Pause de longue durée
Voilà, ce blog s’arrête momentanément. Enfin, j’espère que ce n’est que momentanément …
Cette petite aventure qui marque le pas aujourd’hui, après la rédaction de 675 articles, m’a pris beaucoup d’énergie depuis deux ans et demi. Trop sans doute. Je sens aujourd’hui le besoin de me ressourcer auprès des miens, de rejouer un peu de musique, d’être plus près encore de la nature. J’ai besoin aussi de renouer avec la lecture (la gestion du blog ne me laissait presque plus le temps de prendre un bouquin).
J’ai surtout le besoin de faire une pause dans mes relations avec le web. Y compris avec l’actualité que j’ai suivie avec beaucoup d’attention les temps derniers sur le net. Je fais donc aussi une pause dans mes lectures de Rue89, de Marianne2 et du Monde.fr.
Ceux qui m’ont fait l’honneur de m’accueillir sur leurs blogs respectifs me pardonneront aussi pour le silence des prochains mois car je vais faire une pause envers les blogs amis. Je sais par avance que ces blogueurs amis comprendront ma décision de leur être infidèle.
J’arrête à un moment où je n’ai jamais eu autant de visiteurs (4 960 en septembre). Je préfère arrêter – question fierté peut-être – dans le haut d’une vague, avant que mon énergie ne faiblisse.
J’espère mettre à profit les quelques mois qui viennent pour retrouver l’énergie suffisante de repartir.
Rendez-vous donc le 1er janvier !
Consommer « local »
Ce matin, il y avait comme chaque année la foire aux saveurs de Pouilley-Français. Les gens viennent y acheter les productions du coin : potirons, oignons, pommes, choucroute, fromages, charcuteries …
Il y vient habituellement 15 000 personnes mais le temps mitigé n’a sans doute pas permis d’atteindre ce chiffre cette année. Il règne dans cette foire, comme bien souvent dans ce genre de manifestation, une atmosphère bon enfant … aujourd’hui au son du cor des Alpes (oui, je sais, c’est pas très local).
Toutes les productions vendues à cette foire viennent du secteur.
Je crois que l’avenir de notre planète passe forcément par un recentrage de nombreuses activités au niveau local, surtout en ce qui concerne le secteur de l’alimentation. De toute façon, ce recentrage aura lieu dès que nous n’aurons plus les moyens énergétiques de faire venir nos légumes et nos fruits de l’autre bout de la planète. Et ce temps n’est peut-être pas si lointain. Alors, autant soutenir dès maintenant les petits producteurs afin qu’ils puissent créer, dans les années qui viennent, de véritables filières locales, notamment autour des centres urbains avec de véritables relations ville-campagne. Et notre société entière s’y retrouvera, que ce soit au niveau économique, social ou environnement.
Alors achetons local. Bio évidemment si c’est possible mais local !
Grands bluesmen (4)
Quand le blues a débarqué en Europe, en 1961, je n’avais que sept ans. C’est donc bien plus tard, en 1970, que cette musique est arrivée dans ma vie et n’en est plus sortie. Lorsque mon ami Jean m’a fait connaître cette musique, c’est avec deux disques, l’un de Memphis Slim, l’autre de Big Bill Broonzy. Je parlerai un autre jour de ce dernier.
Né en 1915, John Len Chapman (qui ne prendra le nom de Memphis Slim que dans les années 40) a commencé à jouer très tôt du piano. Dès 1930, il se produit dans les bars et autres lieux de plaisir de Memphis, sous le pseudonyme de Peter Chapman (en fait, le nom de son père). A la fin des années 30, il décide de migrer à Chicago où il va rencontrer Big Bill Broonzy (le fondateur du Chicago Blues) et Washboard Sam qui le prendront tous deux sous leur aile. Il enregistre son premier disque en 1940 et joue avec divers artistes, dont Willie Dixon et Matt Murphy (futur pilier des Blues Brothers). Il joue dans de nombreux orchestres (le blues de Chicago est un blues très électrique) mais, tout comme Big Bill Broonzy, il perçoit vite l’intérêt d’un nouveau public, jeune et blanc, pour le blues des origines et le folk traditionnel. Il revient donc à une forme de blues plus authentique et connaîtra son premier véritable triomphe, accompagné de Willie Dixon à la contrebasse, au festival de Newport, aux côtés de Joan Baez et de Pete Seeger.
En 1961, Memphis Slim participe aux tournées européennes de l’American Blues Folk Festival.
Memphis Slim est séduit par Paris et y demeurera dès 1962. De là, il écume les scènes européennes, très souvent en compagnie de Willie Dixon, et reçoit partout un accueil triomphal.
Il meurt en pleine activité en 1988, deux ans après avoir reçu le titre de Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres, décerné par le Ministre de la Culture.
On peut retrouver Memphis Slim sur d’autres vidéos, par exemple en 1962, avec son quartet ou accompagnant d’autres musiciens.
Faire son pain, c’est facile
Il est rare que j’achète du pain. En général, je le fais. Je n’ai jamais vraiment compris l’intérêt d’une machine à pain, alors je m’en passe. Je m’en passe d’autant plus qu’il y a un vrai plaisir à pétrir la pâte à la main. Alors, pourquoi la machine me priverait-elle de ce plaisir ?
Voici la recette que j’utilise le plus et qui correspond à l’utilisation d’un cube de levure de boulanger (les cubes que l’on trouve dans le commerce font toujours 42 g).
Il n’y aurait pas beaucoup d’intérêt à faire du pain avec la farine de base que l’on trouve dans le commerce. L’important est donc de choisir une bonne farine, on en trouve facilement des bonnes dans les magasins bio mais aussi directement chez des petits producteurs. J’utilise très souvent des mélanges de plusieurs céréales ou de la farine d’épeautre. Les farines que j’utilise pour la présente recette sont plutôt des farines en partie raffinées (par contre, pour les farines complètes, j’utilise une autre recette, au levain, dont il pourrait être question dans un autre article). Ma recette de départ était prévue pour 1kg de farine mais comme cela m’obligeait à mettre un cube et demi de levure et que le four était un peu trop petit, j’ai modifié la recette et je l’ai adaptée à un cube seulement (ce qui explique que les proportions ci-dessous sont un peu bizarres avec des valeurs de 666 et 33).
Verser dans une jatte 666 g de farine et 3 cuillerées à café remplies à ras bord de sel. On peut, à ce stade, ajouter un mélange de graines de boulanger (sésame, lin, pavot, tournesol…). Dans un bol, effriter la levure, la faire fondre avec 33 cl d’eau tiède et ajouter ce liquide à la farine. Pétrir la pâte jusqu’à ce qu’elle soit homogène (ça prend en général 3 ou 4 minutes).
Laisser la pâte gonfler 35 minutes environ (entre une demi-heure et trois quarts d’heure, cela dépend en fait de la température de la pièce) en l’ayant au préalable recouverte d’un torchon humidifié à l’eau tiède.
Pétrir de nouveau la pâte mais de manière très rapide avec ses poings, en général ça ne dure qu’une vingtaine de secondes. Façonner les pains. En général, je les façonne sous forme de baguettes allongées (j’en fait cinq en général). Je roule la pâte avec les deux mains sur une surface lisse, c’est facile à faire. Il arrive souvent que j’incorpore à ce stade dans l’un des pains du comté (en petits cubes) ou des olives (mais on peut essayer aussi avec des noix ou des lardons). C’est à ce stade que l’on peut faire une petite marque (la « marque de fabrique ») au couteau sur les pains façonnés en tranchant légèrement le dessus du pain. C’est plus décoratif mais j’oublie neuf fois sur dix. Les pains sont mis ensuite sur du papier sulfurisé sur la grille.
On recouvre le tout du même torchon humidifié et on attend environ une heure avant de mettre au four. Là aussi, la durée dépend de la température de la pièce, c’est très variable. L’idéal, pour avoir de beaux pains, est de mettre au four au moment où le pain est monté à son maximum et juste avant qu’il ne redescende. Avec un peu d’habitude, on connaît à peu près la durée nécessaire.
Mettre au four que l’on aura au préalable préchauffé pendant 15-20minutes. La température doit être d’environ 280-300°C. Lorsque les pains deviennent colorés (au bout de 10 à 12 minutes en général), on baisse le four à 220°C. On peut, à ce stade, ouvrir le four, badigeonner les pains avec un pinceau humide, l’aspect final du pain n’en sera que plus brillant. La deuxième phase de la cuisson dure également 10 à 12 minutes. Sortir les pains et les étaler sur un dessous de plat.
En général, je garde trois pains et j’en congèle deux à consommer dans les jours suivants. Bon appétit !
Mari Boine
Après ce moment fort de discussion sur la politique et l’économie des pays nordiques, quoi de mieux que d’écouter la musique issue de ces pays. Commençons par la Norvège avec une première partie consacrée à une chanteuse que j’écoute depuis longtemps (je l’avais découverte il y a une douzaine d’années dans un concert fabuleux diffusé sur Muzzik) : Mari Boine.
Wikipedia nous apprend que « Née en Laponie, au nord de la Norvège, Mari a reçu de ses parents une éducation chrétienne très stricte qui bannissait toute tradition saami y compris le chant traditionnel, en raison de ses liens avec le chamanisme. À l’âge de 20 ans, et alors que Mari se destinait à devenir une Norvégienne modèle, une manifestation contre la construction d’une centrale électrique en territoire lapon lui fait soudain prendre conscience de son identité ethnique saami, que son éducation avait refoulée. Dès lors, bien décidée à retrouver ses racines culturelles, Mari commence à écrire ses textes et à les chanter ».
La musique de Mari Boine associe le chant traditionnel du peuple Saami, le joik, avec des sons et des mélodies électro-acoustiques. Voici trois exemples de sa musique, choisis dans le peu de vidéos que l’on trouve sur le web :
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koikisspasslaô ?
La semaine dernière, tous les libéraux ont dû avaler leurs chapeaux. Qu’ils soient politiques ou éditorialistes de journaux de droite, tous ont eu des mots très durs contre « les patrons voyous » ou « la racaille de Wall Street ». Plus à gauche que le Figaro Mag de la semaine dernière, tu meurs … ! Tous ceux qui n’avaient cesse de réclamer le non-interventionniste de l’Etat en appellent maintenant, à cors et à cris, à la divine puissance publique. Le mot Etat qui, il y a quelques semaines encore, sonnaient dans certaines bouches comme un « gros mot » est aujourd’hui associé aux mots doux de salut, de raisonnable, d’humain, de morale… Les libéraux n’ont plus qu’un seul mot d’ordre : « il-faut-ré-gu-ler ! » tandis que la madone de la gauche nous assène un mièvre et ridicule « la-fra-ter-ni-té ! ». Avec ça, on est bien barré … !
Bon, ce n’est pas tout… faut être po-si-tif ! Je m’étais engagé à écrire quelques lignes sur ce qui se passe dans les pays scandinaves. Pour quelle raison ? Pour ne pas être obligé de renvoyer chaque fois dos à dos les personnes (de droite et de gauche) qui viennent sur le blog. Il me semble qu’au delà des divergences, nous pourrions tous, de droite comme de gauche, libéraux ou anti-libéraux, être d’accord sur certains points de la politique de ces pays. On sait tous, de toute façon, qu’il se passe quelque chose d’original là-haut, mais généralement on n’en sait pas plus … En tous les cas, on ne risque rien d’essayer d’en discuter et si la tentative échoue, tant pis !
Mais bon, soyons clair, je ne connais rien sur ce qui se passe plus au Nord. Simplement, le peu que j’ai lu montre que la libre entreprise y côtoie plutôt bien la vision sociale qu’ont les dirigeants de ces pays. Alors, comment lancer la discussion ?
Le risque d’un tel débat est que l’on en revienne toujours à la seule dimension économique. Or, chacun sait que le PIB est un chiffre qui ne prend en compte que cette dimension là. Beaucoup d’être humains crèvent de faim dans les pays au PIB élevé. Au hasard de mes quelques lectures pour préparer cet article, je suis tombé sur un autre indice que je ne connais pas et qui s’appelle IDH. Vous connaissez ? Oui probablement, moi pas.
L’Indice de Développement Humain (qui a été bizarrement inventé par deux économistes … hé oui) sert à évaluer le niveau de développement humain des pays du monde. On n’y évalue donc pas seulement la production économique mais aussi le bien-être individuel et collectif. Hou la la, encore des gros mots … mais quel vaste programme … !
L’IDH est un indice sans unité compris entre 0 (exécrable) et 1 (excellent), calculé par la moyenne de trois indices quantifiant respectivement la santé/longévité (espérance de vie à la naissance, satisfaction des besoins matériels essentiels tels que l’accès à une alimentation saine, à l’eau potable, à un logement décent, à une bonne hygiène et aux soins médicaux), le savoir ou niveau d’éducation (taux d’alphabétisation des adultes ; moyenne des taux de scolarisation pour le primaire, le secondaire et le supérieur ; satisfaction des besoins immatériels tels que la capacité à participer aux prises de décision sur le lieu de travail ou dans la société) et le niveau de vie (logarithme du produit intérieur brut par habitant en parité de pouvoir d’achat, englobant les éléments de la qualité de vie qui ne sont pas décrits par les deux premiers indices tels que la mobilité ou l’accès à la culture).
Je dois dire que j’ai été très séduit par cette nouvelle approche.
Les chiffres de l’IDH sont publiés avec trois ans de retard, ils ne paraissent d’ailleurs pas tous les ans. Voici les résultats des trois dernières publications de cet indice.
Voici donc pour les années 2000, 2003 et 2005 les 10 premiers du classement (dans l’ordre décroissant) :
– 2000 : Norvège, Suède, Canada, Belgique, Australie, Etats-Unis, Islande, Pays-Bas, Japon, Finlande, Suisse et France
– 2003 : Norvège, Islande, Australie, Luxembourg, Canada, Suède, Suisse, Irlande, Belgique et Etats-Unis
– 2005 : Islande et Norvège (1ers ex-aequos), Australie, Canada, Irlande, Suède, Suisse, Japon, Pays-Bas et France.
On remarquera la disparition progressive du peloton de tête des Etats-Unis et l’arrivée récente de la France. Mais ce qu’on remarquera le plus, c’est la prédominance des pays situés plus au Nord dans ce palmarès. Et pas seulement la Suède, la Norvège et la Finlande, mais aussi des pays plus proches comme les Pays-Bas, la Belgique et l’Irlande (bien que la Belgique ait bien chuté dans ce classement).
Voilà ce texte n’a pour but que de lancer la discussion. La règle était que chacun fasse deux ou trois recherches dans son coin pour alimenter le débat. J’ai fait quelques autres recherches mais je n’en parlerai que pendant la discussion … si jamais celle-ci prend corps évidemment !
Woodstock Festival (1)
Désormais, le dimanche sera toujours musical sur le blogadupdup. L’habitude en a été prise il y a presque un an déjà et je dois dire que ça me plait beaucoup d’aller fouiller sur youtube et dailymotion à la recherche de vidéos.
Cet été, je m’étais engagé à faire une série d’articles sur la musique de la fin des années 60 et j’avais d’ailleurs écrit un avant-propos à cette série. Mais voilà, je n’ai pas encore réussi à déterminer la forme que prendraient mes articles et je n’ai pas écrit la moindre phrase sur le sujet.
Un autre projet, lié aussi à la musique de cette époque, me trotte dans la tête : il s’agit du quarantième anniversaire du festival de Woodstock en juillet 2009. Comme j’ai l’intention de consacrer au moins une dizaine d’articles à ce festival mythique et que je n’ai pas envie de les concentrer sur le seul mois de juillet 2009, j’ai choisi de les étaler sur l’année entière et de commencer dès maintenant.
Et pour commencer, qui de mieux que Joe Cocker, dont la prestation au festival est restée gravée dans les esprits ?
La vraie carrière de Joe Cocker avait commencée l’automne précédent. Ce jeune plombier de Sheffield avait eu jusque là des début difficiles et le succès musical n’avait pas été au rendez-vous. C’est Denis Cordell, producteur de musique (qui avait eu à son actif le célèbre « a whiter Shade of pale » de Procol Harum), qui eut l’idée géniale de faire enregistrer à Joe Cocker « with a little help from my friends », l’un des titres de l’album « Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band » des Beatles. Avec cette reprise, Joe Cocker va atteindre la première place du hit-parade et recevoir les compliments chaleureux des Beatles eux-mêmes. Il est vrai que Joe Cocker, en traitant à la façon gospel cette chanson, a transfiguré la chanson originale que chantait Ringo Starr pour en faire une interprétation extrêmement personnelle (c’est seulement aujourd’hui en écrivant cet article que je découvre que c’est Ringo Starr qui avait écrit et interprété la chanson sur le disque des Beatles).
Lorsque Joe Cocker se présente au festival de Woodstock, il n’est donc déjà plus un inconnu. Sa prestation déchainée va faire de lui, grâce surtout au film sorti partout en salle quelques mois plus tard, une célébrité mondiale. Difficile de rester insensible à la présence de Joe Cocker sur scène. Michka Assayas écrira à son propos que le public a découvert « avec stupeur ce petit homme aux incroyables gesticulations : tordu comme quasimodo, les bras agités par une étonnante danse de Saint-Guy, les traits grimaçants, Joe Cocker fascine ou révulse ». Je vous laisse donc découvrir (mais vous connaissiez déjà sûrement) Joe Cocker pinçant une guitare imaginaire avec une frénésie assez démentielle :
Plus tard, Joe Cocker jouera (et joue encore) cette chanson des milliers de fois devant son public. Mais ce n’est plus Woodstock, les concerts sont devenus d’immenses shows, la machine est bien rodée, bien huilée, la production bien léchée. L’esprit du rock n’est plus vraiment présent à mon avis mais l’émotion de réentendre Joe Cocker chanter de nouveau « With a little help from my friends » est toujours là.
Mes tomates de l’été 2008 (6)
LE COIN DU JARDINIER (36)
La saison n’est pas encore finie pour le jardinier. Jusqu’à la fin de l’automne, il y aura profusion de carottes, choux, salades, endives, choux-navets, artichauts, poireaux… Mais pour les tomates, ça tire à sa fin. Le mildiou est en train de mettre un terme rapide à leur culture. Mais pas de regrets, l’année 2008 a été très bonne et la culture d’une cinquantaine de variétés de tomates m’a permis de découvrir cette année de nombreuses variétés. Un ancien article explique dans quelles circonstances je me suis lancé dans une culture aussi folle alors que j’avais plutôt décidé de lever le pied.
Les tomates de la fin septembre sont précieuses, elles sont un peu moins belles que celles du plein été, un peu tachées, mais c’est un véritable luxe que de pouvoir encore les déguster.
Ma série d’article sur « mes tomates de l’été 2008 » se termine donc. Voici une sixième et dernière sélection des variétés que j’ai cultivées. Avec, dans le sens de lecture (de gauche à droite et de haut en bas) : Purple calabash, Grosse blanche, Anna Russian, Pêche blanche, Ingegnoli et Raisin vert.
Dans quelques semaines je mettrai un article qui fera le point sur les variétés dont j’ai récolté les graines et que je pourrai envoyer aux différents blogueurs intéressés par leur culture.
Ne nous reste plus qu’à vivre d’amour et même pas d’eau fraîche jusqu’à la fin de l’année … !
Message reçu aujourd’hui sur ma boîte aux lettres :
« Mardi 23 septembre, rien n’a changé dans le quotidien des Terriens. Pas de pénurie dans les magasins d’alimentation, pas de coupure d’eau ou d’électricité inhabituelle. Pourtant, selon l’organisation non gouvernementale canadienne Global Footprint Network, le 23 septembre, un événement important a eu lieu. C’était le « Global Overshoot Day », littéralement « le jour du dépassement global ». Il signifie que, entre le 1er janvier et le 23 septembre, l’humanité a consommé les ressources que la nature peut produire en un an. A partir du 24 septembre, et jusqu’à la fin de l’année, l’humanité vit en quelque sorte au-dessus de ses moyens. Pour continuer à boire, à manger, à se chauffer, à se déplacer, elle surexploite le milieu naturel et compromet sa capacité de régénération. Elle entame donc son capital.
Le « jour du dépassement », image destinée à frapper les esprits, a été inventé par les créateurs du concept d’empreinte écologique. Dans la foulée du Sommet de la Terre de Rio, en 1992, les universitaires William Rees et Mathis Wackernagel ont mis au point une méthode permettant de mesurer l’impact des activités humaines sur les écosystèmes. Il s’agit de quantifier les surfaces biologiquement productives nécessaires pour construire villes et infrastructures, pour fournir les ressources agricoles, aquatiques et forestières que nous consommons et pour absorber les déchets que nous produisons, y compris le CO2 issu de la combustion des énergies fossiles. L’unité de mesure utilisée pour calculer l’empreinte écologique d’un individu, d’une ville, ou d’un pays est l' »hectare global », dont les capacités de production et d’absorption de déchets correspondent à la moyenne mondiale.
Selon les calculs de Global Footprint Network, les besoins de l’humanité ont commencé à excéder les capacités productives de la Terre en 1986. Depuis, sous l’effet de l’augmentation de la population mondiale, la date à laquelle l’humanité a épuisé les ressources théoriquement produites en un an n’a cessé d’avancer. En 1996, notre consommation dépassait de 15 % la capacité de production du milieu naturel, et le « jour du dépassement » tombait en novembre. En 2007, c’était le 6 octobre.
L’outil utilisé par le Global Footprint Network permet de quantifier l’évolution de la consommation de ressources dans le temps et de sensibiliser aux conséquences de leur surexploitation. Il autorise aussi des comparaisons entre régions du monde. Les habitants des Emirats arabes unis ont l’empreinte écologique la plus élevée : chaque habitant consomme chaque année l’équivalent de 12 hectares globaux. Les Américains les suivent de près, avec 9,5 ha. La France se situe au 12e rang mondial, avec un peu moins de 6 ha. Les habitants du Bangladesh, de la Somalie et de l’Afghanistan sont les plus petits consommateurs de ressources au monde, avec moins d’un demi-hectare. »
Il y a de bien belles rides …
Des femmes jeunes qui sont belles, on en trouve à foison. Des jeunes hommes aussi. Enfin, c’est ce qu’il me semble. Dans le sens tout du moins où l’on entend habituellement le mot « beauté »…
Il est une autre beauté, moins évidente, qui n’apparaît jamais à cet âge-là, c’est la beauté intérieure. Elle reste cachée, bien enfouie. Mais plus tard, lorsque vient l’âge, il me semble que cette beauté là apparaît au grand jour … dans les premières rides. Il est un âge où l’apparent et l’enfoui se rejoignent en pleine lumière pour donner un visage authentique, véritable reflet de l’être. J’ai toujours eu ce sentiment là que la véritable beauté, celle qui traduit au plus près la véritable nature humaine, était révélée au travers des rides. En vieillissant, je vois d’autres personnes (notamment des amis) vieillir également autour de moi et ce vague sentiment que j’avais depuis longtemps est maintenant devenu certitude : les rides sont bel et bien des révélateurs. Qu’en pensez-vous ?
Petit dimanche musical avec Laurence Equilbey
J’avais été impressionné au printemps dernier par une émission d’Arte consacrée au Choeur Accentus dirigé par Laurence Equilbey. Aussi, quand nous nous sommes rendus compte avant-hier que cette chef d’exception se produisait le soir même en Franche-Comté, Joëlle et moi avons vite réservé des places.
Le théâtre de Gray est un théâtre « à l’italienne », c’est un lieu superbe, luxueux même. Je me rappelle y être allé il y a une vingtaine d’années pour y écouter une voix de haute-contre. Je gardais de ce théâtre le souvenir d’un lieu délabré. Et le théâtre avait d’ailleurs dû fermer en 1995. Mais là, rien à dire, le site est magnifiquement restauré, je crois que le théâtre à réouvert ses portes tout récemment en 2006.
Au programme de ce concert, des oeuvres de Telemann et de Mendelssohn ainsi que de deux contemporains (Aperghis et Mantovani, tout jeune compositeur né en 1974). Mais je dois dire que je n’arrive pas à être vraiment touché par la musique contemporaine, malgré des efforts de ma part, je ne suis jamais heurté par les sons et ce type de musique, non je trouve simplement que c’est souvent froid et sans émotion. Allez, encore un effort Dupdup !
C’est à la tête d’un nouvel ensemble, le nouveau Choeur de Paris, que Laurence Equilbey nous a offert une magnifique prestation. Un véritable travail d’orfèvre, une complicité réelle entre la chef et les chanteurs. Jamais d’approximation, on se rend compte de la quantité de travail pour arriver à ce degré de maîtrise. De très belles voix de solistes également. Ce concert m’a également permis de redécouvrir le grand Télemann, j’avais un peu mis de côté ce compositeur qui avait réussi à éclipser Bach du temps de son vivant.
J’ai retrouvé sur Youtube quelques extraits de l’émission d’Arte. Voici, en trois mouvements, l’hiver de Vivaldi.
Désolé pour ceux qui attendaient un dimanche musical plus rock. C’est aussi ça la musique que j’aime.
Petite idée … qui vaut ce qu’elle vaut !
Il y a eu un début de discussion entre Oetincelleo, Yves, Robert et d’autres sur le libéralisme et notamment sur ce qui se passe dans les pays scandinaves. Il y a longtemps que j’ai envie d’écrire un article sur le sujet. Sur ce qui se passe plus au nord plus exactement.
J’ai d’autant plus envie d’écrire sur ce sujet que je me rends compte qu’au-delà de nos postures idéologiques (je suis le premier concerné, ne serait-ce par ce que je suis un anti-sarkozyste primaire et que mes positions sont parfois -et même souvent – dénuées d’objectivité), il y a aussi des choses qui nous rassemblent. Et j’ai l’intuition que ce qui se passe dans les pays nordiques peut trouver l’assentiment à la fois des gens de gauche que certains d’entre nous sont (ce que je revendique me concernant, ce n’est pas un scoop) et les défenseurs du libéralisme.
Car il me semble que dans les pays nordiques cohabitent (à l’abri des regards de la communauté internationale … quel dommage !) à la fois la liberté d’entreprise et l’interventionnisme de l’Etat. Il y a donc là un modèle original qui dépasse peut-être les clivages. Toujours est-il que je sens que plusieurs d’entre nous, d’obédiences politiques opposées, peuvent se retrouver en partie (mais peut-être en partie seulement, c’est toujours ça !) dans ce modèle.
J’écrirai un court article sur le mode de fonctionnement des pays nordiques le lundi 29 septembre. A vous, par vos commentaires, d’écrire le reste à ce moment-là. Il nous reste dix jours, d’ici là, pour aller fouiner chacun, sur le net ou dans les journaux, des éléments, des arguments, des contre-arguments, … qui permettront, je l’espère, une discussion positive.
La PAC, une suporcherie ?
Voici un courrier envoyé par un citoyen anglais à son ministre de l’économie (merci à Oetincelleo qui m’a permis de connaître ce texte) :
Monsieur le Ministre,
J’ai un ami fermier qui vient de recevoir un chèque de 3000 livres de la part de l’Agence rurale pour le non-élevage des porcs. C’est pourquoi j’aimerais me lancer dans cette activité du « non-élevage du porc ».
D’après vous, quel est le meilleur type de ferme qui permet de ne pas élever des porcs et quelle est la meilleure race de porcs à ne pas élever ? En effet, en me lançant dans cette entreprise, je veux être certain de respecter toutes les directives européennes dans le cadre de la politique agricole commune.
Je préfèrerais ne pas élever la race spécialisée pour la production du lard, mais si ça n’est pas ce type de race qu’il ne faut pas élever, je suis prêt à ne pas élever la race que vous me conseillerez. Y a-t-il par exemple avantage à ne pas élever des races rares ou y a-t’il déjà trop de monde pour le faire.
Il me semble que la partie la plus difficile sera sans doute de comptabiliser avec précision le nombre de porcs que je n’aurai pas élevé. Existe-t’il au niveau national ou local, un organisme de formation continue dans ce domaine.
Mon ami fermier est très heureux de son nouveau travail. Il a élevé des porcs pendant 40 ans et le meilleur bénéfice qu’il en ait tiré a été de 1422 livres en 1968. Jusqu’à ce qu’il reçoive votre chèque pour ne pas en élever. Si je reçois 3000 livres pour ne pas élever 50 porcs, est-ce que je recevrai 6000 livres pour ne pas en élever 100 ?
Au début, j’envisage d’exploiter sur une petite échelle, m’en tenant à 4000 porcs non élevés, ce qui ferait 24000 euros la première année.
Mais en m’améliorant, je pourrais être plus ambitieux et ne pas élever, disons 40000 porcs, ce qui me rapporterais 2400000 euros.
Je me posais la question de savoir si je ne pourrais pas recevoir d’autres subventions, par exemple celles relevant de la lutte contre le réchauffement climatique, puisque tous ces porcs non élevés ne produiraient pas de CO2 ?
Autre chose : ces porcs que je me propose de ne pas élever, ne mangeront pas 2000 tonnes de céréales. J’ai cru comprendre que vous indemnisiez aussi les fermiers qui renonçaient à cultiver des céréales. Pourrais-je prétendre à bénéficier de ces subventions pour ne pas cultiver des céréales que ne mangeront pas les porcs que je n’élèverai pas ?
J’envisage aussi de m’intéresser à l’élevage des vaches touchées par les quotas laitiers.
J’apprécierais que vous m’envoyiez toute information à ce sujet. Pourriez-vous également m’adresser la documentation concernant les friches ?
Peut-on imaginer des développements ultérieurs grâce au commerce internet avec des champs virtuels (dont il me semble que je pourrais avoir plusieurs milliers d’hectares).
Au vu de tous ces projets, vous vous rendrez compte que je serai sans emploi. Pourrais-je donc bénéficier des indemnités de chômage ?
Je voterai bien sûr pour vous aux prochaines élections.
Avec mes respectueux souvenirs.
Une bonne paire de lunettes s’impose
Sarah Palin a donc fait, dès l’annonce de sa candidature, un véritable tabac auprès des Américains. Mais un succès basé sur quoi ? Pas vraiment sur des considérations politiques. Les Républicains ont pris comme slogan « la vice-présidente la plus sexy de l’Etat le plus cool », c’est vous dire … Et ses lunettes ? Vous avez vu ses lunettes ? Il paraît que l’Amérique toute entière se passionne pour les quatre belles paires de lunettes de Sarah Palin.
Il y a pourtant bien d’autres choses à voir chez Sarah Palin que ses paires de lunettes. Et beaucoup plus graves. Par exemple qu’elle est membre à vie de NRA, le lobby qui promeut le libre port des armes à feu. Qu’elle est pour l’enseignement du créationnisme dans les écoles. Contre l’éducation sexuelle. Pour l’abstinence avant le mariage. Contre l’avortement, même en cas de viol et d’inceste. Pour la peine de mort. Qu’elle déclame partout que le réchauffement de la planète n’est pas de la responsabilité de l’Homme (tiens, elle devrait créer un parti international avec notre Claude Allègre !). Que l’ours polaire n’est pas en danger. Qu’elle est pour la construction d’un oléoduc à travers l’Alaska et pour l’ouverture à la prospection de la réserve naturelle arctique. Qu’elle s’est réjouie de voir son fils de 19 ans partir dans une brigade d’assaut en Irak. Ne déclare d’ailleurs t-elle pas « priez pour nos soldats envoyés à l’étranger par nos dirigeants en suivant un plan décidé par Dieu ».
Je crois que c’est l’Amérique toute entière qui aurait besoin d’une bonne paire de lunettes !
Plantez quelques pieds de sedum
Les fleurs de mon jardin qui ont le malheur de ne pas attirer d’insectes passent vite à la trappe, je m’en désintéresse et elles meurent vite de leur belle mort. Désolé, je n’arrive pas à m’intéresser aux roses, dalhias, pivoines … Par contre, je privilégie celles qui sont entourées d’une foule de petites bêtes. Il en est ainsi d’une espèce de sedum qui s’appelle sedum spectabile et qui est originaire du nord-est de la Chine. Cette espèce se décline en plusieurs variétés qui vont du rose pâle au pourpre. C’est une plante idéale pour faire de belles bordures et son entretien est facile. On peut dédoubler les pieds et au bout de quelques années on peut faire vingt ou trente pieds à partir d’un seul. Les plantes sont fleuries en fin d’été et début d’automne.
Même si quelques papillons viennent s’y poser (la belle-dame, le vulcain, le Robert-le-diable), ce sont avant tout les hyménopètres, bourdons mais surtout abeilles, qui viennent butiner cette belle plante.
Alors, si l’envie vous tente, je peux donner quelques-unes de ces plantes … !