Les variations Goldberg

Glenn Gould (dont on a déjà beaucoup parlé sur ce blog) n’aimait pas les dernières oeuvres de Mozart (il disait d’ailleurs qu’il était « mort trop tard ») mais il aimait Petula Clark (si si !) et surtout Bach. Il aura consacré une bonne partie de sa vie à Jean-Sébastien Bach et les interprétations de son répertoire sont restées dans les annales.

Je vous propose de le retrouver aujourd’hui dans les fameuses Variations Goldberg de Bach. Glenn Gould a enregistré deux fois cette oeuvre : en 1956 (interprétation qui marque le début de sa gloire) et en 1981. C’est cette dernière version que je vous propose, enregistrée peu de temps avant la mort de l’artiste. On le retrouve ici sur sa fameuse chaise pliante (dont il a scié les pieds pour être à la hauteur du piano et qui l’accompagnera toute sa vie, même délabrée).

Bon week-end à tous !

Semer des choux toute l’année

Novembre et décembre sont des mois encore riches pour le jardin car un certain nombre de légumes résistent au gel tant qu’il ne fait pas trop froid. Alors, même si le jardin n’a plus fière allure à cette époque, on peut y récolter encore, malgré les gelées nocturnes : carottes, panais, betteraves rouges, céleris-raves, choux-raves, choux-navets, bettes, chicorées, endives, fenouils, persil tubéreux, poireaux, oignons-tiges, radis, artichauts, …

1Mais le légume qui trône à

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Variations autour de « Like A Rolling Stone »

Techniquement, c’est très très bien fait :  en cliquant ici on croit juste découvrir un clip de la célèbre chanson de Dylan Like A Rolling Stone (petit rappel : paroles et traduction). Mais en fait, il ne s’agit pas d’un seul clip, il y en a 16 exactement. Il suffit de passer d’une chaîne de télé à l’autre en allant cliquer dans « chanel » dans la colonne de gauche. Surprises garanties (il y en aura pour tous les goûts : chaîne pour enfants, chaîne spéciale « cuisine » ou « défilé de mode », chaîne d’infos, de sports, pour hommes d’affaires, etc …). C’est (d)étonnant et le projet fait parler de lui en ce moment dans la presse et sur les réseaux sociaux.
Et si vous avez le temps de regarder intégralement chacune des 16 vidéos, merci de dire quelle est la version que vous trouvez la plus réussie.

A vos plumes ! (16)

Un article proposé par Yves.
Pour ce nouvel atelier d’écriture , j’ai choisi mes dix mots dans les noms vernaculaires de la liste de papillons présente sur mon site :
Dégénérée – Laiteuse – Verdoyante – Commun – Buveur – Cuivré – Découpure – Fermière – Museau – petit. 
A vos plumes !

Grands bluesmen (9)

Tiens, ça fait longtemps que je n’ai pas continué cette rubrique consacrée à de très vieux bluesmen morts le plus souvent depuis des lustres (voir ici les articles consacrés à Sonny Boy WilliamsonWillie DixonSkip JamesMemphis SlimSon HouseHowlin’ Wolf et Pinetop Perkins). Parmi eux, il en est un que je n’ai pas encore présenté et qui a joué un rôle musical important à mon adolescence : BIG BILL BROONZY.

C’était en 1970 et j’avais 16 ans. Jean m’avait fait

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Foutre le bordel en classe !!!!!!!!!!!!!

En trente ans de carrière dans l’éducation à l’environnement, j’en ai côtoyé des instits !
Et j’ai pu mesurer l’importance de leur métier. Et ce métier est celui pour lequel j’ai le plus de respect au monde (… après celui de brasseur de bière, évidemment !).

Je n’ai pas eu que des instits, évidemment. Plus tard, j’ai eu des profs : au collège, au lycée, à l’université. Mais ce n’était pas tout à fait pareil. Car un instit, c’est un instit !

Ce beau métier, je l’ai vu aussi progressivement se dégrader. Car l’enseignant assume aujourd’hui toutes les contradictions de notre société et c’est à l’école que viennent se refléter toutes les difficultés du monde « moderne » : la séparation familiale, la pauvreté, la violence, le manque d’intégration, la discrimination, le désengagement des parents, le manque de moyens … Ce qui fait que la position d’enseignant est aujourd’hui très difficile, quelque soit l’angle sous lequel on regarde la chose.

Avant, il fallait gérer les gamins. Et l’instit y arrivait plutôt bien, muni non seulement de méthodes pédagogiques simples (souvent basées sur le bon sens) mais aussi et surtout de sa foi. Car ce métier est un véritable sacerdoce. Mais aujourd’hui, il faut se taper en plus les parents, leurs problèmes et leurs conséquences sur les enfants, la hiérarchie, les tracasseries administratives, le maire du village et tout le bataclan. Et notre société ne fait plus corps avec le monde enseignant. Cela a changé considérablement la donne …

Je vous engage, avant de continuer à lire mes propos, à lire un autre article, déjà ancien, de Rue89 qui en dit long, très long même (cliquer ici pour avoir accès à cet article).

Je venais de lire cet article de Rue89 il y a un an quand Joëlle a reçu par erreur sur son portable un SMS d’un collégien qui, visiblement, s’était trompé de numéro de destinataire. Je vous livre le texte, tel quel :

« La semaine prochaine sa sera la semaine des profs!!!On va leur foutre la mizère!!!
– lundi : a la fin de chaque cours, on applaudi le prof
– mardi : a toutes les questions, on répon hors-sujet
– mercredi : tout le monde fout le bordel en cours
– jeudi : tout le monde « oubli » sa trousse et demande un stilo
– vendredi : aux récré et à la cantine, on danse la macarena
Envoie ce message à tout les collégiens que tu connais. »

Imaginez-vous être prof (ou instit) dans un tel contexte ?

L’art du flamenco (1)

Les trois articles que j’ai rédigés en 2007 sur le thème du flamenco sont devenus caducs. Ils n’ont plus aucun sens car les quelques liens que j’avais écrits à l’époque n’existent plus et il n’y a donc plus de vidéos visibles sur ces articles-là. Je viens donc de les supprimer tous les trois et les reprendrai dans les temps qui viennent sous une forme différente. Voici le premier.

J’ai toujours aimé le flamenco. J’ai en mémoire les émissions de Robert Vidal sur France-Musique dans les années 75. J’étais étudiant et je n’en manquais aucune. Je les avais d’ailleurs presque toutes enregistrées sur cassette audio. Je me souviens aussi qu’un jour France-Musique lui a sucré définitivement son émission. C’était un véritable crève-coeur. Pour lui et pour ses auditeurs. Le jour de la toute dernière émission, je crois que Robert Vidal pleurait presque et je devais être dans un état similaire car ces émissions avaient rythmé ma vie d’étudiant pendant de nombreuses années.

J’ai toujours senti intérieurement que le flamenco était une musique « de résistance ». Comme l’est aussi le blues. Je n’ai donc pas été surpris d’apprendre que l’église catholique a violemment combattu et persécuté par le passé cette musique qui trouve son origine conjointement dans les cultures musulmanes, juives et andalouses.

Le flamenco vient de loin. Nous en reparlerons plus tard dans d’autres articles car il y aura beaucoup à dire sur cette musique.

On a l’habitude d’associer le flamenco à la guitare. L’histoire du flamenco est évidement très liée à cet instrument. Mais l’art du flamenco n’a rien à voir avec les prouesses guitaristiques de Manitas de Plata, des Gypsy King ou de Paco de Lucia (même s’il faut leur reconnaître un très grand talent  et d’avoir beaucoup contribué à faire connaître cette musique). Car le flamenco est avant tout un art essentiellement vocal, que la guitare est venu épauler et qui a connu son apogée il y a plus d’un siècle.

Je vous propose justement, pour ce premier rendez-vous musical autour du flamenco, des oeuvres très vocales. Les vidéos que je vous soumets vous permettront d’apprécier (enfin, je l’espère) Fernanda et Bernarda de Utrera, deux soeurs que j’ai découvertes au tout début des années 80 (leur double album, aujourd’hui épuisé, fut l’un de mes premiers disques achetés sur support CD).

http://www.youtube.com/watch?v=Cvicxra9y04

En reprenant cet article, je me suis dit

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« France, ressaisis-toi ! »

Je n’ai jamais mis de lien pour une pétition sur ce blog. Pour la simple et bonne raison que nous sommes ici avant tout sur un lieu de discussion et que ce blog n’a pas à être « ma » tribune politique. Mais je crois qu’il est des cas de force majeure et que la dérive à laquelle nous assistons actuellement est très grave. Et si j’en juge par les réactions sur ce blog aux insultes proférées à l’encontre de Christiane Taubira (voir la fin de la discussion sur l’article « patriotisme, nationalisme et identité nationale« ), je crois que bon nombre d’entre vous partagent aussi cette indignation. Les discours de haine se généralisent dans le pays et le silence de la plupart de nos concitoyens et de nos médias sur le sujet commence à devenir très pesant et très significatif. Alors, une fois n’est pas coutume sur ce blog, voici le texte d’une pétition qui est à l’initiative d’un élu de Brétigny-sur-Orge et qui est soutenue par un certain nombre de personnalités (dont Jeanne Moreau, Jane Birkin, Hugues Aufray, Serge Moati …). Le lien pour la pétition est en fin d’article.

« C’est pour qui la banane ? C’est pour la guenon ». C’est par ces mots qu’une fillette de 12 ans a brandi il y a quelques jours à Angers une peau de banane à l’endroit de Christiane Taubira. Après la comparaison simiesque dont notre Ministre de la Justice fut la cible quelques jours plus tôt par une candidate du Front national, ce sont des mots qui ne peuvent être tenus pour des « dérapages » comme la presse les qualifie avec une pudeur de violette. Ils sont tout au contraire le signe qu’une gangrène purulente est en train, sous nos yeux, d’infecter le pacte républicain. Le mal semble tellement avancé que ce sont donc des parents qui, le temps d’une manifestation, montrent avec fierté à quel point leur fille a été élevée dans la haine. Le mal semble tellement avancé que c’est avec stupéfaction que nous constatâmes la quasi-absence de réactions face à des propos aussi violents qu’intolérables. Le mal semble tellement avancé que toutes les excuses sont trouvées aux expressions de racisme tandis que la lutte contre ce fléau est disséquée, vilipendée, critiquée, moquée. En dépit – ou en raison – de ce contexte, nous tenons à réaffirmer les valeurs de notre République, les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. Nous tenons également à réaffirmer notre attachement à ce que notre pays, ses habitants et son histoire ne soient pas insultés ainsi quotidiennement par des dealers de haine. Car ces propos sont autant d’insultes aux anciens combattants de toutes origines qui se sont battus pour que nous puissions vivre ensemble face à l’obscurantisme. Autant d’insultes aux grands Hommes qui ont contribué à la richesse et au rayonnement de la France. Il n’est qu’à penser, pour n’en citer que quelques-uns, à Alexandre Dumas, Raymond Kopa, Marie Curie, Yves Montand, Aimé Césaire, Samuel Beckett, Joséphine Beker, Léon Blum, Félix Eboué, Gaston Monnerville et plus récemment à Georges Charpak, Haroun Tazieff, Yannick Noah, Charles Aznavour, Omar Sy, Jacques Martial ou Zinedine Zidane. Noirs, Arabes, Juifs, étrangers ou fils d’immigrés : ils sont tous une partie constituante de la Nation. Une Nation dans laquelle il devrait pouvoir être affirmé comme la dernière des banalités que « nous sommes tous la France ». Cet appel est un appel républicain, car loin des querelles partisanes, chaque personne, soucieuse de la beauté et de l’avenir de notre pays, doit dire que le racisme, la xénophobie, le harcèlement et plus généralement la haine de l’Autre sont des fléaux qui mettent à mal notre socle commun. C’est donc le devoir de chaque citoyen de participer à un sursaut afin d’arrêter de trouver chez l’Autre la justification de nos fantasmes mauvais et de nos maux du moment. Signataires de cet appel, c’est par amour de notre pays que nous affirmons les positions suivantes : Nous refusons cette société qui se replie sur elle même ! Nous refusons la normalisation de la parole raciste ! Nous refusons l’instrumentalisation de nos valeurs à des fins politiques ! Nous demandons que toutes formes de racisme soient fortement condamnées ! Nous demandons que la haine ne mutile plus le corps de la liberté, l’âme de l’égalité et le cœur de la fraternité. Au nom de nos valeurs, c’est au contraire dans l’union des citoyens que nous devons construire notre pays, préparer son avenir et retrouver la fierté d’une Nation qui ne saurait se nicher dans les ratiocinations, pas davantage que dans la glorification des mauvaises passions.

Le lien vers la pétition.

La piaggio du Condroz

Il faudra que je fasse dans les temps qui viennent un article sur ce véhicule extraordinaire que je ne tarderai pas à avoir à la maison (ce sera le petit cadeau que je me ferai lors de mon arrivée à la retraite) : la Piaggio. Vous connaissez peut-être, il s’agit d’un type de véhicule que l’on trouve partout en Italie, qui est d’une utilité incomparable à toute personne habitant à la campagne car il permet de véhiculer des tas de choses que l’on transporte habituellement en milieu rural. Et plus encore sans doute !

Lorsque je suis allé avec Luc chez Cédric en Belgique, dans son petit village du Condroz, Cédric était justement sur le point de partir en Italie s’acheter une Piaggio. C’était il y a deux ans.
Quelle ne fut pas ma surprise il y a quinze jours de recevoir de sa part un lien vers un clip musical intitulé « La piaggio du Condroz ».
Comme j’avais envie de reprendre ce blog avec une note d’humour (pour contrebalancer les moments parfois pesants des discussions), ce clip tombait à point nommé.
Le clip met en scène la Piaggio de Cédric. Cédric, chapeau de paille et veste orange, est à la contrebasse.

Bonne fin de week-end et bon début de semaine à tous !