelle l’humanité a épuisé les ressources théoriquement produites en un an n’a cessé d’avancer. En 1996, notre consommation dépassait de 15 % la capacité de production du milieu naturel, et le « jour du dépassement » tombait en novembre. En 2007, c’était le 6 octobre.

L’outil utilisé par le Global Footprint Network permet de quantifier l’évolution de la consommation de ressources dans le temps et de sensibiliser aux conséquences de leur surexploitation. Il autorise aussi des comparaisons entre régions du monde. Les habitants des Emirats arabes unis ont l’empreinte écologique la plus élevée : chaque habitant consomme chaque année l’équivalent de 12 hectares globaux. Les Américains les suivent de près, avec 9,5 ha. La France se situe au 12e rang mondial, avec un peu moins de 6 ha. Les habitants du Bangladesh, de la Somalie et de l’Afghanistan sont les plus petits consommateurs de ressources au monde, avec moins d’un demi-hectare. »

La PAC, une suporcherie ?

Voici un courrier envoyé par un citoyen anglais à son ministre de l’économie (merci à Oetincelleo qui m’a permis de connaître ce texte) :

Monsieur le Ministre,
J’ai un ami fermier qui vient de recevoir un chèque de 3000 livres de la part de l’Agence rurale pour le non-élevage des porcs. C’est pourquoi j’aimerais me lancer dans cette activité du « non-élevage du porc ».
D’après vous, quel est le meilleur type de ferme qui permet de ne pas élever des porcs et quelle est la meilleure race de porcs à ne pas élever ? En effet, en me lançant dans cette entreprise, je veux être certain de respecter toutes les directives européennes dans le cadre de la politique agricole commune.
Je préfèrerais ne pas élever la race spécialisée pour la production du lard, mais si ça n’est pas ce type de race qu’il ne faut pas élever, je suis prêt à ne pas élever la race que vous me conseillerez. Y a-t-il par exemple avantage à ne pas élever des races rares ou y a-t’il déjà trop de monde pour le faire.
Il me semble que la partie la plus difficile sera sans doute de comptabiliser avec précision le nombre de porcs que je n’aurai pas élevé. Existe-t’il au niveau national ou local, un organisme de formation continue dans ce domaine.
Mon ami fermier est très heureux de son nouveau travail. Il a élevé des porcs pendant 40 ans et le meilleur bénéfice qu’il en ait tiré a été de 1422 livres en 1968. Jusqu’à ce qu’il reçoive votre chèque pour ne pas en élever. Si je reçois 3000 livres pour ne pas élever 50 porcs, est-ce que je recevrai 6000 livres pour ne pas en élever 100 ?
Au début, j’envisage d’exploiter sur une petite échelle, m’en tenant à 4000 porcs non élevés, ce qui ferait 24000 euros la première année.
Mais en m’améliorant, je pourrais être plus ambitieux et ne pas élever, disons 40000 porcs, ce qui me rapporterais 2400000 euros.
Je me posais la question de savoir si je ne pourrais pas recevoir d’autres subventions, par exemple celles relevant de la lutte contre le réchauffement climatique, puisque tous ces porcs non élevés ne produiraient pas de CO2 ?
Autre chose : ces porcs que je me propose de ne pas élever, ne mangeront pas 2000 tonnes de céréales. J’ai cru comprendre que vous indemnisiez aussi les fermiers qui renonçaient à cultiver des céréales. Pourrais-je prétendre à bénéficier de ces subventions pour ne pas cultiver des céréales que ne mangeront pas les porcs que je n’élèverai pas ?
J’envisage aussi de m’intéresser à l’élevage des vaches touchées par les quotas laitiers.
J’apprécierais que vous m’envoyiez toute information à ce sujet. Pourriez-vous également m’adresser la documentation concernant les friches ?
Peut-on imaginer des développements ultérieurs grâce au commerce internet avec des champs virtuels (dont il me semble que je pourrais avoir plusieurs milliers d’hectares).
Au vu de tous ces projets, vous vous rendrez compte que je serai sans emploi. Pourrais-je donc bénéficier des indemnités de chômage ?
Je voterai bien sûr pour vous aux prochaines élections.
Avec mes respectueux souvenirs.

Une bonne paire de lunettes s’impose

Sarah Palin a donc fait, dès l’annonce de sa candidature, un véritable tabac auprès des Américains. Mais un succès basé sur quoi ? Pas vraiment sur des considérations politiques. Les Républicains ont pris comme slogan « la vice-présidente la plus sexy de l’Etat le plus cool », c’est vous dire … Et ses lunettes ? Vous avez vu ses lunettes ? Il paraît que l’Amérique toute entière se passionne pour les quatre belles paires de lunettes de Sarah Palin.

Il y a pourtant bien d’autres choses à voir chez Sarah Palin que ses paires de lunettes. Et beaucoup plus graves. Par exemple qu’elle est membre à vie de NRA, le lobby qui promeut le libre port des armes à feu. Qu’elle est pour l’enseignement du créationnisme dans les écoles. Contre l’éducation sexuelle. Pour l’abstinence avant le mariage. Contre l’avortement, même en cas de viol et d’inceste. Pour la peine de mort. Qu’elle déclame partout que le réchauffement de la planète n’est pas de la responsabilité de l’Homme (tiens, elle devrait créer un parti international avec notre Claude Allègre !). Que l’ours polaire n’est pas en danger. Qu’elle est pour la construction d’un oléoduc à travers l’Alaska et pour l’ouverture à la prospection de la réserve naturelle arctique. Qu’elle s’est réjouie de voir son fils de 19 ans partir dans une brigade d’assaut en Irak. Ne déclare d’ailleurs t-elle pas « priez pour nos soldats envoyés à l’étranger par nos dirigeants en suivant un plan décidé par Dieu ».

Je crois que c’est l’Amérique toute entière qui aurait besoin d’une bonne paire de lunettes !

Le mépris affiché par Darcos

Quel mépris affiché par Xavier Darcos envers les enseignants de petite section de maternelle dont la fonction est, d’après le ministre « essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches » !

Phrases volées aux lecteurs du Monde.fr (1)

Je lis le Monde.fr tous les jours mais apprécie très moyennement la qualité des articles. je trouve que le travail d’investigation journalistique a chuté au cours des dernières années. Il y a beaucoup d’articles qui sont très peu documentés et qui ne sont pas mis en perspective avec la situation plus générale et avec les faits historiques. Et il y a par ailleurs beaucoup d’erreurs et d’approximations (je ne m’en rends compte que sur les articles consacrés à l’environnement, mais j’imagine le reste …). Je suis parfois médusé par ce qui est écrit. Dire que des espèces disparaissent de la terre mais qu’il en a toujours été ainsi, sans rappeler que le rythme d’extinction est au moins 100 fois plus rapide qu’à l’échelle des ères géologiques, n’est pas du travail de journaliste. Seul Claude Allègre oserait, c’est vous dire !

Alors, pourquoi est-ce que je lis ce journal ? Simplement parce que les réactions des lecteurs sont d’un bon niveau et que leurs points de vue sont très contrastés. Et lorsqu’on a lu l’article en question + les dizaines et dizaines de réactions, on arrive au bout du compte à se faire une idée plutôt précise du sujet traité. C’est l’avantage de la version internet du Monde sur la version papier.

Ce soir, à la lecture des propos d’une personne ayant réagi à un article, l’idée m’est venue d’ouvrir une nouvelle rubrique consacrée aux réactions des lecteurs du Monde.fr. Ces réactions sont souvent plus brutales, mais tellement plus vraies que ce que peuvent écrire les journalistes dudit quotidien.

Tiens, ce soir, à propos de la faillite de la banque américaine Lehman Brothers et de la chute de toutes les bourses (pas les miennes, que mes admiratrices se rassurent !), voici ce qu’a écrit un lecteur (François M.) :

“C’est encore une crise de révulsion du capitalisme qui condamne sans état d’âme le plus grand nombre aux profits des happy few, qui vont au final, comme de bien entendu, non seulement recouvrer leurs fonds, mais faire des affaires. Il y aura moins de riches, mais plus riches, et beaucoup plus de pauvres !…”

C’est court, incisif, sans détours, mais tellement vrai ! Je ne pense pas qu’un seul journaliste du Monde aurait pu écrire un truc de ce genre.

J’ai honte pour mon pays (2)

Petit texte qui vient de m’être envoyé par Brind’paille. Une histoire vraie. A lire jusqu’au bout.

Je m´appelle Patrick Mohr. Je suis né le 18 septembre 1962 à Genève. Je suis acteur, metteur en scène et auteur. A Genève je dirige une compagnie, le théâtre Spirale, je co-dirige le théâtre de la Parfumerie et m´occupe également du festival « De bouche à oreille ».

Dans le cadre de mes activités artistiques, je viens

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Liberté bafouée (3)

Le fichier de police Edvige ?
C’est quoi ce truc qu’on nous érige ?
« Le début de la fin » vous dis-je.
Foutue loi, faut qu’on la corrige !

Une sarkonnerie de plus, Edvige ?
Non : la liberté qu’on tue ! Tu piges ?
Faisons de ces ploucs des vestiges !
Quant à MAM ? … Je m’en bats la tige.

Good night. Je vous fais de groches bijes !

Un concept économique surprenant

Les chiffres économiques qui sont tombés les uns après les autres ne sont pas très bons. Il y a quinze jours, on nous disait que la France produisait moins en raison d’un environnement mondial défavorable. OK, dont acte.
La semaine dernière, la ministre Lagarde nous a dit par contre que la loi sur les heures supplémentaires est bien utilisée par les entreprises et résiste à la crise. OK.
OK, OK. Sauf que si l’on croise ces deux infos, ça veut dire que la réalité de la France de Sarko, c’est bosser plus pour produire moins. Il fallait oser …
Il ne reste plus à notre cher Président qu’à nous démontrer comment on va gagner plus en produisant moins …

A propos de la réforme des institutions

Ainsi donc, la réforme des institutions a été adoptée hier soir. Ce qui pouvait être une vraie mesure partagée par presque tous, et notamment par l’opposition, est passée in extremis à une voix seulement. Dommage, car l’ensemble du pays aurait pu se retrouver dans une vraie réforme démocratique. Mais Sarko a choisi une autre voie.

Cinq occasions au moins ont été loupées dans le projet du Président. Cinq propositions qui auraient pu faire partie du packaging « réforme ». Celle d’abord, qui aurait été très symbolique, de donner le droit de vote (au moins aux élections locales) aux émigrés installés depuis plusieurs années. Celle d’introduire une certaine dose de proportionnelle aux législatives. Celle ensuite de mettre fin au cumul des mandats (souhaité par l’ensemble des citoyens). Celle aussi de prendre en compte les interventions présidentielles dans le calcul des temps de paroles. Celle enfin, la plus importante, de réformer en profondeur le scrutin sénatorial qui est l’un des plus antidémocratiques et des plus obsolètes au monde.

A y regarder de plus près, ce sont les mesures qui allaient le plus dans le sens de la démocratie qui n’ont pas été incluses dans le projet de réforme. Inquiétant quelque part, non ?

Alimentation et biodiversité (1)

L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) tire la sonnette d’alarme à propos de la très inquiétante disparition des variétés de plantes cultivées. Elle estime que les trois quarts de la diversité génétique variétale des plantes cultivées ont disparu au cours du XXe siècle. Aujourd’hui, l’essentiel de l’alimentation humaine, au niveau planétaire, repose sur seulement 12 espèces végétales. La FAO estime que cet appauvrissement considérable est directement lié à la recherche d’une productivité toujours plus grande.

D’après cet organisme de l’ONU, cette érosion génétique de la biodiversité rend l’agriculture actuelle extrêmement vulnérable et incapable de relever les nouveaux défis qui se posent aujourd’hui. « Ce déclin de la biodiversité des principales sources de l’alimentation humaine concourt à rendre les approvisionnements alimentaires plus vulnérables et moins durables, notamment à l’heure du changement climatique avec la disparition annoncée, ou déjà constatée, de nombreuses races animales et variétés végétales comportant pourtant des traits uniques, comme la résistance aux maladies ou la tolérance aux conditions climatiques extrêmes. En conséquence, l’agriculture devient de moins en moins capable de s’adapter aux défis environnementaux que la planète doit relever (changement climatique, désertification, pénurie d’eau, etc.). »