Mes salades de l’année 2009 (3)

Hou la la, j’ai pas assuré sur ce coup-là !

J’avais comme projet de parler de la quarantaine de variétés de salades que j’ai cultivées cette année (dans le but de les tester) mais tout est allé trop vite. Je n’ai pas pris le temps de tout étiqueter ce que je semais, je n’ai pas non plus pris le temps de photographier les différentes variétés, de les goûter les unes séparément des autres, de noter sur papier leurs qualités respectives … En fait, mon projet était trop ambitieux et aurait mieux convenu à un retraité.

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Il ne reste donc pas grand chose de mes expérimentations de cette année. Mais bon, je vais essayer de produire quelques écrits à partir du peu de données que j’ai amassées et je vais donc probablement produire trois ou quatre articles dans les semaines qui viennent.

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Cet article pour rappeler que la première qualité que l’on demande aux salades d’été n’est pas forcément d’ordre gustatif mais concerne la capacité des différentes variétés à résister à ce que l’on appelle « la montaison » et qui rend les salades impropres à la consommation (trop d’amertume).

A cet égard, voici trois variétés qui sont toutes excellentes d’un point de vue gustatif (et notamment la laitue truitée dont j’ai déjà parlé sur ce blog) mais qui ne supportent pas la chaleur de l’été, comme en témoignent les trois photos ci-dessous. Successivement batavia gloire du dauphiné, laitue reine de mai de pleine terre et laitue truitée (appelée aussi forellenschluss):

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Réserver donc ces salades pour des cultures de début de printemps ou même d’automne. Leur préférer pour l’été d’autres variétés dont je parlerai bientôt dans un prochain article.

Légumes et fruits en paroles (2)

Il y a trois ans, au début de la vie de ce blog, j’avais mis en ligne un article qui recensait les expressions utilisant un nom de fruit ou de légumes. Cet article était le résultat d’un travail collectif auquel avaient participé plusieurs blogueurs. Je n’ai pas l’habitude de remettre en ligne un ancien article, mais je trouve que le travail collectif qui avait été fait à l’époque était admirable. Et comme beaucoup d’entre vous n’étiez pas sur ce blog à cette époque, le revoici. Vous noterez au passage qu’un certain nombre d’expressions sont anciennes et sont tombées en désuétude. Dommage, car certaines sont très imagées.

Si jamais vous connaissiez des expressions qui ne figurent pas dans la liste, elles seront les bienvenues ! Et si vous avez de l’imagination, vous pouvez aussi en inventer  (et passer ainsi à la postérité grâce au blogadupdup) !

AMANDE
• Les yeux en amande (les yeux effilés, de type asiatique)

ARTICHAUT
• Coeur d’artichaut (inconstant en amour : « une feuille pour tout le monde »)

ASPERGE
• Aller aux asperges (faire le trottoir)
• Asperge : sexe de l’homme
• Asperge du pauvre

Lire plus

La « cerise de terre »

Il existe de nombreuses espèces de physalis comestibles. La plus connue est le coqueret du Pérou, appelé aussi « amour en cage » et que l’on trouve maintenant couramment.

Je cultive depuis de nombreuses années une autre variété dont le goût est encore plus fin et plus délicat. Il s’agit d’une espèce réputée au Québec sous le nom de « cerise de terre » (physalis pruinosa).

La culture de ce petit fruit est facile. Tout comme les tomates (qui appartiennent d’ailleurs à la même famille, celle des solanacées), les graines sont mises à germer à l’intérieur et les plants sont transplantés en pleine terre en mai. La « cerise de terre » est une plante rampante de faible hauteur et qui s’étend sur le sol. Sa culture est facile mais on aura intérêt à pailler chaque plant si l’été s’avère trop chaud.

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Les fruits se forment très rapidement et on reconnaît vite leur enveloppe vert clair qui perce sous le feuillage de la plante.
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Les physalis peuvent se consommer tout l’été, du début juillet jusqu’au début octobre.

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Les fruits mûrs se reconnaissent à l’aspect jauni de leur enveloppe. Il se décortiquent très facilement. Ils sont succulents lorsqu’ils sont bien jaunes. On peut les grignoter en passant dans le jardin, les servir à l’apéro ou en accompagnement d’un dessert (notamment avec de la glace ou sur un gâteau).

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Et si vous en plantiez l’an prochain dans votre jardin ?

Aubergines … décoratives !

Cette année j’ai cultivé quelques variétés d’aubergines. C’est une amie, Christiane, qui avait fait les semis et qui m’a donné un ou deux plants de chaque variété. Il y avait parmi ces aubergines  quelques variétés originaires d’Afrique, toutes très belles et comestibles. Mis à part des attaques très sévères par les doryphores, j’ai trouvé que toutes les variétés se cultivaient facilement et je n’ai pas éprouvé de difficulté particulière à m’occuper d’elles.

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J’ai été surpris par la diversité de ces aubergines, tant d’un point de vue couleurs que formes.

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Il y a deux jours, c’était le moment de vérité. Etaient-elles aussi bonnes que nos variétés traditionnelles ou non ?

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Depuis au moins vingt ans, je ramène plein de trucs bizarres à consommer et je n’ai eu que de bonnes surprises. Les carottes jaunes, les tomates vertes, les choux-fleurs violets, les radis asiatiques : tout excellent ! Mais là, alors que Claudine était venue à la maison et que c’est elle qui s’était chargée de les cuisiner, le plat de gratin s’est avéré dé-gueu-lasse !  Je n’ai jamais trouvé autant d’amertume dans un plat. Grosse déception donc. Les avais-je cueillies trop mûres ? Est-ce le type de légume qu’il faut cueillir très jeune ? J’ai tendance à penser que leur mauvaise qualité gustative tient plutôt aux variétés elles-mêmes.

Mes aubergines auront donc la chance de ne pas finir dans l’estomac et elle vont continuer à vivre encore un peu leur vie dans un petit panier en décoration.

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Mais si quelqu’un d’autre veut essayer, je mets quelques dizaines d’aubergines à sa disposition.

La culture des pastèques

L’année 2009 aura été une année exceptionnelle pour le jardin (enfin, dans la secteur de Besançon où j’habite…  car toutes les régions n’ont pas eu la chance d’avoir autant de précipitations). Mis à part les aubergines et les poivrons que j’ai loupés, tout se porte à merveille. Mêmes les tomates qui avaient commencé à souffrir du mildiou se sont remises sur pied progressivement. La production risque fort de durer jusqu’à la fin septembre. Voici ma dernière récolte.

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2009 est notamment une bonne année pour les melons, ce qui contraste fort avec les années précédentes (car si la culture du melon réussit trois années sur quatre en Franche-Comté, la loi des séries a fait que les trois années précédentes ont été mauvaises). Cette année donc, la qualité est au rendez-vous.

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Il y a une autre cucurbitacée, voisine du melon, que les habitants de l’Est de la France ne pensent pas à semer. Il s’agit de la pastèque. Pourtant, après plus de vingt années de culture de ce fruit, je peux assurer que sa culture est tout aussi facile que celle du melon, avec l’avantage de réussir tous les ans. La récolte de cette année est exceptionnelle de par le nombre et la taille des fruits.

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La culture de la pastèque se fait grosso modo de la même manière que celle du melon, à savoir que l’on peut soit semer ses melons en godets au début avril pour les repiquer ensuite au début mai, soit les semer directement en pleine terre au cours de la première quinzaine de mai. On peut même pratiquer les deux méthodes, ce qui donne l’avantage d’une production de fruits sur août et septembre.

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Les pastèques aiment l’eau (leur nom anglais est d’ailleurs water melon) mais leurs feuilles sont petites et recouvrent peu le sol, elles n’entretiennent donc pas une humidité suffisante. Je ne les ai jamais arrosées, ce qui explique peut-être que les fruits des autres années étaient assez petits (ce qui n’est d’ailleurs pas vraiment gênant en soi). Cette année, j’ai été débordé par l’herbe (dans toute la zone des melons et des pastèques) et cette herbe a finalement été un gros avantage, elle a entretenu une forte humidité au sol, ce qui explique aussi en partie (en plus des conditions météo) la taille exceptionnelle des pastèques.

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Radis d’automne (1)

LE COIN DU JARDINIER (50)
Ils peuvent être de couleur rose, vert, blanc, bleu, violet, jaune ou noir. Ce sont les radis d’automne. Ce sont en général des radis de grosse taille, ils offrent des saveurs différentes d’une variété à l’autre et ils ne sont pas forcément plus piquants que les petits radis roses habituels.

Peu de gens sèment ce type de radis dans leur jardin, c’est pourtant un légume facile à cultiver (mais qui nécessite une terre fraîche).

Le catalogue Baumaux est sans doute celui qui est le plus fourni en matière de diversité et il propose en particulier des variétés asiatiques très intéressantes (voir l’article que j’avais consacré à la variété minowase summer cross).

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Mon problème, quand j’ouvre ce catalogue, c’est que j’ai envie de tout semer. Alors je sème.

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Hier matin, mon jardin s’est ainsi enrichi de 30 variétés différentes de radis d’automne (je n’ai semé que quelques graines par variété). Je vous en reparlerai plus tard. En attendant, si quelques jardiniers habitant sur mon secteur sont intéressés pour semer ce type de légume, ils peuvent s’arrêter à la maison, ils en repartiront avec une petite sélection de graines.

Comme il est difficile de faire germer des graines en terre sèche, on peut se référer à la méthode que j’avais expliquée dans mon article de mai 2008. Elle est infaillible.

Voir la vie en mauve

Il y a des gens heureux qui voient la vie en rose. D’autres encore qui broient du noir. D’autres encore qui se mettent au vert. Il arrive à certains de rire jaune ou même de voir rouge. Qui d’entre vous n’a jamais connu une peur bleue ?

Et bien moi, en ce moment, ma vie de jardinier je la vois en mauve !

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Devinettes potagères (2)

Vous aviez été très forts pour déterminer le nom des légumes de la première série de « devinettes potagères ».

Serez-vous aussi forts aujourd’hui pour identifier, uniquement à partir de leur feuillage, ceux de la deuxième série ? Tous ces légumes sortent tout droit du jardin expérimental à Dupdup.

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Devinettes potagères (1)

Il y a de drôles de légumes qui poussent cette année dans mon jardin. Pas seulement des choux, carottes, salades, haricots, potirons … mais aussi des légumes moins habituels (2009 étant pour moi une année d’expérimentation).

Voilà une première série de cinq légumes (ou petits fruits) du jardin. Sauriez-vous les identifier uniquement par leur feuillage ?

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Oui, je sais, ce n’est pas très facile (sauf la première).
Allez, courage … !

Z’auriez pas une recette de fenouil par hasard ?

LE COIN DU JARDINIER (48)
Je me suis mis en tête de cultiver la plupart des légumes que l’on peut produire dans l’Est de la France… et d’en essayer des tas d’autres. Cette année, je me suis par exemple penché sur la culture de bulbes de fenouil. Et je n’en reviens pas des résultats ! J’ai rarement vu une culture aussi facile et aussi rapide.

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Les fenouils sont méconnaissables d’une semaine à l’autre et poussent si vite que les semis en godet de la fin mars donnent en guère plus de deux mois des bulbes énormes que nous consommons depuis une quinzaine de jours. En voici un cueilli ce soir :

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La culture du fenouil me semble extrêmement facile, d’autant plus que les jeunes plants repiqués lorsqu’ils sont très jeunes ne semblent pas du tout stressés par le fait d’être mis en terre (avec les autres plantes, il y a souvent un stress à la plantation qui bloque la croissance de la plante pendant quelques jours,parfois même une ou deux semaines).

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On peut semer des fenouils en godet tous les mois environ afin d’échelonner les récoltes. Je n’ai par contre pas encore essayer de semer directement en pleine terre.

Petit problème : Joëlle et moi ne savons pas trop les cuisiner. La plupart du temps, nous les coupons crus en tous petits bouts et les mélangeons à une salade quelconque. Il y a quelques jours, nous avons fait par exemple une salade de concombre/fenouils avec une sauce vinaigrette, mais pas avec n’importe quelle moutarde – de la moutarde au miel – et c’était délicieux.

Claudine nous a préparé par ailleurs un excellent gratin de fenouil au saumon mélangé avec du riz qui avait cuit dans du vin blanc. Très très bon également (et je suis sûr qu’elle va mettre la recette en ligne dans l’un de ses commentaires).

Mais pour le reste, on est un peu sec, on n’a pas trop d’idées. Alors si vous connaissez d’autres recettes, on est preneur, mettez-les dans un commentaire et tous les lecteurs de ce blog pourront en profiter !

Mes salades de l’année 2009 (2)

LE COIN DU JARDINIER (47)

Les temps derniers il a pas mal plu. De quoi régaler le jardinier que je suis. J’adore être dans mon jardin (en plein champ) lorsque de gros nuages arrivent.

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J’attends en général d’être mouillé, d’avoir senti l’eau assez longtemps sur ma peau, avant de quitter les lieux.

La pluie a fait du bien à toutes les plantes et le jardin a repris du poil de la bête après un période de sec où certaines plantes n’avaient pas très bon aspect. Mais là, c’est reparti et certains légumes ont doublé de volume en moins d’une semaine.

jardin
La période de fin mai/début juin marque le vrai début des récoltes. Les petits pois d’abord qui sont un véritable luxe après une période où il n’y avait pas grand chose au jardin.

pois
Les salades ensuite. Le mois de juin est assurément le mois des laitues, le jardin en donne à profusion et elles poussent sans encombre, les grandes chaleurs ne les faisant pas encore monter en graines.

Il existe essentiellement quatre sortes de laitues.
Les plus communes sont les laitues pommées aux feuilles fines qui forment un coeur serré.
Viennent ensuite les laitues batavias, au feuillage dentelé, assurément les meilleures car beaucoup plus croquantes que les laitues pommées.
Il y a aussi les laitues romaines, volumineuses, sans doute moins consommées qu’autrefois, dont le coeur serré forme une pomme allongée, toute en hauteur.
Les laitues à couper, de type bowl, forment un quatrième groupe et ont pris une place plus importante dans nos jardins (mis à part le mien) .
A cela il faudrait aussi ajouter un cinquième groupe, celui des laitues italiennes, mais une seule semble consommée en France : la variété lollo rossa.

Je parlerai de la plupart de ces types de laitues tout au long de l’année (d’autant plus qu’avec les variétés que j’ai échangées avec Dan, Didier et Fred, je dois avoir près de 40 variétés différentes, vous avez pas fini d’en bouffer ! J’espère pour vous que vous êtes végétarien ou en voie de le devenir !).

Aujourd’hui, je vous parlerai d’une laitue pommée très originale que je viens de récolter. Il s’agit de la laitue truitée, originaire d’Autriche. Son véritable nom est forellenschluss, il veut dire « tacheté comme une truite », ce que montre bien le feuillage marbré de brun rouge.

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Les feuilles du milieu, plus claires, sont très belles et les tâches rougeâtres donnent un aspect que je trouve plutôt appétissant mais lorsque je les ai montrées à Christian, un autre jardinier, il m’a dit « Et tu manges ça ? elles ont l’air malade tes salades ! ».

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Question goût, on sent tout de suite qu’il y a une pointe d’originalité. Un ami m’a parlé de goût de noisette. Je lui ai trouvé une saveur plus sucrée que les autres salades. Et je lis ce soir sur le catalogue Baumaux que cette variété a obtenu, sur le plan gustatif, le premier prix dans un concours où étaient présentées 900 variétés de salades.

Entre nous, je me demande comment on peut goûter 900 variétés de salades, rester objectif pendant toute la durée du concours et aimer encore les salades à la fin de la dégustation ! Avec des bières, je dis pas, mais des salades … !

Mes salades de l’année 2009 (1)

LE COIN DU JARDINIER (45)
Le mois d’avril est fini. Tant pis. J’aime bien les « giboulées du mois d’avril ». Il n’y en a pas eu beaucoup cette année mais comme chaque fois qu’elles se produisent, une belle lumière succède à la pluie. Je me demande d’ailleurs si ce n’est pas en avril qu’il y a le plus d’arc-en-ciels. Le dernier date d’avant-hier.

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Le mois de mai est là avec son lot de promesses. Les premiers oiseaux vont éclore, les derniers migrateurs vont arriver, les petites plantules du jardin vont pousser à vue d’oeil et le myosotis va se mettre « à faire le beau » pour plaire au persil.

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Mais le mois de mai, tout comme le mois d’avril d’ailleurs, est encore un mois difficile pour celui qui aime manger les produits frais du jardin. Bien sûr, il reste encore quelques légumes de l’année précédente (des carottes, des potirons, des pommes de terre, des poireaux, quelques céleris-raves si on a pris la peine de bien les conserver en cave) mais l’organisme a faim de récoltes nouvelles qui  se laissent un peu désirer.

Du côté des salades, la jonction est difficile entre le mois de mars (avec la dernière mâche que l’on consomme juste avant qu’elle ne monte en graines) et la fin mai (périodes des premières laitues). La jonction est difficile donc, sauf pour les jardiniers qui ont pris la peine de semer en septembre l’une ou l’autre des rares variétés de laitues qui arrivent à passer l’hiver, même lorsque le thermomètre descend à – 15°C. Ces laitues, qu’on aura pris la peine de repiquer en fin d’automne, vont passer tout l’hiver en état de latence et commencer de se développer seulement à partir de la fin mars/début avril. Elles vont alors se développer très vite et donner de belles pommes (c’est ainsi qu’on appelle le coeur serré des laitues).

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Il existe quelques variétés qu’on appelle « laitues pommées d’hiver », par exemple la Brune d’hiver, la passion blonde à graine blanche, la Val d’Orge, … mais celle qui donne le plus de satisfaction aux jardiniers de l’Est de la France semble être la merveille d’hiver. C’est celle que ma grand-mère mettait autrefois dans son jardin, c’est celle que je continue de semer chaque automne. Par fidélité pour la tradition … et pour ma grand-mère. C’est un plaisir immense de pouvoir en consommer en cette période de l’année.

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J’ai également quelques plants d’une variété un peu plus tardive, que j’ai semée en septembre et qui ne donnera probablement des petites têtes de salades qu’à la fin mai. Mais j’ai oublié le nom de la variété (quelqu’un aurait-il un remède comme la progression d’Altzheimer ?). Quelqu’un connaît-il cette salade ?

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L’an passé, bon nombre de mes articles étaient consacrés aux tomates (voir ma série « mes tomates de l’été 2008 »). J’ai bien l’impression qu’il y aura cette année un paquet d’articles consacrés aux salades. Désolé pour les non-jardiniers de ce blog !

Le souchet comestible

LE COIN DU JARDINIER (43)
Je me lance cette année dans la culture de légumes qui sont complètement nouveaux pour moi : crosnes du Japon, bardane géante, barbe de capucin, aubergines africaines, salsifis, scorsonères, fenouils, endives rouges … Dernier en date, le souchet comestible que j’ai planté hier matin en pleine terre après l’avoir fait tremper 48 h dans de l’eau.

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Le souchet est une plante consommée en Egypte depuis au moins 4000 ans.

Les rhizomes de souchets se développent sous terre et produisent de tous petits tubercules que l’on peut manger crus ou grillés. Les Espagnols de la région de Valence l’utilisent pour faire une délicieuse boisson appelée chuffa … que j’aurai peut-être la chance de faire déguster l’hiver prochain à ceux qui passeront à la maison.

Il me reste quelques graines à planter, si cela tente quelqu’un (j’en ai pour deux personnes seulement) … !

Jardiniers de France

LE COIN DU JARDINIER (42)
Il y a trois ans, je suis devenu « Jardinier de France ». En adhérant à cette association, j’ai rejoint une structure qui a déjà 130 années d’existence. Vous pouvez cliquer ici pour connaître l’histoire très intéressante de cette société. Parmi les dates qui ont jalonné son histoire, je retiendrai les années 20 au cours desquelles l’association s’est beaucoup impliquée dans le développement des « jardins ouvriers » et les années d’après-guerre marquées par une pénurie alimentaire. Dans ces années difficiles, l’association s’est donnée comme objectif d’assurer la subsistance des plus pauvres. Elle a alors créé sa fameuse « série n° 1 » qui permet à une famille d’assurer sa subsistance, pour une somme très modique, pour une année complète.

Soixante ans plus tard, cette fameuse série existe toujours. A notre époque qui voit le prix des sachets de graines augmenter de manière éhontée et sans justification (il existe de nombreux sachets de graines qui valent 4 ou 5 euros actuellement et qui valaient 4 ou 5 francs il y a quelques années seulement), cette série est précieuse. Pensez donc, vous avez 20 sachets de graines pour 12,50 euros seulement soit 62 centimes le sachets de graines (et en plus, il y a 5% de réduction si on est adhérent). J’achète cette série tous les ans. Elle ne contient que des variétés anciennes qui ont fait leurs preuves (tomates marmande, tomate St Pierre, carotte nantaise, radis de 18 jours, navet de Nancy, oignon jaune des vertus, mâche à grosse graine, poireau de Solaise, chou milan de Pontoise …).

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D’autres séries proposées sont très intéressantes, notamment les séries régionales. Il existe ainsi une série « Ouest » adaptée au climat océanique (12 sachets de légumes + une fleur pour 6,20 euros). On trouve aussi dans le catalogue des jardiniers de France une gamme de 60 variétés au prix de 95 centimes le sachet. Les frais de port s’élèvent à 8 euros mais on peut grouper les commandes (et cela favorise en plus les échanges entre jardiniers). De plus, les sachets contiennent une grande quantité de graines et on peut facilement partager leur contenu avec d’autres jardiniers.

A l’heure où le jardinage pourrait redevenir une nécessité absolue et vitale dans un contexte de crise durable, de telles offres ne peuvent être que les bienvenues. Cliquer ici pour accèder au site des Jardiniers de France.

Des salades tous les jours de l’année

LE COIN DU JARDINIER (40)
La salade est l’un des légumes les plus précieux. Car en se débrouillant bien, on peut en consommer tous les jours de l’année. C’est d’ailleurs ce que je fais, les salades font partie de mon quotidien. Aujourd’hui encore, alors que nous sommes à la mi-février, il y avait ce midi dans mon saladier un mélange de scarole cornet de Bordeaux, d’endive, de mâche, de chicorée pain de sucre et de roquette.

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Nous voici à l’époque où l’on commande ses graines car les premiers semis sont proches.

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Ce petit article est en fait la reprise d’un premier article que j’avais écrit sur le sujet il y a très longtemps et que j’ai eu envie de compléter. Il est destiné à ceux qui auraient envie d’avoir des salades tous les jours de l’année sur leur table et donne des réponses à deux questions : Quelles salades semer ? A quelles périodes ?

Voici donc comment on peut échelonner les semis pour récolter ses propres salades à longueur d’année :

Mars à juillet : c’est la période idéale pour semer des laitues. Il en existe toute une gamme : laitues pommées, laitues batavias, laitues romaines, laitues à couper de type « bowl ». C’est une histoire de goût, je préfère les salades croquantes de type batavia ou romaine. Les jardiniers qui ont la possibilité de cultiver sous abri (sous couche, c’est facile à installer) peuvent débuter leurs semis dès la fin février. Le mieux est de semer peu de graines à la fois mais de renouveler ses semis tous les quinze jours environ (car les salades supportent mal les grosses chaleurs et montent facilement à graines). Pour éviter la contrainte de semer tous les 15 jours, on peut mélanger dans un petit bol les graines de toutes les variétés de laitues pommées, batavias, romaines et laitues à couper dont on dispose et semer tous les mois une partie de ce mélange. Chacune des variétés ayant un cycle de végétation différent, l’échelonnement des récoltes sera ainsi assuré sur une plus longue période.

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Avril à mai : semer en pleine terre des endives (que l’on appelle aussi chicorées de Bruxelles) qui seront récoltées en octobre pour être ensuite à nouveau cultivées au noir en cave et consommées ensuite pendant tout l’hiver (voir ici le premier et le deuxième article que j’ai consacré à la culture de l’endive). Pour une culture facile, prendre une variété moderne dite « sans terre de couverture »

Juin à août : On peut continuer de semer quelques laitues pommées, batavias … pour une récolte d’arrière-saison mais cette période est surtout favorable pour les chicorées qui sont des salades souvent plus résistantes aux froids et qui pourront ainsi être consommées tout l’automne. Les chicorées les plus connues sont les scaroles (blondes et frisées). La scarole cornet de Bordeaux occupe une place de choix dans mon jardin car elle possède une bonne résistance au gel et peut même passer la mauvaise saison en pleine terre si l’hiver n’est pas trop rude. Ce sont les chicorées italiennes qui sont pour moi les meilleures sur le plan gustatif car elles offrent la plus grande diversité de goût, il en existe des tas de variétés comme par exemple la chicorée pain de sucre, la rouge de Trévise, la grumolo verde,  la palla rossa, la castelfranco, etc… Plusieurs d’entre elles peuvent se consommer jusqu’au printemps (on peut également les protéger tout l’hiver avec un voile).

Mi-août à mi-septembre : semer de la mâche (appelée « doucette » dans notre région) qui sera consommée de novembre à fin mars. Choisir par exemple la variété mâche à grosse graine (la plupart des autres variétés sont très bonnes au niveau gustatif mais trop petites et trop longues à nettoyer sous le robinet… et comme c’est moi qui fais ce boulot à la maison !). La mâche supporte plutôt bien le froid, les miennes sont recouvertes de neige aujourd’hui et ça ne les dérange pas vraiment.

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Septembre : semer une laitue d’hiver (par exemple la variété Merveille d’hiver ou la laitue brune d’hiver) qui sera repiquée en octobre puis consommée en avril-mai du printemps suivant. Il est important de semer ces laitues d’hiver car ce seront généralement les seules salades consommable en avril et elles feront la jonction entre les dernières salades consommables du mois de mars (mâche, endive) et les premières nouvelles salades de l’année (difficile d’en consommer avant le mois de mai).

Je n’ai pas donné trop d’indications sur les variétés à cultiver mais il en existe des centaines et toutes sont très bonnes à mon avis. C’est un domaine où la qualité gustative me semble être toujours au rendez-vous.

La culture des endives (2)

LE COIN DU JARDINIER (37)
Il m’arrive rarement de reprendre l’un de mes anciens articles. Mais comme je ne maîtrisais pas encore complètement la culture des endives à l’époque du premier article et que celles-ci sont de plus en plus belles au fil des années (dis, Dupdup, ça va du côté des chevilles ?), voici quelques éléments nouveaux à apporter au sujet de cet étonnant légume.

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J’ai d’abord remarqué que l’on pouvait repiquer les endives en terre en fin de printemps. Lorsqu’on éclaircit les endives (qui sont toujours semées trop serrées), on peut repiquer dans une autre partie du jardin les petits pieds qu’on a enlevés plutôt que de les jeter sur le tas de compost. Elles reprendront facilement si on a pris soin de les repiquer par temps pluvieux (c’est un point très important car sinon elles s’étiolent facilement en plein soleil).

Deuxième point : il est vraiment dommage que les gens repiquent toutes leurs endives en même temps. On peut aisément les garder en tas en cave bien froide et ne les repiquer en terre dans des récipients à l’obscurité que de manière échelonnée, ce qui permet d’avoir en permanence des endives à plusieurs stades de développement.

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Je mets en terre mes endives tous les dix jours environ, ce qui m’assure une production très régulière de la fin de l’automne  jusqu’au printemps et je n’en repique que très peu à la fois, généralement six ou sept racines seulement installées dans des petits seaux. Les petits seaux sont recouverts d’autres petits sceaux pour que les endives soient encore plus à l’obscurité. Petit avantage supplémentaire : quand on est invité à déjeuner chez des amis, quoi de plus original que d’amener avec soi un petit seau d’endives (en plus de la bouteille réglementaire, cela va de soi …).

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Troisième point : les variétés dites « sans terre de couverture » (c’est en général écrit sur le paquet de graines) sont plus avantageuses, on peut se contenter de faire affleurer la terre juste au niveau du collet de la plante, ce qui donne des endives plus saines, plus propres aussi, et qui s’abîment moins (l’erreur qui est faite le plus souvent est l’utilisation d’une terre trop humide qui fait pourrir les plantes, cela a été un très gros problème pour moi- enfin, pour mes endives – l’an passé).

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Quatrième élément nouveau pour moi : les racines gèlent difficilement en pleine terre. J’ai arraché un premier tiers de ma production fin octobre avant les premières gelées et j’ai pris le risque de laisser les autres en plein champ. Surprise : le 20 décembre, alors qu’il avait fait moins 8°C sur le secteur, le deuxième tiers que j’ai arraché était intact. J’ai arraché le dernier tiers ce samedi 2 janvier, les plants n’avaient pas souffert alors que nous avions traversé une nouvelle période froide avec une bise glaciale. Le fait de les arracher tardivement évite ainsi le dessèchement qui se produit inévitablement en cave lorsqu’on les met en tas dans l’attente du repiquage (j’ai encore des progrès à faire quant au mode de conservation en cave avant repiquage, il faudra que je me livre les années prochaines à de petites expériences à ce sujet).

Cinquième élément : on peut utiliser de la simple terre de jardin, de préférence assez légère, et se passer de terreau. Les conseils d’utilisation de terreau sont bien évidemment proférés pas les vendeurs de terreau. Mais je suis plus terre à terre…

Enfin, le plus important pour moi : la culture hivernale des endives permet de faire du jardin chez soi en plein hiver et c’est un vrai plaisir que de garder ce contact avec la terre.

Mes tomates de l’été 2008 (4)

LE COIN DU JARDINIER (34)
Malgré l’alternance soleil/pluie qui favorise le développement du mildiou, les pieds de tomates que je cultive résistent plutôt bien. Le soleil très fort des derniers jours a accéléré le murissement des fruits. La moisson continue donc.

Certaines variétés ont mes préférences. C’est ainsi que j’aime les tomates de couleur verte et particulièrement la green zebra qui est l’une des plus belles qui soit.

Voici une nouvelle sélection de variétés cueillies hier avec, de gauche à droite et de haut en bas : White beauty, Borodinsky, Russian lime, Liberty bell, Orange queen et Apéro F1.

En fin d’été, lorsque cette petite série sera terminée, je donnerai la liste des variétés dont j’ai récolté les graines et que je pourrai diffuser auprès des visiteurs de ce blog.

Le chou-rave

LE COIN DU JARDINIER (34)
Tout aussi méconnu que son cousin le chou-navet (appelé aussi rutabaga et dont il sera question dans un autre article), très souvent confondu avec lui, le chou-rave pourrait avoir l’honneur de notre table car c’est un excellent légume. Mais il semblerait qu’il soit plutôt inféodé aux pays du Nord et de l’Est de l’Europe et que sa consommation n’ait pas beaucoup pris dans notre pays.

Malgré son apparence, le chou-rave appartient à la même espèce botanique que les autres choux. Il est d’ailleurs étonnant de constater que le chou de Bruxelles, les choux pommés, le chou-navet, le chou brocoli, le chou-fleur, le chou chinois… sont tous dérivés d’une seule et unique espèce de chou sauvage Brassica oleracea qui pousse sur de nombreux rivages maritimes et notamment en Sicile d’où semblent provenir nos choux cultivés. Il a fallu des centaines de générations pour arriver à ces diversités de formes et on estime que la domestication de l’espèce sauvage a débuté il y a sept mille ans sur la partie ouest du bassin méditerranéen. Le chou (ou plutôt la « tribu » des choux) pourrait être le légume le plus anciennement cultivé de la planète.

Je cultive des choux-raves pour la deuxième année consécutive et leur culture ne présente pas de difficulté majeure. Encore faut-il trouver des graines car les semences de choux-raves sont peu vendues en France. On les sème de mars à juillet, on les repique 4 ou 5 semaines plus tard à 20 cm l’un de l’autre. Ils n’aiment pas le sec et l’année 2008 a donc été une bonne année pour la culture du chou-rave. J’ai cultivé plusieurs variétés cette année, dont une variété rouge.

Les choux-raves peuvent être consommés aussi bien crûs (râpés comme des carottes) que cuits (il faut les cueillir avant qu’ils ne deviennent fibreux) mais, pour l’instant, Joëlle et moi n’avons pas de recettes suffisamment originales pour vous les proposer. Peut-être plus tard dans un autre article … Mais avec Google, vous pouvez trouver des idées, comme par exemple le chou-rave glacé au miel ou la râpée de chou-rave aux pommes. Je ne pense pas que le chou-rave soit facile à trouver sur les marchés.

Mes tomates de l’été 2008 (3)

LE COIN DU JARDINIER (33)
Les pieds de tomates continuent de donner leurs fruits. Il y a longtemps qu’il n’y avait pas eu d’aussi bonne année de production. La variété délice du jardinier dont j’avais parlé la dernière fois est l’une des tomates que je découvre cette année et l’une des plus productives de mon potager. C’est aussi l’une des meilleures sur le plan gustatif et elle est à planter absolument au jardin.

Voici une nouvelle sélection de variétés que je teste cette année (et dont je peux fournir des graines aux jardiniers intéressés). Dans l’ordre de lecture (gauche à droite et haut en bas) : Blue fruit, Russian persimmon, Mortage lifter Rieger, Pépée, Rose de Berne et Moldovian green.

La récolte devrait continuer longtemps si le mildiou ne s’installe pas. Tiens, à propos de mildiou, la voisine de mes parents, qui est très croyante, m’a dit que pour éloigner le mildiou, il suffisait de faire le signe de croix sur les pieds de tomates avec une branche de buis. Mais elle a ajouté aussi que ça ne marchait que si, au préalable, on avait trempé la branche de buis dans de la bouillie bordelaise …