Il est possible que je ne me fasse pas que des amis avec cet article.
Pendant des années, ma messagerie a été inondée d’infos concernant le conflit entre Kokopelli et les graines Baumaux. Toutes ces infos, qui venaient toujours de Kokopelli ou de réseaux amis de Kokopelli, allaient toujours dans le même sens. Il y avait toujours le bon d’un côté (Kokopelli, défenseur de la biodiversité) et le méchant de l’autre (Baumaux, marchand de graines). Le monde n’étant pas noir et blanc, j’ai souvent été gêné par cette absence de nuances. Je l’ai été d’autant plus que je connais la réalité des jardiniers franc-comtois que je fréquente : ils sont à fond pro-kokopelli mais achètent, pour beaucoup d’entre eux et sans forcément le dire, leurs graines chez Baumaux (il faut dire que les graines Baumaux sont très implantées dans l’Est de la France et notamment en Franche-Comté)
Comme j’aime bien me faire ma propre idée, le plus objectivement possible, et qu’on est en période d’achat de graines, je suis en train de comparer les variétés vendues par les uns et les autres. Pour ce premier article, j’ai choisi un domaine qui m’intéresse beaucoup : les salades (laitues et chicorées).
Je ne souhaite pas comparer les prix au gramme car la balance pencherait nettement en faveur de Baumaux. En effet, les sachets de graines de Kokopelli ne font qu’1 gramme (avec parfois une proportion importante de graines qui ne germent pas) alors que ceux de Baumaux peuvent aller jusqu’à 12 g (en moyenne 3 ou 4 g). Non, je veux baser mon comparatif uniquement sous l’angle de la biodiversité (puisque c’est le reproche qui ressort le plus souvent) et je m’intéresserai donc à la diversité des variétés et à leur provenance (et je sais que les lecteurs de ce blog sont d’ardents défenseurs de la biodiversité et que ce sujet les intéresse).
Voyons d’abord ce qui se passe du côté des laitues.

Chez Kokopelli, le nombre de variétés disponibles est de 140. Il est quasiment identique (142) chez Baumaux. Kif kif la
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