Sur un petit étang de la Brenne (1)

Il y a quelques années, j’étais en stage de formation dans la Brenne. La formation ne commençant qu’à 9 heures, j’avais le temps chaque matin, en me levant très tôt, d’aller faire un tour dans un affût qui surplombe un petit étang. On est le 29 juin 2010 et le jour est levé depuis peu de temps.

1Dès mon arrivée dans l’affût, deux petites silhouettes s’offrent à moi, il s’agit de deux poussins de grèbes castagneux (je vous ai déjà présenté cet oiseau en plumage d’hiver au lace du Der dans un autre article).

2L’un des poussins se

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« A vos plumes ! » (23)

Un article écrit par Maïvon
Allez! Ça fait longtemps que nous n’avons pas agité nos belles plumes, sortez les plumes, les encriers et les claviers !
Musculature, pampilles, couette, barjoter, fraude, speeder, matin, zonage, placard, désormais.
Amusez-vous !

En direct de la nature nord-américaine (1)

Le hasard (qui fait parfois bien les choses) a voulu que je tombe sur un site américain qui met en ligne plusieurs webcams consacrées aux oiseaux.
Aujourd’hui je vous parlerai plus particulièrement de deux webcams installées sur des postes de nourrissage. Comme nous sommes en fin d’hiver et que le nourrissage des oiseaux va tirer à sa fin, il n’est pas certain que ces webcams vont être longtemps opérationnelles. Alors dépêchons-nous …
A noter qu’avec le décalage horaire qui est de 6 heures, les oiseaux ne peuvent être observés que l’après-midi (à partir de 13H) et jusque vers minuit.

En terme de diversité, la WEBCAM 1 est la plus intéressante (ne craignez pas de mettre en plein écran, l’image est de très bonne qualité si vous la mettez en HD). J’y ai observé une douzaine d’espèces différentes. Elle est située à proximité de la ville d’Ithaca, tout au nord de l’Etat de New-York, c’est à dire juste en-dessous de la frontière canadienne (Ithaca est d’ailleurs proche de Toronto et d’Ottawa).

1''

La WEBCAM 2 est située à Manitouwadge, dans l’Ontario, juste au-dessus du lac Supérieur qui fait frontière avec les Etats-Unis (Michigan). Il y a là un peu moins de diversité d’espèces, mais j’ai eu de bien belles surprises.

2A noter que sur les deux webcams il y a parfois des périodes d’une demie-heure sans un seul oiseau et que cela est sans doute dû à la présence de prédateurs qui rodent sur le coin.

Mais je vous laisse continuer (en espérant que les webcams fonctionneront au moins jusqu’à la fin mars), c’est à vous de dire quelles sont les espèces (une quinzaine au total) qu’on trouve sur ces deux mangeoires ! Vous n’allez quand même pas faire bosser plus longtemps le pauvre retraité que je suis, non ?

Les Primaires américaines

Ce blog se met en congés. Il reprendra le lundi 29 février.
Oui, je vous entends déjà médire très très fort : « Quoi, à peine retraité, il prend déjà des vacances ! ». Ben oui, et en plus, pour vous narguer, avec un verre de Gouden Carolus (ma dernière trouvaille, une véritable tuerie) à la main …

Pour ce dernier article avant ces (petites) vacances, j’aimerais parler des primaires américaines (même si ce n’est pas parmi les centres d’intérêts de la plupart des lecteurs de ce blog). Vous l’avez peut-être compris dans les commentaires des derniers jours, je suis avec beaucoup d’attention ce qui se passe actuellement aux Etats-Unis. On ne peut pas se désintéresser complètement du sujet car, qu’on le veuille ou non, la politique qui est menée là-bas, notamment en matière de politique étrangère, influe directement la nôtre. Quand les Etats-Unis, que l’on qualifie souvent de « gendarme du monde » décident de faire la guerre quelque part (et Dieu sait s’il y en a eu dans l’Histoire récente), les pays européens se mettent quasiment au garde-à-vous et partent eux aussi en guerre. Alors autant avoir un président le moins belliciste possible.

Alors qu’y a-t-il de nouveau dans ces élections américaines-là ? Il y a notamment, en plus de la candidature républicaine de Donald Trump (très atypique, on pourra en parler dans les commentaires), celle de Bernie Sanders du côté démocrate.

Personne ne misait sur lui il y a quelques 

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Un autre coin de paradis

C’est un endroit un peu perdu quelque part à l’ouest de Macon.  Pour y arriver, sur invitation de Christophe, on a suivi ses précieux conseils, infiniment plus pertinents que ceux d’un GPS : « il suffit de baisser la vitre et de renifler l’odeur du gamay ». Effectivement, deux ans plus tard nous arrivions.

Sur place, l’endroit nous a paru magnifique, calme, empreint d’une certaine sérénité.

1Le premier matin, nous

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NDDL, un contresens économique

« ON NOUS DIT PAS TOUT » (1)
Lorsqu’on lit les articles consacrés à un sujet donné, on est souvent étonné de voir à quel point les informations données par les journalistes sont incomplètes et traitent rarement du fond du problème. L’important est de faire le buzz médiatique, le reste a relativement peu d’importance.

Faire le buzz médiatique, dans le cas du projet de Notre-Dame des Landes (NDDL), c’est mettre en exergue le combat d’arrière garde mené par une poignée d’extrémistes écolos défenseurs des petites grenouilles et de paysans arriéristes contre un projet moderne d’aéroport voulu par tous. Evidemment, présenté comme ça, on voit bien dans quel sens on voudrait que l’opinion publique aille.

Afficher l'image d'origine(dessin extrait de ce site)

Or, quand est-il réellement sur le fond ? Je ne voudrais pas traiter dans cet

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Le ragondin

1Nous revoici en Camargue pour y découvrir aujourd’hui un animal que vous connaissez sans doute : le ragondin dont le nom de genre est Myocastor. C’est une espèce qui est originaire d’Amérique du sud et qui a été élevée en France dès le 19ème siècle. Ce sont des animaux échappés de captivité (ou, pour la plupart, issus d’élevage qui ont fait faillite et dont on a libéré les animaux), qui sont à l’origine des populations sauvages qu’on trouve maintenant quasiment partout sur le territoire national.

2Ragondin : drôle nom français qu’on lui a donné là, car

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Marie Louise Magdelaine de Harville des Ursins de Traisnel

Il y a deux ans, un livre intitulé « les seigneurs de Saint-Rémy », relatant le passé glorieux d’une petite ville haute-saônoise, est paru. Très bien fait, très documenté. De très grande qualité, comme tout ce qui est publié par la mairie de Saint-Rémy, sous la houlette de Christian Mettelet. Témoin de cette qualité, un autre ouvrage dont je parlerai sans doute un jour sur ce blog : l’atlas de la biodiversité de Saint-Rémy.

Avec ce livre consacré aux hommes et aux femmes qui ont fait l’histoire locale du 12ème siècle à la Révolution, il y a un poster représentant l’arbre généalogique des seigneurs du lieu.

Je dois avouer que la lecture des noms m’amuse beaucoup. Il y a là des Marie Jeanne Catherine de Rottenbourg, des Eugène-Octave- Augustin de Rosen, des Charles-Louis-Victor de Broglie, … j’en passe et des meilleurs.

Et voilà que je tombe en arrêt devant un nom incroyable : Marie Louise Magdelaine de Harville des Ursins de Traisnel. Oui oui, ça ne s’invente pas, vous avez bien lu : Marie Louise Magdelaine de Harville des Ursins de Traisnel.

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Et je me mets à rêver. Vous vous rendez compte : si au lieu de sortir en ville avec une quelconque Nicole, Josiane ou Sylvie, on avait au bras une Marie Louise Magdelaine de Harville des Ursins de Traisnel, ça aurait de la gueule non ?

Evidemment quand j’en parle à Joëlle et que je lui montre le poster, elle me rétorque après avoir bien regardé le document et les autres noms de l’arbre généalogique : « Pour moi aussi ça aurait de la gueule de sortir au bras d’un Pierre-Nicolas-René de Saint Rémy de Valois ».

Pfffhhh les filles, faut toujours que ça gâche tout !!!!!!!!!!!!!!

Le héron cendré (4)

HERONS DE CAMARGUE (9)
Le héron cendré est plutôt un animal placide, restant des heures immobile à attendre sa proie ou à faire sa toilette.

1Mais faut pas trop le chatouiller ! Suffit que la place soit

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Anthony Vincent

Alors là, je dois dire que j’ai été scotché par la performance de ce chanteur. Sans doute que son nom ne vous dit rien, il s’appelle Anthony Vincent.
Il prend un morceau de musique et le joue en plein de styles différents. C’est époustouflant. Quatre exemples pour ce premier article.

Une première vidéo avec une chanson de Mariah Carey : All I Want For Christmas Is You (ne pas hésiter à mettre en grand écran car c’est de très bonne qualité).

Deuxième exemple avec

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Le rouge-queue squatteur (1)

De temps en temps, le rouge-queue noir se reproduit dans un nichoir autour de la maison  et je crois vous en avoir déjà parlé.

Le mâle est reconnaissable à son plumage noir suie.

1Le plumage de la femelle est moins coloré (comme cela est souvent le cas chez les oiseaux).

2Le nichoir dans lequel ces

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Ce blog a dix ans

Ce blog a tout juste dix ans aujourd’hui.
Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis mon premier article.
Merci à toutes et à tous de m’avoir accompagné dans cette grande aventure (1 780 articles, c’est quand même pas rien).
Et merci surtout pour avoir animé ce blog grâce à vos très nombreux commentaires (plus de 56 000 à ce jour).
L’aventure va encore continuer quelques temps.
Je m’étais pourtant dit qu’il était temps d’arrêter car j’ai souvent l’impression d’avoir tout dit ce que j’avais à dire.
Mais finalement comme vous vieillissez au même rythme que moi, que vous commencez à perdre pas mal de neurones (vous aussi), et que vous ne vous vous souvenez plus de ce qui a déjà été dit sur ce blog, je continue … comme ça je pourrai me répéter !
Et puis, je dois vous l’avouer, vous êtes un peu ma drogue.
Petit changement probable : comme je deviens moins actif avec l’âge qui passe, sans doute que le rythme du blog pourrait être plus lent qu’avant (au moins à certains moments).
Allez hop, c’est reparti … !

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Pickles

Si j’arrive à être quasiment en autarcie pour la consommation de fruits et de légumes, il me reste énormément de progrès à faire en ce qui concerne leur conservation. Il y a plein de pistes que je n’ai pas beaucoup explorées et je vais m’y employer dans les temps qui viennent : lacto-fermentation, séchage, … Et comme les retraités ont du temps, ça aide !

Ainsi j’ai commencé par tester la méthode de conservation au vinaigre. Cette méthode est bien connue et les Français sont de grands consommateurs de cornichons. Mais la consommation d’autres légumes est moins courante. Pourtant, c’est là une excellente manière de conserver des légumes que l’on peut avoir en surproduction. Cela s’appelle des pickles et la méthode est énormément utilisée en Angleterre et en Inde. On utilise les pickles en accompagnement de viandes froides mais on peut aussi le faire à l’apéritif, dans des salades composées, dans des riz niçois …

Le principe de cette méthode est simple. On fait d’abord un peu dégorger de leur eau les légumes coupés en petits morceaux. Traditionnellement, on saupoudre les légumes de sel qu’on laisse agir quelques heures mais on peut aussi, comme je l’ai fait, faire tremper simplement les morceaux de légumes dans de l’eau salée (120 g/l) pendant quatre ou cinq heures. J’ai réalisé deux sortes de pickles : des mélanges de légumes variés en fonction de ce que j’avais de disponible au jardin à ce moment-là (oignons, carottes, radis noir, chou-fleur, romanesco, poivrons) …

IMGP8579… et un mélange de trois piments : rocotillo (rouge), aji amarillo (jaune) et espelette (cueilli à l’état vert).

IMGP8580Les légumes une fois rincés et égouttés sont

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Happy Birthday, Joan !

Joan Baez a 75 ans aujourd’hui même.

Je vous propose sept vidéos illustrant plusieurs périodes différentes de sa carrière.

D’abord une vidéo (sans doute la plus ancienne que l’on puisse trouver sur internet) qui date de 1958, Joan Baez n’avait que 17 ans.

Vient ensuite un

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Tomates du Nouvel An

En matière de jardinage, j’adore mener des expérimentations. Elles réussissent ou elles ne réussissent pas. Et comme je le disais il y a deux jours à Luc au téléphone, peu importe finalement, il y a pour moi la même satisfaction à voir ces expérimentations réussir ou échouer.
Cela dit, ce n’est pas tout à fait vrai, car c’est avec un vrai plaisir que j’ai pu goûter il y a tout juste deux jours le fruit de ma dernière expérimentation. En effet, j’avais semé au printemps dernier une tomate particulière qui s’appelle MADAGASCAR. Cette tomate est assez petite, elle fait partie des tomates cocktails, c’est à dire de la taille au-dessus des tomates cerise (environ 40 g). Elle vient du catalogue Baumaux (ma référence habituelle en matière de biodiversité, n’en déplaise aux kokopelliphiles) et elle est réputée pour se conserver jusqu’à Noël pour peu qu’on la conserve au grenier avec la tige.
L’automne ayant été exceptionnel, j’ai cueilli une dernière petite cagette de tomates Madagascar le 22 novembre dernier (voir la dernière photo de cet article) et je les ai simplement conservées au sous-sol. Je les ai surveillées de temps en temps et j’ai éliminé environ 1/4 des tomates qui se sont abîmées. Et quand j’ai vu qu’elles se conservaient effectivement jusqu’à Noël, je me suis dit « pourquoi pas jusqu’au nouvel an ?« . Et c’est ainsi que nous avons mangé samedi une belle salade de tomates. Et j’ai été très agréablement surpris par le goût. Un peu d’acidité certes mais un très bon goût.

IMGP8695 IMGP8712Tout ça pour dire que je peux envoyer des graines de cette variété aux jardiniers habitués de ce blog.

Meilleurs voeux

Il fut un temps déjà ancien où les utopies ont pu devenir réalités.
Mais les durs acquis d’hier ne sont jamais acquis définitivement.
Quelques décennies seulement d’un libéralisme à tout crin et nous voilà évoluant dans un monde qui n’a jamais été aussi inégalitaire, aussi peu fraternel et aussi liberticide.
Alors reprenons nos utopies là où nous les avions laissées il y a plusieurs siècles.
Aussi, pour 2016, l’heureux retraité que je suis (depuis quelques minutes officiellement) vous souhaite de toujours garder en ligne de mire ces trois mots : LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.
En plus de tout le reste, bien évidemment …
Ne lâchons rien !


(vidéo à mettre si possible en plein écran)

Muet !

Un dernier article avant de faire une pause. Ce blog repartira le 1er janvier dès les premières minutes de la nouvelle année.

Le vendredi 6 novembre, Joëlle et moi avons regardé un film en blu-ray, il s’agissait de « The artists ». Le film était muet. Très beau film.

Le lendemain on est allé au théâtre, il s’agissait d’une magnifique pièce de Pierre Guillois : « Bigre ». Mais la pièce était muette. Superbe quand même !

Le mardi 17 novembre, on était de nouveau au théâtre. C’était une pièce de Mathilda May : Open Space. Muet ! Et admirable !

Avant-hier soir on est encore allé au théâtre. La troupe russe Semianyki y jouait sa dernière création : Express. Et la pièce était une nouvelle fois muette.

Décidément !

A chaque fois, je ne savais pas à l’avance que j’allais regarder un film ou une pièce sans parole. Le hasard est tout de même bizarre.

Mais comme tout ce que j’ai vu m’a énormément plu, je me suis dit que finalement notre société donne beaucoup trop de place à la parole et qu’il y a bien d’autres modes d’expression possibles.

Je suis tombé par hasard hier sur cette phrase qui a alimenté ma réflexion : « Quand les muets prennent la parole, ça fait du bruit dans les yeux » (Ne rien dire, histoire de parler, B. Atte).

petite pause …

Tout ce que vous venez de lire ci-dessus a été écrit hier en fin d’après-midi. Je cherchais une conclusion et je voulais terminer l’article en posant une question du genre « D’une manière générale, parle-t-on trop ? Qu’en pensez-vous ? »

Mais j’ai interrompu l’écriture de l’article au moment d’aller à la mairie assister au dépouillement des bulletins de vote (rituel que je ne manque jamais). Et là, stupeur, j’ai appris par hasard que Lucie, à qui je montrais des oiseaux il y a plus de vingt ans et dont je parlais avec son père il y a un peu plus d’un mois, a été tuée lors des attentats du 13 novembre dernier.

Depuis aucun mot ne sort.
La réalité devient toute autre quand elle est proche.
Je crois qu’il est des circonstances où parler devient impossible et où tout autre mode d’expression l’est aussi.
Oui, la parole est de trop … mais tout le reste devient également tellement dérisoire.