En direct de la nature hollandaise

C’est maintenant devenu une habitude sur le blogadupdup : chaque printemps, plusieurs d’entre nous on pris l’habitude de suivre en direct la nidification de quelques oiseaux en Estonie. Depuis 2009, les webcams sur les nids du pygargue, de l’aigle pomarin et du balbuzard nous ont fait vivre de bien beaux moments ! En allant sur le site estonien, nous pouvons d’ailleurs retrouver certaines des meilleures scènes des années passées (voir par exemple ici la nidification 2009 de l’aigle pomarin).

Récemment, dans un commentaire, notre ami Yves nous a parlé de webcams situées en Hollande. La page d’accueil du site hollandais permet un accès direct à toutes les webcams (j’ai mis par ailleurs ce lien en bas de la colonne droite du blog). Depuis, je suis devenu accro et je me plonge chaque jour dans l’intimité des oiseaux.

La possibilité nous est donnée de suivre cette année 8 espèces différentes.

Deux webcams ne seront mises en ligne qu’en avril (voire en mai) lorsque les oiseaux seront revenus d’Afrique, il s’agit du rouge-queue à front blanc et du martinet noir.

Pour l’instant, il ne se passe pas grand-chose du côté de la mésange charbonnière, du faucon crécerelle et du faucon pélerin, mais c’est imminent, les oiseaux viennent déjà de temps en temps (charbonnière) ou même très régulièrement (crécerelle et pélerin) dans les nichoirs.

Restent trois webcams qui permettent déjà de bien belles observations : la cigogne blanche,  le hibou grand-duc et la chouette chevêche (chevêche d’Athena). Les poussins du hibou grand-duc ne devraient pas tarder de naître et la chevêche doit maintenir la place face à des intrus qui tentent de s’installer dans son nichoir. Quand à la cigogne, le premier oeuf vient tout juste d’être pondu, dans un très bel environnement, « très hollandais » (le matin, à la récréation, on voit les enfants de l’école jouer dans la cour en-dessous du nid).

cigognes1Ce site hollandais présente deux avantages certains sur le site internet estonien :

– il y a parfois plusieurs caméras offrant des angles de vue différents (deux caméras pour  la mésange charbonnière, le faucon crécerelle et le faucon pélerin, trois pour la chouette chevêche), il suffit d’aller cliquer au-dessus de l’image sur cam1, cam2 … Regardez la vidéo de la chevêche du 25 mars, on y voit successivement des images issues des caméras 1, 2, 3, 2 et 1 ;

– beaucoup de scènes intéressantes, souvent courtes (rarement plus d’une minute) sont mises en archives dans la colonne juste à droite de l’image. Si vous allez y jeter un coup d’oeil, vous verrez qu’il y a déjà plus de 30 scènes mises en mémoire pour certaines espèces. Alors, prenez le temps de fouiller et vous verrez le mâle grand-duc apporter un lapin à sa belle (scène du 17 mars), le pigeon colombin tenter de s’approprier le nichoir à chevêche (22 mars), le mâle de crécerelle en train de dépecer sa proie sur l’aire (24 mars), etc…

La vie des ces oiseaux est captivante. Cela dit, je me demande ce que dirait Joëlle si, à l’instar du grand-duc, je lui ramenais le jour de son anniversaire un lapin ou un rat. Non dépecés et non vidés de surcroît !  :biggrin:

J’espère que tout ça vous donnera envie de revenir sur le site.

Canards de Camargue (1)

Mes articles ont parfois dix trains de retard. Il arrive souvent qu’en voulant trier mes photos sur mon ordi (pour faire de la place), je me plonge dans des périodes déjà anciennes et que j’en fasse un article bien longtemps après les faits.

Ainsi, je n’ai jamais parlé de mon petit périple en Camargue réalisé en octobre 2009, mis à part trois articles sur le héron garde-boeufs. Alors voici le début d’une petite série consacrée aux oiseaux de Camargue (que j’espère compléter prochainement lors d’un nouveau séjour).

1Voici donc quelques

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Petite escapade dans les Vosges

Dans le domaine de la photographie animalière, on ne réussit pas à tous les coups.
Et c’est très bien ainsi. Il m’arrive souvent d’attendre longuement un oiseau ou un mammifère qui ne vient pas et qui ne viendra jamais. Certaines espèces me font toujours faux bond, année après année. Pas forcément des espèces rares d’ailleurs. Ainsi, le bouvreuil pivoine fait partie de ma « liste noire ». Jamais je n’arrive à le photographier. Et je loupe les quelques occasions que j’ai de le faire.

Mais cette fois-ci, c’était plutôt bien parti. Guillaume, mon collègue, m’avait invité à venir photographier les bouvreuils qui venaient au poste de nourrissage chez ses parents dans les Vosges. Deux petites heures de route et nous voila arrivés dans un petit village près de Remiremont. Il faisait froid et il y avait encore de la neige. A l’arrivée, les parents de Guillaume nous attendaient avec un bon café. Mais l’écureuil était là aussi pour saluer notre arrivée et c’est à travers la vitre que les premières photos ont été faites.

IMGP5423C’était un écureuil sombre, bien plus foncé que

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La ferme aux grues (3)

Suite de notre aventure (voir ici les articles 1 et 2).
Il fait sans doute froid dans notre affût mais nous ne nous en rendons pas compte car le spectacle est permanent et les grues sont là, juste devant nous.

1D’une point de vue sonore, c’est

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La ferme aux grues (2)

Je m’attendais à ce que ça soit dur. Entrer dans un affût avant le lever du jour et n’en ressortir qu’après la tombée de la nuit, je l’ai déjà fait malgré le grand froid de février. Mais c’était il y a bien longtemps et je dois dire que cette fois-ci, j’ai … 30 ans de plus ! Mais bon, 12 heures, ce n’est pas très long finalement quand on y réfléchit, même lorsque la journée s’annonce grise, froide et humide. Et puis, je sais que la petite flasque de rhum blanc de Michel est là pour aider à tout supporter …

Il fait nuit lorsque Michel et moi nous nous garons sur le parking de la ferme au grues. Les personnes qui ont réservé les autres affûts arrivent en même temps que nous. Il y a là Fabian (déjà rencontré la veille en fin d’après-midi) et d’autres personnes que nous ne connaissons pas, mais sans doute aussi givrées que nous !

Dix minutes de marche avec lampe frontale et nous arrivons dans « notre » petit affût (j’en montrerai une photo dans le dernier article). Il fait encore bien noir lorsque nous installons le matériel. Il est environ 6H35, les téléobjectifs sont maintenant braqués vers l’extérieur de l’affût et nous attendons. Nous savons que l’attente sera très courte.

Effectivement, le premier cri des grues est à 6H57. Les premières se posent mais il fait encore assez nuit, il y a déjà pourtant quelques lueurs prometteuses. Quelques minutes plus tard, les formes des grues apparaissent nettement et les premières photos sont prises. Sombres. Très imparfaites certes, mais c’est une ambiance de lever du jour, entre chien et loup.

IMGP7148Les oiseaux arrivent à un

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La ferme aux grues (1)

J’ai souvent parlé sur ce blog de la migration des grues cendrées au lac du Der (voir par exemple le dernier article écrit sur le sujet).
Selon les années, entre 60 000 et 120 000 grues passent par ce lac lors de leurs migrations d’automne et de printemps.
Le retour vers les lieux de reproduction a lieu dès février et la migration bat généralement son plein vers la fin février et le début mars. L’affluence maximale au lac du Der devrait avoir lieu dans les jours qui viennent lorsque l’Espagne se videra de ses derniers hivernants (estimés à 70 000 à l’heure actuelle, rassemblés de l’autre côté des Pyrénées). Les conditions météo des derniers jours ont engendré de gros mouvements vers le Nord mais tous les oiseaux ne sont pas encore passés au Der.

1Il y en avait tout de

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La tanière à Dupdup (2)

Voir le précédent article avant de lire ces lignes.
Nous sommes donc, avec Roland, en train d’observer de très près deux buses qui se nourrissent derrière la maison. Dans l’article précédent, nous les avions quittées inquiètes, surveillant du coin de l’oeil ce qui se passait dans le ciel. En temps normal, ce pourrait être d’autres buses qui survolent le lieu et qui s’apprêtent à disputer leur place. Mais là, non, c’est … un milan noir. Il se pose subitement devant nous.

1Pour une surprise, c’est une

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La tanière à Dupdup (1)

On a tous nos coins secrets. Des lieux où l’on aime se retrouver. Seul.
Moi qui suis un peu blaireau sur les bords, ce n’est pas un coin secret que j’ai, mais une véritable tanière. Une tanière où j’aime aller … pour en prendre plein les yeux ! Car j’y observe les oiseaux à une distance si faible que je peux saisir toutes les nuances des plumages des oiseaux qui viennent là, parfois à moins d’un mètre de moi.

IMGP5330Ma tanière est à moins de

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La cabane aux oiseaux (10)

Nico est allé ce matin dans notre cabane aux oiseaux.
Ce soir, en arrivant devant mon ordi, je m’attendais à ce qu’il m’ait envoyé un mail pour me raconter ce qu’il avait vu. Et là, une très belle surprise : il y avait d’abord une première photo à laquelle je ne m’attendais pas du tout …

Gros-becs-1Et une douzaine

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La mésange huppée

Mésange huppée et mésange noire sont deux espèces peu communes en plaine (tout du moins dans ma région). Leurs effectifs sont bien moindres que sur le massif du Jura par exemple. Il faut dire que toutes deux ont un petit faible pour les conifères.

La mésange noire fréquente parfois le poste de nourrissage mais assez rarement. En 35 ans, je ne l’ai vue que pendant 5 ou 6 hivers. C’est en février 2011 qu’elle est venue la dernière fois.

IMGP5115Cette année, j’ai essayé un

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Le grèbe castagneux

Je vous ai parlé il y a quelques années du grèbe huppé.
Son cousin, le castagneux est bien moins connu du grand public.
Toujours actif, disparaissant très vite en plongée dès que vous braquez le téléobjectif sur lui, le grèbe castagneux n’est pas très facile à photographier.
En novembre dernier, j’ai eu la chance de l’observer à partir d’un abri en bois aménagé pour le grand public sur un petit étang très proche du lac du Der.

1J’y suis allé plusieurs

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Le retour de la déesse Athena ?

Les âmes sensibles n’aiment pas voir des animaux morts le long des routes.
Moi si ! Au contraire, je jubile (enfin, le mot est un peu exagéré, c’est juste pour la provoc’ et pour forcer le trait).
Car le nombre d’animaux morts le long des routes est un bon indicateur de l’état des populations animales. Il en est même le reflet relativement exact.
Il n’y a de moins en moins de hérissons morts le long des routes et c’est bien dommage. Car ça veut dire qu’il y a de moins en moins de hérissons.
Au contraire, il y a pas mal de blaireaux morts sur les accotements des chaussées et cela me fait bien plaisir. Si, si ! Car cela veut dire que les populations de blaireaux se portent plutôt bien.

Tout ça pour dire que je suis très très heureux d’avoir trouvé tout près de chez moi il y a quelques mois, écrasée à l’entrée du village de Geneuille (à 2 km de chez moi), une chouette chevêche (que l’on appelle maintenant Chevêche d’Athena). Pourquoi ce petit bonheur soudain ? Parce que, localement, je n’avais plus une seule donnée sur ce petit rapace depuis plus de vingt ans !

Que je voie dans les temps qui viennent des pies-grièches grises (ne serait-ce qu’une seule) ou des blongios nains (ne serait-ce qu’un seul) écrasés le long des routes, et vous m’entendrez jubiler depuis chez vous (même Yves entendra mon rire depuis la Bretagne !).

Cela dit, n’allez quand même pas appuyer sur l’accélérateur quand vous verrez une loutre ou un grand-duc sur la route !  :wink:

La cabane aux oiseaux (6)

Allez hop, c’est reparti !
Vous vous souvenez probablement de cette cabane en lisière de forêt qui avait été construite collectivement par une joyeuse bande d’allumés (Dan, Christophe, Michel, Roland, Nico, François, moi-même … et l’âme de Fifitoucourt qui planait au-dessus de nous  ce jour-là :whistle:  !).

1J’avais déjà présenté une série d’articles sur les espèces observées depuis l’intérieur de cet affût l’hiver dernier (voir ici les articles 1, 2, 3, 4 et 5).

Cet endroit est surtout destiné à

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Le pingouin torda

Une fois de plus, je découvre en triant des photos sur mon ordi, certaines images dont j’avais oublié l’existence. Ainsi, ce pingouin torda photographié il y a quelques années en Bretagne, dans le beau pays de notre ami Yves.

C’est aux Sept-Iles que j’ai eu la chance de l’observer d’assez près (le pingouin, pas Yves :biggrin: ). En général, les

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La grande aigrette

Autrefois, l’observation de la Grande aigrette était rare. Je me rappelle qu’à la fin des années 70, la Camargue était l’un des rares lieux où l’on pouvait voir cet oiseau. Et encore … pas tous les ans !

En 1986, toute observation de

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